Genre : Humour/Shonen-ai/UA/ possible OOC
Pairing : Naruto x Sasuke
Disclaimer :
- Masashi Kishimoto est le propriétaire légal de ces personnages...
Note 1 : POV de Sasuke lorsqu'il n'est pas précisé
Note 2 : Le blabla habituel : Critiques constructives acceptées mais pas de " Ta fic c'est rien que du caca en boîte", vraiment, non merci !
C'était ce que disait ma grand-mère.
Elle disait que le chemin de la gentillesse, dans la famille Uchiha, était pavé de regrets. Que la compassion n'avait jamais fait de bien à personne. La compassion, disait-elle, la compassion n'a jamais épluché mes patates.
Elle était complètement folle, mais j'étais plutôt d'accord avec elle, pour parler franchement. Il n'est pas né l'Uchiha qui ramènerait des clochards à la maison, s'occuperait de personnes âgées et tiendrait un cahier de ses fréquents ramassages d'ordures. On n'était pas nés Bisounours, dans cette famille. Plutôt Iceberg à tendance sadique, je dirais.
Pourtant, aujourd'hui, comme le crétin congénital que j'étais, j'avais fait ma première bonne action. Et ce n'était pas m'importe quel acte charitable, non, c'était une bonne action vraiment grandiose, genre The Bonne Action, celle que mon voisin à l'allure de mouton et plantant des pâquerettes dans son jardin m'envierait probablement. C'était plutôt une bonne chose que ce soit si cool pour ce binoclard jardiner, vu que ce serait très certainement ma dernière action, bonne ou pas.
C'est étrange, parce que la journée avait commencé si pas bien, au moins normalement.
Je m'étais levé aux aurores, m'était préparé avec la tête clairement dans le cul, et avait réveillé mon frère avec un verre d'eau froide. Ce qui est dur après, c'est de sauver sa peau, parce qu'Itachi n'est pas du matin. Bref, un rapide " Ton jour de congé ? Comment ça, ton jour de congé ? Oh mon dieu, Itachi, je suis vraiment désolé, vraiment vraiment ! " avec un regard de biche papillonnante et le tour était joué.
A mon lycée, ça avait été banal aussi. Être poursuivi par une horde de femelles en chaleur, avoir suivi des cours qui ne passionneraient même pas mon blaireau de voisin, s'être fait léché le cou par un malade mental (soi disant professeur de biologie) en guise de félicitations pour un travail que même un tapir dyslexique aurait pu effectuer, c'était mon quotidien, je n'avais jamais dit qu'il était réjouissant mais j'avais fini par m'y habituer.
C'est sur le chemin de retour que j'étais parti en couille. Je ne sais pas vraiment ce qui s'est passé dans mon cerveau fou (le génétique Uchiha n'a pas que du bon) mais quand j'avais vu la voiture foncer sur le piéton, je n'avais pas hésité. J'avais galopé vers lui comme un taureau en rut devant une vache particulièrement bien roulée et je l'avais poussé de toutes mes forces vers le macadam où ce pauvre type s'était écroulé, pendant que moi, je me faisais joyeusement emboutir par la voiture.
Je sais que je n'avais pas d'excuse. Ce n'était pas un enfant de bas âge, même pas un handicapé, non. En vrai, il ressemblait à un macaque et il avait traversé au rouge, en plus, ce con. Bref, moche et stupide, le genre dont la mort imminente m'aurait fait espérer qu'il n'avait pas eu le temps de se reproduire, si j'avais été dans mon état normal.
Non, à la place, j'avais tellement mal que je ne le sentais même pas, j'entendais vaguement des cris de fouines hystériques à côté de moi et je ne pouvais même pas leur hurler de se taire, à ces rongeurs. A la place, je voyais de plus en plus flou, de plus en plus noir, si vite que je n'avais même pas eu le temps d'avoir peur. Mourir n'étais pas aussi flippant et, au final, je n'ai qu'un regret, ne pas voir la tronche d'Itachi quand un policier lui dira : " Votre frère était un héros, Mr Uchiwa. "
Un héros... Quelle blague.
Je n'ai pas ouvert les yeux quand j'ai atterri. Ouais, atterri est bien le mot, mon fragile postérieur en a d'ailleurs payé de sa personne.
La première chose que j'ai entendu c'est une voix aiguë, une des chose que je déteste :
" -Uchiha Sasukeeee ? "
Si j'avais de l'humour , j'aurais répondu "présent ! " ou une autre connerie de ce style, mais au final, un simple grognement sortit de ma bouche. Un petit débat pouvait se tenir dans mon cerveau, à présent : Si on me parlait, c'est que j'étais vivant, si j'étais vivant, cela voulait dire que j'étais à l'hôpital et si j'étais à l'hôpital, c'est que cette fille était infermière. Donc elle avait le dossier, contenant mon nom, et donc elle était stupide. CQFD. Et j'ouvris les yeux, impatient de savoir comment, moi et mes fesses douloureuses, on avait pu atterrir dans un hôpital, sur le sol en plus.
Et c'est là que j'ai commencé à flipper, je pense. Pas d'hôpital, juste une énorme couloir sombre et une fille avec des cheveux roses. Roses. Cette fille avait probablement été chez le coiffeur et s'était dit : " J'ai une envie folle d'avoir les cheveux roses !! "
Stupide et folle, voilà ma conclusion.
"- Bon, maintenant tu vas me suivre, hein, Sasuke ? "
Est ce que j'avais l'air d'un handicapé ou d'un enfant de quatre ans et demi?
- Je ne suis pas les inconnus, encore moins les folles aux cheveux roses, lâchais-je, fatigué par cette phrase trop longue et inutile.
Et la folle sourit, visiblement enchantée par l'insulte, se mettant à m'exposer un théorie sur le fait que si je ne la suivais pas, j'allais pourrir dans se couloir, devenir vieux et moche, tout seul avec une vieille barbe toute laide, mes beaux cheveux noirs allaient pousser et ce serait moche et tout et tout, tu vois, Sasuke-kun ? Et avant qu'elle ne me demande si elle pouvait m'appeler comme ça (j'aurais dit non de toute façon, hein), je lui posais la question fatidique, celle que vous vous posez tous:
- On est où, bordel de chiottes !
..C'était vulgaire, j'avoue, mais j'ai des circonstances atténuantes.
- Où ça ? Où ça ?, répondit-t'elle, pas perturbée par mon vocabulaire apparemment, Mais à Konoha, bien sûr !
Elle devenait de plus en plus excitée, comme si elle s'attendait à ce que je me mette à hurler, ou que je dise : " Konoha ! Mais bien sûr, Konoha ! Quelle tête en l'air je suis, hahaha ! "
Le fait est que je n'aurais jamais dit quelque chose d'aussi ringard, et que Konoha m'évoquait autant de chose que Fanzy-les-canards... Ouais, quedalle.
Mon regard devait être particulièrement flou, car elle ajouta, hystérique maintenant :
-Oui, Konoha, Sasuke-kun ! Konoha, Le Paradis ! Dans le ciel ! Oh oui, j'avais oublié, tu es mort... mais ce n'est qu'un détail, hein !
Elle finit sa phrase en souriant, à nouveau calme.
Et le pire dans tout ça, c'est que j'ai oublié le numéro de l'hôpital psychiatrique.
