Hi. Cette histoire me trottait dans la tête depuis quelques jours alors je me suis laissée tenter.

Si ça vous plait et si vous voulez que je la continue dites le moi. Et puis je vais essayer de continuer au plus vite mes autres fics.

Bye


POV Bella:

J'étais assise dans l'un des fauteuils en cuir qui étaient positionnées tout autour de la pièce depuis maintenant cinq minutes et je commençais à me tordre les mains, signe de la grande nervosité qui m'habitait. Il était 8h et j'attendais que la secrétaire (qui jouait au solitaire pas très discrètement) m'autorise à entrer dans le bureau du doyen de l'université. J'avais obtenu ce rendez-vous au dernier moment et je ne savais pas encore si c'était une bonne idée ou non, tellement de choses se bousculaient dans ma tête à cet instant. Je n'entendais même plus le tic tac régulier de l'horloge, je préférais m'enfoncer dans mes pensées plutôt que d'analyser ce qu'était devenue ma vie dernièrement.

- Mademoiselle? Le doyen est prêt à vous recevoir.

Je relevais les yeux vers la secrétaire et j'hochais brièvement la tête dans sa direction. Celle-ci n'avait pas l'air très aimable et j'avais passé l'âge d'être polie avec les inconnus et puis je n'en avait plus vraiment l'envie. Après avoir pris une dernière inspiration, j'ouvris la porte et je m'avançais pour me retrouver devant le bureau de l'homme le plus frêle que j'avais jamais vu. Je l'imaginais même se briser après lui avoir donné un coup d'épaule et cette scène aussi bizarre soit elle, me rassura un peu. Il m'indiqua d'un geste de m'assoir puis il continua de feuilleter ce que je supposais être mon dossier. J'en profitais pour le regardait plus minutieusement, tout d'abord, il avait une impressionnante masse de cheveux, c'était vraiment perturbant au vu de sa taille. Il portait de simple lunette et sa bouche se pinçait régulièrement durant sa lecture. Bon ou mauvais signe je n'en avais aucune idée. Il releva enfin la tête pour me transpercer du regard, il semblait lui aussi en pleine réflexion.

- Mademoiselle Swan, j'aurais deux ou trois questions à vous poser.

J'hochais encore une fois simplement la tête, je savais que je devais être honnête si je voulais avoir une chance d'être acceptée en cours d'année.

- Bien. Je vois dans ce dossier des résultats très satisfaisants, vous avez obtenu votre diplôme avec mention bien et pourtant vous ne vous êtes inscrites nulle part pour la rentrée. J'aimerais donc savoir ce qui vous a fait changer d'avis 4 mois après?

- Je pense que je n'avais pas d'aspiration particulière à ce moment là, monsieur. Et puis je suis sur que vous l'avez dans mon dossier mais les choses se sont compliqués à ce moment là.

Je ne voulais pas m'étendre dans les détails avec lui comme avec personne d'autre. Cette vie qui était la mienne avant n'appartenait qu'à moi et j'étais déjà assez contrariée de savoir qu'il avait connaissance d'un infime partie de celle-ci.

- Oui, il y a une note à ce sujet mais je ne vous demanderais rien là-dessus car je suis sur qu'il n'affectera en rien votre travail. Bien, les examens du premier semestre viennent de se terminer donc vous pourrez commencer tout de suite les cours du second. Si vous avez la moindre questions, adressez-vous à Mademoiselle Cullen, vous ne pourrez pas la rater j'en suis sur.

- Je vous remercie, monsieur.

Je me levais et je quittais le plus rapidement possible ce bureau ainsi que ce bâtiment. Je s'adossais au mur le plus proche, mon cœur suivait un rythme effréné et je n'étais pas certaine d'arriver à me calmer.

- Hey, tu vas bien? Me demanda une petite voix fluette.

Pour la seconde fois de la journée, je relevais la tête pour tomber nez à nez avec deux tops models et pourtant toutes les deux étaient complètement différentes.

- Alice, je crois qu'on vient de la perdre, tu penses que je dois la gifler? Questionna la plus grande blonde, jamais imaginée sur Terre.

Je continuais de tourner mon visage vers l'une ou l'autre mais je n'arrivais pas encore à formuler une phrase cohérente.

- Non, laisse lui encore 3 minutes. Je suis sur qu'elle est juste angoissée et que ca va bientôt passer. Tiens regarde, elle commence déjà à sourire.

- Je rêve ou tu viens de proposer de ma gifler? Demandais-je en me tournant vers la blonde.

Celle-ci secoua les épaules, me faisant comprendre que ce n'était pas important, même si je n'étais pas de son avis, je me tournais vers la petite brune, qui avait l'air d'avoir un sourire collé en permanence sur le visage.

- Laissez moi deviner. Laquelle de vous deux est Mademoiselle Cullen?

Rapide comme l'éclair, je vis la brune lever la main, et elle commençait même à sautiller, de loin on aurait pu l'imaginer en train de danser sur de la musique techno.

- C'est moi et tu peux m'appeler Alice. Tu sors du bureau du directeur? Donc tu es nouvelle? Tu habites où? Nous, on habite au même étage d'un grand immeuble avec mes frères, Rosalie, ici présente et son frère. Tu devrais venir le visiter. Tu veux venir maintenant?

Elle avait parlé sans paraître le moins du moins du monde essouffler, je me tournais vers la dite Rosalie qui me donna un petit sourire de compassion.

- Alice je pense que tu devrais arrêter le café ou je ne sais quel excitant et ensuite je en pense pas venir visiter votre appartement pour l'instant, je dois encore préparer pas mal de chose pour la rentrée mais je suis qu'on se retrouvera à ce moment.

- Bien mais alors dis moi juste comment tu t'appelles? Quel âge tu as? Où tu vis? Si tu as un copain? Et ton numéro de téléphone pour qu'on se revoit avant la rentrée?

Elle me fixait maintenant du regard et elle semblait très sérieuse en attendant mes réponses alors que moi j'étais encore en train de me demander si je devais en rire ou en pleurer.

- Tu devrais répondre. Me chuchota Rosalie alors que je voyais Alice taper du pied nerveusement.

Je supposais que la patience ne faisait pas partie de son caractère.

- Je m'appelle Bella Swan, je viens d'avoir 19 ans, je me suis trouvée un petit appartement pas très loin d'ici et enfin je suis célibataire. Pour ce qui est de mon numéro de téléphone, ca va être compliqué car je n'ai pas de ligne fixe et encore de portable donc je suppose qu'on se verra sur la campus comme prévu. Bonne après midi les filles.

Et sans lui laisser le temps de m'arrêter, je m'éloignais rapidement en leur adressant un dernier geste de la main. Cette conversation m'avait aidé à me calmer mais maintenant je me torturais l'esprit en me demandant si je n'avais pas été trop brusque avec elles. Je n'avais pas vraiment l'habitude de tenir de longue discussion avec les gens donc j'étais un peu perdue sur l'attitude que je devais avoir. Je me retrouvais enfin devant mon appartenant et c'est le cœur enfin léger que j'ouvris la porte, une tornade de boucle brune se jeta dans mes jambes et c'est difficilement que je réussis à fermer celle-ci.

- Maman! Maman! Tu m'as manqué ce matin. Avec miss Angela, on a fait des gâteaux pour le petit déjeuner, tu en veux? Me demanda la plus intenable des petites filles.

Je me tournais vers Angela qui m'adressa un signe de la main avant de s'éclipser, je n'eus que de lui adresser un simple merci avant que la porte ne se referme.

- Maman, tu m'écoutes. Tu vois je ne voulais pas manger de céréales ce matin alors j'ai demandé à Miss Angela si on pouvait faire de la cuisine et elle a dit oui. Alors on a commencé par faire un gâteau au chocolat mais on avait pas assez de chocolat alors on a ajouté du cacao en poudre mais c'était plus assez liquide. Alors à la fin on a décidé d'ajouter du lait et tu sais quoi et ben il est super bon et c'est moi qui l'ai fait, comme une grande. Dis tu es contente?

- Bien sur que je suis contente. Tu viens de préparer le plus merveilleux des petits déjeuner toute seule alors on se dépêcher de se mettre à table puis on ira se promener un peu.

- Oui, je pourrais emmener Caroll?

J'hochais la tête, un énorme sourire venait d'élire domicile sur mon visage et c'est encore une fois chamboulée par ma fille que l'on s'installa pour déguster ce délicieux gâteau. Je venais d'avaler ma première bouchée et ma première pensée fut d' aller courir jusqu'à la poubelle pou recracher ce que je venais d'avaler. Je me tournais vers ma fille, qui elle finissait tranquillement sa part et qui tendait par moment sa cuillère à sa poupée. Je me repenchais sur ma part puis dans le doute, je tentais une deuxième cuillérée mais c'était franchement impossible d'avaler ça.

- Ma chérie, tu le trouves comment ton gâteau?

- Délicieux, tu en veux une autre part? Me demanda-t-elle.

- Est-ce que je peux savoir ce que Miss Angela et toi, vous avez mis dedans?

- Bien sur. Alors de la farine, c'est le plus important, du beurre aussi je crois enfin l'espèce de pot où il y a écrit beurre dessus puis du chocolat du cacao et un peu de sucre mais pas trop car Angela m'a dit qu'elle faisait un régime mais chut, c'est un secret.

Je me levais sous son regard étonné puis je l'emmenais avec moi jusqu'au frigidaire et je lui demandais de me montrer quel pot, elle avait prit pour le beurre. Lorsqu'enfin elle me le montra, je ne pus m'empêcher de m'étouffer de rire, elle fronçait les sourcils, ne comprenant pas ce qu'il se passait.

- Carlie, je suis que ton gâteau est délicieux mais à mon avis il serait encore meilleurs avec du beurre et non du beurre de cacahuète dedans. Dis-je en lui caressant doucement la joue.

- Caroll, elle a adoré donc ca veut dire qu'il est très bon d'abord.

Si elle devenait aussi têtue que moi, j'étais mal barrée.

- Et puis si tu ne me crois pas on va aller demander aux voisins. Dit-elle en posant sa poupée sur sa chaise et en prenant dans ses petites mains l'assiette avec le gâteau.

Je lui ouvris la porte et comme par hasard quelqu'un passait par le couloir à ce moment là, j'étais maudite à tous les coups.

- Monsieur? Oui, s'il vous plait.

Celui-ci s'agenouilla en face d'elle après m'avoir donné un léger coup d'œil perplexe puis il lui adressa un sourire à faire tomber les filles. C'était certain qu'il en avait usé des millions de fois de celui-là. Il était imposant, ses cheveux étaient rasés et il semblait être taillé pour aller dans une salle de sport trois fois par semaine.

- J'ai fait un gâteau ce matin mais ma maman et Caroll ne sont pas d'accord pour dire si il est bon ou non alors je voulais avoir votre avis. Lui demanda-t-elle avec son magnifique sourire en coin.

Je ne savais pas très bien d'où elle le sortait celui-là mais en tout cas il fonctionnait à tous les coups et je ne fus pas étonnée de voir notre voisin cligner plusieurs fois des yeux en fixant alternativement ma fille et son gâteau.

- Donc en fait je fois décider qui de ta maman ou de Caroll à raison?

Elle hocha la tête alors que je lui tendais une fourchette.

- Bien dans ce cas je me dévoue pour la cause.

Il prit une grosse part qu'il avala rapidement ainsi qu'une autre, il ne semblait plus vouloir s'arrêter.

- Emmett, tu te dépêches on t'attend en bas depuis 10 minutes.

Un autre jeune homme blond venait d'arrêter et je ne pus m'empêcher de les imaginer avec Alice et Rosalie, sans savoir pourquoi.

- Alors dis tu en penses quoi? Demanda Carlie en lui tirant sur la manche.

- Tu sais quoi petit pain d'épice, il est drôlement délicieux ce gâteau et je suis même dans l'obligation de te demander de m'inviter pour la prochaine fournée.

Ma fille se tourna vers moi et elle m'adressa un long regarde qui semblait dire « Tu vois je te l'avais bien dit ».

- Emmett?

Le blond venait de taper dans son épaule pour attirer son attention, je me sentais mal à l'aise sous son regard, il semblait nous détailler ma fille et moi et j'avais la désagréable impression, qu'il pouvait lire tous nos secrets.

- Jasper, je te présente nos adorables voisines alors voici Carlie si j'ai bien compris et sa maman…

- Bella. Dis je en lui tendant la main pour le saluer.

- Enchanté de vous rencontrer Mesdemoiselles. Emmett, on doit y aller. Edward nous attend dans la voiture et tu peux être sur qu'il te passer un savon pour ton retard. Selon lui tu es pire qu'une fille pour te prépare et pour te dire la vérité, je commence à avoir aussi des doutes.

- Crétin. J'aidais cette jeune fille à décider si son gâteau était bon ou non. Maintenant que c'est chose faite nous pouvons y aller. A bientôt petit pain d'épice, Bella.

Ils nous saluèrent rapidement alors que Carlie et moi nous retournions dans notre appartement, je venais de faire plus de rencontre en une heure qu'en 19 ans d'existence. Après ça, elle s'installa dans le salon et elle commença à colorier ou enfin elle essayait de colorier, ce n'était pas encore du grand art. Je m'installais à côté d'elle dans la canapé et je laissais enfin mes pensées m'envahirent, tellement de choses s'étaient produites en si peu de temps.

Carlie venait d'avoir cinq ans et elle semblait avoir oublié le passé, je ne savais pas encore si c'était une bonne chose ou non quant à moi, je tentais par tous les moyens de m'accrocher à cette nouvelle vie. Je ne savais pas encore ce que l'avenir me réservait mais définitivement prête à l'affronter et puis de toute façon, ça avait été mon choix d'élever alors maintenant je me devais d'être à la hauteur. Pour elle, ma fille, ma sœur, tellement de choses pour une si petite fille.