Titre : La rose de Noël
Auteure : CacheCoeur
Rating : K+
Disclaimer : Je ne possède pas l'univers de Miraculous Ladybug.
Note 1 : Coucou les miraculers ! Je vous présente la première partie de ma nouvelle de Noël Miraculous, qui en comptera 4. J'espère qu'elle vous plaira ! Elle a été écrite durant le marathon écriture organisée par Lasurvolte, une autatrice de génie, sous ses encouragements, ceux de Nesache la fidèle et tous les autres participants auxquels je lâche un gros big-up.
Marinette se laissa tomber sur son lit et soupira d'aise en envoyant valser ses chaussures d'un seul coup de pied. Elle grimaça en entendant un son cristallin lui indiquant que sa paire de ballerines avait probablement atterrit en plein sur le vase que sa mère lui avait offert pour décorer son petit appartement. Elle se redressa pour constater les dégâts : effectivement, le vase était en morceaux, et la fleur, une orchidée, qui y avait été déposée, reposait sur le sol, entre les éclats de verres et l'eau qui goutait sur le parquet.
Elle se leva pour la ramasser et caresser l'un des pétales entre ses doigts. Chat Noir la lui avait offerte la veille même… C'était marrant, cette vieille habitude entre eux. Chat noir qui lui offrait des fleurs, elle, qui les acceptait en souriant, les taquineries, les frappes amicales et les regards brillants… Ils se connaissaient depuis si longtemps maintenant. D'abord collégiens, puis lycéens, aujourd'hui étudiants… Ils se connaissaient par cœur et pourtant si peu.
Ils veillaient tous les deux sur Paris, se battant inlassablement contre le Papillon et Mayura qui avaient constitué avec le temps une véritable armée. Marinette enchainait ses études à l'école de stylisme, son emploi à la boulangerie de ses parents, son stage chez Lou Bogarnet, une créatrice de génie… Et en plus de ça, elle enfilait son costume régulièrement pour combattre les akumatisés. C'était un rythme éreintant et elle était fatiguée.
Elle fit un pas, pour ramasser le verre cassé et se mît à hurler. Tikki, jusqu'ici roulée en boule sur l'oreiller de la brune, se réveilla, alertée par le cri.
- Ce n'est rien Tikki, j'ai juste marché sur du verre.
- Tu saignes Marinette !
En clopinant, elle se dirigea vers la salle d'eau. Avec le temps, Marinette avait acquis un véritable arsenal de bandages, de médicaments et d'aseptisant… Elle retira le bout de verre et soigna son pied en grimaçant, l'orchidée toujours dans les mains. A contre-cœur, elle la jeta à la poubelle, constatant qu'elle était toute abîmée et chiffonnée. Et elle se mît à pleurer. C'était stupide, parce que Chat Noir lui en donnerait sans aucun doute une fleur la prochaine fois qu'ils auraient à combattre ensemble.
- Je t'en offrirai une chaque fois que nous nous verrons ! Lui avait-il promis un jour.
Elle ne pleurait pas pour la fleur. Juste parce qu'elle en avait besoin. Pour commencer, elle avait eu une sale note à l'un de ses devoirs. Son enseignant, l'air coupable, lui avait donné son compte-rendu en lui tapotant l'épaule.
- Ton travail habituel vaut bien mieux Marinette…, lui avait-il dit.
Elle avait grogné intérieurement. Ensuite, elle était arrivée en retard pour son stage. Encore une fois. Mais le métro avait pris du retard, elle avait perdu son sac et oublié son téléphone à l'école de stylisme. Lou Bogarnet l'avait assassiné du regard et réprimandée assez froidement.
- Tu es une jeune femme sérieuse et très impliquée, mais Marinette ! Tu arrives en retard tout le temps !
Alors Marinette n'avait eu qu'une idée en tête : rentrer chez elle, fermer les yeux et faire semblant d'être sur une île déserte avec un cocktail dans les mains. Sauf que ce n'était pas possible. L'étudiante se transforma, et chercha son « île » à elle, celle qui était perchée sur les toits, celle ou en entendait la mer de voitures qui sillonnaient Paris pour rentrer. C'était le seul endroit ou elle n'avait aucune responsabilité, et où elle était tranquille.
Il faisait un peu froid, en ce mois de décembre. Noël approchait, la neige tenait au sol et les illuminations clignotaient dans toute la ville. C'était magnifique. Et ça l'apaisa un instant.
- Je peux te tenir compagnie ?
Marinette ne sursauta même pas. C'était étrange, mais elle arrivait toujours à sentir quand Chat Noir était dans les parages.
- Bien sûr …
- Tu as une mine triste.
- Je n'ai pas passé une bonne journée.
- Moi non plus…
- Alors tu ne vas pas tenter de me consoler ? s'esclaffa l'héroïne.
D'habitude, il lui disait de sourire. Il lui disait que tout irait mieux demain. Il lui disait qu'une bonne nuit de sommeil arrangerait tout. Il lui disait qu'elle était forte et courageuse. Il lui disait tout ça et il lui offrait une fleur. Le cœur de Marinette était toujours plus léger après…
- Non. Pas aujourd'hui.
Instinctivement, elle lui serra la main. Parce que Marinette faisait partie de ces gens qui savaient user des mots pour apporter du réconfort, mais elle savait avant tout, que Chat Noir n'avait pas besoin de grand discours. Un simple contact, un simple effleurement, en disait parfois beaucoup plus …
- Tu veux en parler ?
- Pas vraiment. C'est juste…. C'est juste que parfois, j'aimerais être libre d'avoir le choix, soupira le blond.
- Qui te dit que tu ne l'as pas ? s'étonna Ladybug.
- Tout le monde.
- Si ce que tu fais actuellement ne te plait pas, arrête.
- Je ne peux pas.
- Pourquoi ?
- Ça décevrait mon père.
Chat Noir baissa les yeux, laissant ses jambes pendre dans le vide. Ladybug et lui parlaient si peu de leurs vies respectives…
- J'ai choisi il y a longtemps de toujours tout faire pour qu'il soit fier de moi. Je ne peux pas tout arrêter… Mais ça me prend trop de temps. Entre mes études, ce truc pour mon père et les combats contre le Papillon… Je n'ai plus le temps de voir mes amis.
- Je te comprends parfaitement.
- Je le sais bien ma lady…
C'était sûrement pour ça qu'il l'avait cherché dans tout Paris… Parce qu'il savait que la seule oreille qui serait capable d'écouter et de comprendre ce qu'il vivait, serait celle de Ladybug. Il entrelaça ses doigts aux siens, elle le laissa faire, sans rien dire. Parfois Adrien se demandait qui elle était sous ce masque. Il se retournait dans les rues, observait les yeux, les formes et les sourires pour essayer de trouver Ladybug en une parisienne. Parfois, il trouvait une jeune femme ayant le même air taquin, ou la même lueur amusée dans les yeux … Mais ce n'était jamais exactement les mêmes.
- Tu crois que nous serions amis dans la vraie vie ? s'interrogea-t-il.
- Sûrement !
- Peut-être même qu'on se connait déjà.
- Ça m'étonnerait, rit Ladybug.
- Qui sait ? haussa des épaules Chat Noir. Tu penses vraiment qu'on s'entendrait bien ?
- J'en suis persuadée.
Ils avaient de nombreux points communs et si Marinette s'était longtemps arrêtée sur ce qui les différenciait, aujourd'hui elle ne voyait que ce qui les rapprochait. Chat Noir avait un sens de la justice profond, il était gentil, courageux et audacieux. Il n'avait peur de rien… C'était la personne sur laquelle elle pouvait se reposer en toute tranquillité. C'était son partenaire.
- On réviserait ensemble…
- Je doute qu'on fasse les mêmes études ! plaisanta Adrien.
- Ce n'est pas grave. Je t'aiderais à réviser quand même.
Puis Marinette ferma les yeux et essaya d'imaginer ce que ce serait, d'avoir Chat Noir à ses côtés dans la vie…
- On irait à la bibliothèque peut-être, ou aux musées juste pour rire et passer du temps ensemble. On irait au cinéma, sans savoir quels sont les films à l'affiche, en prenant juste un ticket pour la prochaine séance. Le jeudi on irait manger des tortillas et le vendredi on sortirait avec des amis pour boire un peu et traîner sur les bords de la Seine….
- Ça me plait beaucoup, murmura Chat Noir.
Elle rouvrit les yeux.
- Moi aussi. Si seulement j'avais le temps de faire tout ça… ça doit bien faire une éternité que je n'ai pas vu mes amis… Ils me manquent.
En fait, ce n'était pas tout à fait exact. Elle avait vu Alya la semaine dernière, quand elle et Chat Noir avaient eu besoin de Rena Rouge. Mais ce n'était pas pareil… Elles avaient à peine pu échanger deux mots. Et Ladybug n'était pas Marinette aux yeux d'Alya.
Chat Noir se releva et frotta sa nuque nerveusement.
- On est jeudi.
- Finement observé chaton ! Du coup on peut en déduire que demain nous serons…
- Allons manger des tortillas ! la coupa-t-il.
- Pardon ?
- Allez viens ! la pressa-t-il en la secouant par les épaules.
- Je n'ai pas d'argent sur moi et en plus…
- Je t'invite ! Allez viens ! répéta-t-il. J'ai faim maintenant et je n'ai jamais mangé de tortillas !
Les yeux arrondis comme des billes, Ladybug se leva soudainement :
- Je ne peux pas laisser passer ça ! Allons manger !
Ils partirent en quête d'un restaurant ou d'un fast-food sautant de toits en toits, ouvrant les yeux avant de s'arrêter devant un petit bâtiment un peu miteux, désert et mal éclairé. Ils descendirent et se mirent à lire le menu, devant le gérant, totalement abasourdi, son téléphone entre les mains pour prendre une photo.
- Deux tortillas s'il vous plait.
- Je n'en propose pas, désolé.
Le ventre de Chat Noir criait famine pourtant.
- Je mangerais n'importe quoi.
Ladybug leva les yeux au ciel, les mains sur les hanches.
- Ou n'importe qui ! rectifia Chat Noir l'air charmeur.
- Espèce de cannibale ! se mît à rire la brune.
Alors ils prirent la décision de manger quand même et s'arrêtèrent sur deux hamburgers qu'ils dévorèrent en surplombant la ville lumière. Ils restèrent un long moment ensemble, dans le silence, à chercher les étoiles dans le ciel nuageux, à dessiner dans la neige qui s'était posée sur les tuiles…
- Tu me fais du bien, Chat Noir.
Il se tourna pour la regarder en souriant :
- Toi aussi.
Il lui tendit une rose, différente de toutes celles qui lui avait déjà donnée.
- Une rose de Noël…, murmura Ladybug.
- Au cas où on ne se reverrait pas d'ici là…
- J'en doute ! sourit-elle.
Et elle avait raison….
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N'oubliez pas que c'est important pour un auteur d'avoir des retours. Pendant ces périodes de presque fêtes, ne laissez pas une pauvre auteure démunie et sans retour sur ce que vous avez pensé de cette première partie :(
La suite paraîtra le mercredi 19 Décembre !
Soyez sages d'ici là !
CacheCoeur :)
