Disclaimer: Le monde d'Harry Potter ainsi que ses personnages appartiennent à J.K. Rowling ainsi qu'aux divers éditeurs et à Warner Bros Inc. Cette fiction est écrite à but purement non lucratif, et cette fiction n'est pas écrite avec une intention de violation de copyright.
Attention: Cette fiction comporte des scènes de violences, du langage vulgaire et du contenu sexuellement explicite.
Cette fiction est un slash, et relate une relation entre deux hommes. Si cela vous dérange, n'allez pas plus loin.
13/11/2012 ; MàJ de l'auteur: Ceci est ma première fiction, mon premier HP/DM, et tout ce qui s'ensuit. Avec le recul, je la trouve un peu trop brouillonne, parfois confuse, pleine de défauts mais je l'aime! L'écrire m'a pris énormément de temps, mais vos adorables reviews rattrapent chaque moment passé à m'arracher les cheveux par poignées car rien de ce que j'ai écrit ne me convenait et à pleurer parce que mon ordinateur avait planté et que, pu[censuré]de m[censuré]e, je n'avais pas sauvegardé mon chapitre! Merci à tous ceux qui passent par là et prennent le temps de me laisser leur avis :)
Il faisait chaud. Très chaud. Horriblement chaud. Harry essuya une goutte de sueur qui lui chatouillait le cou et soupira sombrement. Il détestait l'été pour plusieurs raisons. La chaleur, qui le forçait à fuir l'extérieur durant les longues heures de la journée. L'inaction, qui allait de pair avec l'arrêt maladie qu'il subissait depuis deux mois. Et surtout, ce début d'été marquait l'approche inéluctable de son anniversaire.
Quand il était enfant, il détestait son anniversaire car personne ne prenait le temps de s'en souvenir. Qui eut cru que dix ans après, il abhorrerait cette date pour les raisons inverses ? Harry soupira de nouveau.
Soudain, une sonnerie stridente retentit dans toute la maison. Insistante. Il y avait quelqu'un à la porte. Harry se leva, songeant à la manière dont il allait se débarrasser de l'importun qui osait le déranger. Quand il atteignit la porte, il était formellement résolu à régler le problème par le biais d'un sort particulièrement répugnant. La sonnerie retentit à nouveau, accompagnée d'une voix qu'il connaissait bien : « Harry ! Ouvre-moi cette porte tout de suite, je suis en train de fondre ! ».
Réprimant un sourire, il obéit et laissa entrer Ronald Weasley, abandonnant par la même occasion toute velléité de vengeance.
« Pas trop tôt, maugréa son meilleur ami, tu as une idée de la chaleur qu'il fait dehors ? Une minute de plus et ma tignasse prenait feu ! »
Ron et Harry s'étaient rencontrés à Poudlard et avaient immédiatement sympathisés. Ils y avaient rencontrés Hermione Granger également et, bien que leurs premier contact aient été relativement ratés – ils impliquaient notamment un crapaud en fuite, un sort raté et un troll furieux- Ronald et Hermione étaient fiancés depuis quelques semaines et son meilleur ami était devenu encore plus intenable qu'à son habitude.
Le fait que Molly Weasley ait appris la nouvelle, malgré tous les efforts des trois amis pour tenir le secret le plus longtemps possible n'y était pas pour rien. Depuis cet instant, la mère de Ron les harcelait de questions sur l'organisation de la fête et sur un hypothétique enfant à venir.
« Que me vaut l'honneur de ta visite ?, ironisa Harry en jetant un coup d'œil à la mine défaite de son ami.
– Maman va me rendre fou. Tu sais à quelle heure elle est arrivée ce matin ? Sept heures ! Et tu sais pour quelle raison ? Elle voulait savoir si nous préférions faire la fête au Terrier ou à Londres ! Sept heures ! On a beau essayer de lui expliquer que nous ne comptons pas nous marier avant l'été prochain, quand Hermione sera diplômée, elle ne veut rien entendre. Elle est toujours là-bas, il fallait que je sorte avant de devenir barge. »
- Et tu laisses ta fiancée en face à face avec ta mère en passe de devenir hystérique ? Tu vas passer un sale quart d'heure en rentrant ! » Répondit Harry qui se retenait d'éclater de rire en imaginant la pauvre Hermione aux prises avec Molly Weasley.
– Je sais, mais je crains moins les colères d'Hermione que ma réaction si j'entends encore une seule fois le mot ''plan de table''. Et puis…franchement, tu peux parler, toi. Tu es celui qui n'a pas mis les pieds dehors depuis une semaine de peur qu'un des sous-fifres de Kingsley Shacklebot ne t'accapare à propos de la fête d'anniversaire que le ministère t'organise. Il y a même une rumeur persistante disant que Cornell a un comportement vraiment étrange depuis qu'il a sonné chez toi pour t'en parler, lança Ron d'un air faussement accusateur.
Harry éclata de rire. Le pauvre Cornell avait dû mal réagir à son sortilège de Confusion. Il se promit de régler ça rapidement avant que le pauvre homme n'ait des problèmes.
Plusieurs heures, quelques fous rires et une bouteille de Whisky Pur Feu plus tard, Ron, dont les oreilles avaient pris une teinte aubergine, s'écroula sur le canapé en ronflant. C'était à prévoir, et dès le deuxième verre de Ron, Harry avait écrit à Hermione pour lui signaler que Ron ne rentrerait probablement pas ce soir-là. Ronald Weasley avait énormément de qualités. Il était un homme courageux, drôle et plein de ressources. Mais il y avait une chose qui n'avait absolument pas changé depuis que Ron et Harry avaient bu ensemble leur première Bièraubeurre à l'âge de treize ans : Ronald Weasley ne tenait absolument et définitivement pas l'alcool.
Harry monta l'escalier d'un pas mal assuré. Sa tête tournait légèrement quand il s'assit sur son balcon pour allumer une cigarette. C'était son secret – le seul qu'il était parvenu à garder quant à sa vie privée ces dernières années. La fin de la guerre contre Voldemort et ses Mangemorts l'avait posé en héros national. Ce qui avait fait de lui l'un des hommes les plus poursuivi par les médias ces dernières années. Rien n'avait échappé aux plumes acérées des journalistes : les tumultes de sa relation avec l'explosive Ginevra Weasley, qui s'était soldée par un échec cuisant, ses aventures d'un soir, sa nomination accélérée au poste d'Auror, tout y était passé. Après quelques pressions sur le ministère de la communication sorcière, Harry avait finalement obtenu un relâchement notable de l'attention des journalistes.
Il n'empêchait que, chaque soir quand il allumait l'unique cigarette de sa journée, il ressentait une pointe de fierté quant à ce stupide petit secret. Son unique secret. Car il fallait bien l'admettre, la vie d'Harry Potter, gloire nationale et héros porté aux nues, la vie d'Harry Potter depuis quelques temps était passablement ennuyeuse. Il se souvenait avoir pensé le lendemain de la bataille finale « J'ai eu assez d'action pour le restant de ma vie ». Il pensait chacun de ces mots à cette époque… mais il avait tout de même passé le concours de l'Académie de Formation des Aurors, suivi de près par Ron. Il fallait l'avouer, il avait choisi cette voie par facilité plus que par envie d'action. Il avait passé toute sa scolarité à Poudlard à dire à qui voulait l'entendre qu'il souhaitait devenir Auror. Malgré la fatigue des lendemains de la guerre la plus meurtrière jamais enregistrée dans le monde sorcier, il n'avait pas eu le courage de chercher plus loin.
Finalement, l'idée s'était avérée plutôt bonne. Après une formation accélérée, Harry et Ron avaient plongés dans le monde Auror avec autant d'aisance que s'ils avaient fait ça toute leur vie. Ce métier extrêmement prenant laissait oublier à Harry le vide considérable qu'était sa vie sentimentale depuis sa rupture avec Ginny. D'autant plus que les Aurors, contrairement au commun de la population, n'avaient pas les yeux rivés sur son front et, dans le grand ensemble, ne tentaient pas de lui lécher les bottes pour obtenir des appuis au ministère. En bref, les Aurors se fichaient pas mal qu'Harry Potter soit l'Elu, le Survivant ou l'Homme le plus Sexy du Monde (élu par les lectrices de Sorcière Hebdo), tant qu'Harry Potter faisait du bon boulot.
Et Harry faisait du bon boulot, jusqu'à ce jour honni ou un sort lancé par un trafiquant d'amulettes empoisonnées avait profondément entaillé sa cuisse, perçant son muscle et obligeant Harry à passer quinze jours à l'hôpital Sainte-Mangouste. Il en était sorti trois semaines auparavant, non sans avoir juré à son médecin qu'il ne reprendrait pas le travail avant un mois de repos. « Plus qu'une semaine à tirer », soupira Harry pour lui-même. Dans une semaine exactement il aurait le droit de reprendre le travail. Et d'assister à sa fête d'anniversaire. Et qu'il ne pouvait décemment pas ne pas se présenter à sa propre fête d'anniversaire, sous peine de se faire incendier par le ministre de la magie Kingsley Shacklebot dont le caractère ressemblait un peu plus de jours en jours à celui de feu Alastor Maugrey.
Lançant un dernier regard au square désert qui faisait face au 12 , Square Grimmaud, Harry rentra dans sa chambre et s'endormit comme une masse sans même prendre la peine de se déshabiller. Sa dernière pensée avant de s'effondrer fut qu'il ne tenait décidément pas l'alcool beaucoup plus que Ron.
Quand Harry se réveilla, la matinée du dimanche était bien entamée. Ron était rentré subir les affres de la gueule de bois et les foudres d'Hermione Granger. Le temps s'était considérablement rafraîchi durant la nuit pour arriver à un vingt-cinq degrés tout à fait honorable. Harry commença ses assouplissements qu'il accomplissait chaque matin depuis sa sortie de l'hôpital. Ses résultats étaient bons si on tenait compte du fait qu'Harry avait failli perdre sa jambe, mais ils étaient insuffisants pour le jeune homme qui savait que le métier qu'il exerçait ne lui donnait pas droit à l'erreur. C'est pourquoi il n'arrêta son exercice que deux heures plus tard quand sa jambe le fit trop souffrir.
La semaine passa sans que le moindre évènement ne vienne perturber la routine du jeune homme. Finalement arriva le vendredi. A midi, il transplana sur le perron du cottage de Ron et Hermione, à une cinquantaine de kilomètres de Londres. Hermione lui ouvrit. Il fut étonné par la pâleur de la jeune femme. Celle-ci lui sourit et s'effaça pour le laisser entrer :
« Ron n'est pas encore rentré du travail. Il a passé tout son petit-déjeuner à pester contre Kingsley Shacklebot qui n'a pas jugé utile de rendre le jour de ton anniversaire férié. Il ne devrait pas tarder. Tu veux bien m'aider à la cuisine ? J'ai peur de me laisser déborder. »
Un doux euphémisme, songea Harry en arrivant dans l'élégante cuisine qui ressemblait à présent à un champ de bataille. Des rondelles de carottes tapissaient le sol et un gros chat roux à la face aplatie s'enfuit à leur arrivée. « Oh non ! Fichu chat ! Il a encore essayé de voler à manger ! Saloperie de bestiole ! » Hurla Hermione d'une voix frôlant l'hystérie. Harry, stupéfait d'entendre sa meilleure amie jurer, lui posa la main sur l'épaule. Quand elle se retourna elle avait les yeux emplis de larmes.
« Hermione, que se passe-t-il ? Il y a un problème avec Ron ?
-N..Non. Enfin, si. Mais il n'est pas au c-c-courant, bégaya Hermione en éclatant en sanglots.
-Raconte-moi.
- Oh Harry, c'est tellement stupide… J-je suis enceinte !
Abasourdi, Harry s'assit sur le plan de travail. Il s'attendait à beaucoup de choses…Une dispute avec Ron, une note moins bonne qu'à l'habitude, mais Hermione l'avait pris par surprise. Il ne savait pas comment réagir. Au vu de la réaction de son amie, « Félicitations » n'était approprié.
« J-je l'ai appris il y a une semaine…je ne sais plus quoi faire. Je n'ai p-pas fini mes études, je ne peux pas les abandonner après tout le mal que je me suis donné…J-j'ai vingt et un an, je ne peux pas me permettre de retarder mon diplôme d'une année et…oh, c'est un cauchemar…Je vais être mère, Harry. Ron va être père…
-Tu lui en as parlé ?
-N-non, pas encore. Je pensais lui annoncer ce soir, mais j'ai peur de sa réaction. Je ne sais pas s'il sest prêt à être papa…il est encore si immature parfois…
La porte d'entrée claqua. Aussitôt, Hermione remit de l'ordre dans ses cheveux, s'essuya les yeux et plaqua un sourire faible sur ses lèvres. Ron entra et eut un hoquet en voyant l'état de la cuisine. D'un coup de baguette il envoya les carottes dans la poubelle. A l'exception d'une, qui vint violemment agresser la joue d'Harry. Puis, sans remarquer les yeux rougis de sa fiancée, il déposa un rapide baiser sur sa joue et lança d'un air malicieux : « Devinez un peu qui j'ai croisé au ministère ? »
-Euh…le ministre ? Tenta Harry.
- Non… Draco Malfoy. »
Un silence pesant s'installa dans la cuisine. Satisfait de son petit effet, Ron saisit un couteau et commença à couper des tomates. Harry n'en croyait pas ses oreilles : « Malfoy est revenu ! Cela fait des années que personne ne l'a vu ! Ou était-t-il ? »
-Tu crois que je me suis amusé à lui faire la conversation ? Je te rappelle que je continue de le considérer comme un sale petit rat…
-Ronald Weasley ! Coupa Hermione dans une imitation de Molly parfaitement convaincante, tu devrais avoir honte de parler comme ça ! Cela fait plus de trois ans maintenant! Il a eu l'occasion de changer !
Ron rougit et recommença à couper les tomates en maugréant quelque chose qui ressemblait fortement à ''…vais jeter un sort sur la maison pour empêcher ma mère de venir…déteint sur elle… ''
Le repas se prit en silence. Ron boudait en marmonnant parfois des mots inaudibles, Hermione tournait et retournait une tomate sur sa fourchette sans se décider à la manger. Quant à Harry…Harry se demandait si Draco Malfoy se montrerait à la fête du ministère ce soir. Il en profiterait pour tenter de découvrir où il avait passé ces trois dernières années.
