Winry et sa clé à molette sont fières de vous présenter la 150ème fic de la nylgouille archivée sur ce site.
(la nylgouille, elle, meurt de honte à l'idée que sa 150ème fic soit quelque chose d'aussi tordu, mais fera semblant d'assumer. Ou du moins, essaiera.)
enfin, au train où vont les choses, ça n'en restera sans doute pas là longtemps...
Titre : prête-moi ta main
Auteur : ylg
Fandom : FullMetal Alchemist
Personnage/Couple : Winry Rockbell, Winry x la main d'Ed
(vous avez bien lu ? oui ? parfait. Ne venez pas hurler après, merci.)
Rating : un bon R / M
(comme dans "restricted under 17" et "mature teens" et "interdit aux moins de 16 ans". Les gens prudes, vous pouvez faire demi-tour tout de suite.)
Disclaimer : les persos sont à Arakawa et l'idée vient par hasard de chez fma fuh q (et puis le titre est emprunté à un film, je ne sais plus, d'Eric Lartigau je crois).
(il était une fois quelqu'un qui a fait une coquille dans une liste de pairings en oubliant un copier-coller et qui a proposé aux gens le couple "Winry x His Hand" c'est-à-dire, "Winry x sa main à lui", et comme je ne me sens pas de faire du gender-bending mais que j'aime relever les défis tordus... ben, voilà.)
oOo
Le problème majeur avec les automails, d'après Winry, c'est que le métal est froid, au toucher. Heureusement, elle connaît son travail, elle sait les propriétés des différents alliages, résistance, légèreté, inoxydabilité… et capacité calorifique.
C'est tout froid au début, le contact est, dommage quand on y porte un tel intérêt, désagréable. Mais elle s'obstine. Si elle ne fait que frôler sa peau, sans s'y poser pour de bon, ça passe. Elle frissonne et recommence. Il y a même des endroits de son corps pour lesquels le contact trop froid produit un effet positif ; la main métallique qui effleure la pointe de ses seins l'électrise.
Et si elle la tient assez longtemps entre les siennes, à force de la caresser, de ses doigts agiles, de son souffle chaud et de ses lèvres, elle finit par la réchauffer assez pour ne plus sentir qu'une douce tiédeur.
Ces doigts prosthétiques, elle les lèche et les suce sans crainte de les voir rouiller, en essayant de ne prêter trop attention au goût métallique qu'ils lui laissent sur la langue.
Enfin, elle la glisse entre ses jambes. La main désincarnée, seule, ne bougera pas, mais elle la tient toujours fermement, se frotte dessus. En doublant cette main inanimée de la sienne si nerveuse, elle peut faire comme si elle guidait un Edward maladroit, inexpérimenté et timide, lui montrant comment la caresser.
Tant pis si au bout du bras, il n'y a personne. Elle ferme les yeux, elle imagine. Elle murmure le prénom d'Ed en se frottant de plus belle à cette main dure qui n'est plus froide depuis longtemps désormais, et irradie même de la chaleur qu'elle lui transmet directement, de chair à automail.
Ses propres tremblements agitent le bras mécanique entre ses cuisses comme les mouvements d'un amant, ses couinements étranglés et ses soupirs se mêlent aux grincements légers et au souffle d'un piston qui coulisse dans sa gaine.
Avec la main d'Edward qui la caresse, elle peut se faire facilement accroire qu'il est à ses côtés pour de bon. Au moins quelques minutes, le temps qu'elle se contente et rêve encore un peu après, avant de revenir à la réalité.
Quand elle a terminé mais qu'elle prolonge encore un peu le jeu à flatter une dernière fois cette main qui lui offert ses services, elle peine à la confondre la saveur salée qu'elle y trouve, son propre goût, avec la sueur de l'amour. Et déjà, le métal de l'automail commence à se rafraîchir entre ses mains, perdant son illusion de vie, la forçant à retrouver la réalité.
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...oui, vous avez le droit de me lapider à coups de clés à molette pour ça, je ne m'en formaliserai pas v.v
