LOW DATING
Chap 1
- « Je n'aime pas ce type de rencontre, pourriez vous abréger, s'il vous plait…Mr.. Maison? Vous n'avez rien trouvé de plus original comme pseudonyme? Pas étonnant de vous retrouver ici!! »
House : « Hey , vous avez du pousser la mauvaise porte en vous levant ce matin! Vous vous êtes promise de casser du macho du petit déj au coucher du soleil ou quoi? C'est pas la convention féministe de la journée de la femme ici ! On devrait au moins être au diapason de « je cherche désespérément un coup » à minima!! »
- « Vous ne m'avez pas répondu, Maison c'est tout ce qui vous est venu à l'esprit? Oh! Je
sais !!
Vous vous êtes dit que cela rassurerait ces pauvres biches égarées, bêlantes et désespérées à l'idée de retrouver des draps froids et un lit immensément vide!
Maison, ça plante le décor, ça vous en jette plein les mirettes, imaginez: pas encore amis mais déjà un nid en commun!! Petit joueur!! »
House : -« Vous savez, je connais justement une très jolie de maison de repos avec des docteurs très qualifiés. Vous semblez en avoir particulièrement besoin Miss..coup de soleil? Cool! Je comprends mieux votre fixette sur mon pseudo. Vous avez choisi « crème à bronzer » pour avatar? »
Bong-Bong……..Changez de table…On ne triche pas s'il vous plait, le temps imparti est écoulé, bougez!
House fixait la jolie brune qui n'avait cessé de le tacler depuis qu'il avait flashé sur ses yeux. Bleus…En amande…
Un peu chat farouche; visiblement énormément tigresse.
Etre griffé au plus profond de l'extase ne le perturbait pas, bien au contraire.
Les yeux bleus étaient rarement sauvages, souvent glaciaires, parfois vides mais jamais ardents. Comment réussissait elle à dominer le code génétique pour transformer son regard en brasier incandescent?
Sunshine …Un patronyme sans équivoque ,chargé de quolibets depuis la maternelle ou un écran de fumée, un de plus pour dissimuler la peine ou la hargne ou l'insignifiance…
Qui pourrait dire qu'elle valait le coup désespérément? Pas ces trois minutes de fiel et de redondances qu'ils avaient échangé en guise de bonjour.
Il n'a pas aimé mon entrée en matière, c'est évident se murmura Lily Sunshine, pas aussi intérieurement quelle l'aurait désiré.
Elle tenta de fixer avec intérêt le cadre supérieur, informaticien de son état, quadragénaire, multi récidiviste en divorce et fêlures intimes, qui s'était pompeusement installé et tentait de la séduire à coup de stock options et de raids dans le désert…
Ramer ça oui, il devait connaitre
Lilly se sentit brusquement stupide d'avoir stupidement gâché trois précieuses minutes avec cet homme dont elle avait ignoré la claudication et la profondeur des rides pour se fixer sur le désintérêt figé d'un sourire goguenard et provocateur.
Frustrée de ne pas avoir réussi à en découdre avec sa cousine qui avait abusé du chantage affectif pour la trainer dans ce repère de fous solitaires , elle s'était défoulée sur le premier être humain échoué à cette table.
Quand il s'était à son tour levé pour changer d'interlocuteur, elle l'avait cru déséquilibré par l'alcool ou la chaleur étouffante de la salle…On achève bien les chevaux…
Il avait envoyé balader sa main secourable et l'avait torpillée d'un seul regard.
Il n'avait pas besoin de mots, lui, pour dire son mépris .
- « J'ai enlevé ma cravate, mis des lunettes de soleil et échangé ma veste avec Wilson, vous pensez qu'ils vont capter la supercherie? ».
Lilly: « Je ne sais pas… Je m'en fous … Votre jambe , c'est un accident ou de naissance? ».
House: « ça vous arrive d'être polie deux secondes?
Lilly: « Vous avez raison; moi ça doit être dans la tête que ça circule mal…Je ne dis jamais ce qu'il faut en premier, je sais pas; ça filtre plus.
Pardonnez moi…Lilly Sunshine et ce n'est pas un canular; je dois tout ça à mes parents!! »
Elle lui tendit la main dans un geste désuet et puéril.
Il se dit « pas les rideaux Mamzelle Scarlett »!
