Mon premier HorohoroXTamao. J'espère que vous aimerez beaucoup, moi je suis très fière. Le premier chapitre est moins drôle, mais la suite est délirante! N'oubliez pas les reviews!

Mains Froides Cœur Chaud

C'est souvent celui qui a les mains les plus froides qui a le plus grand cœur. Ren devient Dr. Love et son élève, Horo, s'avère plus que médiocre et maladroit. Mais réussira-t-il a conquérir le cœur de la belle Tamao? Cocasse, touchant, délirant!

Chapitre 1

Dis-moi ce qui te hante, je te dirai qui tu es

Un éclair illumina rapidement sa chambre plongée dans les ténèbres, épousant les formes des meubles de sa lueur blanche. Quelques secondes plus tard, un puissant roulement de tambour se fit entendre par-dessus le martèlement incessant de la pluie sur le toit. L'orage n'était pas loin.

Et il adorait cette sensation de protection absolue.

Le vent hurlait dans les fissures des murs de bois mal isolés du Flame Inn. Le vent…aussi rapide que le temps, songea-t-il. 1 an…déjà un an. Pourtant, tout avait passé si vite. Un an que Hao avait été défait. Un an que Yoh et Anna étant devenu Shaman King et Queen. Il était si content pour eux. Certes, il n'avait jamais renoncé à ses rêves, mais de toutes façons, selon lui, son ami méritait plus cette gloire que lui. Et puis il n'était pas mauvais perdant.

En y repensant, se dit-il intérieurement en regardant la pluie ruisseler sur les carreaux de minces tissus de sa fenêtre japonaise, être roi m'aurait ennuyé. Et je n'aurait même pas de Shaman Queen. Il soupira. Je trouverai bien un moyen de réaliser mon rêve quand même, sourit-il à son ombre dans les carreaux.

Un autre éclair zigzagua dans la ciel, éblouissant en une fraction de seconde toute la chambre et le garçon. Ce dernier ferma les yeux, délectant le bruit du tonnerre et des clous d'eau qui tambourinaient contre l'hôtel. En réouvrant ses grands yeux noirs dont la pupille s'était entièrement dilatée pour mieux voir dans le noir, il aperçut le petit étang et ses fragiles décoration de bois japonaises saboulés par l'aquilon. L'air froid soulevait des rafales d'eau et de pluie sur la surface du petit lac, les nénuphars violemment arrachés à leur racines. Le déluge peignait un rideau gris sur le paysage déjà abstrus.

Un troisième coup de foudre éclipsa un sketch rapide des principales lignes de la pièce, suivi immédiatement de l'agréable hurlement du ciel.

La porte de sa chambre grinça en coulissant, attirant l'oreille du shaman. Un long faisceau de lumière blanche se dessina sur le parquet, provenant du couloir, mais offusqué par la lourde.

« Horohoro-san? Demanda-t-on timidement.»

L'Aïnou ne connaissait que trop bien cette voix. Qui plus est, il n'y avait qu'une personne pour lui parler ainsi. Il soupira de nouveau : Quand allait-elle être capable de dire Horo comme tous les autres?

« Entre Tam, dit-il en essayant de garder une pointe de gentillesse dans son ton.»

Les légers pas de la jeune fille retentir à peine dans le petit dortoir. Elle se figea à quelques mètres du garçon et releva sa lampe de poche vers le plafond.

« Ben alors, qu'est-ce qu'il y a? lui demanda-t-il en se retournant vers elle. Est-ce que tu as vu l'heure?»

« Oh, je suis désolée, Horohoro-san, gémit-elle. Je peux retourner me coucher si vous souhaitez dormir…»

« C'est pas grave, je ne dormais pas. Donc, qu'est-ce que tu veux?»

« Vous allez sûrement rire de moi rire de moi, mais je n'arrive pas à dormir… je, j'ai… j'aitroppeurdelorage.»

« Ha… Mais qu'est-ce que je peux y faire?»

« Je ne sais pas, je… oh, c'était stupide de ma part de vous embêter pour ça, je ne suis qu'une sale égoïste, je vais re…»

« Non, non, c'est correct, dit-il en baillant, je suis habitué, j'ai une petite sœur. Viens t'asseoir.»

La prophétesse s'empressa d'exécuter l'ordre reçu et vint s'asseoir sur le lit. Elle osa jeter un rapide coup d'œil à son voisin avant de regarder ses pieds. Comment pouvait-il regarder la tempête, sans se boucher les oreilles, avec ce petit sourire en coin? À quoi pensait-il?

« Ahem… Excusez-moi, mais, murmura Tamao.»

« Cchhttt, imposa doucement Horo en posant un doigt sur les lèvres de l'adolescente et une main sur son oreille, écoute.»

Alors elle écouta. Le déchirement du ciel, le claquement de l'eau, le sifflement aigu du vent; tous ces bruits blessaient son oreille.

« Mais j-je n'aime pas ç-ça, dit-elle d'une petite voix, horrifiée par l'idée qu'elle venait de contredire quelqu'un.»

« Tu n'aimes pas le ronronnement des nuages, le tintement de la pluie sur le lac, le doux murmure du vent qui te chantent une berceuse mélancolique?»

Elle ne répondit pas. Une berceuse? Il n'avait pas la même définition qu'elle d'un orage; grosse chose pas gentille qui perce les tympans. Quoi qu'en y repensant, la version du garçon était beaucoup plus poétique et elle l'aimait bien mieux que la sienne.

« Moi, je l'aime tellement, continua Horo, que je ne veux plus m'endormir. Je veux me laisser bercer.»

Tamao se força pour entendre les bruits comme le faisait son ami. Mais elle ressentait toujours en elle se sentiment d'inquiétude profonde.

« Oui, c'est beau, mais j'ai encore peur… le noir total, la foudre, le bruit, ça fait battre mon cœur à cent milles à l'heure.»

« On ne peut pas changer ce qui nous hante. Ça ne se discute pas. On dirait bien que tu auras toujours peur des orages.»

La jeune fille baissa la tête et Horo ébouriffa ses cheveux.

« Mais si je peux y faire quelque chose, vient me voir. Ma porte, mes yeux et mes oreilles seront toujours ouverts les nuits de tempêtes.»

Elle resta assise sur le lit, à être rassurée par la main glacée du surfeur des neiges qui passait tranquillement dans ses cheveux. Vers deux heure du matin, Tamao s'endormit enfin et Horo, par peur de la réveiller, alla s'installer dans le salon pour continuer à écouter sa berceuse.


Reviews! Vous alliez oublier, hein?