Cette fanfic est vieille, très vieille et traînait parmi d'autres dans mes cours de lycée. Je suis retombée dessus par hasard (en faisant du rangement en fait) et je me suis replongée dedans. Étant une fidèle lectrice de ce site, je me suis dit « et pourquoi pas ». Et me voilà. Évidemment, je suis obligée de la retravailler (en fait y aura pas mal de changement à cause de l'adaptation du Hobbit) mais normalement, sauf aléas perturbants, je devrais donc poster de manière relativement régulière.

En espérant que vous me suivrez un temps sur la merveilleuse Arda et que je parviendrait un temps soit peu à vous faire voyager.

Toute critique étant bonne à entendre, alors n'hésitez pas.

Disclamer : Valable pour chaque chapitre. Tout l'univers de cet histoire, les personnages, les lieux, les créatures et les noms appartiennent à JJR Tolkien, ce grand homme, et par finalité à ses ayants droits. Tous sauf les créations émanant de ma petite tête pleine d'idées farfelues ^^.

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Tavaril*

Prologue :

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Année 3001 du Troisième âge - Le 22 septembre - Rhovanion - Village de Bontemps

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Aerynel, dix ans, tenta de se relever complètement empêtrée dans ses jupons. Il était bien trop grand pour elle. C'était l'une des anciennes jupes de Maeriel, sa grande sœur. Et malgré ses nombreux talents, la couture n'était pas le fort de sa mère. Il restait beaucoup trop large et long pour elle. En tant que dernière née, et sa famille ne possédant que de maigres revenus, l'enfant était obligée de porter les anciennes toilettes de son aînée. Maeriel avait de la chance, elle, a pouvoir porter de nouvelles robes. Père, dés qu'il rentrait, lui en offrait de nouvelles plus belle les unes que les autres, alors qu'elle, la petite, elle n'avait le droit qu'à des petits personnages gravés dans du bois. Grommelant au vent, elle parvint à ses remettre sur pieds. Elle tenta vainement de remettre de l'ordre dans sa tenue. La sur-jupe froissée, et initialement d'un rose pâle, était couverte non seulement d'éclaboussures de boue mais aussi de multiples taches d'herbe. Mère allait encore la disputer. Et Maeriel en profiterai encore pour se moquer d'elle. C'était vraiment pas amusant d'être la dernière.

Elle reprit sa marche cette fois sans courir en tenant haut ses jupes de ses deux mains. Elle était très en retard. Elle avait dû aider les femmes du village à tresser la grande guirlande. Mais grâce à toute sa mauvaise volonté, Rosine, sa mère, l'avait finalement autorisée à partir. La fillette était particulièrement fière d'elle. Elle était parvenue à faire le pire ouvrage de tous ceux présents, et elle n'avait pas eu à se forcer. Autant porter de belles robes comme sa grande sœur l'intéressait que les travaux féminins était pour elle d'un ennui mortel. Non, elle, elle se voyait partir à l'aventure avec son père et son frère. Elle rencontrerait des Elfes et tuerait des trolls. Avec une robe comme les princesses dans les contes que mère lui lisait avant de dormir.

Elle franchit les derniers mètres qui la séparait du pommier en haut de la petite colline au dessus de leur maison. Sans lâcher le tissu qu'elle maintenait devant elle, elle fit le tour de l'arbre. Elle n'était pas là. Dame Antëliamalosa, sa belle fée n'était pas venue. Aerynel se laissa tomber sur les fesses en soupirant.

- Ce n'est pas là manières d'une Demoiselle, Rit une voix au dessus d'elle.

Aerynel leva la tête sans dissimuler sa joie. Elle était là, assise sur une des grosses branches de l'arbre. La fillette ôta ses godillons et s'empressa de grimper sur le pommier pour la rejoindre. Elle prit place à califourchon sur la même branche.

- Pardon, S'excusa l'enfant. Maman voulait que je les aide pour la fête.

La belle dame ne répondit pas mais sourit. Et comme à chaque fois que sa bouche s'étirait, elle semblait briller de l'intérieur. Elle était si belle. Plus belle que Maeriel ou Églantine, avec ses longs cheveux bruns où étaient tressées des petites fleurs de pommiers, et ses yeux d'un vert lumineux et ses lèvres aussi rouge que les fruits murs de l'arbre sur lequel elles étaient assises. Et sa robe était encore plus jolie que celles de sa sœur avec tout ses teintes vertes qui se mêlaient les unes aux autres. Elle leva sa main aux doigts si fins et caressa une petite branche où se trouvait une pomme pourrie. Le fruit se regonfla et reprit des couleurs. Elle le cueillit avec grâce et le lui tendit. La fillette s'en saisit. En croquant dedans, elle se réjouit de l'acidité qui remplit sa bouche. Elle les adorait ainsi, a peine mûr, et la saison bien avancée ne lui permettait plus d'en savourer. La dame le savait. Elle savait beaucoup de choses.

- En voilà une bien belle étoile.

Aerynel pencha la tête en suivant le regard de la Dame. De sa main libre, elle se saisit du petit médaillon pour le lever.

- C'est le cadeau de papa, pour mon anniversaire. Expliqua t-elle en mâchant. Maman me l'a donné ce matin.

- Et voilà le mien, mon enfant.

Antëliamalosa se saisit d'une brindille sur la branche et la rompit d'un coup sec. Elle la tordit pour en faire un cercle et la porta à sa bouche. La fée souffla dessus. La fillette vit alors des dizaines de petites pousses vertes se mouvoir sur la petite branche et se tresser toute seule. Elle se mit ensuite à chanter et sous le regard impressionné de l'enfant des fleurs de pommiers envahirent le tressage. La dame la fit tourner devant ses yeux verts et satisfaite la lui mit sur la tête. Aerynel jeta le trognon de sa pomme pour frôler les douces fleurs du bout des doigts.

- Oh merci Dame Antëlia ! S'écria la fillette.

- Elle te plaît ?

- Oh oui !

Antëliamalosa sourit à nouveau.

- Alors où en étions nous ?

Aerynel ferma les yeux et réfléchit.

- La méchante araignée a sucée la sève des arbres pendant que tout le monde faisait la fête. Répondit elle concentrée. Et tout le monde s'est retrouvé dans le noir et a pleuré. Ah oui, et l'araignée est partie avec Melior.

- Melkor, Corrigea Antëliamalosa.

- Et après ? Qu'est ce qu'on fait les Ainur ? Ils ont réparé les arbres ?

La dame assise à ses cotés leva son beau visage et laissa son regard flamboyant errer dans le ciel.

- Ils ont essayés, petite étoile. Répondit elle. Mais ni les pleurs ni les chants n'y parvinrent. Et, contre toute attente, une dernière fleur et un dernier fruit leur apparurent. De Telperion, l'arbre d'argent, naquit le lune et de Laurelin, à la chaude lumière d'or, vint la soleil.

La petite fille fronça les sourcils. Elle allait demander pourquoi « le lune » et « la soleil » mais la voix stridente de sa sœur retentit au pied de l'arbre. Accrochée d'une main ferme, elle se pencha et vit Maeriel qui avait l'air encore en colère, les mains tenant ses chaussures sur les hanches.

Elle grimaça. Elle venait à peine d'arriver.

Sa grande sœur lui râlait toujours après pour un rien. Sauf quand c'était pour surveiller quand elle partait chercher des champignons avec Jon dans les bois. Là, elle était douce et tellement gentille. Elle ne revenait jamais avec ce qu'elle devait chercher mais tenait toujours entre ses doigts un beau caillou ou une plume pour la remercier.

Elle se tourna vers Antëliamalosa. Cette dernière lui offrit un nouveau sourire. Aerynel ferma les yeux quand elle lui déposa un baiser sur la joue, aussi léger qu'un courant d'air.

- Sois forte, mon enfant. Souffla t-elle.

La fillette rouvrit les yeux et découvrit qu'elle avait disparu. Pas étonnant que tout le monde se moque d'elle si la fée faisait ça à chaque fois que quelqu'un les rejoignait.

- Aerynel ! Je sais que tu es là ! Descend tout de suite !

En soupirant, la fillette commença à descendre. A peine eut-elle touchée le sol que Maeriel la saisit par le col de sa robe. Elle la tira sans ménagement vers la maison.

- Tu parlais encore avec tes petits copains invisibles...Grogna l'aînée.

Aerynel, ne contrôlant que peu ses pieds, manqua de chuter. Sa sœur la lâcha et ralentit son rythme pour rester à sa hauteur.

- Qu'est ce qui s'est encore passé ? Demanda t-elle en s'arrêtant subitement.

Elle sortit un mouchoir brodé de petites fleurs jaunes de son corsage et l'humidifia de sa salive. Maeriel tenta de nettoyer la terre séchée qui formait une croûte sur les tempes d'Aerynel qui grimaça.

- Tu t'es encore battue, c'est ça ?

- C'est cet idiot d'Eric. Il a dit que Valandil était mort et que papa avait une autre femme, alors je l'ai poussé. Et puis, il a dit que j'étais folle et m'a envoyé un pâté de boue dans la figure. Les autres ont rigolés et je suis partie. Et je suis tombé.

Maeriel soupira. Elle abandonna son front pour soulever le jupon couvert de taches d'herbes de la fillette. L'un de ses petits genoux portait quelques croûtes de sang. Elle se releva en souriant et lui secoua les cheveux bruns déjà bien emmêlés.

- Rien qui ne vaille la peine d'être coupé ! Dit elle d'une voix douce. Allez viens. Il faut qu'on se dépêche. Maman t'attends pour te faire toute belle. Elle est très jolie ta couronne.

Maeriel lui prit la main et elles dévalèrent la petite colline en riant.

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La fête des fleurs serait somptueuse cette année.

Le ciel était dégagé et tous pouvait admirer les montagnes à l'ouest se parer de couleurs de feu alors que le soleil disparaissait. Comme chaque année, les villageois s'étaient activés pendant deux jours. Depuis ce matin, le bois pour le bûcher sacré avait été dressé sur la grand'place. Durant la journée, les jeunes filles non mariées vêtues de longues tunique de laine blanche étaient venus y déposer les offrandes de tout Bontemps. Par dessus le bois, étaient posé dans un équilibre précaire des couronnes de fleurs, les robes des vierges et même des effigies de la Déesse en paille tressée.

Derrière la maison de la sage femme, un groupe de filles de tout âges attendaient les pieds nus dans l'eau de la petite rivière.

Parmi les plus jeunes, Aerynel commençait à s'impatienter. Maeriel, qui la surveillait du coin de l'œil, donna une légère tape sur l'épaule de sa sœur cadette qui commençait à broyer entre ses doigts la guirlande de fleurs blanches que les femmes avaient toutes tressées toute la journée. Elle lui fit signe de se calmer.

- Tu crois que papa viendra ? Demanda la fillette les yeux rempli d'espoir.

- Je n'en sais rien.

Maeriel releva les yeux vers la foule agitée.

Quand il rentrait à la maison après de longs mois d'absences, leur père Beleg n'avait de cesse de raconter ses aventures dans d'autres pays et ses légendes sur ces Elfes si beaux. Il avait même trouvé leur prénoms ainsi. Ce qui faisait d'ailleurs d'elles la risée dans le village. Et depuis le départ de leur frère Valandil l'année précédente avec leur père, Aerynel s'était mise en tête de rencontrer ces êtres de légendes. Elle avait même dû aller la chercher à plusieurs reprises en pleine nuit au milieu des champs ou des bois alors que sa sœur les appelaient. Mais le pire était de la récupérer alors qu'elle se battait avec les enfants de son âge qui se moquaient d'elle parce qu'elle parlait toute seule. Car sa petite sœur était spéciale selon sa mère. Et selon elle, le fait qu'elle discute avec des gens que personne ne voyait était un cadeau de la Grande Mère. Maeriel, elle, pensait juste que sa sœur avait l'esprit malade comme ce vieillard dans la cabane dans les bois.

Mais ce soir, tout était oublié.

C'était un grand événement pour toutes les deux. Aerynel fêtait ses dix printemps et elle avait désormais le droit de participer aux festivités. Quand à Maeriel, elle rejoignait enfin celles qui été désormais prête à être mariées. A partir de ce soir, les garçons de tous les villages alentours pourraient la courtiser. Et Jon pourrait enfin faire sa demande.

Les tambourins résonnèrent dés que l'étoile du Nord fût visible. Les torches s'embrasèrent les unes après les autres. Maeriel sentit son cœur battre a une vitesse inconsidérée. Elle eut l'impression qu'il tentait d'entrer dans le rythme des tambours. Des chants commencèrent à s'élever dans la foule. Elle se pencha et chercha sa mère parmi tout les gens amassés.

- Maintenant, dit la voix d'Églantine derrière elle.

L'adolescente poussa doucement sa sœur. Aerynel et toutes les petites filles s'installèrent en cercle autour du bûcher maintenant entre elles l'immense guirlande de fleurs. Maeriel suivit celles, qui comme elle devenaient des femmes. Elles se rendirent à l'intérieur du cercle de fleurs le pas dansant en rythme avec les tambours. Et elles tournoyèrent, leurs larges jupes se gonflant et s'envolant. Elles devenaient à leurs tours les fleurs de la Grande Mère.

Maeriel ferma les yeux se laissant enivrer par la danse et pria pour que la déesse lui envoie sa grâce. Complètement absorbée par sa transe, elle ne prit pas attention au cri et à l'arrêt soudain des tambours. Ce n'est lorsqu'on la bouscula qu'elle ouvrit les yeux et hurla. Devant elle, à ses pieds s'étendait le corps secoué de soubresauts de la belle Églantine. Une flèche ornée de plumes noires ressortait de sa gorge fine.

Maeriel, complètement sous le choc, ne parvenait pas à détacher ses yeux de la robe blanche qui se teintait d'écarlate.

Quelqu'un lui saisit le bras avec une telle force qu'elle cria. Elle se retourna vers sa mère qui la pressait d'avancer. Elle tenait dans ses bras Aerynel en pleurs.

- Maman ?! Églantine, elle est…

- Allez vous cacher ! L'interrompit elle.

- Où est papa ? Les Elfes vont venir, hein maman ? Geignit Aerynel entre deux sanglots.

Rosine ne répondit pas et continua a avancer la traînant avec elle. Les cris derrière eux s'intensifiaient. Maeriel voulût se retourner mais elle l'en empêcha. Elle la poussa en avant et elle manqua de tomber. A peine eut elle repris pied qu'Aerynel finissait dans ses jambes. Elle vit avec horreur qu'une flèche transperçait le dos de Rosine tombée à genoux.

- Allez vous cacher dans la forêt, Vite ! Protège ta sœur !

Maeriel regarda sa mère se relever en tremblant et se précipiter vers une immonde créature. La bête leva une sorte d'épée. N'ayant pas le courage de voir ce qui allait arriver, elle détourna les yeux.

- Ma couronne ! Pleura sa sœur l'une de ses mains tendue vers l'objet au sol.

Elle serra la main de la sœur qui voulait récupérer son couvre chef et se mit à courir dans le sens opposé ignorant les cris de l'enfant.

La rivière, il fallait qu'elles atteignent la rivière. Après il ne resterait que quelques mètres à franchir pour entrer dans la forêt et se cacher dans les buissons là où elle et Jon s'embrassaient.

Elle entendit les hurlements d'une femme mais ne s'arrêta pas. Elle devait sauver Aerynel. C'est tout ce qui importait. Sauver Aerynel.

Elles n'étaient plus qu'à quelques mètres de l'entendue d'eau. Elle cria quand une des créatures surgit devant elles. La bête grogna et les menaça de son arme souillée de sang. Elle lâcha la main d'Aerynel.

- Cours ! Cria t-elle.

Pour la première fois, l'enfant lui obéit. La fillette s'enfuit aussi vite que ses petite jambes le lui permettaient pénétrant dans l'eau qui lui arrivait jusqu'à la poitrine.

Voyant que le monstre hésitait à poursuivre sa sœur, Maeriel se jeta sur la bête. Elle fût jetée à terre sans ménagement. Sonnée, elle tourna la tête vers le village désormais envahi par la mort et la flammes. Elle pleura quand elle comprit que plus jamais Jon ne la prendrait dans ses bras.

La créature se pencha vers elle en bavant. Elle ferma les yeux priant que la Grande Mère la protège. Elle hurla quand les griffes de la bête lui transpercèrent le ventre et la fouillèrent.

A quelques mètres à peine, dissimulée dans les buissons, Aerynel regardait les mains devant la bouche pour ne pas crier.

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Aerynel courbaturée changea tout doucement de position et s'assit à même le sol. Elle ne pleura pas quand les épines du buisson lui griffèrent encore plus la peau. Le soleil s'était montré deux fois depuis que les bêtes avaient tout détruits. Elle ne les entendaient plus depuis plusieurs heures mais elle n'osait pas sortir de sa cachette. Pourtant, elle avait tellement soif que sa gorge brûlait. La rivière était si proche mais elle avait si peur.

Face à elle, elle voyait des corbeaux se partager le corps de sa grande sœur.

Elle n'osait pas aller dans la forêt. Il y avait un ruisseau pas loin, elle s'en souvenait. Mais il y avait d'autres bêtes dans les bois.

Il fallait qu'elle attende. Papa viendrait la chercher. Il venait toujours la chercher.

Elle ferma les yeux. Elle était si fatiguée.

Oui, papa viendrait la chercher avec maman et avec lui il y aurait un de ses amis Elfes aux cheveux d'or qui sauverait Maeriel. Un de ses beaux guerriers monté sur un beau cheval blanc. Peut être celui qui avait vaincu le démon de feu. Le beau Glorfindel de la Fleur d'or. Ou la belle dame vêtue de vert qui lui chantait parfois des chansons qu'elle ne comprenait pas mais qui la faisait pleurer ou rire.

Pourquoi personne ne venait ?

Elle ne pût retenir sa vessie plus longtemps. Les petites filles bien élevée ne faisait pas ça, maman serait en colère.

Elle sentit de nouvelle larmes glisser sur ses joues. Prise par l'envie de crier, elle se mordit la lèvre inférieure si fort que le goût du sang envahi sa bouche.

Personne ne viendrait. Sauf peut être les grosses bêtes.

Elle était seule et allait mourir.

Un craquement la fit sursauter. Le bruit que fait le bois sec quand on lui marche dessus.

Elle se tassa contre l'arbre, tremblante.

Le bruit était juste à coté d'elle. Elle retint son souffle. Les bruits de son propre cœur résonnait si fort dans ses oreilles qu'elle se dit que les bêtes l'avait forcément entendues. Elle hurla quand une main bleuté surgit à l'intérieur du buisson et la saisit. Elle tenta de se débattre. Alors elle mordit de toute ses forces le membre qui la tenait.

Dés qu'elle sentit la poigne se desserrée, elle s'éloigna à quatre pattes mais fût aussitôt attraper. De nouvelles mains puissantes lui agrippèrent la taille. Elle fût remise sur ses deux pieds avec force. Un homme avec un étrange dessin bleu sur le front se pencha sur elle. Pas un Elfe mais un de ses sauvages de la forêt. Elle vit que deux autres hommes a moité nu et couverts de dessins bleu l'entouraient. Aerynel sentit des larmes inonder son visage. Jon disait qu'ils mangeaient les petits enfants.

- Pas peur… Galaad... ami.

L'homme parla ensuite avec des mots qu'elle ne comprenait pas. Elle voulut reculer mais il l'en empêcha. Elle se débattit quand il la prit dans ses bras. Pendant plusieurs minutes, elle donna des coups de pieds, des coups de poings et hurla mais il ne la lâcha pas.

A bout de force, elle finit par ne plus bouger. Il marcha longtemps et son balancement régulier commençait à la bercer. Elle ferma les yeux entouré par la chaleur de l'homme.

Il la maintint encore plus fort contre lui quand elle se débattit à nouveau réveillée, et c'est toujours dans ses bras qu'ils entrèrent dans le village dans les arbres, il ne lui lâcha pas la main quand le chef du village voulut la voir. Il resta avec elle quand elle fût emmener dans un ruisseau glacial où une femme la lava. Et il la coucha dans son lit et il la prit à nouveau dans ses bras. Il lui caressa les cheveux jusqu'à ce que ses larmes cessèrent de couler.

Cette nuit là, elle comprit deux choses : la première c'est que jamais plus elle ne reverrait son père Beleg, sa mère Rosine et sa sœur Maeriel et la seconde, que les Elfes des histoires de son père n'existaient pas.

Et elle se jura qu'elle deviendrait forte pour retrouver les horribles créatures et les tuer.

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A des centaines de lieux de là, en Eregion au village de Hobbiton dans la Comté, loin des horreurs, une fête d'anniversaire battait son plein dans la joie et l'allégresse. Où les enfants et les adultes dansaient au rythme de la musique et des feux d'artifices. Ou un Hobbit se préparait à disparaître pour partir une dernière fois à l'aventure.

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Tavaril : Signifie "esprit des bois, dryade" en Quenya