Disclaimer : Ni Severus, ni aucun des personnages de cette histoire ne sont à moi, sauf Ioann, Milo, Ivanna, Sergueï, Henrique et quelques élèves de Serpentard.
Béta : BettyMars
Zarakinel, Caro06 et morganne-bzh merci pour votre fidélité. J'espère que comme précédemment quand vous êtes passé de Simplicité aux OS, vous ferez le chemin des OS à Pas toujours si simple.
Pour ceux qui découvrent cette histoire, sachez que (comme indiqué dans le résumé) il s'agit en fait de la suite d'une de mes précédentes fictions. Aussi je vous conseille de lire en premier « En toute Simplicité » pour ne pas être perdu dès les premiers paragraphes. Il y a ensuite eu une série de 5 OS (Simplement un peu plus) qui ont été posté pour approfondir certaines relations, certains évènements qu'il y avait eu dans Simplicité et sur lesquelles je ne m'étais pas attardée. Si les OS en général sont indépendants et sans conséquences pour la suite, je conseille tout de même de lire le 5ème (Horreur et Damnation) avant la lecture du chapitre d'aujourd'hui. Si la deuxième partie était pour le fun (idée partie d'un délire avec une autre auteure), la première partie sur le chemin de traverse est très importante. Car je m'appuie sur certaines choses pour générer certains évènements qui arriveront dès ce chapitre.
Sinon, je trouve que les résumés Fanfic c'est bien mais il n'y a pas assez de place pour faire un résumé correct. Aussi je vous donne ici celui que j'avais concocté au départ avant de tailler dans le vif pour le faire rentrer dans les cases du site lol :
Les années ont passé. Ioann fait sa rentrée à Poudlard comme n'importe quel autre élève. Il est maintenant devenu un jeune garçon plus affirmé et plus aventureux, donnant des sueurs froides aux différents adultes de sa famille arrangée. Il a profité de toutes ces douces et agréables années pour apprendre à vivre heureux et surtout à être un petit garçon de son âge. Mais voilà, il n'est pas n'importe qui et il n'étudie pas n'importe où. Six ans après avoir été sorti de son enfer russe, il va comprendre que dans la vie, tout n'est définitivement Pas Toujours si Simple…
Voilà, sur ce je vous laisse découvrir la vraie répartition de Ioann (l'autre dans l'OS étant un rêve de Severus) et je vous donne rendez-vous dans une semaine. Pour ceux qui me suivent depuis récemment, sachez qu'à moins de force majeur (vacances, noel) je poste un chapitre par semaine les mercredis. Et pour information, j'ai déjà une bonne avance en écriture et en correction (j'ai bien plus d'avance que ce que j'avais prévue d'avoir lors du début de la publication).
J'arrête là mon blabla inutile. J'espère vous retrouver à la fin pour que vous me donniez votre avis et je vous souhaite une bonne lecture.
Chapitre 1 : Répartition.
Mardi 1er Septembre 1992.
Severus regarda l'heure une nouvelle fois avant de soupirer. Un ricanement à sa droite l'exaspéra une nouvelle fois. Il était onze heures moins dix et Ioann n'était pas encore revenu. Ils étaient arrivés à la gare de King Cross relativement tard comparé à ce que le professeur avait prévu. Son fils ayant trainé plus qu'à son habitude tant il était content de prendre le train pour revenir à l'école. Ils avaient pris la cheminée pour rejoindre le chemin de traverse avant de finir le chemin en métro comme le leur avait conseillé Albus. Severus se promit que la prochaine fois, il irait au Manoir Malfoy pour accompagner cette famille par portoloin. S'il devait s'approcher une fois de plus de ce transport Moldu, il ferait un malheur ! Il retint de justesse un sourire en pensant à un jeu Moldu auquel il avait joué avec Milo, Henrique et les deux enfants. Directeur, mort dans son bureau, étouffé par bonbons au citron. Il se secoua mentalement. Ce n'était pas le moment de penser à ce genre de choses. Pour l'heure, il avait « perdu » son fils dans la gare Moldue.
En fait à la sortie du métro, Ioann, de part sa petite taille et sa frêle constitution, avait été envoyé au sol par un accrochage involontaire avec un type en roller. Sauf qu'il avait fini sa course dans une flaque d'eau. Aussi à peine arrivé à la gare, il avait récupéré un pantalon propre dans sa valise et avait été se changer dans les toilettes, côté Moldu. Mais le temps commençait à tourner grandement et le train n'allait pas les attendre. A ses côtés, Lucius semblait empli de joie. Oh bien sûr, quand Draco avait émis le souhait de passer côté Moldu pour attendre son petit frère, il avait moins ri. Mais il l'avait tout de même suivi. Pourtant étrangement, Severus le vit regarder sa montre avec exaspération. Draco était en fait parti à la recherche de Ioann peu de temps avant afin de vérifier qu'il ne lui était rien arrivé. Mais aucun des deux n'était revenu. Finalement, en relevant la tête, le blond aperçut la chevelure si reconnaissable de son fils. Il reconnut ensuite à ses côtés la petite silhouette du jeune Snape. Quand le premier le vit, il lui fit les gros yeux, indiquant qu'il serait temps d'accélérer le mouvement. Il le regarda rougir un peu avant d'attraper la main de Ioann pour le faire accélérer.
Severus ne put s'empêcher de lui faire remarquer que peu de temps avant, la situation l'amusait bien plus. Mais avant que Lucius ne lui réponde, une masse de rouquins ainsi que deux bruns, arrivèrent à leurs côtés. Les Weasley, Black et Potter. Arthur Weasley donna les instructions à chacun de ses enfants pour passer la barrière avant de s'y diriger sans un regard pour les deux hommes. Draco et Ioann arrivèrent à ce moment là. Lucius traversa alors le passage, rejoignant ainsi Narcissa qui attendait nerveusement sur le quai au côté des bagages des enfants. Très rapidement, Percy Weasley arriva sur le quai, suivi par son père et les jumeaux. Ceux-ci partirent en courant, poussant leur chariot en slalomant entre les passants. Ils arrivèrent au train où ils bousculèrent leur ainé s'attirant une réprimande. D'une grimace puérile ils répondirent avant de disparaitre dans le wagon. Il restait moins de cinq minutes avant le départ.
o0o
De l'autre côté de la barrière, Molly venait d'entrainer Ginny avec elle et Sirius alors que Ron et Harry d'un côté et Draco de l'autre se toisaient avec mépris, attendant que l'autre commence les hostilités. Severus avisa l'heure avant d'attraper Ioann par l'épaule.
- Draco, il est temps, dépêche toi, avertit le professeur d'une voix sèche. Allons-y.
Il fit glisser sa main sur la nuque de son fils et le poussa à travers la barrière, Draco sur ses talons.
- Je déteste Snape et je déteste Malfoy, rouspéta Ron.
- Et il a fallu qu'on tombe sur eux avant même d'avoir pris le train, râla Harry en cœur.
- Ouais. Dépêchons nous, il ne reste plus beaucoup de temps. Il nous reste à peine une minute. On y va ensemble.
Les deux garçons se mirent à avancer de plus en plus vite vers la barrière. Lorsqu'ils ne furent plus qu'à un mètre, ils coururent quand….shplââAANNGGG…
o0o
Ioann avait réussi à monter dans le train et à attraper sa valise que son père lui tendait juste avant que les portes ne se referment. Il n'avait pas eu le temps de dire au revoir à Lucius et Narcissa mais s'empressa de trouver un compartiment pour leur faire un signe par la fenêtre. Il avait pris le peu de temps qui lui restait pour serrer son père dans ses bras pour le remercier de lui avoir permis de prendre le train comme tout autre étudiant. Draco le suivait d'une démarche plus trainante, il avait une image à tenir après tout. Le Russe entra en trombe dans un compartiment vide, il posa sa valise et ouvrit la vitre. Il s'avança en travers pour faire de grands signes aux deux blonds. Severus, qui n'était pas très loin, lui intima d'une voix agacée de rentrer immédiatement et d'éviter de tomber sur la voie. Les deux Malfoy lui firent un mouvement plus réservé avant de rentrer chez eux.
o0o
- Où sont Ron et Harry ? Les avez- vous vus monter ? Demanda Molly en regardant à travers les vitres du Poudlard Express qui venait de se mettre en branle.
- Ils n'étaient pas devant vous ? Demanda Arthur.
-Non, nous sommes passé en premier, ils nous suivaient, répondit Sirius.
- Ils n'étaient en tout cas pas devant moi, ricana Severus.
- Parce qu'on t'a demandé ton avis peut-être Snape ? Retourne donc à tes chaudrons ça fera de l'air !
- Sirius ! Gronda Molly en mettant ses mains sur les hanches pour le menacer du regard.
- Désolé, Molly, une vieille habitude.
- Tu n'es plus un étudiant Sirius, il serait temps que tu grandisses un peu !
- Autant demander à un troll d'avoir de la grâce. Sur-ce, votre compagnie m'ennuie, et on m'attend à Poudlard, déclara d'une voix froide Severus.
- Il a de la chance d'être à Poudlard, sinon je lui tomberais bien dessus discrètement, ronchonna Sirius en lui fusillant le dos du regard.
- Ça suffit ! Et tu devrais te souvenir ce qu'il a fait pour Harry et toi !
- Faudrait aussi qu'il s'en souvienne un peu. Parce que son comportement de salaud avec Harry est un peu contradiction. Oui oui c'est bon, je dis plus rien ! Abdiqua Sirius en levant ses mains en signe de paix devant une Molly énervée.
- Tu ne le changeras pas. Il a toujours tenu à avoir ce genre d'image. Mais au fond ce n'est pas un mauvais bougre. Bill et Charlie nous l'ont bien souvent dit. Du moins après l'arrivée du jeune Snape à Poudlard, ajouta Arthur.
- En attendant, nous devrions rentrer. Et j'espère que Ron et Harry vont m'envoyer une lettre, ces chenapans n'ont même pas daigné me dire au revoir, s'exclama Molly.
- Si Harry ne le fait pas je lui rappellerais. Après tout, c'était bien gentil à vous de le prendre un mois chez vous le temps de ma mission.
- Ne t'inquiète pas Sirius, ce fut un plaisir pour nous. Et avec Ron, ils s'entendent tellement bien. Cela a même été reposant, Ginny n'a pas babillé incessamment comme elle le fait habituellement, le rassura l'homme roux un peu dégarni.
- Ma pauvre chérie semblait ne pas se remettre d'avoir son idole à la maison. J'espère que sa rentrée va bien se passer. Ce n'est qu'un bébé après tout.
- Evite de lui dire cela, ma chérie, ou tu risques de l'énerver, rigola Arthur. Et ne t'inquiète pas, tout ira bien. Après tout, il y a déjà quatre de ses frères à ses côtés, il ne peut rien lui arriver.
- Tu as raison, je m'en fais sûrement trop. Tu restes manger avec nous Sirius ?
- Non, j'ai juste pris ma matinée de congé pour accompagner Harry. Scrimgeour me ferait la peau si je m'attardais plus. Mais merci de l'invitation.
Après quelques salutations de plus, les trois adultes se séparèrent. Sirius transplana alors que les Weasley gagnaient la partie Moldu pour rejoindre leur voiture. Ils ne savaient pas encore que celle-ci avait disparu, emportant deux élèves de seconde année vers Poudlard.
o0o
Dans le train, Ioann s'était installé sur la banquette et regardait avec joie le paysage qui défilait devant ses yeux. Il était si content de faire sa rentrée comme tous les autres. En effet, le nouveau professeur de DCFM avait visiblement retardé l'avancée des préparatifs de la rentrée. Aussi, une dernière réunion entre professeurs avait lieu le jour même à onze heures. La veille son père lui avait dit qu'étant donné qu'il était déjà à Poudlard, il n'y avait aucune raison pour qu'ils se rendent à Londres pour prendre le train qui le ramènerait automatiquement à l'école. Ioann avait bien sûr compris mais n'en avait pas moins été déçu. Surtout que Draco lui avait dit que l'arrivée en barque sur le lac était très impressionnante. Et finalement, le matin même son père était venu le réveiller de bonne heure afin qu'il se prépare à prendre le train. Il sourit comme un idiot en pensant que son père allait arriver en retard à son travail à cause de lui. Un soupir lui fit tourner la tête. En face de lui, Draco avait les bras croisés sur sa poitrine et le regardait de façon exaspérée.
- Tu as l'air d'un idiot à sourire ainsi au paysage tout en étant scotché à cette vitre pas très propre.
- Et toi t'as l'air d'un idiot tout court avec tes cheveux gominés et ton air à la Lucius. Tu l'imites même pas bien ton père !
- Hey je te permets pas Moustique !
- J'suis pas un Moustique !
Ioan gonfla sa poitrine afin de montrer qu'il n'était pas si petit que ça avant de se jeter sur son grand frère pour une séance de chatouilles improvisée. Dix minutes après, ils étaient allongé par terre, le souffle court, les cheveux en bataille et les joues plus rouges qu'une tomate.
- On pourra pas faire ça souvent à Poudlard, annonça Draco.
- Pourquoi ?
- Parce que je suis un Malfoy, et que j'ai une image à tenir !
- Et alors ? T'as bien le droit de jouer avec moi non ?
- Oui mais pas en public. Et puis faut pas que les Gryffondors puissent se moquer, papa ne serait pas content.
- C'est nul. J'ai jamais compris pourquoi il y avait la guerre entre les maisons. C'est nul en fait. Parce que regarde, Charlie et Bill, ils sont gentils avec moi même si je suis le fils du directeur de Serpentard. Et puis ta cousine elle est super et pourtant c'est une Poufsouffle. Et Mamie est une Gryffondor et pourtant elle aime bien papa, moi, Tatie Cissa et toi. Même ton père elle l'aime bien aussi. Alors ça veut rien dire ce que tu dis.
- Oui mais c'est pas pareil. Eux c'est des adultes. Nous on est pas pareil.
- Oui ben c'est nul quand même. En plus t'as souvent dit que j'irais sûrement à Serdaigle, alors tu vas faire quoi ? Faire la guerre avec moi devant les autres et jouer quand on est ensemble ?
- Non mais c'est pas pareil. Toi t'es mon petit frère, et puis Serdaigle c'est une maison très bien.
- Ouais ben quand même.
Ioann se releva un peu vexé et alla s'asseoir sur sa banquette, la tête posée sur la vitre, les yeux dans le vide. Draco soupira en se relevant aussi. Son petit frère ne pouvait pas comprendre qu'il ne pouvait pas faire comme à la maison. Il avait une image à donner devant les autres et ce n'était pas celle d'un enfant chahutant avec son frère. Il s'assit donc en face de lui et se recoiffa avec attention juste avant que la porte ne s'ouvre sur Crabbe et Goyle suivis de Parkinson. Tous trois prirent place dans le compartiment alors que la fille regardait Ioann de façon un peu méprisante. Elle fut rapidement reprise par Draco qui lui intima ne garder sa hargne pour quelqu'un d'autre. Rougissant légèrement, elle bredouilla quelques excuses.
- Je suis Pansy Parkinson, la meilleure amie de Draco, et toi t'es qui ?
- Pff, moi je suis Ioann Snape et tu m'as déjà vu à Poudlard quand je prenais mes repas avec papa, la snoba Ioann qui se dit que finalement, personne ne semblait se rendre compte de sa présence.
- Oh, oui c'est vrai, maintenant que tu le dis. Tu es le fils du professeur Snape. Mais tu fais quoi là ? T'es trop petit pour venir à Poudlard.
- J'ai onze ans ! Et je ne suis pas petit !
- Il n'est pas grand c'est tout. C'est bien ça Io ?
- Tais-toi Dray, c'est pas drôle, bouda Ioann qui commençait déjà à en avoir marre de ce voyage. J'aurai mieux fait d'écouter papa et d'attendre à Poudlard.
Vexé, il finit par sortir du compartiment d'un pas raide. Pourquoi tout le monde lui rappelait qu'il n'était pas grand ? Ce n'était pas sa faute s'il n'avait pas grandi comme il faut. Ce n'était pas sa faute s'il avait été maltraité et que son physique en avait pâti. Et lui qui pensait que Draco serait là pour le soutenir, voilà qu'il en rajoutait une couche. Dans le couloir, perdu dans ses pensées, il se heurta à un garçon et s'empêcha de tomber au sol en se retenant à la main qui l'avait rattrapé. Il se redressa complètement, arrangea ses vêtements et releva la tête sur le garçon un peu rond qui lui faisait face.
- Excuse moi, je ne regardais pas où j'allais.
- C'est pas grave. T'es nouveau ? Pourtant j'ai l'impression de te connaitre.
- J'suis le fils du professeur Snape, râla Ioann en soupirant.
- J'aurais du m'en souvenir, tu lui ressembles beaucoup. Moi c'est Neville Londubat. Tu rentres à Poudlard cette année ?
- Oui, je sais, je suis petit, mais j'ai onze ans !
- Oh non, je disais pas ça pour ça. Je suis juste surpris, j'avais pas fait attention à toi avant. Ton père me fait assez peur, donc je l'évite au maximum. Du coup, et bien …
- C'est pas grave. De toute façon, je suis à Poudlard depuis six ans et pourtant il y a certains qui entrent en quatrième année qui ne me remettent toujours pas. T'es un Gryffondor c'est ça ?
- Oui. Pourquoi ? Demanda Neville un peu suspicieux.
- Parce que tu dis avoir peur de mon père. Je sais qu'il s'amuse à effrayer les élèves, les Gryffondors et les Poufsouffle de préférence. C'est pour ça, j'avais une chance sur deux. Moi j'ai rien contre les autres maisons. Je trouve ça nul que tout le monde se chamaille comme ça.
- C'est ce que tu dis maintenant, mais tu vas finir à Serpentard avec ton père et après tu deviendras comme eux.
- Pourquoi ?
- Parce que c'est comment ça que ça se passe.
- Ben c'est pas vrai. Moi je connais déjà des Gryffondors et des Poufsouffles et je les aime bien et eux aussi.
- Tu connais qui ?
- Bill et Charlie Weasley et aussi Dora Tonks qui était la copine de Charlie et aussi Minerva McGonagall et Albus aussi… mais lui je l'aime moins, quand ses yeux brillent il me fait peur car il a toujours des idées idiotes.
- Woaw ! Tu connais Dumbledore ? Et les frères de Ron ? Il nous a rien dit. Et tu connais le Professeur McGonagall ? Elle est toujours aussi sévère ?
- Oui. Elle aime bien fâcher papa aussi. Mais elle est aussi très gentille, enfin avec moi.
- Tu es aussi ami avec Draco Malfoy je crois. Maintenant je me souviens vous avoir vu ensemble des fois l'an dernier.
- C'est mon grand frère. Enfin pas en vrai mais c'est tout comme. Depuis que papa m'a … enfin depuis mon anniversaire quand j'avais cinq ans, il m'a promis de toujours me protéger. Et depuis c'est devenu mon frère.
- Il est méprisant, froid, couard et désagréable.
- Pas avec moi. Mais il veut se donner des airs comme son père. Sauf que ça marche pas aussi bien, ricana Ioann.
- Si tu le dis, bougonna Neville. Bon, faut que j'y aille, je cherche Seamus Finnigan, un copain. Je suis content de t'avoir rencontré.
- Moi aussi. A plus tard.
Ioann continua sa route un peu plus content qu'avant cette rencontre. Draco désapprouverait sûrement. Surtout qu'il lui avait déjà parlé de Neville dans des termes pas très glorieux. Mais tant pis, c'était le premier élève qu'il ne connaissait pas et qui le traitait bien. Et ça c'était important pour lui. Il croisa ensuite le chariot de friandises et acheta avec avidité un petit stock de chocogrenouilles. Il raffolait de cette gourmandise. Puis il reprit sa route à travers les compartiments avant de s'asseoir en bout de train afin de déguster son butin tout en regardant le paysage par la porte verrouillée. Il n'aimait pas être seul. Il en avait horreur car cela lui rappelait de mauvais souvenirs. Mais là, il n'avait pas envie de retourner avec Draco et ses camarades. Il ne voulait pas être humilié une fois de plus.
- Tiens, mais qu'avons-nous là ? Oh mais bien sûr, c'est le microbe qui a failli m'attirer des ennuis.
Ioann releva la tête et avala difficilement son chocolat. Devant lui se tenait une armoire à glace avec qui il avait déjà eu un accrochage la veille sur le Chemin de Traverse. Il se mit aussitôt debout pour ne pas être en position trop défavorable.
- Alors dis moi, ton papa n'est pas là pour te défendre aujourd'hui. Comme c'est dommage. Dire que je pourrais t'écraser comme une mouche d'un seul coup de main.
- Tu as promis de me défendre.
- Oui, mais pas de moi.
- Si tu me fais mal, tu seras puni.
- Sauf si personne ne le sais.
- Moi je saurais.
- Mais tu ne diras rien… parce que sinon ça pourrait être bien pire, chuchota son agresseur dans son oreille en se baissant. Tu as de la chance, il y a trop de monde dans ce train. Mais je pense que tu vas devenir un gentil garçon dans les jours à venir. Tu feras tout ce que je te demanderai ou je dirai à tout le monde que tu n'es qu'un bébé pleurnichard qui a besoin de se cacher derrière les robes de son père. Tout le monde se moquera de toi et tu n'auras plus aucun ami après cela. Et tu seras tout seul.
Ioann frissonna faisant rire Warrington. Le Serpentard fit demi-tour en lui lançant un regard mauvais. Quand il fut à nouveau seul, il renifla doucement, ravalant ses larmes. Il ne voulait pas finir seul sans ami. Il se rassit en rangeant ses chocogrenouilles dans sa poche, toute gourmandise l'ayant quitté. Son année ne commençait décidément pas de la meilleure façon. Il regrettait franchement de ne pas avoir écouté son père et de ne pas être resté à Poudlard pour la journée. Quand ses fesses lui firent mal de rester assis sur le sol du couloir, il se décida à rejoindre Draco. Mais en entrant dans le compartiment, il remarqua qu'il y avait beaucoup plus de monde qu'à son départ et qu'il n'y avait plus de place pour lui. Il soupira doucement et fit demi-tour. Mais il n'alla pas très loin car il fut rattrapé par une main pâle sur son bras. Il se retourna et tomba dans les yeux gris de son frère. Celui-ci se retourna vers les autres.
- Vous tous, voici Ioann Snape, c'est le fils de notre directeur de Maison et c'est celui que je considère comme mon petit frère. Alors à la moindre réflexion contre lui, vous en subirez les conséquences. Maintenant serrez-vous, il était dans ce compartiment bien avant vous.
Sa voix avait claqué froidement et Ioann se dit que finalement, il n'était pas si loin que ça de l'image que montrait son père. Le blond se rassit à sa place alors qu'une fille se leva de la banquette en face.
- Salut, moi c'est Daphné Greengrass, je suis dans la même année que Draco. Là c'est Millicent Bulstrode, Blaise Zabini, Pansy Parkinson, Vincent Crabbe et Grégory Goyle. Tiens, prends ma place. Millie tu viens, on va voir où se cache Tracey.
- J'arrive. Tu viens avec nous Pansy ?
- D'accord, j'arrive, soupira la jeune fille.
- A plus tard les garçons !
Ioann s'installa et gigota sous le regard perçant de Blaise. Il n'aimait pas être dévisagé. D'ailleurs Draco dut s'en rendre compte car il balança une claque sur l'arrière du crane du noir en le fusillant du regard. Une petite confrontation commença entre les deux avant que Blaise lève les yeux au ciel.
- C'est bon Draco, je vais pas le manger non plus.
- Alors arrête de le fixer.
- T'es sacrément protecteur envers lui, dis donc
- C'est mon petit frère, je l'ai déjà dit, et je châtierais tous ceux qui le mettent mal à l'aise ou qui lui feront du mal. C'est clair ? Avertit le blond d'un air très sérieux.
- Très, c'est bon, t'énerves pas non plus. Mais je sens que ça va être marrant cette année, surtout si les Gryffondors sont de la partie. Faudra que je pense à m'acheter du popcorn pour grignoter en regardant tout ça.
- C'est bon le popcorn ? Demanda Vincent.
- Pas autant que la barde à papa mais c'est pas mauvais, intervint Ioann pour la première fois.
- Quoi ? Tu manges la barbe à ton père ? S'horrifia Grégory. Mais c'est dégueulasse !
- Mais non, c'est un truc Moldu tout plein de sucre qui fond sur la langue, c'est super bon !
- Tu me feras goûter ?
- Et voilà Ioann, tu viens de te faire deux amis en une minute et une barbe à papa. Félicitation, rigola Blaise que l'estomac sans fin de Crabbe et Goyle faisait toujours rire.
Ces deux ci rougirent légèrement en marmonnant qu'ils n'y pouvaient rien s'ils aimaient bien manger. La fin du voyage se passa agréablement. Le petit Russe ressortit ses chocogrenouilles qu'il partagea avec ses camarades. Puis ils enfilèrent leurs robes et chapeaux de sorcier avant de sortir sur le quai. Draco le poussa un peu dans la direction de Hagrid pour qu'il rejoigne les barques, avant de lui lancer un « à tout à l'heure ». Après avoir pris une grande respiration, le plus jeune se dirigea vers le géant. Après tout, s'il avait tenu à prendre le train c'était aussi pour ça. Mais maintenant qu'il se retrouvait au milieu des nouveaux élèves qu'il ne connaissait pas, il n'était pas très rassuré. Il fit un petit sourire au garde chasse qui lui en rendit un plus grand. L'avantage d'être le fils d'un professeur était de connaitre et d'être connu du personnel de l'école. Il monta dans l'une des barques. Il remarqua une rousse prendre place dans l'esquif à côté du sien. Il reconnut les traits de la famille Weasley. Elle devait être Ginny, la petite sœur de Bill et Charlie. Après tout, ils lui avaient souvent dit qu'elle avait son âge.
Il soupira un peu en pensant qu'il aurait aimé être étudiant avec ses anciens gardiens. Percy était tellement ennuyeux qu'il ne le connaissait même pas. Quant aux autres, il avait entendu parler des frasques de jumeaux. Après tout, qui dans le personnel ne parlait pas un jour ou l'autre de Fred et George et de leur imagination débordante. Mais étrangement, il n'avait pas ressenti le besoin de les connaitre. A l'époque, Charlie et Tonks étaient encore là et cela lui suffisait. L'an passé, avait vu arriver un autre Weasley avec Ron. Mais l'animosité entre Draco et lui avait fait qu'il n'avait pas osé le rencontrer. Et leur première vraie confrontation juste avant leur arrivée sur la voie 9 ¾ le confirmait dans son opinion.
Mais ses pensées furent coupées lorsque la silhouette sombre, illuminée de toute part, du château s'imposa à son regard. Il le regarda avec de grands yeux, la bouche ouverte et un air que son oncle Lucius aurait définitivement désigné comme stupide. Mais ça lui était égal. Cela faisait six ans qu'il côtoyait Poudlard, et pourtant c'était la première fois qu'il le voyait comme ça. Et cette vision effaça tous ses doutes. Rien de ce qu'il s'était passé dans le train ne pouvait entacher son émerveillement. Les chaloupes accostèrent soudainement, et il manqua de tomber à l'eau tellement il était penché en avant. Puis il suivit le flot d'élèves jusqu'à la porte du château où Minerva les attendait. Elle les entraina dans une petite salle proche de la Grande Salle afin de les faire patienter quelques instants. Des murmures circulaient comme quoi Harry Potter et Ronald Weasley n'étaient pas dans le train. Mais comme il les avait croisés juste avant de monter dans le train, il ne s'en intéressa pas plus. Une blonde s'approcha de lui et le regarda avec de grands yeux rêveurs qui le fixaient sans le voir.
- Bonjour, je m'appelle Luna Lovegood. Tu sais que tu as des Joncheruines qui tournent autour de toi, tu devrais faire attention qu'elles ne t'embrouillent pas le cerveau.
- Euh, merci, mais c'est quoi ?
- Des bêtes invisibles, mais moi je les vois. Oh, ils ouvrent la porte, il faut y aller.
Ioann la regarda un peu abasourdi. Il savait que dans le monde magique il y avait des choses bizarres qui arrivaient mais là il ne s'attendait pas à ce que dès son premier jour en tant qu'élève, une de ses camarades lui embrouille son cerveau. Et pour ça il était sûr que les Joncheruines n'y étaient pour rien. En entrant dans la Grande Salle, il se sentit intimidé d'être là, au milieu d'un groupe d'élèves au centre de l'attention générale. Il jeta un œil vers la table des Serpentards et sourit doucement à Draco. Celui-ci lui répondit d'un hochement de tête à peine perceptible. Du côté de chez les Gryffondors, il remarqua qu'il y avait bien deux absents. Visiblement, les rumeurs étaient vraies. Il se demanda comment ils avaient pu rater le Poudlard Express alors que lui avait réussi à le prendre malgré qu'il se soit éternisé avec son père. Même Tonks n'avait jamais raté le train. Il sourit à l'évocation de sa maladresse et son étourderie légendaire. Mais très vite il revint au présent.
Le choixpeau chanta sa chanson avant que Minerva ne commence la répartition. Ioann regarda son père pour se rassurer. Il fronça le nez et les yeux en posant son regard sur le nouveau professeur blond. Il l'avait croisé dans les couloirs quelques jours plus tôt et il avait décidé de l'éviter le plus possible. Puis il resta perplexe devant le siège vide de Filius Flitwick. Jamais le petit professeur n'avait loupé une répartition. Et le matin même il avait déjeuné dans la Grande Salle comme tous les jours. Il jeta un œil à la fille blonde, Luna, qui venait d'être répartie à Serdaigle. Il haussa le sourcil à cette constatation. Il retint un sourire en ce demandant si le Choixpeau n'était pas lui aussi, infecté de Joncheruines. Tel un métronome, Minerva continuait son appel, d'une voix stricte et régulière jusqu'à arriver à lui.
- Snape Ioann.
Le silence fut de mise. Tous les anciens et les professeurs attendaient de voir cette répartition. Ioann rougit sous les regards et s'avança timidement. McGonagall, malgré son air sévère, lui fit un petit clin d'œil pour le détendre. Il s'installa sur le tabouret puis le vieux chapeau effiloché et rapiécé fut déposé sur sa tête. Celui-ci s'anima d'un grognement.
- Humm, un choix peu évident. Je vois beaucoup de courage en toi. Mais également une grande loyauté. Ton intelligence est particulièrement intéressante. Et tu connais déjà la ruse depuis longtemps. Tu pourrais trouver ta place dans chacune de nos quatre maisons. Où vais-je donc te mettre ?
- Si tu veux je peux te faire des propositions, mais alors dépêche-toi !
- Oui, tu as l'âme d'un serpent. Ce qui aurait été étonnant autrement. Mais tu aimes aussi beaucoup apprendre. Ton cas n'est pas simple mon garçon.
Alors que l'entretient privé se prolongeait, Severus était à deux doigts de perdre patience. Qu'est-ce qui prenait autant de temps ? Il savait très bien que son fils était très intelligent. Après tout, il était son père, il n'allait pas dire le contraire. Mais aussi très courageux, loyal et il avait mainte fois prouvé sa ruse. Mais son rêve de la nuit était bien trop présent. Il sentit son visage perdre le peu de couleur qu'il possédait. Oh non, pas Gryffondor, Merlin pas Gryffondor ! Mais il revint à la réalité quand le choixpeau éleva la voix.
- Je n'ai plus aucun doute. Et ce sera SERPENTARD !
Un soulagement intense s'abattit sur Severus. Son bébé était lui aussi un Serpentard. Il le regarda se retourner vers lui avec un sourire content. Il lui fit un petit signe de la tête pour lui montrer qu'il était ravi de ce choix. A sa droite un soupir l'attira. Poppy lui fit un petit sourire malicieux en lui disant qu'ils n'avaient pas fini d'en voir de toutes les couleurs maintenant. Il roula des yeux sans répondre. De toute façon, il était bien trop content de ne pas être plus doué que Trelawney au niveau rêve prémonitoire pour se soucier d'autre chose.
o0o
Ioann descendit du tabouret et se dirigea vers sa table pour prendre place entre Draco et Vincent. Il se tourna avec un air très fier et hautain vers son grand frère. Millicent, assise en face de lui, lâcha une petite exclamation de surprise en lui disant qu'ainsi il ressemblait follement à son père. Chose à laquelle un blondinet rétorqua qu'il était tout de même plus près de faire rire que de faire peur avec un tel regard. Alors que Ioann lui tirait la langue, Ginny Weasley arriva aux côtés de ses frères sous l'acclamation de ses camarades. Puis Minerva ramassa le choixpeau et le tabouret avant qu'Albus ne prononce quelques mots sans queue ni tête. Les plats apparurent sur la table et la salle s'emplit de son brouhaha habituel. Mais étrangement, Minerva et Albus disparurent de la Grande Salle, alors que son père avait orné son visage d'un sourire sarcastique.
A la table des rouge et or, la rumeur comme quoi Harry et Ron seraient arrivés en voiture volante commençait à se répandre comme une trainée de poudre. Draco ajouta à cela une réplique sur St Potter et sa manie de toujours vouloir se faire remarquer. Ioann roula des yeux. Il ne connaissait pas plus que cela le Survivant, mais entre les Malfoy et son père, il en avait entendu de toutes les couleurs sur lui. Il allait se resservir de pâté en croute quand il remarqua que le plat contenant la dernière part était entre les mains de Grégory. Il le regarda avec dépit. Pas qu'il mourrait de faim, oh non, ça faisait bien longtemps maintenant qu'il pouvait manger à sa faim, mais c'était râlant de voir la dernière part du plat désiré disparaitre sous son nez. Mais visiblement Merlin et Salazar étaient de son côté car Goyle avait remarqué son regard et lui tendit finalement le plat. Ioann l'attrapa avec délice en remerciant son ami sous l'exaspération de Draco. Si Vincent et Grégory prenaient son frère sous leurs ailes et qu'ils l'entrainaient dans leur petite communauté tournée vers la nourriture, ça n'allait pas aller !
Après le retour de tous les professeurs à la table professorale, le diner prit fin et Albus entama son discours annuel. Puis les préfets des quatre maisons entrainèrent leurs élèves dans leurs Salles Communes. Ioann connaissait déjà le chemin. A vrai dire, il connaissait bien le château pour y avoir crapahuté pendant des heures en échappant à la surveillance de son père ou de n'importe lequel de ses gardiens. Il avait même trouvé un petit nombre de raccourcis quand il s'agissait d'échapper à une attaque de Peeves. Il reconnut rapidement le mur nu et humide de l'entrée de la Salle Commune de Serpentard. Le préfet donna le mot de passe et une porte de pierre dissimulée dans le mur s'ouvrit. Il découvrit alors pour la première fois ce qui serait sa maison pour quelques mois. Bien qu'il considérait déjà le château en entier comme chez lui. La salle était une longue pièce dont les murs et le plafond étaient faits de pierre brute. Des lampes de couleur verte étaient suspendues avec des chaines. La cheminée était savamment ouvragée tout comme les fauteuils et canapés. Alors que les élèves plus anciens prenaient place dans la pièce, les préfets indiquèrent aux nouveaux l'emplacement des dortoirs et leur ordonnèrent d'y aller s'installer en attendant la visite de leur directeur de Maison. Celui-ci devait, comme tous les ans, venir expliquer les choses aux plus jeunes et rappeler les règles aux anciens.
Alors qu'il se dirigeait vers les escaliers, Ioann tomba sur le regard de Warrington. Regard qui lui fit froid dans le dos. Il était pourtant de la même maison et de surcroit, le fils de leur directeur de Maison… cela aurait dû le protéger des élèves de Serpentard, non ? Il accéléra le pas pour se retrouver dans la sécurité de son dortoir. Il y découvrit cinq lits à baldaquin aux teintures d'un vert profond. Sur un mur de la pièce, une sorte de fenêtre magique était installée. Immédiatement, Ioann prit possession du lit à proximité. Il avait toujours des problèmes avec le noir. Déjà que la Salle Commune était sombre, si en plus il s'éloignait de la seule source de lumière de la chambre, il allait devenir claustrophobe. Il regretta presque de ne pas avoir été envoyé à Serdaigle. Eux au moins n'avaient pas leurs quartiers sous un lac. Mais pensant à Draco et à son père, il retrouva son assurance. Ses camarades de chambre avaient bien compris qu'il n'était pas un élève comme les autres et que s'ils ne voulaient pas se mettre leur directeur à dos, ils devraient filer droit, aussi aucun ne s'opposa à ce qu'il ait le lit près de la fenêtre.
Plus tard, après le discours de Severus et après avoir parlé longuement avec Draco du déroulement des jours à venir, Ioann regagna son dortoir et s'installa dans son lit. Il se sentit stupide mais étrangement, son dragon en peluche lui manquait atrocement en ce premier soir. Il aurait été rassuré de l'avoir même si cela lui avait attiré des moqueries. Il finit par se rouler en boule, le visage du côté de la fenêtre qui diffusait une faible lumière verte. Il somnola, légèrement anxieux de sa première journée. Un instant il se dit qu'il faudrait qu'il écrive à Milo et Henrique ainsi qu'à Bill et Charlie pour leur dire dans quelle maison il avait été réparti. Mais cette idée ne resta pas longtemps car déjà, il s'endormait profondément.
