Hello!

Comme Jenny est très perspicace, je lui dédie cette histoire...

Attention!

Cette histoire fait partie de ce que j'appelle mes petits délires romantico guimauvos...

et c'est (encore) un slash Sirus/Remus, alors si vous n'aimez pas, sauvez-vous!

L'idée m'en est venue quand j'écrivais la précédente. Et elle m'a donné une idée pour une prochaine...

Ce n'est pas une histoire très travaillée, c'est juste la scène de la fin qui m'intéressait...Donc, soyez indulgentes! Prenez-la juste comme une sucrerie, une petite douceur qui vous remonte le moral tout en vous mollissant de l'intérieur...

J'aurais pu la mettre en one-shot mais j'aime bien les chapitres courts...

Sirius et James avaient passé tout l'été ensemble. Et beaucoup discuté. James de Lily, et Sirius…

Sirius avait terminé l'année sur un gros dilemme : il s'était rendu compte que Remus comptait pour lui. Et surtout que Remus n'était pas insensible à son charme. Il ne l'avait pas repoussé quand Sirius, à plusieurs reprises, lui avait frôlé la main, ou effleuré les cheveux… Sirius ne réussissait pas à mettre un nom sur le trouble qui l'envahissait alors. Il n'était pas familier avec ce genre d'émotion. Et il avait prétendu à chaque fois que c'était pour rire…

Ils avaient même échangé un baiser. Oh, un baiser soft, sur la joue, pas un baiser d'amoureux, mais quand même un baiser…Pour se moquer de James qui ne parlait que de Lily… Juste pour rire, se disait Sirius, et prétendait-il. Mais Remus n'avait même pas protesté. Et il ne pouvait se débarrasser de l'impression très forte, très profonde, très agréable aussi qui s'était emparée de lui.

Il n'en n'avait pas même parlé à James. Et heureusement pour lui, les vacances étaient arrivées.

Sur le quai, Remus, comme Peter, les avait quitté non sans leur avoir serré la main. Le contact avec celle de Sirius s'éternisa juste un peu plus que nécessaire. Remus lui avait souri et était parti après que Sirius lui eut retourné le sourire.

Et c'est ainsi que les vacances avaient débuté. Sirius s'en était enfin ouvert à James.

Et les discussions avec James, et surtout l'absence, cruelle, de Remus, avaient ouverts les yeux de Sirius. Il était amoureux, très amoureux de Remus et il avait décidé de lui avouer ses sentiments. D'abord parce qu'il n'avait pas senti de rejet de la part de celui-ci, et aussi c'était la dernière année qu'ils allaient passer ensemble à Poudlard, et Sirius n'envisageait pas ne plus voir Remus. D'autant qu'un de ses oncles venait de lui léguer un appartement et il s'imaginait bien avec Remus dedans…

Bref, Sirius attendait avec impatience la rentrée à Poudlard et plus ce jour approchait, plus il se sentait énervé. James le trouvait très excité et n'arrivait plus à contrôler son impatience. Et Sirius avait beau être son meilleur ami, James commençait à en avoir plus que marre de l'état de son ami. Les deux derniers jours, Sirius fut carrément insupportable et n'eut été la date, James était prêt à envoyer un hibou à Remus pour qu'il vienne à son secours.

Enfin, le jour dit arriva. Sirius, très énervé, se réveilla de très bonne heure. Il tourna en rond sans arrêt jusqu'au départ. James l'aurait envoyé balader si lui aussi n'était pas un peu excité. Il allait enfin revoir Lily. Mais leur excitation à tous les deux leur causa du tort : la mère de James dut les rappeler trois fois parce qu'ils oubliaient des affaires. Bref, James et Sirius arrivèrent sur le quai juste quelques minutes avant le départ. Peter les attendait sur le quai, mais il avait déjà monté ses affaires dans le train.

- Salut, Peter !

- Salut James, salut Sirius !

- Remus n'est pas encore là ? demanda Sirius, non sans une certaine fébrilité.

- Non, je ne l'ai pas encore vu, c'est bizarre d'ailleurs, parce que d'habitude il est plutôt en avance… répondit Peter.

- Il ne devrait pas tarder, dit James, qui sentait l'impatience de Sirius. Profitons en pour monter nos malles… Tu as trouvé un compartiment, Peter ?

- Oui, venez, je vais vous montrer…

Et James le suivit dans le wagon. Ayant monté les quelques marches, il se retourna vers Sirius, resté sur le quai :

- Allez, viens, ça ne sert à rien d'attendre là…il reste deux minutes, montes, on le retrouvera plus tard…

Et c'est avec un soupçon d'inquiétude que Sirius monta dans le train à la suite de James.

Les trois amis s'installèrent dans le compartiment repéré par Peter. Et juste comme ils venaient de s'asseoir sur les banquettes, le train démarra.

Peter était volubile. Il avait passé ses vacances en Ecosse avec ses parents et voulait tout raconter à ses amis. James écoutait distraitement, jetant régulièrement des coups d'œil à Sirius dont l'inquiétude était manifeste. Celui-ci se pencha vers James et lui dit assez bas pour ne pas être compris de Peter :

- Je vais voir dans les autres compartiments, il y est peut-être…

L'inquiétude parut s'atténuer dans le regard de Sirius et il s'empressa de quitter le compartiment.

Il y revint dix bonnes minutes plus tard, et James n'eut pas besoin de lui demander ce qui se passait, le visage de son ami parlait pour lui.

Peter continuait de parler, sans sembler s'apercevoir de ce qui se passait dans le compartiment.

Un long moment après, Lily Evans passa la tête par la porte du compartiment :

- vous êtes là ! s'exclama-t-elle.

- Je suis là, oui, répondit James avec un grand sourire !

- Je cherche Remus Lupin, les préfets ont une réunion, et il n'est toujours pas là…

- Il n'est pas là non plus, répondit James. D'ailleurs nous ne l'avons pas vu à la gare…

- J'espère qu'il n'a pas raté le train… soupira la jeune fille.

- Pourtant j'ai bien l'impression que c'est ce qui a du arriver…

- Alors on le retrouvera à Poudlard, dit Lily et elle repartit fermant la porte derrière elle.

- Ca va Sirius ? demanda Peter, qui venait de s'apercevoir de la pâleur de celui-ci.

- Ca va… répondit Sirius, la voix un peu plus rauque que voulu.

- Il a perdu un oncle cet été, et un oncle qui était de son côté, n'est-ce pas Sirius ?

Sirius acquiesça.

En vérité, il était très inquiet pour Remus, James s'en doutait. Mais James savait aussi qu'il n'aurait pas envie d'en parler devant Peter dont les sentiments homophobes étaient connus des deux autres. Sirius aimait Remus comme James aimait Lily. Et que Sirius se fasse du souci pour Remus, James le comprenait parfaitement. A sa place, il s'en serait fait autant si Lily avait raté le train.

Plusieurs fois durant le voyage, Sirius se leva pour aller voir s'il le trouvait, et à chaque fois, il revenait un peu plus pâle.

- il est drôlement malade, remarqua quand même Peter au bout de la quatrième fois… Est-ce qu'il ne faudrait pas prévenir quelqu'un ?

- mais non, il est un peu chamboulé, mais quand on arrivera à Poudlard et qu'on aura retrouvé Remus, les Maraudeurs reprendront leur place ! dit James avec force. Et Peter fut soulagé …

En vérité, James se voyait mal appeler quelqu'un et devoir expliquer que la personne dont Sirius était amoureux ayant loupé le train, celui-ci se trouvait en plein tourment…

Bref, le voyage ne fut pas très drôle pour les trois maraudeurs, l'humeur de Sirius déteignant sur ses amis.

A l'arrivée, Sirius ne fut pas long à aller ranger sa malle dans sa chambre, espérant bien y trouver Remus. Malheureusement, celui-ci n'était pas là…

Au repas du soir, après la cérémonie du chapeau, Sirius n'eut pas le cœur d'avaler quoi que ce soit. James le regarda jouer avec la nourriture avant de la repousser dans son assiette.

Ses sourcils gardaient continuellement leur forme froncée. Il était ailleurs totalement, au point que lorsqu'il sortit de la salle pour rejoindre leur dortoir, un serpentard lui lança une insulte sans qu'il ne réponde.

James, qui arrivait derrière lui fut juste étonné, mais Peter qui suivait, fut très intrigué…

La première nuit à Poudlard fut douloureuse pour Sirius, alors qu'elle devait être, ou du moins qu'il l'avait rêvée, beaucoup plus douce, et heureuse. Tout l'été il avait imaginé ses retrouvailles avec Remus, tout l'été il avait préparé ce qu'il avait à lui dire… Et rien ne se passait comme prévu…

Il y avait eu deux lunes durant cette période. Sirius savait que Remus était plus vulnérable à ces périodes. Il lui avait envoyé deux lettres pour lui proposer son aide, mais Remus avait refusé. Et maintenant Sirius s'en voulait de ne pas avoir insisté.

Il était fatigué. L'exaltation de la pensée des retrouvailles suivie de la contrariété de l'absence de Remus l'avaient exténué. Pourtant le sommeil ne venait pas. Il était trop sur les nerfs. Il fallait qu'il se détende avant espérer dormir…

Le matin arriva avant qu'il ait eu conscience de dormir.

Lorsque James le vit, il sut tout de suite que la nuit avait du être difficile.

Il tenta de le réconforter :

- tu sais, tout le monde peut avoir un peu de retard…

- mais tu connais Remus, il est à cheval sur le règlement. En plus il est préfet. Il n'aurait jamais manqué quelque chose d'aussi important.

- Mais je te répète, il a simplement dû louper le train. Il sera sans doute avec nous aujourd'hui.

Sirius le regarda, eut un sourire triste et reporta son regard sur le lit de Remus.

James lui mit la main sur l'épaule :

- allez, viens déjeuner …

Ils arrivèrent juste à temps pour la distribution du courrier. Sirius était abonné à la gazette et elle arriva par un gros hibou noir et gris. Il la parcourut machinalement…jusqu'à ce qu'un article attire son attention. Il le parcourut, pâlissant à chaque mot. Lorsqu'il eut terminé, il était dans un état de choc tel qu'il resta immobile, les yeux fixés sur le journal.

Peter le secoua :

- hé, Sirius, c'est tellement passionnant ?

Mais il n'obtint aucune réponse.

- Sirius ! appela Peter, un peu plus fort.

James entendit la voix de celui-ci, et mu par un mauvais pressentiment, se rapprocha de Sirius, toujours immobile. Il l'attrapa par les épaules :

- Sirius, qu'est-ce qu'il y a ? murmura-t-il.

Son ami releva juste la tête et James ne put s'empêcher de pâlir à son tour en le voyant si blanc. James se pencha sur la gazette. Elle était ouverte et Sirius lui indiqua du doigt un petit entrefilet, sur la page de gauche.

« Dumfries : l'explosion de samedi dernier dans un des quartiers de la ville (voir notre édition de dimanche), aurait finalement fait 143 victimes et 31 blessés, dont 6 sont dans un état grave… »

- et alors ? demanda James.

- C'est là qu'il était en vacances, chez ses grands-parents, murmura Sirius.

James marqua un silence. Il le savait, il aurait du s'en rappeler…

James referma la gazette. Il prit Sirius par le bras et l'entraîna hors de la salle, sans Peter.

- Allez, ressaisis-toi… Il serait arrivé quelque chose de grave, on le saurait… Dumbledore le saurait et il nous l'aurait dit…Mais ça explique son retard…. Il y a du y avoir des problèmes dans les transports…

Et comme Sirius ne répondait toujours pas, il ajouta :

- allez, padfoot ! imagine qu'il arrive maintenant, qu'est-ce que tu penses qu'il dirait en te voyant comme ça ? « Sirius ? tu devrais te reposer… Sirius, tu devrais aller à l'infirmerie… » imita James.

Sirius finit par esquisser un sourire et ils allèrent vers la salle de cours.

Note: je ne savais pas quel surnom James pouvait utiliser pour Sirius. J'ai choisi son surnom d'animagus mais en anglais. Ca me parait plus affectueux que le français.

En anglais, j'aurais peut-être utilisé le mot "mate" mais je ne trouve pas d'équivalent en français...C'est un peu plus affectueux que compagnon, ou ami...

Par la suite, j'utiliserai aussi "Paddy", encore plus affectueux que Padfoot... C'est un mot qui revient souvent dans les histoires anglaises. Si une idée vous vient...

Ah, oui, je voulais aussi dire que si vous laissez une review, laissez aussi votre adresse mail. Je ne dis pas que je répondrai, mais une certaine EmmaCyrano m'a envoyé une longue review qui m'a fait rire et j'aurais bien voulu le lui dire et je n'ai pas pu... D'autant que l'histoire pour laquelle elle me l'a envoyée est terminée...