Bonjour, bonsoir tout le monde.
Je dépoussière ce vieil OS pour le publier sous une nouvelle forme. Maintenant que j'ai fait des progrès concernant l'écriture et la mise en forme d'un texte, je reformate cet écrit.
Je ne voulais pas m'y atteler parce qu'il fut long à corriger mais comme je l'ai fait pour les autres pourquoi pas celui-là ?
Au passage je remercie tous les lecteurs (lectrices) qui sont venus zyeuter cette histoire. Vu les statistiques elle a l'air d'être appréciée. Enfin je suppose je ne m'avancerais pas…
Si le cœur vous en dit, vous pouvez me laisser un commentaire. Ils sont toujours fort appréciés même pour un OS datant de mathusalem xD
Le fanart est de Pandora995 qui me laisse gentiment l'utiliser, merci à toi.
Rating : K+
Guest : Shun et les Ors, spectres et juges. Plus Hadès en superstar.
Genre : Délire / Humour
Bonne lecture,
PerigrinT.
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Du n'importe quoi aux Enfers
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Shun avait été désigné pour venir aux Enfers superviser leurs rénovations et leurs réorganisations après la dernière Guerre Sainte. C'était comme ça il n'y avait pas eu à discuter. C'était Hadès en personne qui l'avait exigé et on ne lui refuse rien à Hadès. Il avait prétexté une excuse vaseuse comme quoi Shun étant son réceptacle mortel, il savait parfaitement de nature tenir le rôle de « Superviseur en chef ». Mais en réalité, ce qu'il ne dit pas, c'est que depuis qu'il avait quitté ce corps si frêle, si pur, il lui manquait. Et il voulait avoir le chevalier divin rien que pour lui aux Enfers.
Sa voix cristalline, son rire enfantin, ses yeux pétillants d'innocence – voir même frôlant la niaiserie – sa présence enjouée, tout cela l'attirait et il voulait en faire profiter ses spectres. Ils avaient bien le droit aussi d'apprécier la vie maintenant. Un peu de gaieté aux Enfers, ça ne pouvait faire de mal à personne.
Bien sûr Ikki protesta indigné et Hyogâ ne voulut pas laisser partir son ami non plus. Lui par contre fut affecté au Sanctuaire sous-marin pour le faire taire. Et puis un chevalier des glaces avait tout à fait sa place au fin fond de l'océan ! Il retrouverait son ami le Kraken et il n'embêterait plus personne. Le dieu des Morts eut gain de cause finalement. Et Shun fut transféré dans son domaine.
Le dieu de ce lieu en profita pour virer Pandore qui ne servait à rien à part réveiller les dieux jumeaux de leurs boîtes. Une fois cette tâche accomplie, elle n'avait plus rien à faire ici, elle était pire qu'une potiche et en plus sa musique était affreuse. Elle ne savait pas aligner deux notes d'affiler. Tout le monde en avait marre d'elle et de ses crises d'hystérie. Les dieux jumeaux en premier, les pauvres juges et les spectres qui ne comprenaient jamais ses ordres contradictoires. Elle lorgnait sans arrêt le dieu sombre, ça l'agaçait et en agaçait plus d'un – dixit Kagaho. Donc elle fut envoyée, elle, son âme vide et son corps dans Phobia, le plus terrible monde des rêves. Hypnos prit un malin plaisir à l'y expédier, comme ça elle pouvait faire de terribles cauchemars à l'infini… Et il y veillait personnellement.
Enfin débarrassé de cette mégère c'est le petit Shun qui prit sa place, mais lui ne se proclama pas second en titre et dirigeant des armées d'Hadès, non, il se désigna comme Conseillé principal. Si quelqu'un avait des problèmes dans quelque domaine que se soit, il était là pour les écouter et essayer de régler la situation. Et tous avaient approuvé, trouvant que le nouveau bras droit du seigneur était plus réfléchi que l'autre greluche endimanchée. C'est ainsi que le petit chevalier de bronze fit sa place petit à petit. Gagna la confiance des spectres, des juges plus difficilement et d'Hadès – mais ça il l'avait déjà.
D'ailleurs celui-ci se délectait tous les jours de pouvoir reluquer le petit postérieur se trémoussant devant lui. Il adorait voir ce sourire candide et cette chevelure émeraude virevolter partout dans le palais. C'était un vrai bonheur de l'avoir parmis eux.
Shun sut se faire aimer de tout le monde, d'ailleurs qui n'aimait pas Shun ? Sans blague, personne.
Il organisa les journées différemment, insistant sur le fait que pas un spectre ne devait être mis de côté et qu'il fallait une bonne entente entre tout le monde. Il incitait tout le monde à apprendre à se connaître un peu plus. Par conséquent il décréta que tous, mais alors tous les soirs, aurait lieu un dîner familiale autour de la gigantesque table qui ornait la salle de réception. Ils se réunissaient tous les soirs, heureux de se retrouver et de parler de leurs journées.
Il proposait des soirées à thèmes aussi et fêtait tous les anniversaires, en concoctant les plats préférés des élus. Il voulait fêter Noël et le jour de l'An et faire amener un gigantesque sapin dans la salle du trône. Toutes ces nouvelles lubies bouleversaient la vie aux Enfers mais personne ne s'en plaignait. Au contraire, cela amusait fortement Hadès qui ne c'était jamais autant éclaté depuis des millénaires !
Quelques fois quand il n'avait rien à faire en début d'après-midi, il se mettait aux fourneaux lui-même pour préparer de bons petits plats à ses spectres. Y mettant tout son cœur, avec l'aide précieuse de plusieurs d'entre eux. Surtout avec Valentine de la Harpie qui était un vrai cordon bleu. Ils adoraient préparer de douces pâtisseries, surtout que leur seigneur en raffolait…
Il avait son propre bureau, dans le palais de justice, une pièce au fond, derrière les salles d'audience. Ce matin il recevait Minos pour une plainte d'ordre… Personnelle…
— M'enfin Minos, même si je t'apprécie énormément je ne peux pas accéder à ta requête ! Tu imagines si tous les autres venaient à demander la même chose ? Le bazar ? Et puis qu'est-ce que dirait Athéna ? Et on devrait tous les ressusciter aussi !
— Mais Shun ! Je croyais que tu étais là pour résoudre nos problèmes ! Aller ce n'est pas grand-chose !
— Mais je n'ai pas ce pouvoir moi !
— Demande à Hadès, il t'écoutera toi !
— Oui… Je veux bien moi… Mais je ne crois pas que ça soit faisable ton truc…
— Mais merde je ne demande jamais rien moi !
— Tu ne veux pas plutôt essayer de connaître quelqu'un d'autre ? Il y a d'autres humains qui en vaille le coup tu sais…
— Tu es contre moi ou quoi ? Pourquoi tu aides Rhadamanthe avec ses problèmes de fesses et pas moi ?
— Pouh ! Ne te fâches pas Minos… Je verrai ce que je peux faire, je te promets d'aller en parler à notre altesse… Mais d'abord il faut que je réfléchisse à trouver des bons arguments…
— Ah ! Merci Shun je savais que je pouvais compter sur toi !
Ce n'était pas facile quand même de faire face au juge marionnettiste. Et comment faire passer la pilule auprès d'Hadès ? Comment lui demander de ramener à la vie l'ancien chevalier des Poissons, Albafica, pour le seul plaisir de son juge ?
Il devait trouver des solutions aux problèmes de cœurs de ses subordonnés, mais le hic : c'était encore plus le bazar que chez les chevaliers d'Athéna ! On se serait cru dans les feux de l'Amour. Pour exemple :
•Rune aimait Minos, mais Minos ne pensait qu'à son ancien amour, le nommé Albafica. Le plus beau chevalier de tous les temps… Vous connaissez la chanson ? Je ne vais pas vous la refaire ?
•Rhadamanthe crevait d'amour pour Kanon, l'impétueux Dragon des mers, mais celui-ci jouait à celui qui ne comprenait pas… Ou alors vraiment il ne voyait rien… Cependant le premier juge faisait tourner la tête de ses propres soldats : Valentine et Queen de l'Alraune. Eux étaient en dépression de voir que leur idole aux cheveux de blé, ne voyait que par une sale anguille à la langue de vipère.
•Eaque fut amoureux de Kagaho, mais voyant que celui-ci restait fermé comme une huître il alla chercher du réconfort dans les bras de tous les spectres de Rhadamanthe. Faisant au passage des ravages sur les petits cœurs blessés de ceux-ci. D'ailleurs il en avait fait le tour et s'ennuyait de trouver quelqu'un qui comblerait ses attentes… Il y avait bien Violate… Mais non elle ne l'intéressait pas. Elle était trop collante.
•Et puis sans oublié les terribles dieux jumeaux à gérer. C'étaient bien eux les pires ! On ne pouvait pas les tenir. Thanatos avait des vus sur Minos, qui rappelons-le ne faisait attention à personne à par son défunt amant. Il ne voyait même pas le dieu noir passé à côté de lui. Bon, ce dernier avait des vues seulement, il ne se morfondait pas d'amour. Mais tout de même, il aurait bien voulu l'avoir ce petit marionnettiste plein de charme…
•Son frère Hypnos était pire à gérer… Il eut une brève liaison avec Orphée, mais depuis il était obnubilé par le gentil Mime, guerrier divin… Parce qu'il possédait les mêmes goûts que lui et qu'il jouait superbement de la harpe, un véritable enchantement. Il voulait l'inviter aussi souvent que possible.
Enfin, ce n'était pas de tout repos de gérer tous ces hommes…
Pour mettre fin à ce carnage de sentiments, il devait trouver une solution. Il savait qu'il ne pouvait pas contenter tout le monde et qu'il resterait des âmes esseulées mais au moins s'il pouvait en rendre quelqu'uns heureux… Ca serait génial…
Il décida d'organiser pour commencer un grand banquet avec les chevaliers d'or… Il les invita, ainsi que ses anciens compagnons de bronze à venir passer quelques semaines de vacances aux Enfers…
Evidement ce n'était pas le lieu idéal pour des vacances, mais au moins cela présentait l'avantage du dépaysement.
Il organisa tout du début à la fin, commandant des centaines de provisions chez tous les traiteurs qu'il trouva. Faisant préparer les chambres pour les invités spéciaux et organisa un plan de table, ce qui fut la chose la plus difficile. Il ne fallait pas mettre certains individus à côtés d'autres, sous risque d'un ou deux assassinats entre l'entrée et le plat principal.
Il envoya les cartons d'invitations filigranés d'or et d'argent ainsi qu'une lettre explicative à tout le monde. La liste des invités fut distribuée à tout le monde et c'est en trombe que le dieu du Sommeil fit son entrée dans le bureau du Superviseur ?
— Shun c'est quoi ce bin's tu peux m'expliquer ? Pourquoi tu n'as pas invité les guerriers d'Asgard ? Hein ? Ils ne sont jamais invités ! C'est toujours les chevaliers d'Athéna ! J'en ai ma claque !
— Je suis désolé Hypnos… Mais je ne peux pas inviter tout le monde…
— Comment ça ! C'est quoi cette sombre excuse ? Tu as quelque chose à reprocher à Mime ? Parce qu'il a voulu te tuer ?
— Mais non voyons. Aphrodite aussi à voulu me tuer mais je l'invite… C'est vraiment parce que je ne peu pas inviter tout le monde.
— Je m'en fiche ! Trouve quelque chose au plus vite, sinon je vais m'énerver pour la première fois depuis des millénaires !
— Bon, bon… Attends… Laisse-moi réfléchir… Je vais inviter Mime en prétextant qu'on a besoin de lui pour mettre de l'ambiance avec sa musique, ça passera…
— Ah tu vois quand tu veux… Tu peux y mettre du tien. Parfait ! Fais ça !
— Ben oui mais si je fais ça je serai obliger d'inviter Sorrente aussi…
— Ce n'est pas mon problème, du moment qu'il y a Mime le reste de m'intéresse pas !
« Ah ces dieux capricieux, des fois moi aussi j'en ai ma claque ! Que vas dire Rhadamanthe s'il voit l'ancien copain de Kanon dans la même pièce que lui ? Ca risque de mal tourner… »
Le jour J arriva enfin. Shun ainsi que les trois juges accueillirent tour à tour tous les ors. Et leurs attribuèrent les chambres qui leurs revenaient. Le palais était assez spacieux pour que chacun ait une chambre individuelle avec tout le luxe qui allait avec. Les anciens clans ne se mélangeaient encore pas mais la fête du soir allait les mettre plus à l'aise.
Tout le monde se regardait du coin de l'œil, mais la pauvre Wyverne ne vit pas le beau Dragon des mers… Où est-ce qu'il était ?
Il interrogea Shun en aparté.
— Où est Kanon bon sang ? Tu l'as invité au moins ?
— Oui je l'ai invité ne t'inquiète pas… Il est pour le moment au Sanctuaire sous-marin, chez Poséidon. Il nous rejoindra dans la soirée, le temps de revenir.
— Quoi !? Qu'est-ce qu'il fout là bas !? Tu m'avais dit qu'il n'y était pas retourné depuis son emménagement chez Athéna.
— Oui je sais et c'est vrai… Mais Saga m'a écris avant son arrivée. Il m'a dit que Kanon a reçu une lettre de Sorrente, je ne sais pas trop ce qu'il lui a marqué… Mais en gros il le suppliait de venir le voir, il pleurait qu'il lui manquait… Un truc du genre tu vois ?
— Quoi ? Et c'est maintenant que tu me le dis !? Où il est ce sanctuaire de mes deux ?
— Qu'est-ce que tu veux allez y faire Rhada ?
— Je vais aller exploser cette chouineuse puis ramener Kanon par la peau des fesses pardi !
— T'inquiète pas ! Kanon n'a pas de sentiments pour lui !
— Mais il est bien sorti avec non ?
— Oh tu sais… Kanon n'a pas besoin d'avoir des sentiments pour quelqu'un, pour sortir avec… Ou plutôt coucher avec je devrai dire…
— Pardon ? Il est comme ça ?
Kanon venait de descendre d'une marche sur le piédestal que le juge avait érigé en son honneur… Mais cela ne l'empêchait pas de le trouver toujours aussi sexy.
La soirée débuta enfin, elle se fit calme au début. Tout ce petit monde prit place autour de la gigantesque table. Hadès en bout, trônant bien évidement et Shun à sa droite forcément.
Rhadamanthe se plaça face de Saga et de Mû, attendant impatient son espéré. Eaque fut installé à côté de l'imperturbable Shaka. Ikki plus loin de toute façon ils n'étaient plus ensemble ces deux là. Minos, lui était à côté d'Aphrodite et de Deathmask, – bizarre qu'on l'est collé immanquablement à côté du petit poisson. C'était un coup de Shun, il espérait que le juge argenté jette son dévolu sur le bel Aphrodite pour oublier le premier… Mais en le détaillant plus précisément, Minos le trouva bien vulgaire n'arrivant même pas à la cheville de son éternel amour perdu. Aphrodite détenait une beauté plus quelconque, moins époustouflante. De plus il ne possédait aucune classe, limite il paraissait vulgaire sur les bords.
Kagaho n'était pas assez près à son goût de son dieu vivant. Milo était collé à son rocher, c'est-à-dire Camus. Il le dévorait des yeux comme à son habitude. Les dieux jumeaux étaient placés au centre les deux en face de l'autre. Thanatos surveillait d'un œil acéré le Griffon et Hypnos regardait sa montre en attendant la venue de Mime.
Rune s'assit à côté Shion, curieux duo, vraiment curieux… Myù du Papillon ne cessait de lancer des œillades à Mû du bélier, se remémorant leur combat. Il était étrange ce spectre, mais pas déplaisant au regard… Cependant il fallait aimer les insectes… Mû en était tout gêné, rouge de confusion. C'est-à-dire qu'il n'était pas discret, il lui envoyait des petits bisous ou s'éparpillaient des papillons en sa direction. Du coup le bélier n'osait pas le regarder et fixait son assiette. Son trouble fut stoppé quand Saga s'écria.
— Mais qu'il est bête celui-là !
— Qui ? demanda Shun.
— Ben qui à ton avis ? Mon frère pardi ! Il m'envoie un texto pour que j'aille le chercher chez Poséidon ! Là tout de suite.
Rhadamanthe faillit s'étouffer avec sa gorgée de whisky en entendant qu'on parlait de son beau dragon.
Mû intervint.
— Dis lui qu'il vienne en utilisant son triangle des Bermudes.
— Oui, je ne vais pas me faire suer à aller le chercher ! Je vais lui envoyer les coordonnées de la latitude et de la longitude des Enfers et il se débrouillera… Non mais !
De son côté Minos s'ennuyait, il ne supportait plus l'odeur infâme de patchouli d'Aphrodite, cela lui provoquait des nausées. De surcroit les blagues vaseuses du cancer l'énervaient aussi. Il détailla la petite assemblée. Il voyait une vierge blondine effarouchée aux joues rosies, pourquoi diable il ne sut pas… Un capricorne trop sérieux, un cygne agité… Ce cygne d'ailleurs il l'avait combattu… Il se souvint de lui… C'était le un chevalier de glace, le disciple d'un chevalier d'or machin-chose… Minos ne se rappelait plus de son nom, il cherchait dans sa mémoire. Il voulait trouver le mentor de cet oiseau déplumé pour passer le temps vu que la soirée l'ennuyait déjà.
Il vit en bout de table deux amoureux, un type basané avec les cheveux ondulés bleus et un autre plus distingué, les cheveux couleur jade aussi disciplinés que les siens et à la peau ivoire… Comme… Nous tairons cette ressemblance capillaire. Il demanda à Angelo des précisions sur ces deux chevaliers. Il lui répondit en précisant qu'ils étaient ensemble depuis des années, ils représentaient « le vieux couple du Sanctuaire ». Vieux couple ? Comme c'était fort intéressant… Peut être plus pour longtemps. Minos sentit son intérêt grandir au fur et à mesure qu'il détaillait le beau verseau tout nouveau. Peut être un individu digne de lui, il avait l'air moins bête et moins rustre que les autres. En prime sa beauté équivalait à la sienne, il était vraiment magnifique. Il aurait été idiot de s'en priver. Et quand Minos du Griffon voulait quelque chose, il l'obtenait tout simplement. Vu qu'il ne supportait pas ses compagnons de tablée il se leva, avec son verre à la main et s'installa â côté du verseau. Faisant déguerpir au passage, Niobé qui alla prendre son ancienne place. Les deux amoureux ne virent pas le nouvel arrivant débarquer. Milo toujours occupé à papouiller son petit chéri. Minos était carrément penché sur l'épaule du verseau et le dévisagea de la tête aux pieds.
— C'est toi, Camus du verseau ? attaqua messire Griffon sans aucune autre forme de procès.
Celui-ci tourna la tête étonné.
— Oui c'est moi pourquoi ? questionna Camus.
— Je voulais savoir qui était le maître du petit cygne c'est tout… Cela m'intriguait.
— Bon tu l'as vu… Déguerpis ! asséna sèchement Milo passablement énervé.
— Camus… Je veux t'informer que je te veux et que je t'aurai, continua Minos sans prêter la moindre attention à l'amant éconduit.
Milo cru s'étouffer avec sa propre salive, les yeux révulsés il cria.
— Mais ça ne va pas toi ! T'es un fou c'est ça ? Tu veux que je t'explose !?
— Calmes-toi Milo… Euh… Minos… Je dois t'apprendre que cela ne se fait pas de dire des choses comme ça à quelqu'un qu'on ne connaît pas… Et je suis en couple avec Milo donc non merci mais je dois refuser ta proposition, répondit poliment le français.
Imperturbable, le Griffon prit une mèche de cheveux jade pour l'amener sous son nez, jouant avec, la faisant passer devant sa bouche. Les yeux rivés dans ceux du verseau il continua sa parade amoureuse.
— Ce n'est pas une proposition… C'est un fait…
Hors de lui comme une furie Milo se leva de son siège, le poing levé.
— Aaah! Espèce de rapace, gros pervers ! Enlève tes sales pattes de mon mec ! Je vais te déplumer comme un poulet rôti moi !
De son côté, Eaque était en compagnie de Shaka dont il aperçut quelques apparitions aux Enfers, vu que celui-ci pouvait venir visiter ce monde quand cela lui plaisait. D'abord il ne fit pas attention vraiment à sa présence. Puis maintenant, il devait reconnaître qu'il était bien content d'avoir été placé là… Il discuta un bon moment avec lui, puis se perdit dans les détails de son physique. Il aimait plutôt les bruns ténébreux et encore mieux, enflammés… Il n'y avait pas beaucoup de blonds aux Enfers à part la Vouivre. Il concéda cependant que le blondinet avait un gros, gros charme. Ses longs cheveux blonds, son visage fin, comme celui d'une femme, encore plus féminin que celui de Violate. Sa peau si fine, si blanche, si laiteuse. Son parfum si raffiné de lotus et d'encens. Sa bouche pulpeuse qui ne demandait qu'à être embrassée. Il perdait la tête en ce moment. Puis, il vit la tunique de Shaka… Et à partir de ce moment tout bascula dans sa tête…
Il se demandait s'il était nu en dessous ou pas ? Il lui demanda sans détour, ce qui fit rougir la petite vierge. Celui-ci outré lui répondit que cela ne se faisait pas de demander des choses pareilles à une femme… euh, un homme respectable ! Mais Eaque qui n'écoutait rien de ce qu'on lui disait, commença à fouiller là où cela le démangeait. Et c'est sans retenue qu'il promena sa main sur les cuisses tendres de Shaka. Remontant jusqu'à ce fameux habit hindou pour vérifier de lui-même ses interrogations. Le chevalier essaya de protester tant bien que mal, enlevant la main intrusive. Mais sans succès, le Garuda était déterminé, échauffé et plus fort.
Il découvrit qu'effectivement la vierge était nue en dessous. Quelle heureuse trouvaille ! Cette découverte allait agrémenter la suite du dîné. Toujours sans retenue il palpa, toucha, caressa les attributs de Shaka. Celui-ci d'ailleurs ne protestait plus, il n'avait pas l'air de trouver ça désagréable et se laissait peloter allègrement. D'où sa mine rose, que Minos aperçut quelques minutes plutôt…
Rhadamanthe commençait à perdre espoir quand d'un coup à côté de la table, s'ouvrit un passage dimensionnel et en sortit un Kanon en tenue lui aussi explicite. Il portait une tunique grecque très, mais très courte. Mais accompagné. Accroché à son bras, une espèce de bellâtre rose ! Cela ne suffisait pas déjà de Mû, il fallait encore se coltiner un autre chevalier à la chevelure improbable !
Shit c'était qui lui ?
Tous le regardèrent pour le coup, Saga en était mort de rire, ainsi que tous ces collègues.
— Si on m'avait dit un jour que le vaillant Dragon des mers se retrouverait en jupette je ne l'aurai jamais cru ! se bidonna Saga.
Kanon vexé comme un pou répliqua fâché.
— Ca suffit Saga ce n'est pas drôle ! C'est Poséidon qui a voulu faire une soirée costumée !
Angelo, fouineur de son était demanda.
— Et c'est normal si t'as pas de culotte ?
La Wyverne crut s'évanouir en entendant cette révélation. Quoi ? Kanon n'avait pas de culotte !
— Quoi ? Tu… Tu n'as pas de culotte ! Fais voir ! s'empressa de vérifier Saga outré.
L'œil du premier juge pétillait, non plutôt il débordait d'une lueur lubrique.
— Décidément tu n'es pas sortable ! Tu me fais honte ! Vas mettre une culotte immédiatement ! ordonna l'ainé.
Kanon rit malicieusement.
— Mais non ça va aller frérot, je n'ai qu'à m'assoir sur les genoux de quelqu'un et on ne verra rien !
A ce moment là, pas mal d'invités se proposèrent. Mais on apporta une chaise aux retardataires et Kanon s'assit à côté de son jumeau, juste en face d'un autre dragon qui commençait sérieusement à avoir un sacré coup de chaud. Saga lui indiqua de se tenir tranquille pour le reste de la soirée. Sorrente prit place à côté d'Orphée.
Et Mime qui n'arrivait pas par les cornes de Baal ! Ou de Lucifer comme vous voudrez.
Cette attente devenait longue à la fin zut de flûte – Hypnos était très rarement vulgaire. Qu'est-ce qu'il pouvait donc faire ? Il c'était perdu en antarctique ? Il promenait les phoques de Hyogâ ?
Il se leva pour aller vers Shun l'organisateur en chef et lui murmura discrètement.
— Il fait quoi Mime ? Tu l'as invité ou pas ?
— Oui et j'ai même fait apprêter le carrosse de notre seigneur pour aller le chercher… Mais tu sais, des chevaux sans tête ce n'est pas très fut-fut… Ils ont du se tromper de route.
Il ne manquait plus que ça saperlipopette ! La soirée allait se dérouler et lui il n'aurait pas l'occasion de se retrouver seul avec lui à cause de vieux canassons sans têtes et zombies pour arranger le tableau ! Il sortit furax de la salle, décidant d'aller voir de lui-même ce qu'il en était.
Pendant ce temps son frère adoré Thanatos, se rendait malade du petit jeu de Minos. Il l'observait entrain de draguer effrontément cette espèce de cruchasse verdâtre. Mais quel impudent ! Préférer un misérable humain hideux plutôt qu'un sublime dieu de la Mort. Il n'avait pas de goût ou quoi ? Le dieu bafoué se rappelait les goûts étranges du juge… Les poissons, le verseau maintenant, il préférait tout ce qui était humide, sans esprit et gluant… Il avait vraiment des penchants bizarres… Thanatos rageait de son regard noir, en direction du trio infernal qui se disputait. Son verre à la main, le serrant tellement fort qu'il le brisa et se blessa. Cette soirée était merdique ! – oui lui n'hésitait pas à employer quelques grossièretés pour exprimer sa déconvenue.
On trouvait notre cancer national qui faisait un concours de blagues graveleuses avec Sylphide du Basilic. Ces deux là s'entendaient comme deux larrons en foire, peut être parce que le serpent était cancer – destinée quand tu nous tiens – et aussi Belge. Ceci pouvant expliquer cela… Ils n'arrêtaient pas de charrier le pauvre Aphrodite qui en prenait pour son grade. Et aussi échanger les potins respectifs.
Ca chauffait grave chez le trio infernal !
Milo toujours prêt à bondir sur le Griffon d'argent le menaçait et l'insultait prodigieusement. Aiolia l'emmena faire un petit tour pour se calmer dehors. Ce qui fut une aubaine pour le juge, il passa à l'attaque.
— Bon, maintenant qu'on est seul… Tu viendras dans mes appartements après la fête ?
— Q…Quoi ? Mais ça ne va pas ? Je ne couche pas le premier soir. D'autant plus que je suis en couple, je suis fidèle moi !
Minos ne se démonta pas, il continua de son air impassible et plein d'assurance.
— Arrête de faire ta sainte ni touche… Je vois bien que tu en meurs d'envie…
— M… Mais… Mais pas du tout ! Tu rêves là ! On ne se connait pas, comment je pourrais avoir envie de toi ?
— Parce que je suis bien gaulé et que je suis plus beau que ton espèce d'araignée male peignée ! Il ne connait pas les fers à lisser ? Vous n'en avez pas dans votre Sanctuaire ? Athéna interdit son usage ? Shion vous le pique ? Quoi ?
Camus en resta sans mots. Il ne savait plus quoi avancer comme argument. Apparemment tout ce qu'il disait ne parvenait pas au cerveau du juge. Il n'écoutait que son propre désir.
Au loin on entendit un cri percer la nuit.
— Qui c'est qu'est mal peigné ? Et qui c'est que tu traite d'araignée ? Sale hybride !
Minos poursuivit dans la surenchère.
— Tiens ton homme des cavernes connait le mot hybride. C'est un miracle, il va pleuvoir des crottes de lapin.
— Retiens-moi Aiolia je vais faire un meurtre ! Un aigle frit ! hurla Milo au fond de la cours.
— Bon Camus, tu veux voir ? demanda Minos.
— Voir quoi ?
Minos qui regarda son entrejambe.
— La queue du lion pardi.
Shaka devenait de plus en plus rouge. Aphrodite avec son talent inné pour le commérage et surtout pour la moquerie, le remarqua de suite. Il ne comprenait pas pourquoi il se trouvait dans un tel état. Il consomma abusivement de sa tisane pisse-mémé ou était-ce autre chose ?
— Eh Shaka t'es tout rouge qu'est-ce qu'il t'arrive ? Tu as fumé tes feuilles de thé au lieu de les boire ? lança à la cantonade notre charmant Aphrodite.
Ce qui provoqua l'hilarité générale autour du petit groupe.
Shaka subissait les assauts d'un Garuda en manque et de plus en plus excité. Il hoquetait de plaisir, Angelo crut qu'il était cuit. En vérité il n'en pouvait plus et cette situation l'affolait de plus en plus. Il aimait se faire tripoter comme ça à la barbe de tout le monde. Lui qui se faisait passer pour prude, il se révéla plus pervers que ça finalement. De surcroit, comme si tout cela ne suffisait pas, Eaque n'arrêtait pas de lui chuchoter des obscénités à l'oreille. Elles lui plurent comme il n'aurait jamais cru… Shaka s'y mit lui aussi, il susurra à son tour.
— Continue… Dis-moi que je suis une petite salope…
Chose à ne pas dire ! Car le népalais était hors contrôle à présent. Ma foi, Shaka allait subir la montée de phéromone de l'oiseau bouddhiste. Encore un point commun qui les rapprochait.
— Je vais te dire ce que je vais te faire, petite vierge lubrique… surenchérit Eaque.
S'en suivit une multitude de choses salaces qui finirent d'exciter la vierge effarouchée. Par pudeur nous tairons ces obscénités.
Kanon était toujours cul-nul assis devant le dragon maléfique qui était lui dans un état second depuis qu'il apprit la nouvelle. Il tentait d'imaginer le tableau qui se cachait en dessous de la nappe… Le nouveau gémeau racontait son excursion au Sanctuaire sous-marin.
— Ca pue toujours autant le poisson pourri là-bas ! Poséidon ne connais pas les sent bons ! Et puis on bouffe toujours que des crustacés et du poisson, j'en ai marre !
— Bon et alors pour Sorrente, il te voulait quoi au final ? Tu es partis comme ça sans rien me dire, reprocha Saga.
— Ah ça ? Oui…
— Bah explique purée !
Rhadamanthe dans sa tête : « Oui explique merde ! »
— Il voulait se remettre avec moi… Il n'a pas arrêté de pleurnicher, moi ça me gave… Il m'a dit qu'il ne pouvait pas vivre sans moi depuis que je suis parti… Que même si j'ai trahi tout le monde, il ne pouvait pas m'en vouloir. Et puis il m'a sauté dessus il voulait que je lui fasse l'amour… et …
— Ca va, ça va ! Tu n'es pas obligé de donner les détails non plus, passe-nous les détails merci, asséna Saga.
— Bah excuse, mais c'est toi qui a demandé !
Mû s'informa, par simple politesse.
—Et alors tu as couché avec lui ?
— Evidement. Je suis un homme, j'ai des besoins.
— C'était comment ?
— Humide.
Mû et Saga intervinrent en cœur.
— Humide !?
— Moui, l'eau me rentrait dans les fesses ! apprit Kanon.
Saga s'indigna.
— Rhaaa ! Arrête Kanon tu es ingérable !
Mû continua dans sa petite enquête.
— Mais tu ne t'es pas remis avec lui pour autant ?
— Non, ce n'est pas un super coup si vous voulez tout savoir. Il ne fait pas grand-chose…
Rhadamanthe s'offusqua à son tour.
— Comment peut-on coucher avec quelqu'un sans avoir de sentiments ? Tu es plus sans scrupule que nous les juges finalement.
Kanon répondit d'un air mutin, avec un clin d'œil en coin.
— Oh ça… C'est facile mon p'tit lézard… Si tu veux je te montrerai…
La Vouivre faillit une seconde fois s'étouffer, mais cette fois si avec un morceau de salade. Il ne savait pas si c'était une moquerie ou une avance, mais cette remarque le troubla fortement.
Hypnos revint pour à la fin des entrées accompagné de Mime tout intimidé. En effet les chevaux fantômes se perdirent. Enfin, le dieu blond était content. Son petit harpiste était là. Il l'installa bien sûr à ses côtés.
— Mais je ne devais pas jouer de la harpe ? s'enquit Mime.
— Moui moui… Tout à l'heure, pour le moment on mange, répondit Hypnos fatigué d'avoir couru sur toute la surface de la Terre.
— Pourquoi il n'y a que moi parmis mes compagnons ? Les autres ne sont pas là ? insista Mime.
— Parce qu'il n'y a que toi qui joue de la harpe.
— Mais vous venez de me dire que je n'en jouerai pas tout de suite… Et je suis ici pour en jouer et je n'en joue pas, je ne comprends plus rien…
IL VA SE TAIRE A LA FIN SAPERLOTTE DE MERDE !
Oups ! Un gros mot.
— J'ai ma migraine qui me reprend. Tais-toi et manges ! ordonna Hypnos.
— Oh il y a Orphée ! cria le guerrier sans écouter un traître mot de son interlocuteur. Orphée ! Eh oh Orphée ! Salut ! Hen c'est super qu'il soit là… Orphée tu me vois ?
Finalement il valait mieux qu'il ne parle pas pour la santé mentale d'un certain dieu du Sommeil… Et qu'il se contente juste de jouer de la harpe.
Milo revint s'assoir à la table, une fois son esprit calmé et son taux de nicotine overdosé.
— Bon qu'est-ce que j'ai loupé ? se renseigna Milo suspicieux.
— Rien, menti Camus visiblement gêné.
— J'ai proposé à ton petit verseau de venir voir ma queue de lion. Et il n'a pas dit non… provoqua comme à son habitude sire Minos.
Un mugissement terrible retentit dans toute la salle de réception.
Camus fut obligé de figer son amant sur place, l'enveloppant dans un cercueil de glace jusqu'au buste pour qu'il ne renverse pas la table. Oui même si elle était énorme vu sa colère il aurait pu la fracasser et la jeter sur la tête de l'argenté.
— Camus ! C'est quoi cette connerie ?
— Non mais… Comment te dire… Oui effectivement, il m'a fait des avances. Mais ce n'est pas ce que tu crois Milo… Je lui ai clairement signifié que j'étais en couple avec toi.
— Moi je connais un petit bijou vert qui va voir le loup tout à l'heure… Et un loup gris si tu vois ce que je veux dire… contre-attaque Minos sans se préoccuper de la crise de son rival.
Milo était au bord de l'explosion, l'implosion, la destruction de son propre corps par sa propre rage. Ses veines ressortaient de tous les endroits de sa peau, tellement il était hors de lui. Camus n'assista jamais à une pareille chose de toute sa vie.
— Minos… Tu ferais sérieusement mieux de te taire si tu ne veux pas qu'il se passe un drame ici…
Thanatos demeurait les yeux dans le vague, il n'en pouvait plus d'assister à cette scène absurde. Comment Minos pouvait être aussi sûr de lui et d'aplomb comme ça ? Et puis pour couronner le tout, comme si ça ne suffisait pas, il avait devant lui son frère entrain de faire du charme à une espèce d'imbécile heureux qui s'extasiait pour un rien et qui parlait trop. Décidément cette soirée était désastreuse. Il fallait trouver un défouloir et vite sinon il ravagerait les Enfers et la Terre des hommes.
Sorrente, l'air triste regardait Kanon au loin avec l'air d'un chien qu'on abandonne sur une aire d'autoroute… Il le suivit tout guilleret d'être invité lui aussi à cette « partie » en compagnie de son seul amour… Il pensait qu'il allait pouvoir renouer avec lui en cette occasion… Mais il le voyait rigoler avec son frère et ses amis sans se soucier de lui… Et il le voyait aussi, faire les yeux doux à une espèce de chevelu avec un mono-sourcil ! Quel balourd. Aucune finesse, aucune prestance. Il lui trouvait quoi à cet être revêche sorti tout droit de sa grotte ? Il se foutait du monde sous-marin ou bien ?
Trop ce fut trop. Et trop et re-trop. Il se leva de sa chaise et alla se poster à côté de Kanon, la haine au ventre.
— Ah tu peux te vanter d'être un meilleur coup au lit et d'avoir tous les mecs que tu veux ! Espèce de connard !
— Qu'est-ce qu'il te prend à la fin !? Tu as pété une durite ? Ou devrais-je dire, un bouton de ta flu-flute ?
Cette réplique de Kanon provoqua l'hilarité générale.
— Tu leurs à dit à tes amis que du bandais mou ? révéla Sorrente.
Ce fut un enchainement de rires moqueurs contre le beau Dragon des mers.
Kanon fut décontenancé mais surtout vexé, il brailla.
— Quoi ? Mais de quoi ? Qu'est-ce que tu as osé dire !?
— C'est facile d'accuser les gens quand ils ne sont pas là… Si je ne fais rien au lit comme tu dis avec toi, c'est parce que je ne peux rien faire ! Pour ça il faudrait qu'elle se dresse de temps en temps !
Angelo applaudissait carrément et siffla pour marquer son admiration devant une telle répartie.
— Ouais ! Bien dit petit ! Ah je l'adore celui-là ! Ouh ! Super ! T'as de la répartie mon gars ! Vas-y défonce le !
Kanon du coup se tut ne sachant quoi répondre à ça. Rhadamanthe en conclut que c'était probablement vrai et le Dragon des mers redescendit d'une seconde marche du piédestal que lui avait dressé la Vouivre.
Sorrente regagna sa place triomphant fièrement, le sourire aux lèvres, laissant derrière lui un serpentin tout penaud.
Cette soirée ne ressemblait déjà à plus rien et les invités n'étaient qu'au plat principal, enfin un des plats principaux, Shun avait vu large… Kagaho n'en pouvait plus il en avait marre de ce tapage. En reluquant le dieu des Enfers, il tomba sur le visage de Thanatos qui lui regardait en direction opposée, vers un petit Griffon entreprenant. Leurs regards s'accrochèrent quelques secondes…
« Tiens, un Bénou »
« Tiens, un Dieu de la Mort »
Le violet se mélangea un instant au noir.
« Il est pas mal ce Bénou »
« Il est pas mal ce Dieu de la Mort il ressemble un peu à mon Hadès »
Shaka était tout moite de sueur, se retenant depuis le début de la soirée de ne pas craquer devant tout le monde et d'afficher ainsi son plaisir malsain avec le troisième juge des Enfers. Mais c'est ce risque qui rendait bon la chose… Celui-ci arrêtait ses attouchements, puis les reprenaient au gré de ses envies. N'y tenant plus, il renversa son verre de vin sur la tunique du blond. Prétextant ainsi qu'il allait le nettoyer pour se faire pardonner… Mensonges ! Ils se levèrent précipitamment comme si Cerbère leur courrait aux trousses. Dans un murmure concupiscent, il balança à la vierge « Grouilles-toi… On va aux chiottes… ». Que de romantisme chez le Garuda…
Il l'amena dans la salle des thermes – Hadès aussi en possède une comme Shion. Elle était à part mais dans le même couloir que la salle de réception. Eaque sans préambule arracha la tunique de Shaka et le cala contre une colonne de pierre, plus rugueuse que le marbre, soit dit en passant. Il le prit sauvagement tant son désir fut exacerbé. Personne ne l'avait excité comme ça de toute son existence. Pas même tous les spectres de Rhadamanthe réunis. Son visage rougi par le désir montant, la sueur perlant sur son corps, son corps justement, si fin, si beau, si gracieux. Ses longs cheveux blonds lui descendant jusqu'au fesses… Et ses fesses… Il en damnerait un saint. Mais lui Eaque, n'était pas un saint de toute manière et il allait succomber au plaisir de la chair.
Shaka ne gémissait pas. Non, il braillait. Il braillait tellement fort que dans la salle d'à côté on pouvait entendre.
— Oui… Oui… Oui… Oh oui... Prends-moi… Prends-moi… Vas-y plus fort ! Encore plus fort ! Jusqu'au fond vas-y ! Ah Eaque !
Et celui-ci qui renchérissait aussi fort.
— Oui… Oui… Shakaaa ! Ma p'tite salope ! Je vais te la mettre tu vas voir ! Tu la sents…
Tous eurent un moment de flottement…
C'était quoi ça ? Ce n'était pas ce qu'on pensait tout de même ?
Même Angelo qui d'habitude était le premier pour se moquer des autres ou les mettre mal à l'aise, là en resta bouche bée… Tout gêné qu'il fut, petite crevette toute timide… Son teint se colora d'un magnifique rouge écrevisse.
La vertueuse vierge blanche comme neige n'était en fait qu'une petite trainée avide de sexe et en plus elle adorait se faire insulter apparemment. Qui l'eut cru ? Les amants terribles restèrent un bon moment encore isolés du reste du groupe. Pour étouffer les cris perçants de la nympho, ils parlèrent encore plus fort. C'est là au moment du dessert que Shun décida de mettre la musique.
La musique adoucie les meurs et couvre les piaillements de Shaka. Bénie soit-elle.
Minos en profita pour relancer sa pierre de jade.
— Toi aussi tu cries comme ça ? Toi aussi tu aimes qu'on te traite de petite salope ?
Cette fois-ci c'est Camus qui manqua de s'étouffer avec un bout de tiramisu. Le juge toujours à deux centimètres du visage du chevalier le scrutait sous tous les anges.
Du côté du dieu du Sommeil ce n'était pas mieux, Mime ne comprenait rien à la situation. S'ingéniant de ce qui se passait.
— Pourquoi Shaka crie comme ça ? On lui fait du mal ?
« Décidément il peut pas se taire. Je me suis fait une haute opinion de lui ou quoi ? Il a de la consanguinité dans sa famille pour qu'il soit aussi neuneu ? »
— Ce n'est rien… Laisse-le, il s'amuse… lui apprit Hypnos.
— Comment on peut s'amuser en hurlant de la sorte ? Il faut aller l'aider !
— Ce n'est rien je te montrerai…
— Ah oui ? Promis ?
— Oui petit candide… Je te montrerai… promit le dieu une lueur lubrique dans les yeux.
Dans les alentours de chez Kanon l'ambiance devenait explosive. Entendant gémir son ami comme ça lui donna des envies. Il le jalousait de s'éclater ainsi. Normalement c'était lui qui s'éclatait le premier avec ce genre de jeux… Il fulminait de colère. Lui aussi voulait trouver un amant exceptionnel qui le ferait grimper au septième ciel.
— Y'en a qui ont de la chance, souffla Kanon dépité.
— Pourquoi tu es jaloux ? ironisa son frère.
— Non mais tout de même ils auraient pu faire ça dans la chambre d'Eaque ! On est pas obligé de les entendre !
Rhadamanthe mit son grain de sel un tantinet moqueur.
— Tu peux toujours aller voir ta p'tite sirène si tu es en manque…
— On ne t'as pas sonné à toi !
— Moi je dis ça… Mais je dis rien…
— En plus t'es déjà tout prêt… Tu n'as pas de culotte ! rajouta Mû pour enfoncer le clou.
Ce détail fut effacé de la mémoire du premier juge, qui tout à coup eut moins envie de rire et beaucoup plus envie d'aller voir ce qui se passait sous la jupette du deuxième jumeau.
Kanon baissa la tête malgré lui, sous le regard persistant et inquiétant d'un certain dragon à deux pattes…
« J'aurais dû en mettre une, de culotte… »
Les esprits s'échauffaient tous seuls avec l'aide de l'ambiance décontractée et de l'alcool. Les petits groupes s'étaient restreints, apprivoisés dans les rires ou les sous-entendus… Les individus se rapprochèrent. C'est à la fin du repas avant les danses, que notre couple de bienheureux revint le sourire jusqu'aux oreilles et les bouches en cœur. Deathmask s'empressa de faire remarquer à son camarade qu'il avait changé de tenue. Il arborait une toge noire brodée de motifs bleus nuits… Et ô comme c'était bizarre, ces motifs représentaient des oiseaux…
Tout le monde pouffa de rire.
— J'ai dû lui prêter une de mes toges, on n'a pas réussi à enlever la tache de vin… argumenta Eaque, mentant comme un arracheur de dent.
— Par contre, vous avez réussis un concerto pour couinement des plus convainquant… fit remarquer Minos qui se mêlait de ce qui ne le regardait pas.
Le Gold Saint – ni touche – honteux, baissa la tête tandis que son nouvel amant la redressa fièrement les yeux pleins d'étoiles ou de lotus à voir…
La musique continuait de mettre dans l'ambiance les gens présents dans la salle. C'est à ce moment là que choisi Myù pour venir inviter Mû à danser. Celui-ci gêné déclina l'invitation mais Saga malicieusement, insista pour le faire se décoincer un peu. Il décréta qu'on ne devait pas refuser l'invitation d'un des hôtes qui nous accueillaient. Donc coincé autrement, le bélier dut s'incliner. Et c'est mal à l'aise qu'il partit rejoindre la piste dans les bras d'un papillon tout émoustillé. Malheureusement pour le premier, la musique était épicée, voir collée-serrée. On ne le vit plus, disparaissant dans un nuage mauve tournoyant au gré du vent… Ce fut émouvant.
Shaka et Eaque eux aussi s'immiscèrent sur la piste, mais eux dansaient plus que langoureusement. Shaka se frottait sans complexe contre le corps du Garuda, se trémoussant, se déhanchant, et lui pelotant les fesses. On ne tenait plus la vierge d'or. Personne ne le reconnaissait. Mais qu'avait donc fait le juge ? L'avait-il ensorcelé ? L'avait-il fait boire un filtre d'amour ? Réussit-il enfin à trouvé le bouton « on » ? Maintenant il fallait appuyer sur « off » avant que tout ça ne dégénère.
Depuis que Deathmask avait rencontré Sylphide il ne le quittait plus, il alla lui aussi danser avec son nouvel ami, mais sans laisser pour autant son beau poisson narcissique. C'est donc à trois – oui à trois – que le couple insolite prit place sur la piste. L'un embrassait le cou de l'autre, tandis que l'autre embrassait la bouche du troisième et le troisième caressait les cuisses du premier. C'était un vrai méli-mélo…
Hypnos n'en pouvait plus d'être assis à côté du beau guerrier flamboyant, malgré ses conversations qui lui procurait toujours un mal de tête carabiné. Il sentait son envie grandir en lui, de plus il avait assez attendu… Surtout pour un dieu, il possédait plus de manière que les autres, il n'allait donc pas attendre la fin du monde. Il prit de force le bras du petit candide et le colla contre son torse. Celui-ci ne comprit pas ce qu'il se passa, pour changer… Le dieu du Sommeil, un sourire de prédateur vissé au visage, dévorait le jeune éphèbe des yeux. Caressant son dos, ses hanches. Puis d'une voix évocatrice prononça, très près aux oreilles.
— Tu voulais que je te montre à quoi jouait Shaka tout à l'heure, n'est-ce pas ?
— Oui oui ! Pourquoi ? Vous ne voulez plus me montrer c'est ça ?
— Si, si… Ne t'inquiète pas… Le moment est venu…
— Chouette ! Je suis trop heureux vous ne pouvez pas vous imaginer. Ils vont être fous de rage les autres quand je vais leurs raconter ce que j'ai fais !
Sans qu'il voit comment ni pourquoi, Mime se retrouva avec la langue du blond collé au fond de l'oreille et sa bouche lui mordiller son lobe… Lui mordiller, comment dire… A présent elle le mordait plus qu'autre chose. Il fut entreprit par la main baladeuse trop pressée du dieu sous son T-shirt. Ses pensées se bousculèrent dans sa tête un peut venteuse
« C'est quoi ce jeu bizarre… ? Et c'est quoi que je sens contre mon pantalon ? »
Milo était emprisonné dans son glaçon géant mais pouvait encore voir et vociférer contre le second juge. Et il voyait cet individu draguer ouvertement, non que dis-je, proposer à son tendre et cher de coucher avec lui, sous ses yeux.
— Oh, oh ! Je suis là ! Camus ! Camus ! Oh, oh !
Minos avait à présent sa main posé sur celle du petit verseau, lui caressant amoureusement comme si elle lui avait toujours appartenue. Son visage à deux millimètres du sien. Il expirait son souffle brûlant exprès sur le cou de l'autre pour attiser son désir. Camus fut tout chamboulé il ne savait plus trop où il était et avec qui…
Milo qui ? Connait pas !
Il s'évertuait à regarder la nappe de table comme si elle détenait la vérité du monde. Il n'osait porter son regard vers celui de son doux tortionnaire. Cet homme odieux mais terriblement sexy. Ses yeux pétillaient d'une nouvelle flamme et ses joues se parsemaient de rose. Le juge prit possession d'une impulsion de la main du chevalier et la posa sur son entre jambe déjà tendue. Lui insinuant de le caresser là maintenant tout de suite !
Par tous les saints nordiques de la création et par les saintes glaces !
Il allait la voir à coup sûr la queue du Griffon bien sûr.
Sans qu'il ne sache comment, sa main se mit en action toute seule, comme par enchantement – pratique comme excuse. Il sentait cette chaleur émaner de cette partie si divine de l'anatomie de l'argenté. Il en éprouva avec surprise un grand plaisir à toucher cet homme si autoritaire. Et sans qu'on ne sache comment, Milo en cherchant des yeux son amour ne vit personne dans la salle. Il disparut de la circulation et par la même occasion son persécuteur.
Où étaient-ils passés ? Milo se dit qu'inévitablement, son chaste amant fut enlevé par ce pervers sadique. Il ne pouvait en être autrement.
Beaucoup de couples dansaient mais tous ne c'étaient réellement formés… Thanatos ne dansait pas, jamais de la vie ! Adossé contre une colonne un peu en retrait il regardait son i-phone – vive la technologie du monde moderne. Il ne vit pas, à la colonne d'à côté, Kagaho lui aussi accoudé, l'air renfrogné – air habituel pour le Bénou. Il dévisageait Shun l'objet de ses malheurs, celui-ci mettait des fraises d'un air très équivoque dans la bouche de son dieu chéri. Il fut tiré de ses plans machiavéliques d'assassinat par une voix grave.
— Fais pas cette tronche ! débita de but en blanc Thanatos dieu sombre par nature.
— Quoi ? Qu'est-ce que tu me veux ? Fous-moi la paix !
— Eh dis donc ! Personne ne t'a appris les bonnes manières ? Ce n'est pas de cette façon que l'on s'adresse à son dieu.
— D'abord ce n'est pas toi mon dieu.
— Première nouvelle ! C'est qui… Hadès ? nargua le dieu de la Mort. Je crois qu'il en a rien à fiche de toi mon pauvre… Il a l'air d'apprécier les fraises… Tu ferais mieux de te trouver un autre Gourou si tu veux mon avis.
Kagaho fulminait sa colère contre cette espèce d'idiot qui se mêlait de ce qui ne le regardait pas !
— Ta gueule je ne t'ai pas sonné ! Quand on t'appellera pot de chambre tu pourras sortir de sous le lit, compris ?
« Ce n'est pas ce que je crois que je crois que j'ai entendu ? Comment dire sans être excessif ? Petit **** de **** de **** ! Je vais te **** et te **** ! Bon calme, calme ! Reprends-toi mon petit Thani, t'es un dieu ou pas ? »
Avec une rage toute contenue mais qui débordait de violence, il se tourna vers son interlocuteur et s'avança doucement, tout doucement jusqu'à être en face de lui. Il l'empoigna à son col de chemise et le monta en l'air. Ses pupilles tremblaient d'une étincelle destructrice. Avec une voix posée mais qui trahissait là aussi sa hargne, il articula au nez de l'autre.
— Je vais t'arracher vif tes membres un à un… Tes yeux, ta langue de vipère et les donneraient à Cerbère, puis je t'éplucherai vivant comme une banane et le restant de tes chaires purulentes, je les balancerai dans un lac d'acide ! Et avec le restant de ta carcasse je prendrai une massue pour t'écraser des os de piaf !
Kagaho ferma les yeux, son vis-à-vis crut que c'était parce qu'il avait peur de ses menaces, mais en vérité le Bénou se délectait de ses paroles aguicheuses… C'était bon d'entendre des paroles aussi belles… Que de promesses… Il tremblait malgré lui mais il ne voulait pas s'avouer que c'était d'excitation.
Thanatos relança.
— Tu es asocial ! Vas te jeter dans le sac de sang !
— Et toi tu es antipathique ! Si tu pouvais retourner dans ta boîte et qu'on la jette dans le Styx ! »
En une fraction de seconde qu'il fallait pour le dire, les deux hommes se jetèrent l'un sur l'autre à bouche perdue. Ils s'enlaçaient fougueusement, ne cessant pas leur baiser passionnel. La verve du Dieu de la Mort éveilla une sensation bien nouvelle pour le petit égyptien… Dès qu'il parla de l'écorcher vif, celui-ci sentit tous ses sens en émois…
— Thani, écorche-moi !
Ces deux là furent pris de frénésie, ils se pelotaient sans honte sur cette colonne seule témoin de leurs ébats.
Kanon était toujours à table avec son frère et Rhadamanthe, mais il voulait s'amuser lui aussi… Et pas dans le sens où on pense…
« Rhaaa j'ai envie, j'ai envie, j'ai envie ! Mais avec qui ? »
Il ne savait pas quel homme prendre pour être l'objet de ses délires cette nuit… Il scruta la salle mais il avait totalement zappé l'homme en face de lui. Puis finalement, son regard se posa sur lui. Ce britannique tellement flegmatique. La dureté, l'air bourru, une brute à l'état pure. C'est ce qu'il lui fallait. Il se rappela un court instant son étreinte avec la Wyverne lors de leurs combats. Cet air si sûr de lui, ce corps si musclé, si puissant… Son dos large, ses muscles saillants… Cette chevelure blonde qui sentait bon le biscuit au beurre et la confiture d'orange. Oui c'était ça cette odeur alors… Et ces petits yeux de fouine qui le détaillaient de la tête aux pieds depuis le début de la soirée.
Le deuxième gémeau sentit une vague de frisson le parcourir sur tout son épiderme. Un raz-de-marée anglaise le submergea. Qu'il devait être bon d'être pris par un homme aussi inflexible !
Et c'est les yeux pétillants que Kanon entraina le dragon des Enfers sur la piste de danse. Lui soufflant d'un ton coquin.
—Dis, Rhada ? Tu veux vérifier par toi-même si j'en porte une de culotte ?
« Hi ! Quoi ? Que… Quoi ? Je rêve ou bien ? Pardon monsieur ! »
La Vouivre ne savait plus où il se trouvait à l'instant précis où ses connexions nerveuses se rompirent. Donc sans un mot, sans un sursaut de réaction, il sentit que Kanon lui apposa ses mains à lui, sur ses fesses ! Ses fesses nues par la même occasion !
« Je crois que je vais m'évanouir… »
Dans une des chambres du palais vide, Minos se tenait en face de Camus bien décidé à le dompter, son sourire de pervers planté sur ses joues. Il allait lui montrer ce qu'il allait lui montrer non de Zeus ! Mais avant même qu'il ait pu dire ou faire quoi que se soit, le juge se retrouva affublé d'une gigantesque claque dans la face et projeté sur le lit !
Qui a fait ça ? Qui ? Ce n'était autre que notre gentil Camus.
Celui-ci se mit à quatre pattes au dessus de son soumis.
— Aller ! Montre-la-moi tout de suite ! Et que ça saute ! exigea le précieux français.
Ping ! Encore une tarte !
« Mais… Mais… Mais ça ne va pas hein ? Bah euh ! Je vais le dire à Shion moi que t'es pas gentil en vrai ! »
— Tu voulais bien me la montrer hein ? Bah vas-y déballe tout ! Et fais moi jouir comme une folle, petite catin !
Alors ça. Si on lui avait appris que le vertueux, l'honorable chevalier des Verseaux avait des penchants sado-maso il ne l'aurait pas cru ! Et c'est sous l'influence dominatrice du français que Minos fut finalement prisonnier. Ce fut lui la victime de ce piège qu'il créa lui-même. Pour le restant de la nuit, il dut se plier aux divers caprices de son amant totalitaire, se faisant mener à la baguette par une petite pierre de jade qui tranchait, qui piquait, qui faisait mal…
— Ouh là non, pas ça ! Ca fait mal Camus stop ! cria Minos se dandinant sur les couvertures.
Dans la salle de musique tranquille, calme, Hypnos embarqua Mime sous prétexte de lui montrer ce fameux jeu inconnu.
— Ca se joue comment ? Et à combien ? Faut faire quoi ? bombarda de question le guerrier divin.
— Ca peut se jouer à deux ou à plusieurs… Tu peux faire tout ce que tu veux… Ou plutôt, c'est moi qui vais faire tout ce que je veux…
Le blond appuya sur la tête du cadet pour le forcer à s'agenouiller.
— C'est quoi ça ? questionna Mime.
— C'est ma flûte…
— Ah.
— Prends-la dans ta bouche.
— Bon d'accord…
Kanon avait entrainé l'anglais au fond de la salle dans une espèce de petit boudoir, où se trouvait quelques canapés moelleux. A califourchon sur le dragon, il se frottait copieusement au bas ventre britannique. Lui suçotant le lobe de l'oreille, le cou, l'épaule. Lui gobant la bouche avidement. Ronronnant de contentement par la même occasion.
— Prends-moi… Prends-moi, tout de suite là sauvagement ! implora presque le Dragon impétueux.
— Tu ne veux pas un peu de douceur ? Moi je ne peux pas comme ça…
— Mumm, non ! Détrousse-moi les écailles ! Tout de suite !
Voyant que ça n'allait pas assez vite et pas assez brutalement, le Dragon des mers baissa le pantalon et se planta illico-presto sur le membre dressé de la Wyverne.
— Eh ! Ne commence pas tout seul !
Thanatos était toujours collé au Bénou brûlant, le soutenant à la taille, ses jambes repliées aux siennes, toujours contre cette colonne de pierre. Kagaho haletait sous les coups de pression du ténébreux.
— Oui… Oui… Oui… Hen, écorche-moi, frappe-moi, arrache-moi… Oui…
— Continue tu m'affoles.
— Fais-moi mal… Avec ta grosse massue vas-y !
— Tais-toi tu me rends dingue ! Mumm !
Et quand était-il de Shun et Hadès ?
Une grande porte en bois sombre se referma sur l'immense suite du dieu des Enfers, emportant avec lui son doux secret. Il n'aimait pas faire parler de lui et voulait garder sa vie privée, privée. Cependant dans l'embrasure de la porte, on put apercevoir une petite tête verte se faufiler en sournois… Mais chut… C'est un secret.
FIN
