A 7 heures du matin, Arya Stark était déjà sur le parcours du combattant à s'entraîner en vue de la sélection pour le stage d'entrainement. A 26 ans, c'était le plus jeune lieutenant de la section aéroportée de l'armée anglaise. Elle partait pour le stage d'entrainement obligatoire après 500 heures de vol. Après ce stage de 6 mois, elle partirait pour des missions niveau 1 sur le terrain.
Après qu'elle eut bouclé le parcours d'entraînement, elle se dirigea vers le self pour prendre son petit déjeuner. A cette heure de la journée, elle ne s'attendait pas à croiser quelqu'un et encore moins le colonel Lannister. Celui-ci déjeunait rarement à la cantine, préférant de loin partager la table du commandant du fort, marié à sa sœur, Cersei.
Arya détestait Jaime qui, tout le long de son entraînement après son recrutement, lui en avait fait voir de toutes les couleurs. Il l'avait tenu en respect du fait de son grade jusqu'au moment où il se mit à dénigrer sa famille devant elle. Il avait accusé son père, le défunt Ned Stark de lâcheté. Elle lui avait sauté dessus et l'avait eu par surprise. Elle l'a frappé jusqu'à ce que ses deux frères, Jon et Robb déjà dans l'armée et chargés de l'entraînement des nouvelles recrues, la retiennent et aident leur commandant à se relever. Elle n'avait jamais été aussi en colère qu'à ce moment là mais le fait qu'elle ait cassé le nez et ouvert l'arcade du colonel l'avait rendu extrêmement fière sur le coup.
Mais la sanction n'avait pas manqué de tomber et le général Barathéon l'avait sanctionné d'une semaine de mise à pied et l'obligation de s'excuser en public de l'attitude inadmissible qu'elle avait eu envers son supérieur hiérarchique. Elle n'avait du qu'à l'intervention de son frère Jon, très ami avec l'autre frère de la femme du général qu'elle ne soit pas dégradé pour cet affront mais Arya n'en avait cure.
Le fait que Jaime Lannister ait osé prétendre que son père était un lâche alors qu'il a donné sa vie pour protéger son pays pendant la dernière guerre contre les rebelles d'Afghanistan l'avait tellement blessée qu'elle en était devenue folle. Mais trois ans après, elle avait pris le parti d'ignorer les piques incessantes du colonel. Elle ne voulait plus souffrir l'humiliation qu'avait été son excuse publique devant toute la base. Elle savait que tant qu'elle restait à la base de Port Réal, elle devrait montrer le minimum de courtoisie à son supérieur. Elle prit son plateau quand le colonel l'apostropha :
-Eh Stark, tu as regardé les binômes pour le stage d'entraînement !
-Pourquoi je le devrais, ils ne changent jamais, je serais avec Waters comme d'habitude !
- J'ai demandé ton transfert dans mon unité que tu ne profites pas des faiblesses de tes frères pour faire à ta guise. Pendant les 6 mois qui suivent, tu es à moi !
-C'est pas vrai, tu mens. Le général sait qu'on ne peut pas se voir pourquoi il aurait mis en péril un stage d'entraînement super important pour satisfaire les besoins de sadisme de son beau-frère ?
-C'est l'avantage d'avoir le grade de Colonel ! Tu comprendras ceci dans quelques années. Et dorénavant, quand tu t'adresseras à moi, je te prierai d'y mettre plus de formes. Les 6 mois peuvent être très long, mon cher lieutenant !
-Bien, mon colonel ! Salua Arya en prenant juste sa pomme et un pain au chocolat pour son repas.
Elle repartit furieuse contre le meilleur ami de son père. Elle n'aurait jamais pu penser que son parrain lui ferait une telle crasse alors qu'il savait à quel point Jaime Lannister la dégoutait. Elle partit en direction de la maison du général pour le rencontrer. A quelques rues de celle qu'elle partageait avec son frère Jon puisque Robb, marié depuis peu à une aumônière de l'armée, avait déménagé dans une maison à lui. Quand elle passa devant chez elle, elle vit Ghost et Nymeria étendus au soleil profitant du grand jardin. Elle frappa quelques coups impatients à la porte du général avant d'entrer sans y avoir été invité et émergea en pleine dispute entre Robert et Cersei. Elle s'échappa avant d'être intercepté par le père de Cersei : le maréchal Lannister.
Etrangement, bien qu'elle déteste les Lannister, Arya vouait une sorte de culte à cet homme. Elle avait débuté sa carrière sous ses ordres avant de finalement s'engager dans l'aéroportée. Elle avait été son aide de camp pendant 2 ans où elle avait plus appris que pendant toute sa vie.
Tywin Lannister était le genre d'homme à imposer le respect de manière totalement naturelle. Où qu'il aille les portes lui étaient ouvertes et tout le monde le craignait. Seule Arya avait réussi à toucher le cœur du vieux général qui s'était en quelque sorte substitué à son père après son décès.
- Comment vas-tu Arya ?
- Très bien, mon maréchal et vous ? Vous restez en visite à la base ?
-En fait, le ministre de la défense m'a demandé de superviser le stage de sélection en vue de la création d'une nouvelle unité.
- C'est le but du stage d'entraînement !?
-Mais c'était top secret avant que tu me le demandes ! Ne racontes rien à tes camarades de promo, on veut justement tester de quelle manière ils se donnent même si c'est juste un « entrainement » !
-Affirmatif, mon maréchal! Mais cela veut dire que vous serez là pendant 6 mois ! Où vous a-t-on installé ?
- 3ème Avenue, maison B1, je crois !
-Juste en face de chez moi ! C'est à quelques maisons, vous voulez que je vous y conduise ?
-Si tu avais à parler au général, je crois que ma fille et lui on stoppé leur dispute.
- Jaime attendra bien…
- Un problème avec lui ? encore une fois ? demanda Tywin amusé.
-Je ne vais pas vous embêter avec ceci ! Je réglerais mes déconvenues avec mes supérieurs plus tard. Partez-vous installer avant la présentation du stage aux recrues.
Mais le maréchal de l'air voulait savoir ce qui se passait de nouveau entre son fils et son ancien aide de camp. Il avait des élans d'affection pour la jeune femme particulièrement intenses et aimerait bien la voir entrer pour de vrai dans sa famille. Néanmoins, il laissa le jeune lieutenant le guider à travers les différentes maisons de la base pour arriver très rapidement à une grande maison, d'aspect plutôt agréable. En effet, il entrevit les loups de la famille Stark sur la pelouse d'en face et vit que Arya et lui étaient véritablement voisins.
Arya le laissa à la porte où des déménageurs terminaient de déposer meubles et cartons dans toutes les pièces. Tywin la remercia de son aide et l'invita le soir même à souper à la table du général. Si Arya accepta pour la forme, elle fut déconfite de se souvenir qu'elle devrait supporter le colonel et sa sœur toute la soirée. Mais avoir Tywin et Robert à sa table suffisaient à lui promettre une soirée intéressante…
Mais pour l'instant, il lui faillait se dépêcher si elle voulait être à l'heure à la simulation d'exercice de vol en zone ennemie. Elle se glissa entre les soldats de rang et arriva entre Gendry Waters et Moira Royce, ses deux meilleurs amis, également lieutenants et participant à l'entrainement.
Elle voulait parler à Moira de son entrevue avec le colonel mais le commandant Luewin les avait à l'œil. Mais après une revue des théories à la base de la mécanique et des actions, la pause déjeuner arriva et avec l'occasion de discourir sur cette entrevue musclée entre le colonel et elle.
-C'est un beau salaud quand même ! Discourra Gendry
-Ouais, mais bon je vais gérer comme d'habitude, ca fait 3 ans que je l'ai sur le dos, je réussirai bien à le supporter pendant 6 mois.
-T'es vraiment un ange Arya !
-Enfin tout est relatif Gendry, notre Arya a plus d'un tour dans son sac quand même. Elle ne se laisse pas faire par ce monstre! Rigola Jon.
- Qui traite-t-on de monstre ici ? J'espère que vous ne parlez pas de Jaime ?demanda Robb innocemment en s'asseyant à côté de Gendry.
Tout le monde se tue car le colonel et lui étaient très bons amis et les altercations entre sa sœur et Jaime le mettait de très mauvaise humeur.
-Nan justement, chéri, j'étais en train de parler avec ta sœur pour le convaincre que Jaime était un type génial : beau comme un dieu, aucune faute de goût, rien qui cloche … rêva Moira sous le regard jaloux de son mari.
-Mais il est vraiment odieux, embraya Jon, après l'avoir rencontré, je n'avais qu'une envie c'est de crever les pneus de sa voiture !
-Jon ! Gronda Robb, irrité.
-Quoi, c'est vrai ! Soutiens-moi Arya ! Geignit le grand brun.
- Je ne m'en mêle pas, sinon, ça va encore me retomber dessus comme à chaque fois. J'en ai marre des sermons de Robb… En plus il faut que j'essaie de lui trouver des points positifs sur lesquels bosser parce que sinon les 6 mois vont être long. Grogna Arya
-C'est vrai que le colonel est beau mais il est tellement chiant qu'on n'arrive même plus à en apprécier son physique renchérit Moira.
A ce moment là, toute la cafétéria se tut à l'arrivée du colonel dans la cafétéria juste dans le dos d'Arya
Arya lança, acerbe comme toujours, la première pique de la journée dirigée contre son supérieur :
-S'il est aussi chiant, c'est qu'il doit en avoir une petite !
Toute sa table étouffa leurs rires et Robb fit une grimace désapprobatrice tandis que Jaime murmura à l'oreille d'Arya qui ne l'avait pas remarqué :
-Ayez l'assurance mon cher lieutenant, que la nature m'a très bien doté !
Arya sursauta et se leva de sa chaise pour affronter le regard moqueur de son commandant. Elle tenta de dire quelque chose stoppée par l'arrivée de la femme du général manifestement à la recherche de son frère jumeau.
Elle s'esquiva sous les yeux de toute la cafétéria qui assistait avec délectation aux affrontements entre le colonel et le lieutenant.
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POV Jaime Lannister
Trois années, trois putains d'années dans cet état, tous les jours. 3 ans de fantasmes incessants sur une personne dont je n'ai même pas envie. Enfin, je ne suis pas vraiment honnête, j'ai envie d'elle. Je n'ai jamais eu envie d'une personne à ce point. Le problème c'est que je la déteste. Et qu'elle me déteste autant que moi je la hais. Mais je ne peux même pas décrire l'effet qu'elle m'a fait quand elle a avoué sous la contrainte qu'elle me trouvait beau. Je n'ai pas pu m'empêcher de penser à elle encore une fois. Depuis qu'elle est arrivée à la base, elle me perturbe dans mon travail et dans ma vie. La filleule de mon satané de beau-frère est sans-cesse dans nos vies. Déjà avant qu'elle n'arrive à Port Réal, elle était dans la majorité des albums de famille que me montrait ma sœur. La première fois que je l'ai vu, elle était en bikini sur la plage en train de jouer avec Myrcella et Tommen en riant. Elle m'avait déjà totalement obsédé avant que je la croise au détour d'une salle d'entraînement. J'en avais tellement entendu parler, d'abord pour mon père, pour qui elle bosse depuis la fin de l'université ce n'est pas pour rien qu'elle a été son aide de camp avant de s'engager pour l'aéroportée. Mon beau frère, mon père, mon frère et mes neveux et nièces l'adorent. Apparemment, le lieutenant Stark est tout simplement génial. Si son frère, Robb est vraiment devenu un bon ami, tout son groupe n'est pas gérable, ils me détestent tous.
Cersei me parle de quelque chose dont je ne peux pas me souvenir totalement accaparé par mes pensées salaces sur Stark. Tout était beaucoup plus simple avant son arrivée, mais je ne me laisserais pas avoir. J'ai survécu 31 ans sans elle et ce n'est pas une femme, si désirable soit elle qui va me faire flancher, dévier du chemin que j'emprunte pour me faire un nom dans l'armée. Rien, ni personne ne m'a distrait à ce point et pour cela je ne peux m'empêcher de la détester encore plus. Je ravale un sourire en pensant à sa tête hébétée qu'elle avait à la cafétéria avant de me concentrer pour la détester.
Mais à ce moment, j'entends Cersei prononcer son nom et apprend que père l'a invité à diner ce soir, cela veut dire une soirée à supporter l'objet de mes fantasmes à table, à quelques mètres de moi…
C'est totalement au dessus de mes forces, pas aujourd'hui alors que je l'ai déjà croisé deux fois en 5 heures ….
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Après l'entrainement, je me dépêche de rentrer à la maison pour prendre une douche et me préparer pour le dîner chez le général. Je veux paraître à mon avantage devant Tywin et Robert et rabattre le caquet à ce prétentieux de Lannister.
J'ai décidé d'enfiler ma robe pull grise qui descend juste au dessus des genoux et mettre une paire de talons noirs. Je sors en ayant juste mis une paire de boucles d'oreilles et un peu de maquillage. Evidemment, je ne manque pas de croiser dans la grande avenue deux camarades d'entraînement qui me sifflent avant de se foutre de moi :
-Eh bah, Stark sort le grand jeu ce soir !
-Bolton, Carstack, vos gueules ! Vous allez souffrir à l'entraînement lundi, je vous le jure.
Ils s'éloignèrent en riant et en arrivant devant chez Robert, je me mis à stresser à cause du colonel. Je ne sais pas comment m'y prendre avec lui. Mais, foi de Stark, je ressortirais de ce dîner la tête sur les épaules.
Quand je sonne, c'est le petit Tommen qui m'accueille avec un large sourire et un grand câlin, suivi de près par sa sœur Myrcella. Seul le plus âgé, Joffrey, un petit con prétentieux, à l'image de son oncle m'ignore et ne daigne même pas me saluer quand je passe devant lui. Je rejoins rapidement la salle à manger, où le couvert est dressé pour 6.
Tywin m'accueille avec bonne humeur tandis que Cersei, comme à son habitude me fait la bise du bout des lèvres, comme si j'étais une quelconque sorte de bactérie affreusement dangereuse. Mon parrain m'embrasse comme du bon pain et m'assois à sa gauche tandis que Jaime auquel je n'ai pas adressé un mot m'avance ma chaise. Je le remercie du bout des lèvres tandis que le dîner le plus étrange de tous les temps commence. Heureusement que Tywin, Tyrion et Robert ont des conversations intéressantes car les deux jumeaux ne décochent pas un mot le long du repas. C'était terriblement pesant.
Mais l'apothéose fut atteinte quand le colonel laissa sa jambe en contact avec la mienne pendant de longues minutes sans rien y faire. Il colla son costume à ma jambe nue et à ma surprise la plus totale me fit du pied pendant une partie du dîner. J'étais vraiment tétanisée et je ne pouvais rien faire sans avertir tout le monde. J'étais tellement en colère contre lui que je n'arrivais plus à réfléchir et je dus faire répéter mon parrain plusieurs fois quand il parlait d'un nouveau prototype qu'il allait recevoir pour la base en provenance de nos usines. Ma sœur et mon petit frère géraient tous les deux l'entreprise d'armement de la famille et testait toutes leur innovations dans notre base. Je vis du coin de l'œil le colonel savourer son moment de gloire jusqu'à ce que je prenne les choses en main et que je fasse descendre ma main sur son entrejambe. Il sursauta de surprise quand il sentit ma main sur sa bite mais me fit un sourire sardonique qui s'effaça bien vite quand je commençai à le branler sous la table. Au bout de quelques minutes, il se leva précipitamment et s'excusa en partant quasiment en courant vers la salle de bain du premier étage.
Tout le monde parait étonné de son départ, mais je reprends ma contenance pour assurer la fin de soirée. J'étais finalement très contente que Tywin m'ait invité. Au bout de 15 minutes d'absence, Jaime redescendit, les cheveux défaits « retour de baise » comme les appelle Moira. Il est quand même terriblement sexy et une part de moi veut qu'on recommence notre petit jeu. Mais quand Cersei se retire pour la nuit en saluant tout le monde pour la nuit, nous allons dans le salon pour boire un petit digestif et les hommes veulent fumer un cigare. Robert me sert un très vieux whisky qui coule dans ma gorge comme du feu et me fait asseoir dans le canapé. On se lance finalement dans un poker qui me donne l'occasion de plumer tout le monde à part Tyrion qui comme d'habitude est le grand vainqueur.
Quand une heure sonne au clocher de la base, je me lève pour abandonner tout le monde. En tant que lieutenant, je dois être debout tout les matins à 7 heures pour assurer la relève. A mon grand déplaisir, le colonel offre de me raccompagner étant donné que j'habite sur son chemin et Tywin accepte sur le champ à ma place. Je ne peux pas m'empêcher de lui lancer un regard meurtrier alors qu'il me fait une sorte de grimace très peu protocolaire.
Tout mielleux, Jaime m'aide à enfiler mon manteau et tous deux remerciant Robert de son hospitalité, on quitta la maison pour arriver dans les rues désertes de la base. Quand on fut hors de vue de sa famille, Jaime me saisit et me plaqua contre la voiture la plus proche :
-Qu'est ce qui t'a pris Stark de me faire ça en plein dîner !
- La même chose que vous qui avez décidé de me faire du pied devant le général et l'amiral !
-Et ça te prend souvent de branler tes supérieurs ? lança-t-il moins irrité que je ne l'aie cru, avec une voix rauque qui indique que ses pulsions n'ont toujours pas disparues. D'un coup, il se lance et m'embrasse sauvagement et durement tandis que ses mains me soulèvent et se placent sur mes fesses pour me tenir sur la voiture.
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POV JAIME
- Vous n'avez pas le droit ! Je n'en ai même pas envie…
- Votre cerveau peut-être mais votre corps m'appelle de toutes ses forces !
- On est au milieu de la base, à quelques mètres de la maison de votre père, et il est une heure du matin ! Siffla-t-elle dans mon oreille
- S'il n'y a que ça, je t'emmène quelque part.
- Je vous déteste et vous êtes mon supérieur !
- Tu n'es plus militaire là, enfin je te hais encore plus !
- JE … je n'ai plus d'arguments ! Souffla-t-elle dans mon cou avant de se rendre.
- Dieu existe ! Grondai- je en avançant vers sa maison que j'avais remarquée. J'avais entendu dire son frère planifier une sortie pour leur weekend de permission et savait qu'elle était seule jusqu'à lundi chez elle.
Les portes n'étant jamais closes à la base, je la poussai et on atterrit dans son salon, sur le tapis. Ma main glissa sous sa jupe rencontrant la dentelle de sa culotte trempée.
Ses yeux se ferment et elle gémit quand mes doigts se mettent à circuler sur son clitoris :
-Laisses-moi, laisses-moi faire… répété-je en collant ma queue tendue contre elle.
-OH, mon dieu, on ne peut pas faire ça ! dit-elle en penchant sa tête sur le côté.
Sans rien dire, je me concentre et embrasse son cou, sa clavicule et fait descendre la bretelle de sa robe. En remontant, je réitère l'opération avec l'autre et découvre un soutien gorge en dentelle blanche. * Putain, y a-t-il un seul truc chez cette fille qui ne m'excite pas franchement !*
Sa main sur ses seins, je dégrafe son soutien gorge, je veux voir sa poitrine nue pour de vrai. Je prends un téton dans ma bouche, elle gémit mais je plaque ma main contre sa bouche. Elle descend de plus en plus bas sous ma chemise que je n'ai toujours pas enlevée. D'un coup, elle dégrafe mon pantalon et reprend comme un peu plus tôt dans la soirée, ma bite entre ses doigts. Elle la branle, la touchant, la caressant comme elle le sent, je gémis à mon tour et d'une voix rauque, lui murmure des choses obscènes à l'oreille qui lui font changer d'attitude. Elle bascule sur moi et prend le commandement des opérations. Elle enlève ma chemise, rapidement et baisses carrément mon pantalon pour m'avoir à sa merci. Elle se penche sur ma poitrine et pendant que ma queue la titille, elle me mordille le cou et la poitrine. Quand je me décide enfin à la pénétrer, les sensations sont fulgurantes pour nous deux.
Elle halète, cherchant quelque chose à se raccrocher et ne trouve que mes cheveux, elle les prend et se réfugie dans mon cou où je sens son souffle chaud courir le long de ma peau. J'accélère le tempo et elle me supplie d'y aller plus vite, plus fort.
Je n'ai jamais été aussi brutal avec une femme mais avec elle, ca semble une évidence. Elle m'exaspère tellement tout en m'attirant follement que je suis incapable de penser rationnellement. Tout s'effondre autour de moi et je m'en fous ! Je veux qu'elle pense à moi en se couchant quand elle comptera les bleus que je lui ai sûrement faits.
Quand je la sens trembler, incontrôlée, je sais qu'elle va bientôt jouir autour de moi et n'attend que ça. Elle essaie de se contrôler mais l'orgasme la submerge tandis qu'elle ne daigne même pas me regarder. Je la suis peu après et m'étend à ses côtés, le corps perlé de sueur. Nous restons là un moment, incapable de bouger un seul muscle. D'un coup, elle se relève en s'éloigne de moi et je la regarde remettre son soutif et sa robe et partir vers une autre pièce.
A ce moment là, je sais que c'est terminé, elle a gagné et je m'incline en partant, la chemise froissée, mes cheveux dans un état pas possible vers ma maison à quelques rues de là. Tout le long du chemin, je savoure l'air froid qui me remet les idées en place après que j'ai fait la connerie la plus monumentale de toute mon existence. J'ai baisée avec un lieutenant de 10 ans de moins que moi et surtout la filleule de mon beau frère et la sœur de mon meilleur ami à la base. J'ai réussi à tenir pendant trois ans et en 2 heures j'ai gâché tous mes efforts de rester loin d'elle. J'ai vraiment merdé et je n'ai personne à qui en parler. Elle peut foutre ma carrière en parlant et elle le sait. J'espère juste qu'elle ne me déteste pas autant que ça. Une voix pernicieuse se glisse dans ma tête : * après tout ce que tu lui as mis dans la tête pendant toutes ces années, cela n'aurait rien d'étonnant !*
Je claque la porte de ma maison, rageur et m'installe sur le canapé. Je m'endors là, encore dans me vêtements de soirée jusqu'au matin.
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POV ARYA
Putin, mais qu'est ce que je suis conne, nan mais franchement ! Coucher avec le mec que je déteste le plus au monde ! Mon partenaire pendant le stage d'entraînement qui va durer 6 mois ! Et je ne peux en parler à personne. Moira répéterait tout à Robb, Jon serait tellement déçu et tellement amusé à la fois qu'il m'en parlerait tout le temps et Gendry, comment parler de ça à un mec qui est amoureux de moi depuis des lustres?
Je suis toute seule sur ce coup là : il faut d'abord que je me change pour aller à la relève ce matin. Quand j'aperçois les dégâts que cet enculé a fait sur moi, je siffle de colère. J'ai des griffures rouges sur la poitrine, des bleus sur mes bras sur mes jambes et des marques sur le cou. Je vais avoir l'air fin avec un col roulé en dessous de mon uniforme.
Je sors de la maison après avoir nourri Nym et Ghost que Jon m'a laissé pour son weekend de permission. Je pars rapidement en vélo jusqu'à la base d'entraînement où avant la relève prend les consignes du commandant Luewin. Je vais voler aujourd'hui, toute l'après-midi, pour préparer le stage d'entraînement … avec mon binôme !
La plaie, je vais passer l'après- midi dans un cockpit de trois mètres carrés avec lui On n'aurait pas pu choisir un moins bon jour mais les ordres étant donnés, je me devais d'y obéir. Je mettais ma combinaison de vol et enfilai mon casque quand il arrive, habillé de pied en cap pour l'exercice. C'était très simple mais la tension qui régnait entre nous ne devait pas affecter notre jugement. L'avion qui fut sorti alors ne ressemblait à aucun que j'avais pu voir. Il était différent, racé, extrêmement élégant. C'est à ce moment là que le colonel ouvrit la bouche pour la première fois : « C'est le speeder 541C. Ta sœur nous l'envoie pour qu'on le teste en avant première. »
Sansa et Rickon géraient l'entreprise familiale, spécialisée dans l'aéronautique. Si une petite partie de leur activité était consacrée à l'aviation civile, toute le RD était tourné vers le militaire.
J'étais super excitée à l'idée de tester ce nouvel avion de chasse mais j'avais toujours la petite appréhension du défaut qui nous ferait tuer tous les deux. Mais mon excitation prit le dessus et on s'installa chacun de son côté. Il me laissa la place à l'avant étant donné que j'étais la moins lourde et en vérifiant tous les circuits, je me demandai si sa réputation de prodige du pilotage était vraiment justifié. Il pilote depuis ses 16 ans comme moi mais il a 10 années d'expérience sur des gros avions et toute sorte de truc qui vole.
J'espère que je pourrais lui en remontrer. Pour l'instant, le mécano verrouille le cockpit et on allume les gaz. On reçoit bien la base dans nos oreillettes et tout est prêt pour le décollage. Je pousse la manette au maximum et nous atteignons très rapidement notre vitesse de pointe pour pouvoir décoller. Lannister actionne les boutons nécessaires pour ouvrir les volets et nous voilà dans l'espace aérien écossais en moins temps qu'il ne faut pour le dire. Nous survolons toute l'Ecosse avant de nous retrouver au dessus de l'océan atlantique. Ce prototype est extrêmement rapide, surpassant nos meilleurs modèles de 60 km/h au moins. La base nous envoie quelques consignes pour tester les capacités d'équilibre de l'avion. Pour m'amuser, je mène l'avion très bas pour le faire monter en piqué jusqu'au dessus des nuages. Jaime m'engueule dans le casque mais je n'en ai cure. Pour se venger, il me désactive et prend les commandes et nous emmène dans deux loopings parfaitement exécutés. Je suis clairement impressionné mais essaie de rien en laisser en montrer. Je reprends le levier pour nous ramener vers la base quand un voyant se met à clignoter suivi de plusieurs autres. Apparemment, nos acrobaties n'ont pas plu au carénage qui a gelé dans l'air quand je suis monté en altitude. De plus en plus de voyants se mettent à clignoter et d'un coup une alarme stridente dans notre oreille est le signal d'évacuation. Je ne comprends pas ce qu'il s'est passé mais tire la manette d'expulsion quelques secondes après le colonel qui a déjà lâché son parachute quelques mètres au dessus de l'avion. L'avion, incapable de déglacer les volets, perd de l'altitude. Je le vois hurler quelque chose mais mon harnais est coincé et mon siège ne s'expulse pas.
Note de l'auteur : A la base je voulais en faire un OS mais j'ai eu tellement d'idées qu'il y aura surement quelques sequels pour voir l'évolution de leur histoire.
Jaime/Arya est mon pairing préféré : en vrai, ils se ressemblent énormément au niveau du caractère je trouve et j'espère que j'ai réussi à la faire ressortir.
Dans un AU modern comme ça, je trouvais cela presque impossible d'amener la relation Cersei/ Jaime que j'ai abandonné mais Ned est tout de même mort pour justifier le caractère très ombrageux d'Arya. J'ai également fait de Tywin, un OOC en puissance mais je ne pensais pas pouvoir l'introduire dans l'histoire de cette façon sans transformer un peu notre lord « Stoneheart »
J'aime vraiment cette histoire et je trouve que c'est un bon début mais ça, à vous de me le dire !
Zoub, Zoub, gros câlins mes choupinous ! (sortie totalement débile, fait !)
PS : pour les avertis, il y a quelques références littéraires plus ou moins évidentes dans ce premier chapitre ! A vous de me dire ce que vous en pensez !
