J'ignore comment j'en suis arrivé là, non, pas dans ce bar, je parle de moi même, comment j'en suis venu à être la personne que je suis. Odieuse, distante, froide, une personne qui semble dépourvu de sentiments; Je suis pathétique, j'ignore si j'ai des sentiments.

'' Matt arrête de rêver et ramène tes fesses!''

''J'arrive.''

Je n'ai plus parler à mes 'amis' depuis presque un an, même mon frère n'a plus de mes nouvelles. Puis, qui en voudrait. Ils me l'ont fait comprendre avant que je parte. Et si je me souviens bien, ce fut la cause de mon départ.

''Je n'en peux plus Matt! Tu accordes plus d'importance à ton groupe qu'à ta propre copine! Même ton frère tu l'oubli! Choisit ce que tu veux. On ne t'attendra pas indéfiniment!''

En attendant, mon groupe est toujours là lui. J'ai tout ce dont j'ai besoin avec moi. Des feuilles et des partitions pour écrire, quelques bouteilles, des cigarettes, mes poumons et mon cœur pour vivre. Ils n'avaient rien d'exceptionnels et sont tout à fait remplaçable, tout comme je dois l'être.

Mais ce soir, on joue dans ma ville natale, là où ils vivent tous. Et je n'ai pas envi de les voir. Pas même T.K.

''Je ne suis plus un enfant Matt! Arrête de me surprotéger comme ça!''

'' Et maintenant, pour vous mesdemoiselles, Garde-moi.''

Qu'il peut être con, j'ai écrit cette chanson j'étais bourré comme un trou et pourtant ils affirment que c'est la meilleure chanson que j'ai écrit. Tout les soirs elle fait sensation, qu'importe la ville où on joue.

''Garde mon ombre et ma foi; Garde mes cris dans ta voix! […]''

''C'était un de nos meilleur concerts!''

''Normal, c'est là qu'on a débuter. Tous nos vrai fan sont ici.''

Ils m'énervent ces deux là, ils se pensent des stars du rock, ce ne sont que des gamins avides de popularité qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

''Fermez là un peu.''

Puis à quoi bon, même eux me lassent, je suis bon pour être seul à jamais, moi qui avait le symbole de l'amitié, aujourd'hui, je ne me rappelle même plus le sens de ce mot.

Je marche dans les rues de la ville déserte, seulement éclairée par quelque lampadaires et sans m'en rendre compte, je me suis rendu devant chez moi. Enfin, devant chez mon père, le seul qui me demande des nouvelles de temps en temps. Après tout qu'est ce que je risque à aller le voir deux minutes. Je monte les escaliers que j'ai déjà monté des centaines de fois par le passé et ouvre la porte d'entrée sans frapper. J'aurais mieux fait. Je suis tombé en plein dans la fausse au lions.

''Matt?..''