Notre vie, à nous.

Ondine regardait dans le petit berceau qui se trouvait à côté d'elle. Le petit être qui s'y trouvait venait tout juste de se réveiller et réclamait la jeune femme. Elle le prit dans ses bras et commença à le bercer, comme seule une mère peut le faire. Il se colla un peu plus à elle et referma ses tout petits yeux. Il essayait de résister à la trop grande fatigue qui l'habitait, mais il n'y arrivait pas. Il bougeait dans tous les sens, parce qu'elle le savait, il voulait aller jouer avec son grand-frère. Celui-ci se trouvait dans la salle de bain avec Sacha qui s'occupait à la dure tâche de lui faire prendre son bain. Et comme toujours, la mission lui était presque impossible. Ondine soupira. Elle avait beau aimé ce jeune homme de tout son cœur, mais il pouvait être un vrai incapable parfois. Elle chassa cette pensée et retourna toute son attention à la petite boule gigotante dans ses bras. Elle lui chanta une douce berceuse jusqu'à ce qu'il s'endorme enfin. Elle sourit en se rappelant la première fois où ses yeux s'étaient posés sur le petit. Elle était tellement heureuse et fière, elle avait éprouvé un sentiment incomparable. Elle ne pourrait jamais oublier cette journée. Les autres non plus, d'ailleurs. Ils en avaient tous tellement fait une grosse histoire. Elle rit de bon cœur en revoyant le visage de Sacha, qui avait presque les larmes aux yeux. Mais alors qu'elle vint pour le remettre dans le berceau, un cri retentit dans toute la maison, alertant tous ceux qui s'y trouvaient. Ondine accourut vers la salle de bain où elle se figea nette. Sa réaction fut presque immédiate.

-Non mais ça va pas la tête ? Combien de fois va falloir te répéter de mettre des gants quand tu donnes un bain à Pikachu. L'eau est un conducteur d'électricité, imbécile. T'as vu, maintenant t'as réveillé Togépi.

Non loin derrière la jeune femme, Pierre, Régis, Max et Flora secouait la tête, exaspérés. Ce n'était pas toujours de vivre en si grand nombre dans une si petite maison.