Titre : Whole again – épilogue 2
Auteur : Rieval
Résumé : y'en a pas vraiment. Ceci est, disons, un petit exercice de style. Il s'agit de rédiger deux fins différentes, une GEN et une SLASH. N'hésitez pas à me dire laquelle vous paraît la plus convaincante !
Note 1 : j'écris aussi ceci pour les « déçues » de la fin de Whole again (WA) qui trouve la fin un peu « queue de poisson » et surtout pas assez slashy. J'espère me faire pardonner (nieux mouillés d'auteuse toute désolée).
Note pour Ephyse : oui, M'dame, il y aura une suite à WA. Pourquoi crois tu que je n'ai pas « fait mourir » Phelskin ? A toi de me dire si tu la veux GEN ou SLASH (quoique j'ai déjà une petite idée de la réponse, LOL).
ooOoo
---------------------------------------Version GEN-----------------------------------------
Cela faisait près d'une semaine que Daniel était à l'infirmerie et il s'ennuyait ferme. Maintenant qu'il avait retrouvé pratiquement tous ses souvenirs – en tous cas, les plus importants – il avait hâte de se remettre au travail. Jonas passait tous les jours, les bras chargés de vieux parchemins et de bouquins. Il fallait qu'ils percent le secret de la cité des anciens. A eux deux, Daniel savait qu'ils pouvaient y parvenir.
Mais Janet Frasier voyait les choses d'une manière différente.
Tout ça pour deux jours de coma. Deux malheureux petits jours. Quarante-huit heures. Franchement pas de quoi s'inquiéter.
Seulement voilà, le docteur Janet Fraisier s'inquiétait. Quelque chose en rapport avec ses ondes cérébrales ou ses analyses de sang. A moins que cela ne soit les deux. Il s'en fichait un peu. Il était … chez lui. Comment avait-il pu croire que le SGC n'était plus sa « maison » ? Il savait qu'il n'accepterait pas une seconde fois la merveilleuse seconde chance que représentait l'Ascension. Avoir tant de pouvoir et être dans l'incapacité de les utiliser.
Des pouvoirs. Daniel frissonna.
Okayyy. Il fallait peut-être mieux qu'il pense à autre chose. Surtout pas à ça. Ou à McKenzie. A cause de lui, Daniel doutait pouvoir un chose regarder un mur de briques sans trembler.
Il ferma les yeux et se cala contre les oreillers du petit lit d'hôpital. Deux oreillers en plumes de canards. Des oreillers grand luxe. Un cadeau de Sam. Il serrait dans ses mains le cadeau de Teal'c : l'opus n° 4 des aventures de Harry Potter. Le cinquième tome se trouvait sur la table près de son lit. Il y avait aussi le cadeau de Jack. Une boite à chaussure.
La boite à chaussure.
Jack passait tous les jours et ensemble, ils exploraient son contenu.
Et puis hier Jack avait ramené une seconde boite. Il s'était assis sur la chaise en plastique près de lui et lui avait tendu.
Début flasback ---------------------------------------------------------------------------
Daniel prit la boite sur ses genoux. Il s'agissait d'une boite toute simple, faite à la main. Les contours en étaient irréguliers et les attaches mal fixées. On aurait dit le travail de quelqu'un de vraiment très maladroit ou d'inexpérimenté, ou encore le travail d'un … Daniel leva les yeux vers Jack. Celui-ci le fixait un petit sourire sur les lèvres.
« Ouvrez la. »
Daniel s'exécuta.
Des soldats de plomb. Une voiture de pompier. Un gant de baseball. Un brevet de natation. Une petite chaîne de naissance. Charlie. Cette boite contenait des affaires ayant appartenu à Charlie.
Daniel leva une fois encore les yeux vers Jack. Ce dernier regardait les objets dans la boite. Jack ne parlait jamais de son fils, comme s'il s'agissait d'une blessure toujours à vif. Et c'était sans doute le cas. Perdre un enfant est toujours un drame, mais se savoir coupable de sa mort peut vous détruire. C'est d'ailleurs ce qui avait bien failli arriver. C'était pour une mission suicide que le Colonel Jack O'Neill avait été choisi sept ans auparavant, lorsqu'ils étaient allés sur Abydos.
-------------------------------------------------------------------------- Fin du flashback
Et Jack lui avait parlé de Charlie, pendant des heures. Il lui avait dit combien il aimait son fils, qu'il en était fier, que ses sourires lui manquait. Il lui avait expliqué chacun des objets qui se trouvaient dans la boite.
Et Daniel avait compris.
Pour Jack, il était comme ce fils perdu. Il faisait partie de sa vie, comme Charlie en faisait encore partie aujourd'hui. Daniel ne s'était pas rendu compte qu'il pleurait avant que Jack n'essuie ses larmes de sa main.
Il n'avait jamais été aimé comme ça. Pas depuis que ses parents étaient décédés. Un amour sans limite, une acceptation totale de l'autre. C'était presque étouffant. Peut-être un peu lourd à porter. Jack lui avait juste dit d'essayer de ne plus mourir. Promesse plus facile à dire qu'à tenir.
Daniel soupira.
« Hey, Danny, alors prêt à quitter les lieux ? »
Daniel se retourna vers la personne qui venait d'entrer et lui sourit. Il avait tout du gamin privé de dessert, ses lunettes sur son nez, une moue boudeuse sur le visage et les bras croisés sur sa poitrine.
« Non. Janet veut que je reste ici encore deux ou trois jours le temps que je ne sais plus trop quoi redevienne normal. »
« Normal ? Le Docteur Daniel Jackson redevenir normal. Humpf, ce n'est pas deux jours qu'il faut, disons plutôt plusieurs années et encore, j'y travaille depuis sept ans et on ne peut pas dire que le résultat soit des plus probants. »
« HAHAHA. Très drôle Jack. »
oo0O0oo
Jack examina le jeune homme. Il était encore pâle, avait de grandes cernes noires sous les yeux et devait reprendre du poids. Janet avait été effondrée de son état physique. Il n'y avait rien de vraiment alarmant dans ces analyses, mais elle voulait que Daniel se repose et reprenne des forces. Elle avait donc chargé les membres de SG1 d'une mission très précise : aider Daniel à récupérer.
Et ils y mettaient tout leur cœur.
Carter écumait les sites webb à la recherche de recettes de cuisine incluant du chocolat. Tous savaient que c'était une vraie addiction pour Daniel. Hier, elle avait testé sur lui d'étonnantes pâtes au chocolat. Teal'c et Jonas tentaient de le faire patienter en passant régulièrement avec des traductions à résoudre.
Jack avait lui aussi une mission. Une mission de la plus haute importance.
« Allez Daniel, il est presque. » Il jeta un petit coup d'œil à sa montre. « Wow, il est déjà presque 19 :00. » Il fit un petit clin d'œil au jeune homme allongé sur le lit. Il était le seul occupant de l'infirmerie. Pas de drame au SGC pour le moment. A l'exception de Daniel, et encore, le drame avait été évité.
Daniel leva les yeux au ciel et continua de fixer ses pieds. Okayyy. Il boudait toujours. Jack prit le bouquin qui se trouvait sur la petite table près du lit. La coupe de Feu. Tu parles d'un titre. Il s'installa dans ce qu'il se plaisait à appeler sa chaise – il avait assez souvent veillé Daniel ces sept dernières années assis sur cette foutue chaise en plastique, pour pouvoir l'appeler ainsi – et se mit à lire à voix haute, mettant, autant que possible, de l'intonation dans sa voix.
Une demi-heure plus tard, Jack referma le livre et le déposa sur la table.
Daniel s'était endormi.
Jack resta encore un moment puis se leva et murmura « Bonne nuit Dannyboy» avant de quitter l'infirmerie sur la pointe des pieds, sa mission accomplie.
