Disclaimer : L'univers de Harry Potter est la propriété exclusive de JK Rowling , je ne fais que l'emprunter pour écrire une histoire à but non lucratif. La question du savant et du poète appartient à Pierre Boterro, je ne fais que l'utiliser.
Par contre les personnages inventés, dont Adhara , m'appartiennent ainsi que l'histoire.
Sur ce ben … bonne lecture.
Note de l'auteur (20/10/2015):
Voici la réécriture du prologue, avec certaines rectifications, pas forcément marquantes mais j'ai essayé de corriger tout ça au mieux. Merci de me suivre à bientôt.
Ellana
Prologue : Une Mort pour une Vie
La Mort est un concept tout ce qui a de plus relatif.
Certains pensent que ce n'est qu'un passage. Une porte. Que la vie est un long voyage et que la Mort est juste un voyage plus long et plus difficile que les autres.
D'autres pensent que la Mort n'existe pas. L'âme est éternelle.
D'autres encore que la vie ne vaut pas d'être vécue sans la Mort et que celle ci est une récompense . Un repos éternel bien mérité .
Moi je pense que la Mort est . Tout simplement. Elle est là, proche, lointaine. Et sans se soucier des frontières et des différences elle reste la plus grande amie et ennemie de l'homme.
La nuit était douce . L'air frais .
On dit que les pires catastrophes surviennent sans bruit. Dans le sifflement du vent. Le chant de la lune.
Elles se passent de cris et de pleurs. Il faut croire que ce drame là ne faisait pas partie de cette catégorie .
La vacarme ambiant était terrible et les grincements de la maison assourdissants .
-Je sais qu'elle est là ! Vous ne pourrez pas me la cacher longtemps !
Le hurlement de rage se répercuta longtemps, amplifié par un sortilège. Dans la petite maison une jeune femme serra son enfant contre elle les larmes au yeux. Elle savait qu'il y avait peu de chances que son plan fonctionne. Tout comme elle savait qu'elle ne verrait plus jamais sa fille. Elle n'avait pas le choix, pas le choix, si elle voulait la sauver. Elle savait aussi qu'elle n'avait pas le droit à l'erreur. Elle prit les petites lunettes roses qui faisaient office de Portoloin et les enfonça doucement mais fermement sur la tête de la fillette .
-Qu'est ce qui se passe maman ? Demanda la gamine en suçant son pouce.
-Écoute-moi bien ma chérie, commença la femme avant d'être coupée par une explosion.
La femme ferma les yeux tandis que la fillette, imperturbable, continuait à sucer son pouce. Entortillant ses petits doigts dans ses longs cheveux blancs elle regarda sa mère rouvrir les yeux. Elle plongea son regard dans le sien et dit :
-Il y a quelqu'un dehors, quelqu'un qui te veut du mal. Tu vois ces lunettes ? Il faut que tu les gardes sur toi jusqu'à ce que tu te retrouve dans une grande maison. Je ne veux pas que tu les enlèves avant c'est compris ? Dit la jeune mère la voix ferme sans faire attention aux morceaux de toiture qui tombaient du plafond.
La fillette hocha la tête. Un sourire résigné se peignit sur les traits de la mère. Amour inconditionnel. Douceur triste. Triste douleur. Le chaos qui régnait atour d'elles ne pouvait briser le lien qui reliait les yeux de la mère à ceux de son enfant .
-Je veux pas partir maman , dit la fillette le visage très calme malgré ses paroles graves.
-Je sais , murmura sa mère. Je sais.
-Tu me rejoindra hein ? Demanda la fillette.
-Il y a deux réponses à cette question. Comme à toute les questions. Celle du savant et celle du poète.
La jeune fille fit la moue et demanda :
-Celle du savant.
-Non je ne te rejoindrais pas ma chérie .
La fillette eut une grimace déçue :
-Elle est nulle cette réponse ! Donne moi celle du poète .
-Je te rejoindrais ma douce, je te retrouverais toujours, où que tu ailles, où que tu soit. Je serais toujours là. Toujours .
Une autre explosion ébranla la maison et la jeune femme enleva la chaîne qui ornait son cou et la mit autour de celui de sa fille.
-Je serais toujours là ma chérie. Elle posa sa main sur la poitrine de sa fille.
-Où ça ? Demanda celle-ci.
La mère sourit :
-Ceux qui nous aiment ne nous quittent jamais vraiment. Je serais toujours présente dans ton cœur.
La fillette prit la petite goutte de cristal entre ses doigts et la fit rouler d'un geste machinal qui tira un sourire à sa mère. Elle même avait souvent fait ce geste en réfléchissant .
-N'oublie pas qui tu es et d'où tu viens, ne l'oublie jamais. Maintenant cours !
La fillette n'esquissa pas un mouvement et sa mère dut crier pour se faire entendre par dessus les gémissements de la maison à l'agonie .
-Part d'ici ! Allez Adhara ! Cours ! Cria sa mère le cœur au bord des lèvres.
La fillette sursauta devant l'air pressé de sa mère et avec un dernier regard elle s'en alla.
Déchirure.
Tristesse.
Douleur.
Les larmes coulants alors pour la première fois sur ses joues, Adhara se retourna vers sa mère. Une femme était apparue dans la pièce. Ses yeux était d'un bleu tellement pâle qu'ils paraissaient blanc lui conférant un air d'aveugle, accompagné de deux hommes , l'un nappé d'ombre , effrayant et l'autre petit et rachitique, l'air vicieux. Sa mère se dressa devant elle, comme un bouclier, baguette levée devant elle. Un rictus sardonique étira les lèvres de l'inconnue et un rayon vert frappa la poitrine de sa mère avant qu'elle n'ait put faire un geste.
Celle-ci se tourna vers Adhara ses yeux plongés dans ceux de sa fille.
-Cours Adhara , souffla-t-elle.
Elle tomba sur le sol les yeux ouvert, morte.
Adhara leva la tête vers son assassin ,tremblante, alors que d'autres personnes encapuchonnées de noirs s'engouffraient dans la petite maison disloquée.
-Maman , murmura-t-elle .
Elle poussa un petit cri de souris et puis se détournant brusquement elle courut. Elle sortit de la maison et se rua dans un jardin proche de tout la force que ses petites jambes lui permettaient .
-Adhara ! Ricana une voix. Vient ici ma chérie ! Je ne vais pas de faire de mal !
Sans se retourner elle accéléra l'allure. Elle évita les branches et les racines et courut comme si sa vie en dépendait.
-Adhara ! Cria la voix , toujours plus proche .
Les larmes dévalaient ses joues et aveuglée elle trébucha sur une racine et tomba. Violemment, sa tête heurta une pierre. Assommée elle rampa en arrière et soudain la femme fut sur elle, la dominant de toute sa hauteur .
-Bonjour Adhara !
Ces yeux. Jamais elle ne les oublierait. Du moins c'est ce qu'elle croyait . Et puis alors que son nombril commençait à la picoter, elle disparut devant les yeux rageurs de l'assassin de sa mère .
Longtemps le cri de la meurtrière résonna entre les arbres alors que sur le sol il ne restait plus qu'un petit morceau de tissu bleu .
OoOoO
-Arthur ! Tiens-toi bien ! Gronda Mme McKellan assise bien droite.
Son mari, Edan McKellan, imperturbable regardait l'horloge murale. Exaspérée par l'air nonchalant de son mari Irène McKellan intervint :
-Qu'as-tu à attendre ainsi ?!
Arthur, son fils, lui tira la langue et une gifle résonna dans la pièce richement meublée .
Les tentures accrochées au mur était vert et noires. Les meubles sombres disposés un peu partout dans la pièce étaient vide de toute présence humaine . Seuls le canapé et un fauteuil étaient occupés. L'un par un enfant au cheveux d'un noir de jais et par sa mère et l'autre par un homme grand aux cheveux aussi noirs de ceux de son fils .
-Ce n'est pas l'attitude que l'on attend d'un Sang-Pur, Arthur ! Si tu continue à te comporter de la sorte tu pourras dire adieu au dîner de...
Soudain coupant la tirade d'Irène une fillette au cheveux aussi blanc que la lune apparue dans le salon des lunettes roses sur le bout du nez. Les larmes coulant sur ses joues et sa robe bleue déchirée sur toute sa longueur, elle s'effondra sur le sol et ne bougea plus.
OoOoO
-Comment ça tu savais ?! Cette fille n'est pas la mienne ! Il est hors de question que j'élève une bâtarde comme si c'était ma fille ! Tu me ferais l'affront de supporter tout les jours la preuve de ton adultère ?! Tu es encore plus lâche que je ne le pensais !
Si Edan McKellan avait été touché par les paroles de son épouse, il ne le montra pas .
-Quoi que tu dises Irène, cette fille est la mienne. Et si elle représente une humiliation pour toi elle l'est également pour moi. Mais il est hors de question que je l'abandonne. Tout ce que tu pourras dire ou faire n'y changera rien.
Un gémissement les coupa tout les deux. D'un même mouvement, ils se tournèrent vers Adhara qui se réveillait. De rage Irène se leva et sortit à grands pas furieux de la pièce .
-Où est-ce que je suis ? Murmura la gamine .
Sans émotions, l'homme lui répondit :
-Chez moi. Chez toi maintenant . Te souviens tu de ce qu'il s'est passé ?
La jeune fille le regarda . Regarda la chambre dans laquelle on l'avait couchée . Regarda ses mains , et enfin regarda les lunettes roses en forme d'étoiles sur la table de nuit . Elle se tourna vers l'homme et les larmes au yeux elle secoua négativement la tête .
-Qui suis-je ? Demanda la fillette faisant machinalement tourner entre ses doigts un pendentif dont l'origine lui était inconnue.
-Tu t'appelles Adhara , répondit l'homme. Adhara McKellan .
Puis il se détourna d'elle et sortit de la pièce insensible face aux pleurs de la fillette.
