-Fic shweir écrite pour le concours de Shep01-
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Etrange.

Voilà le mot qui me vient à l'esprit lorsque j'observe le comportement des humains, et plus particulièrement celui des Terriens. Thor, commandant suprême des Asgards, mon supérieur hiérarchique, m'avait prévenu. Leur comportement est différent de celui de mon espèce. Il y a bien chez les Asgards un sentiment d'unité, qui nous rassemble tous. Nos liens sont ceux de supérieurs et de subordonnés qui agissent ensemble pour tenter d'assurer la survie de notre peuple. Nous sommes identiques, tant sur le plan de l'apparence physique, que celui du comportement.

Les Terriens interagissent différemment les uns avec les autres. Thor me l'avait aussi expliqué. L'amitié est un sentiment légitime, un sentiment que nous comprenons sans toutefois vraiment le connaître.

Quand à l'amour, au sentiment amoureux, nous ne le connaissons pas. Tout simplement. Ce genre de sentiment est inutile pour nous. Nous n'avons, non pas besoin, mais pas l'utilité de ce genre de relations.

Je sais que l'amour est la clé de voûte des Hommes, leur force vitale. C'est l'amour qui apporte aux Hommes la force de se battre. Chez les Asgards, c'est la science, la technologie qui nous aider à survivre.

Pourquoi, soudain, à cet instant, ais-je le besoin de méditer sur les sentiments amoureux ?

Pourquoi ?

Tout simplement car je viens de me rappelé de la première fois où j'ai pénétré dans la mythique Cité d'Atlantis. Le docteur Elisabeth Weir s'est avancée vers moi pour me souhaiter la bienvenue. Quand elle m'a vu, je n'ai vu ni stupéfaction, ni peur, ni dégoût. Au contraire, des yeux plein d'intérêt, d'admiration et de respect.

« Elisabeth ? »

A cet instant, j'ai aussi vu naître au fond de ses yeux, une flamme, lorsqu'elle s'est retournée vers l'homme qui était arrivé à ses côtés.

L'homme en question était grand, avait un sourire charmeur, une allure d'athlète. Lorsqu'il a posé son regard sur moi, je lus dans ses yeux tout le contraire de la réaction du docteur Weir : de la surprise, pas du dégoût, mais un certain malaise. J'ai cru comprendre que c'est mon manque de tenue vestimentaire qui l'a choqué. Et puis, j'étais le premier Asgard qu'il voyait.

- John, je vous présente Hermiod. Hermiod, voilà le colonel John Sheppard. »

Il m'a adressé un signe de tête, probablement puisqu'il ne savait pas quelle attitude adopter. Il a lancé un sourire ravageur au docteur Weir et s'est éclipsé. Il aurait fallu que je sois aveugle pour ne pas me rendre compte de quelque venait de se passait.

Si j'avais le moindre petit doute sur les sentiments qu'ils éprouvaient, je l'ai vite perdu. Je venais de quitter le docteur McKay ; -brillant mais curieusement exaspérant! Quand je songe que Thor a eu la chance de travailler avec l'éminente Samantha Carter…- ; lorsque j'ai surpris les deux amants au détour d'un couloir isolé.

Le docteur Weir était blottie contre le mur, le colonel Sheppard et elle étroitement enlacés. Entre leurs lèvres se déversait tout leur amour, dans leurs mains tout leur désir, et au fond de leurs âmes la promesse secrète d'une vie à deux. D'une vie heureuse.

Sheppard avait prit dans ses bras la diplomate, et tous deux s'étaient éloignés, sourires aux lèvres, ignorant ma présence et ce que j'avais pu entrevoir.

J'avais rejoint l'un des balcons de la cité, tant appréciés par les membres de l'expédition, et seul face à un coucher de soleil resplendissant de la cité de Pégase, bien loin de ma galaxie d'origine, je songeais avec amertume que si j'avais le savoir tant estimé, il manquerait toujours quelque chose à mon existence.

Une personne à aimer. Une moitié à chérir. Une demi vie, une demi âme à sauver…