Disclaimer: Les personnages de D.N. Angel ne m'appartiennent pas, pas plus que l'histoire originale, excepté Kazuo, Elfira et Edgar.
C'est la première fic que je publie, en espérant que vous aimerez !
Risa se présenta au manoir Hiwatari. La demeure avait traversé les âges, elle était grande et impressionnante, même si l'on devinait une certaine fragilité due aux assauts du temps. Sa façade était couverte de mousse et de lierre et le toit semblait pouvoir céder sous le vent à n'importe quel moment. De grands balcons ornés de fleurs arpentaient les murs de la maison et donnaient sur de grandes fenêtres reflétant la lumière du soleil. Risa resta quelques instants à observer le bâtiment, avant de franchir les deux grandes colonnes de pierre qui figuraient l'entrée du domaine. Le jardin était simple mais l'on y sentait aussi le poids du temps, les riches parterres de fleurs avaient fait place, sans doute depuis bien longtemps, à des plantes grimpantes ou rampantes cherchant à recouvrir la moindre parcelle du terrain. Si l'on n'avait pas vu clairement que la pelouse avait fait l'objet d'un soin attentif, il était aisé de croire que personne n'avait vécu ici depuis longtemps. La jeune fille s'engagea sur un chemin de pierres plates menant jusqu'à la maison. La porte d'entrée était en bois massif, large et haute, elle était décorée de sortes de runes en relief… Risa ne pu s'empêcher de penser que cette demeure avait tout d'une maison hantée. Un frisson lui parcourut l'échine, pas vraiment rassurée, elle frappa tout de même. Rien ne vint briser le silence… Il lui semblait pourtant entendre du bruit à l'intérieur, comme si des pas résonnaient sur le parquet à l'étage supérieur. Soulagée par le fait que les fantômes n'étaient finalement pas les seuls habitants de cette maison, elle frappa une nouvelle fois, beaucoup plus fort, pensant que personne ne l'avait entendue la première fois. Toujours rien. Elle se détourna et fit quelques pas en arrière, afin de voir qui pouvait bien se cacher au premier étage, mais les fenêtres étaient bien trop hautes et ne laissaient aucune chance d'apercevoir quoi que ce soit à l'intérieur. Elle fut tentée de grimper au balcon, mais il était inaccessible de là où elle se trouvait. Poussée par sa curiosité, elle décida de faire le tour de la maison, en passant par le jardin, à la recherche d'une nouvelle issue. « Dark-san n'abandonnerait pas si facilement… » Pensa t'elle sans pouvoir s'empêcher de rougir. Même si elle savait qu'elle n'avait plus vraiment le droit d'avoir des sentiments pour lui, elle ne pouvait pas encore s'empêcher de penser à lui. Elle longea les sources d'eau chaude, puis un long parterre de fleurs et d'arbustes, puis le potager. Elle arriva à la hauteur d'une porte de bois blanc, située derrière la demeure, et bien plus discrète que la première. Elle hésita un instant, mais saisit la poignée de cuivre et la poussa finalement, mourant d'envie de voir la maison de ce curieux Hiwatari-kun. Les cuisines étaient propres comme un sou neuf, comme si personne ne les avaient jamais utilisées. On aurait dit exactement les cuisines d'un grand restaurant, et Risa s'imagina des dizaines de personnes s'affairant aux fourneaux pour préparer le repas d'Hiwatari-kun. Elle ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire à l'idée de tous ses serviteurs se présentant devant lui comme s'il avait été un roi. Elle traversa la pièce et ouvrit la porte qui donnait sur un hall immense sur lequel s'ouvraient de larges escaliers. Les bruits de pas lui parvinrent plus distinctement, elle en était sûre, ils venaient de la pièce juste au-dessus d'elle. Elle grimpa les escaliers et franchit l'arcade qui donnait sur un petit salon. Le profil d'une jeune femme qui venait de prendre place sur un large canapé au centre de la pièce lui apparut. Risa s'éclaircit la gorge.
« Hum… »
La jeune femme tourna la tête dans sa direction, elle semblait davantage étonnée que gênée de la voir. Risa eut même le sentiment qu'elle était émue de sa présence.
« Excusez-moi, comme vous ne répondiez pas, je suis passée par la porte de derrière… »
Le visage de la jeune femme s'éclaira d'un large sourire. « Satoshi… » Murmura t'elle pour elle-même avant de se retourner vers la jeune fille.
« Ne t'excuse surtout pas, j'ai si peu de visites… mais ne reste pas là, assieds-toi je t'en prie ! »
« Merci ! » Lança Risa en prenant place en face de la jeune femme aux longs cheveux bruns. Elle l'observa un instant. Elle devait avoir 17 ou 18 ans et c'était un peu étrange, car elle lui rappelait vraiment quelqu'un, mais elle n'aurait pas su dire qui. Elle la trouvait vraiment adorable, même si son regard sombre et profond semblait un peu triste.
« Est-ce que tu veux boire quelque chose ? Je viens de faire du thé ! Et il y a des gâteaux sur la petite table à côté de toi si tu veux ! » Lança la jeune femme qui ne pouvait cacher le plaisir qu'elle éprouvait à recevoir quelqu'un.
« Ce sera parfait, merci beaucoup ! » répondit Risa en souriant et en se saisissant de la jolie assiette de porcelaine contenant des biscuits et des madeleines.
La jeune femme prit la théière posée sur la petite table qui les séparait et versa le thé dans une tasse de porcelaine bleue. Risa s'en saisit doucement, effleurant les doigts de la jeune femme. Quelque chose gêna Risa, elle ne pouvait dire quoi mais elle avait ressentit quelque chose d'étrange.
« Pourquoi tenais-tu tant à entrer ici ? » demanda la jeune femme avec un éclat rieur dans les yeux.
Risa réalisa qu'elle ne s'était même pas présentée et rougit de confusion.
« Ho, je m'appelle Harada Risa, je suis en classe avec Hiwatari Satoshi, et je suis venue lui apporter ceci, de la part de Niwa-kun… Heu Niwa Daisuke… » Dit précipitamment Risa en posant sur la table les deux cahiers et le livre qu'elle avait apportés.
« Niwa… » Murmura la jeune femme, les yeux soudain dans le vague.
« Oui, il devait venir, mais il a eu un empêchement de dernière minute, et il m'a demandé de le remplacer… » Poursuivit Risa sans prendre le temps de respirer.
La jeune femme sourit et lança joyeusement :
« Moi je suis Hiwatari Sana, la sœur de Satoshi ! »
« Ho, je suis enchantée Sana-san ! Hiwatari-kun ne m'avait jamais dit qu'il avait une sœur… »
« Il ne m'a d'ailleurs jamais rien dit » pensa Risa en réalisant l'absurdité de ce qu'elle venait de dire.
« Cela ne m'étonne pas beaucoup, Satoshi est très secret… en particulier sur tout ce qui touche à moi… » Sa voix s'était éteinte progressivement et elle avait presque murmuré les dernières paroles.
Risa acquiesça.
« Pourtant il ne devrait pas vous cacher ainsi, il devrait plutôt être fier d'avoir une sœur aussi adorable ! »
Sana sourit.
« C'est toi qui es adorable ! Parle-moi de toi Risa… est-ce que tu as des frères et sœurs ? »
Risa acquiesça.
« J'ai une sœur jumelle, Riku, elle est très sportive et un peu garçon manqué, mais elle est excellente en cuisine… tout le contraire de moi ! » Répondit-elle en riant. Sana ne pu se retenir de rire et regarda Risa avec tendresse. « Elle a beaucoup d'amis et est très populaire à l'école ! »
« Et toi aussi tu as des amis… » Elle hésita un instant. « Ce Niwa Daisuke, c'est ton ami non ? »
« Ho oui Sana-san, Niwa-kun est mon meilleur ami ! »
« Je crois que Satoshi m'a déjà parlé de lui, il vit chez son grand-père c'est çà ? »
Risa acquiesça.
« Oui, Niwa Daiki, et sa mère aussi, Emiko-chan… et puis j'ai rencontré son père il n'y a pas longtemps, Kosuke-san… ils sont vraiment tous très gentils… »
Sana sourit et se tourna davantage vers Risa.
« Voudrais-tu visiter la maison, Risa ? Nous pouvons continuer à discuter tout en marchant… »
« Oui bien sûr ! » Dit-elle en se levant, ne sachant pas, comme toujours, dissimuler son enthousiasme.
Sana l'entraîna par la main, à travers les pièces et les corridors du manoir et termina la visite par une salle située sous terre. Risa avait trouvé que la maison semblait presque abandonnée, tout était obscur, même lorsque les plafonds et les murs étaient décorés de couleurs vives. Même si elle était belle, cette demeure était triste, profondément triste, et elle comprenait maintenant pourquoi Sana avait semblé si heureuse à l'idée que quelqu'un lui rendre visite dans ce lieu si austère. Mais cette pièce là était très différente des autres. C'était une grande salle, haute de plafond, qui ressemblait presque à un salon. Elle était éclairée de grands candélabres trônant le long des murs couverts de tableaux et de larges tentures, qui donnaient un certain cachet. Il y avait un grand canapé de velours au centre de la pièce, et les meubles étaient couverts d'œuvres d'art.
« C'est ma pièce préférée… En fait, je crois que c'est la seule pièce de la maison que j'aime… » Dit Sana avec un sourire qui sembla un peu nostalgique à Risa.
« Je comprends pourquoi… C'est magnifique ! » S'exclama t'elle.
« Viens suis-moi, je voudrais te montrer quelque chose… »
Elle l'entraîna vers une commode au centre du mur qui leur faisait face. Contrairement à tout le reste de la pièce, elle était vide, à l'exception d'une jolie petite boîte en bois qui arborait deux plumes croisées, l'une noire et l'autre blanche.
« Risa, en fait si je t'ai menée jusqu'ici, c'est parce que je voudrais te demander de me rendre un service… »
« Bien sûr Sana-san ! »
Sana sourit, mais son visage était profondément sérieux.
« Voilà, ce coffret renferme un objet qui appartient à la famille Niwa, et plus particulièrement à Niwa Daiki… je voudrais que tu le regardes bien et que tu lui dises qu'il se trouve ici… »
« Bien sûr Sana-san… Mais pourquoi ne pas lui remettre vous-même ? Je pourrais vous accompagner chez Niwa-san ! Je suis sûre qu'il voudra vous remercier ! » Lança Risa après avoir observé la cassette de bois.
« Merci Risa, mais vois-tu, mon père garde jalousement ce coffret, et il serait vraiment furieux s'il apprenait que j'ai révélé à quelqu'un qu'il se trouve ici… je préfèrerais d'ailleurs que tu ne dises à personne que tu m'as vue aujourd'hui… »
Risa remarqua une nouvelle expression dans le regard de Sana, çà n'avait l'air que d'une simple appréhension, mais Risa était convaincue, sans vraiment savoir pourquoi, qu'elle cachait quelque chose de bien plus profond. Sana hésita.
« Oui ? » Demanda Risa en tentant de l'encourager à poursuivre.
« Non rien… est-ce que tu pourras faire çà pour moi, s'il te plaît ? »
« Bien sûr Sana-san, vous pouvez compter sur moi ! »
« Merci Risa… merci beaucoup… »
