Sans un mot

L'enterrement de Fred avait eu lieu six mois auparavents. Six mois que Ron n'avait plus parlé, six mois qu'aucun mot n'avait franchi la barrière de ses lèvres.

Au début, les membres de la famille Weasley n'avait pas fait attention. Chacun à leur façon cherchait à tirer un trait sur les temps de souffrance vécus, à s'accrocher au présent.

Sans Voldemort.

Sans Fred.

Mais le silence de Ron commença a être long. Pesant. Molly pleura la souffrance de son fils. Ginny lui hurla de faire un effort. Percy lui fit remarquer son égoïsme. Charli poussa un ennième soupir. Bill alla même jusqu'à le frapper. Mais rien n'y fit.

Tous se mirent à ociller alors entre colère et pitié. Et on désespéra qu'un jour Ronald Bilius Weasley redevienne Ron le joyeux.

Seules deux personnes continuèrent à se conduire avec Ron comme si rien n'avait changé. Harry, meurtrit par ce silence ne voulait pas croire qu'en plus du reste, cette guerre lui ait fait perdre son meilleur ami et Arthur Weasley dont la patience et l'obstination légendaires lui permettaient de toujours y croire.

Pas besoin de préciser que cette absence de dialogue eut raison de l'amour naissant de la jeune Hermione qui continua tout de même à lui rendre visite régulièrement. Par ailleurs, personne n'aurait pu dire si Ron en fut affecté.

Au grand étonnement de toute la famille, se fut Georges qui prit réellement Ron sous son aile en lui proposant de s'associer avec Lee Jordans et lui, à la boutique. L'entente entre les deux frères fut productive. Leurs discours silencieux, que personne ne comprenaient, eu raison de l'obstination de Lee à vouloir faire parler Ron.

Chaque dimanche, Ron, accompagné de son père, se rendait sur la tombe de Fred, disposée à vingt bonnes minutes de la maison. Ils faisaient toujours le traget ensemble et à pied. Même lorsque le mois d'octobre arriva, avec ses jours de forte pluie, ils ne transplanèrent pas.

Une fois arrivé, Ron posait sa main sur la pierre froide, et parfois mouillée. Sans jamais tressaillir. Arthur quant à lui, posait sa propre main sur l'épaule de son fils et, souvent se mettait à pleurer.

Quand à Ron, imperturbable, il continuait à fixer les gravures d'un air sérieux et concentré. Des fois il se mettait à rire sans raison et alors Arthur l'immitait juste parce que c'était contagieux.

Le temps qu'ils y passaient était souvent très différent. Allant de cinq minutes à plusieurs heures mais c'était toujours Ron qui mettait fin à l'échange.

Et la vie reprenait sans un mot, mais pleine d'espoir. Parce que quoi qu'il arrive il faut toujours y croire.


PP sur l'histoire : Ce texte me trotter dans la tête depuis un moment. Je voulais écrire la réaction de Ron après la mort de Fred et finalement le rendre muet m'a semblé une super idée... Chose étonnante, au départ, je n'imagninais même pas inclure Arthur dans ce OS est que finalement il en ai le deuxième personnage principal. Et ça c'est la magie de l'écriture.