Une nouvelle tite histoire en attendant la suite de « la vie continue » qui est au point très mort. Snif snif. Je précise tout de suite que je l'ai écrite y a déjà un moment et donc je mets tout d'un coup. J'espère qu'il y a encore des gentils lecteurs pour la lire…
Prologue
D – Quatre, il est où Heero ?
Q – Je ne sais pas Duo, il est parti en début d'après-midi sans rien dire de l'endroit où il allait.
Le natté s'écroula sur le fauteuil à côté du blondinet.
D – Tu lis quoi Quatre ?
Q – Un roman.
D – Ca parle de quoi ?
Q – D'une course de vaisseau dans l'espace.
D – Et c'est bien ?
Q – Laisse-moi finir et tu le sauras, soupira Quatre.
Quatre était d'une patience inébranlable et une patience extensible à l'infini, c'était ce qu'il fallait avec Duo. C'était bien pour cela que Heero était parti prendre l'air. Depuis qu'ils n'avaient plus de missions tous les cinq, Duo était devenu insupportable.
D – Mais je m'ennuie, se plaint-il.
Quatre posa le livre sur la table basse du salon.
Q – Si on allait prendre l'air ? proposa-t-il.
Ils sortirent dans le parc d'une des immenses propriétés de la famille Winner. Un vieux jardinier était en train de tailler un buisson. Le temps était clair et chaud pour cette fin d'automne. Après avoir marché pendant quelques minutes en silence (fait exceptionnel pour Duo), ils s'assirent sur l'herbe.
D – Ca me tue de rester là à rien faire, déclara Duo. Si la guerre est vraiment finie, pourquoi est-ce qu'il faut qu'on reste cloîtrés ? Mince, il faut en profiter justement !
Q – Soit un peu patient, conseilla Quatre.
D – Mais ça fait trois mois que ça dure !
W – MAXWELL !
La voix de Wufei retentit à travers le bosquet d'arbres.
D – Oh, mais c'est mon Wuffy ! s'écria Duo tout joyeux.
W – WUFEI, crétin ! fit-il en arrivant en furie, son sabre à la main.
D – Tiens tu vois, y a pas que moi qui pète les plombs, triompha Duo.
Q – Pas pour les mêmes raisons.
D – Ah bon, c'est pourquoi alors Wu-chan ?
Wufei devint rouge écarlate. « Self-control, self-control, on souffle ».
W – Tu m'empêches de me concentrer avec ta grande bouche. J'ai besoin de silence pour m'entraîner.
D – Ma grande bouche, tu sais ce qu'elle te dit !
A ce moment, Trowa qui flânait par-là, arriva.
T – Qu'est-ce qui se passe ? interrogea-t-il.
Quatre fit un vague signe pour montrer qu'il n'y avait rien d'extraordinaire, tandis que Duo et Wufei arrêtèrent de se chamailler.
D – 'Lut Trowa ! lança-t-il gaiement. On se frittait juste un peu avec Wuffy, tu sais histoire de garder la main.
Wufei se lança à la poursuite de l'américain avec son sabre, mais Duo était déjà loin en train de rire aux éclats.
T – Je préfère le voir comme ça, dit Trowa.
Q – Comment ça ?
T – Tu es empathe et tu n'as pas sentit que Duo avait besoin de se défouler ? On dirait qu'il étouffait à rester dans son coin.
Q – Si bien sûr, ce n'est pas toi qu'il vient voir pour s'occuper. Euh, faudrait peut-être les séparer, proposa Quatre en voyant passer les deux fous furieux (l'un mort de rire, l'autre hors de lui) pour la deuxième fois devant eux.
W – MAXWELL ! REVIENS PAR ICI SI TU L'OSES !
D – T'AS QU'À ME RATTRAPER WUFFY !
T – On va les laisser courir encore un peu je pense, déclara Trowa tranquillement.
Après cinq ou six tours de la maison (attention, c'est une grande maison), ils s'arrêtèrent enfin à bout de souffle.
W – Tu me payeras ça Duo, réussit à articuler Wufei.
D – Quand tu veux. Et si on allait manger, ça m'a creusé cette course poursuite.
T – Je vous fait des pancakes ? demanda Trowa.
D – C'est pas pour le pti-déj ça normalement ? remarqua Duo.
W – Tu sais faire la différence ? railla Wufei.
D – Ouais, mais c'est pas grave, ça me va quand même. J'espère qu'il reste du nutella. Let's go.
Q – T'es vraiment écœurant : des pancakes avec du nut à cinq heures de l'après-midi.
Avec entrain, ils s'installèrent dans la cuisine et mangèrent (plutôt dévorèrent pour certain). Ils débarrassaient quand Heero revint enfin de sa promenade. Il ne lâcha qu'un mot : Mission.
Une mission ? Cela faisait trois mois qu'ils n'en avaient pas eu. La nouvelle eut l'effet d'un électrochoc sur les quatre jeunes hommes.
T –Une mission ? répéta Trowa.
H – J m'a contacté. Quelqu'un va chercher à tuer les ambassadeurs de la paix. Et nous devons empêcher cela.
D – Cool, enfin de l'action ! s'écria Duo.
Heero lui lança un bref coup d'œil pour vérifier si c'était encore une des ses blagues débiles ou s'il était sérieux.
Q – Que pouvons-nous faire ?
H – Les ambassadeurs vont se réunir prochainement au Japon dans un lycée. Ils veulent comprendre ce que veulent les jeunes. Enfin, c'est ce qu'ils disent, le quartier général de Romfelher est à deux pâtés de maisons. Je ne crois pas aux coïncidences, mais nous ne nous occuperons pas de ça.
T – Nous allons devoir nous infiltrer comme des lycéens normaux afin d'identifier et neutraliser le tueur.
Heero approuva d'un signe de tête. Trowa était toujours le premier (à part lui même) à évaluer la situation et en tirer les justes conclusions parmi les trois autres. Duo et Wufei se lançaient un peu trop vite la tête baissée. Quant à Quatre, s'était l'inverse : il prenait parfaitement toutes les informations en compte mais agissait trop lentement.
Ainsi une fois les préparatifs faits, les dossiers trafiqués, ils quittèrent la maison de Quatre pour le lycée.
