Hello, hello,
Je viens ce soir avec une nouvelle fic. Elle sera assez courte (6 ou 7 chapitres environ).
Un gros gros merci à LiliEhlm pour la correction de ce premier chapitre, surtout que ce n'était pas au programme ni rien !
Bonne lecture !
PS. Je réponds aux anonymes sur papionini (.wordpress .com) dans divers - review anonyme
Evidemment, Teen Wolf n'est pas à moi. L'univers et les personnages ne m'appartiennent pas. Je me contente de faire mumuse avec le tout.
Chapitre 01
Chaque fois qu'il était de garde au commissariat, Stiles s'inquiétait.
Il ne s'inquiétait pas pour lui.
Il ne s'inquiétait pas pour son père.
Il ne s'inquiétait pas pour la planète ou la survie de l'espèce humaine. Les humains pouvaient tous crever, la planète s'en porterait certainement mieux... mais là n'était pas la question !
Il ne s'inquiétait pas du nombre de meurtres qu'il y aurait pendant la nuit. Zéro, avec de la chance. Il avait rarement de la chance.
Il ne s'inquiétait pas du nombre de schtroumpferies surnaturelles qui viendraient envahir la ville PILE pendant son tour de garde. Zéro, avec de la chance. Il n'avait pas davantage de chance que dit plus haut.
Il ne s'inquiétait pas pour Peter.
Ah. Aaaah ! Attendez. Ah bah si, en fait. Clairement. Il s'inquiétait pour Peter.
Oh, il n'avait pas peur que le loup meurt ; tombe dans une embuscade de chasseurs ; se rompe la nuque en tombant d'une falaise (ou un peu plus que la nuque, s'il tombait d'une falaise) ; se fasse manger par un gnome ; se fasse brûler vif après s'être fait enfermer dans la cave (si l'alarme incendie venait à se déclencher, Stiles serait automatiquement alerté. Et ils n'avaient même pas de cave. Peter y avait veillé) ; se fasse dépecer par un lapin psychopathe et...
Bon, clairement, si Peter n'arrivait pas à prendre le dessus sur un lapin (tout psychopathe soit-il) il méritait qu'il lui arrive deux-trois bricoles (peut-être pas le dépeçage, par contre), mais passons.
Non. Stiles n'avait pas peur que le lycan, d'une manière ou d'une autre, s'attire des ennuis. Enfin si mais c'était... c'était normal, vous voyez ? Peter était un loup-garou BIEN SÛR qu'il allait s'attirer des ennuis ! Bien sûr ! D'autant plus que c'était un Hale. Ouais, le pauvre cumulait les problèmes. Pas de bol, hein.
Non. Si Stiles avait peur, si Stiles s'inquiétait... c'était parce qu'il n'avait pas la moindre foutue idée de ce que mangerait le loup-garou. Et ouais ! On dirait pas, comme ça, mais Peter était une vraie calamité dès l'instant où on le mettait devant une plaque électrique ; un four ; une casserole ; une grille-pain. Même le grille-pain, ouais (quand on dit que Peter est pas doué).
Hmm. Ce n'était peut-être pas tout à fait vrai, qu'il n'en avait pas la moindre foutue idée. Parce que si, parfois, Stiles en avait quand même une petite pas foutue idée. Toute petite maiiiis c'était déjà ça, non ?
Comment cela se faisait-il ?
Ooh, c'était simple. C'était parce que Stiles (qui d'autre ?) avait veillé à lui laisser quelques bricoles dans le frigo. Que ce soit un plat tout préparé ou des restes de la veille (ou un peu plus que la veille... fin des restes, quoi !). Sauf que parfois... bah parfois y avait pas tout ça. Des fois, et c'était franchement pas de bol, il n'y avait ni plats tout préparés au frais, ni reste de la veille ou pas de la veille.
- T'es pas mort ?
Question stupide ? Pas du tout, voyons.
Avec Peter, aucune question n'est stupide.
- Si. Mais plus maintenant.
Voyez !
- Et t'as mangé ?
Silence. Très long silence. Et, s'il y avait une chose à savoir concernant Peter, c'était qu'un silence (qu'il soit court, long ou très long) bah c'était jamais bon signe. JAMAIS. Pour tout dire, c'était aussi bon signe que de voir l'os de sa jambe prendre un bain de soleil tandis qu'un rat fait mumuse avec vos intestins. Ouais, c'était du genre très bien placé dans la liste des « trucs qui arrivent = pas bon signe du tout = fuyez pauvres fous = maintenant bande de cornichons ! ».
- Oui.
- Et quoi, du coup ?
- Le gnome que tu gardais dans le congélo.
Cette fois, ce fut Stiles qui décida de se taire. Sauf que lui, il avait une bonne raison. Une trèèèès bonne raison, même. Oui monsieur, oui madame, cela est vrai ! C'est que Stiles, aussi doué et multitâche soit-il (« tache plus que multi » ricanerait un certain loup-garou de sa connaissance) pouvait difficilement ET répondre ET se taper la tête sur son bureau. Certes, c'était possible mais c'était pas facile ni pratique donc... Stiles préférait s'abstenir.
- Peter...
- Je n'ai pas balancé le grille-pain contre la porte de la cuisine, si ça peut te rassurer.
- Étonnamment, ouais... ça me rassure, marmonna Stiles. Et...
- Et je n'ai pas non plus mis le feu aux rideaux de la cuisine et trouvé refuge dans ma voiture en attendant que tu rentres.
- Tu en es sûr ?
- Oui. Tu veux que j'allume le robinet pour te le prouver ?
Non, Stiles n'avait pas du tout l'impression d'avoir affaire à un véritable gamin. Pas plus qu'il n'avait l'impression de s'inquiéter un petit peu trop pour le crétin-garou qui, quand même, était plus que capable de survivre une soirée sans lui. Peter avait survécu à un incendie, était revenu d'entre les morts, s'était échappé d'un asile, avait réussi à se faire pardonner ses conneries (et plus si inimitiés) passées auprès du reste de la meute... tenir une soirée sans Stiles, c'était de la gnognotte, pour lui.
- Non. Sérieux. Qu'est-ce que tu as...
- Le chat du voisin. Cette sale bête ne viendra plus chier sur les rosiers.
- Peter...
- OK. Pas le chat. Mais si un jour je redeviens fou, faudra vraiment pas t'étonner.
« L'art de donner envie à Stiles de se fracasser la tête contre n'importe quelle surface dure » par Peter Hale, bientôt en librairie. C'est qu'il était doué, le saligaud. Vraiment doué.
- Peter...
- J'ai essayé de faire des pâtes.
Stiles soupira. Tout était dans le « essayé ». Cette andouille sur pattes n'avait pas de mal à revenir d'entre les morts mais faire cuire des pâtes était au-dessus de ses capacités. Vous trouvez la logique ? Non ? C'est normal.
- Et ?
- Baaaah... j'ai essayé, marmonna Peter.
- Qu'est-ce que tu as fait, du coup ?
- J'ai essayé de faire du riz.
- Et ? Redemanda l'humain.
- Bah j'ai essayé.
Bien sûr...
- Et du coup ?
- J'ai tenté de faire une omelette.
- Et ?
Si Peter osait lui répondre « bah j'ai tenté », Stiles promettait qu'il l'égorgeait une seconde fois sitôt rentrait-il à la maison.
- Je suis venu. J'ai vu. J'ai perdu.
- T'as mangé quoi, du coup ?
- Des oreos.
Un. Vrai. Gosse. Bon, à ce niveau, ça tenait plus du régime alimentaire hautement équilibré d'un adolescent mais... mais non ! Peter était un foutu loup-garou adulte, il devrait être capable de se faire cuire des pâtes, au moins. Au moins !
- Comment tu faisais, quand tu vivais avec Derek ?
- Crois-le ou non, Derek est un véritable cordon bleu.
- Selon tes critères.
- Oooh, selon les critères de beaucoup de monde.
- Pourquoi tu lui as jamais demandé de t'apprendre ? Voulut savoir Stiles, une idée derrière la tête.
- Parce qu'il est Derek, que je suis Peter, et que ça ne pouvait que très très mal finir.
Non mais franchement ! C'était quoi cette question. Tss. Stiles devait avoir oublié son cerveau dans le coffre de la voiture, c'était pas possible autrement.
- T'as mangé que des oreos ? T'es sérieux ?
- J'ai pas mangé que ça, non. Il restait du pain et du beurre de cacahuètes.
- Bien entendu, marmonna l'humain. Question stupide.
- Ah ça, j'te l'fais pas dire.
Quelques insultes fusèrent mais Peter n'en tint pas compte.
- Comment tu as pu survivre jusqu'à aujourd'hui ? Ça m'échappe.
Bref silence. Et, comme le très long silence un peu plus tôt, ce n'était pas bon signe. Ce que Peter s'apprêtait à dire n'allait pas plaire à Stiles, pas de doute à avoir à ce propos.
- De un, je n'ai pas survécu jusqu'à aujourd'hui. Je suis mort donc... mais passons. Tu sais cuisiner. Avant je vivais chez Derek, il sait cuisiner. Il y a eu une période où je commandais ou allais au resto tous les soirs. Y a aussi eu la période où j'étais à l'hôpital et où... j'avais même pas à lever la main pour manger. Principalement car je n'étais pas capable de lever la main pour manger.
Stiles se demandait s'il ne préférait pas l'époque (belle époque, quand il y songeait) où Peter n'était pas aussi désinvolte quant à son passé.
- Avant ça je vivais avec Talia et les gosses. Encore avant, à la fac, j'avais qu'à aller au resto U. Puis, mais ça ça remonte vraiment, mes parents faisaient à manger.
- Et, pourtant, aujourd'hui tu n'as rien trouvé de mieux que des oreos et du beurre de cacahuète.
- Et du pain.
Et du pain. Comment pouvait-il oublier le pain. C'était le pain qui faisait que son dîner était équilibré, tout ce qu'il faut ! Bien sûr. Le pain. Vive le pain. Hip hip hip hourra pour le pain.
- Peter ?
- Je suis une calamité, je sais.
- C'est pas ce que j'allais dire.
- Mais tu l'as pensé.
- Difficile de ne pas le penser, ronchonna Stiles. Louper des pâtes, du riz et une omelette. Franchement ?
- Je suis naturellement peu doué pour ça. Que veux-tu que j'y fasse. Il fallait bien quelque chose pour mettre à mal ma perfection.
Malgré lui (Stiles juuuuuurera que c'est malgré lui) Stiles éclata de rire.
- C'est pour ça que tu es une abomination en cuisine ? Pour t'empêcher d'être parfaitement parfait ?
- Pour quoi d'autre ?
- Oooh, je sais pas... parce que tu n'as jamais essayé de faire à manger ?
- C'est faux, marmonna Peter.
- Tu m'en diras tant, sourit Stiles. Je suis sûr que tu n'as jamais essayé de cuisiner.
- Si.
- Non.
- Si.
- Non.
- Si.
- Non.
- Avec Alex. Mon beau-frère. Il essayait de m'apprendre.
- Quoi ?
- Alex a essayé de m'apprendre. Il s'est fait tuer et... personne a voulu prendre le relais.
Silence. Pour un peu, Stiles se sentirait mal d'avoir autant insisté. Rectification : il se sentait mal d'avoir autant insisté.
- Et si je prenais le relais, moi ? Proposa finalement l'humain.
- Tu veux prendre le relais ? Toi ?
- C'est ce que je viens de dire, oui.
- Sache que je te plaindrais énooooormément, si tu venais à accepter.
- Et tu acceptes ?
- Même pas en rêve.
Ce premier chapitre fait aussi/surtout office de prologue pour cette fic
A partir du prochain chapitre, les deux seront dans la cuisine, derrière les fourneaux !
Cette fic sera, je pense, postée le jeudi.
J'ai une page facebook (lien dispo sur mon profil). Dessus ? Un calendrier prévisionnel des chapitres et OS. Des extraits des prochains chapitres (et des OS aussi, nous ne les oublions pas). L'annonce de certaines fics/OS. Des articles avec l'avancée générale de tout ce qui est en cours (ou presque tout). Brefouille ! Le truc bien ? C'est que je ne pourrais pas vous y mordre !
Skayt
