Disclamaire : Magi est la propriété de sa mangaka, Shinobu Ohtaka

ATTENTION : Ce texte contient des scènes qui peuvent être choquantes pour certaines personnes. Si la morbidité, le meurtre et choses sanglantes et malsaine vous dérangent, vous êtes chaudement invité à quitter cette page. Le rating M n'est pas là pour faire joli !

Un petit texte bien morbide qui poireaute depuis plus de deux ans dans mes fichiers. Donc... Voila, bonne lecture.


J'ai des envies. Dans mes envies, une prédomine toutes les autres. Celle de repeindre la tapisserie en rouge, celle de découper l'incoupable, le proscrit. Celle de danser, virevolter sur un sol cramoisie embaumant allègrement la ferraille liquide.

Ces murs si propres, cela m'attriste. Ils sont d'un gris terne dépriment ou bien brunâtre comme une terre depuis bien trop longtemps asséchée. Pour y remédier, rien de mieux que ce rouge battant. Un rouge dégoulinant et vivant. Avec plaisir j'asperge et j'éclabousse les murs. J'entends au loin des cris. Trois cris, mais le plus proche est aussi le plus faible. Ce cri me sert à repeindre les murs. Ces murs ternes deviennent flamboyants d'un rouge carmin. Ces murs secs se gorgent avidement de la couleur que je leur offre, ils s'abreuvent jusqu'à plus soif de cette couleur proscrite. Une couleur qui deviendra, elle aussi, brune en séchant.

La décoration refaite, j'ai envie d'étudier ce proscrit. En m'avançant vers un deuxième cri, je l'épingle. Puis ... je le dissèque. Ça hurle. Aussi bien le deuxième cri que le cri restant. Avec un sourire immense, je l'écartèle, l'ensanglante. Je l'observe, j'observe ses longs tuyaux mous et visqueux aux allures ragoutantes, ça pue. J'extirpe de ce cri agonisant des saucissons solides et tendres, bien rouge. Finalement, le cri se tut quand je fis de la marmelade avec la matière grise. Cela ne m'amusait plus.

Alors, le troisième et dernier cri hurla dans un gargouillement immonde car la sortie vocale fut séparé de son moteur et roula plus loin. De joie cette fois, je me mis à danser dans tout ce rouge macabre. Je virevoltais en piétinant joyeusement se qui se trouvait à mes pieds. Ma grande faux au-dessus de ma tête, elle s'agitait aux rythmes de mes pérégrinations sur ces cris maintenant silencieux. Je finis par étendre mes bras de part et d'autre de mon corps et je me mis à tourner sur moi-même jusqu'à m'écrouler car mes repères étaient perdus.

Dans le vacillement indistinct du monde, je me vis dans le miroir de ma chambre. J'étais trempé de sueur et en nage. Mes poumons me faisaient mal mais je m'en fichais. Je souriais, comme dans mon rêve. Un sourire dément qui m'aspirait depuis le miroir, m'éloignant de la douce lumière de la réalité qui me faisait souffrir.


Après plusieurs relectures, je ne détecte plus mes fautes mais, c'est une certitude, il en reste. N'hésitez pas à me les signaler !