Titre : Un soulagement

Auteur : Anders Andrew

Rating : PG-13

Genre : One shot deathfic

Sur le thème "un sentiment qui disparaît"


C'était une sensation étrange que de serrer le cou d'Izaya entre ses doigts. C'était la première fois qu'il le touchait vraiment. Ses mains avaient beau avoir essayé de l'attraper, de le prendre, toutes ces années, leurs tentatives avaient été vaines, jusqu'à aujourd'hui.

La gorge palpitait; Shizuo entendait parfaitement la respiration rauque et sifflante qui s'en échappait, plus faible à chaque seconde tandis qu'il l'étranglait, lentement, mais sûrement. Ses doigts avaient une prise sûre contre la peau chaude, il ne le lâcherait plus.
Il s'était attendu à ce que le contact le répugne. Il s'était attendu à le trouver froid et visqueux comme un serpent. Il n'en était rien.

Orihara Izaya n'avait que la peau sur les os. Il les sentait, et d'une simple pression un peu plus forte, il aurait pu lui écraser les vertèbres cervicales et lui briser la nuque. Mais il préférait prendre son temps pour réaliser pleinement ce qu'il était en train d'accomplir, car malgré tout il n'arrivait toujours pas à y croire.

Les yeux d'Izaya le foudroyait du regard, écarquillés, comme sur le point d'exploser. Son visage devenait de plus en plus rouge alors qu'il manquait de plus en plus d'oxygène.
Shizuo ne voyait rien de tout cela; une rage complète l'aveuglait, l'aidant à perpétrer son crime jusqu'au bout.
Le corps sous lui se détendit, et Izaya cessa de respirer pour de bon. Cette fois, ce n'était pas une ruse, ni une tentative de le jouer encore une fois.

C'était pour de vrai : Izaya Orihara était mort.

Doucement, l'ancien barman écarta ses mains, qu'il regarda comme si elles lui étaient étrangères.
La pluie se mit à tomber dans la ruelle étroite. Heiwajima leva la tête vers le ciel noir. Il n'y voyait aucune étoile. Quelque chose fondait en lui, et il se rendit compte tout à coup que l'air était pur ce soir.
Les gouttes d'eau ruisselaient sur son visage, il ferma les yeux.
Ce sentiment qui le rongeait…cette haine…elle avait enfin disparu.