Coucou tout le monde ! Me revoilà après quelques temps d'absence pour une toute nouvelle fiction, mais ne vous inquiétez pas je n'en n'oubliez pas pour autant mes fictions en cours et vous annonce que j'ai écris déjà plus de 4 pages du nouveau chapitre de D'autres Vies (mais bon étant en révision, j'ai du mal à écrire, bon je dis ça et puis j'ai passé la journée à écrire ce chapitre au lieu de réviser mes cours de littérature anglophone, mais bon au diable Virginia Woolf (au moins pour la journée)).
Bref, j'espère que vous aimerez cette nouvelle fiction, Bonne lecture à toutes et à tous ! Et surtout n'hésitez pas à rewiever !
Bisous bisous
Chapitre 1.
Drago observa le petit sourire condescendant qui venait d'apparaître sur les lèvres de son interlocuteur et comprit aussitôt que la partie était déjà finie.
- Je suis vraiment désolé monsieur Malefoy. Mais comprenez nous. L'image que véhicule votre famille n'est pas compatible avec l'image que le ministère souhaite donner de ce corps de métier.
- Epargnez moi vos excuses, déclara Drago en serrant les dents. C'est la troisième fois que vous rejetez mon dossier, et toujours à cause de ma famille. C'est ridicule. Mon père et moi avons fait notre maximum pour vous prouvez que nous sommes digne de confiance.
Le sourire du secrétaire du bureau des Aurors s'élargit un peu plus et Drago s'efforça de ne pas lui sauter à la gorge. Il n'avait pas l'air désolé du tout, il avait l'air de jubiler intérieurement.
- Vous savez que je suis assez compétent pour passer les épreuves d'admission. Vous n'avez aucune raison valable autre que la réputation de ma famille pour refuser ma candidature.
- Comme je vous l'ai déjà dit, la décision ne vient pas de moi. Je ne fais que vous répéter ce que l'on m'a dit de vous dire. Mais si je puis vous donnez un conseil, vous devriez passer à autre chose. Essayez de postuler à un poste moins « exposé », essayez le secteur administratif, je suis certain que cela vous ira très bien.
Drago émit une grimace de rage, et ramassa sèchement son dossier qui traînait sur le bureau du secrétaire. Il sortit en trombe de la pièce, et, ne regardant pas où il allait, entra en collision avec une jeune femme dont le visage était caché derrière une montagne de documents. La pile de feuilles et de dossiers s'écroula et tomba à terre en s'éparpillant. La jeune femme poussa un grognement et se baissa pour ramasser ses papiers. Drago plia à son tour les jambes et aida la personne qu'il avait bousculée. Il s'apprêtait à s'excuser quand il releva la tête et s'aperçut que la jeune femme qui se trouvait en face de lui n'était autre qu'Hermione Granger. Il repoussa brusquement les papiers qu'il s'apprêtait à lui donner et marmonna :
- Tu ne peux pas faire attention Granger…
La jeune femme releva doucement le visage et son regard croisa celui de Drago. Ce dernier eut un brusque mouvement de recul. Le visage d'Hermione était creusé et ses yeux étaient bouffis, comme si elle avait passé les dernières vingt-quatre heures à pleurer. Ses prunelles, d'ordinaire si pétillantes et brillantes de vitalité étaient ternes, et ne reflétaient rien d'autre qu'une profonde tristesse. Elle finit rapidement de ramasser tous les papiers et entreprit de se relever avec le plus de dignité possible. Elle passa devant le jeune homme et murmura d'une voix faible :
- Désolée Malefoy.
Drago était resté planté au milieu du couloir, incapable de bouger. Hermione Granger l'avait toujours intrigué. Déjà quand ils étaient ensemble à Poudlard, il ne pouvait pas la supporter, pas tellement à cause de son ascendance Moldue, non plutôt parce que, peu importait le mal qu'il se donnait, elle arrivait toujours à le battre. Elle était intelligente, brillante même, et était devenue au fil des années une jeune femme très attirante. Elle avait des amis loyaux qui tenaient vraiment à elle, et surtout, elle était considérée comme un héros de la dernière guerre des sorciers et de ce fait, même si son intelligence suffisait amplement à lui obtenir ce poste, elle n'avait eu aucun mal à intégrer la prestigieuse formation des Aurors. Au cours des années, Hermione lui avait fait ressentir tout un panel d'émotions différentes : aversion qui avait progressivement virée vers l'indifférence, mépris, dédain, agacement, et surtout jalousie. Et aujourd'hui encore, elle le surprenait en lui faisait ressentir quelque chose de nouveau à son égard, un sentiment que jamais il n'aurait cru ressentir un jour en regardant Granger : la pitié.
Drago rentra chez lui, pensif et rageur. Si le souvenir de l'entretien avec le secrétaire du bureau des Aurors le mettait toujours hors de lui quand il y pensait, le visage triste de Granger continuait de le hanter et il aurait donner tout l'or qu'il possédait à Gringott pour connaître la raison de la déprime de la précieuse petite Hermione. Il poussa la porte du manoir, pendit son manteau et se rendit d'un pas traînant au salon.
Son père Lucius Malefoy était confortablement assis dans un luxueux fauteuil et lisait le journal.
- Alors père, des nouvelles intéressantes dans la Gazette ce matin ? demanda Drago en prenant un siège en face de lui.
- Rien, répondit Lucius. Je pensais qu'au moins notre famille aurait le droit à un petit article élogieux après la conséquente donation que nous avons fait au ministère pour la construction du nouvel hôpital et bien non, rien du tout.
- Père, soupira Drago d'un ton las, combien de fois devrais-je vous le répéter ? On ne peut pas acheter la sympathie et le pardon des gens avec des donations. L'argent ne résout pas tout.
- Foutaises, s'écria Lucius. Notre famille a toujours été une des plus puissantes et des plus enviées du monde sorcier. Je refuse que cela change. Nous arriverons à revenir dans la haute société. Je te l'assure Drago, il n'y a rien que l'argent ne puisse acheter.
Drago s'abstint de répondre et s'enfonça un peu plus dans son fauteuil. Son père observa un instant son air abattu et commenta :
- Je suppose, à voir ta mine déconfite, que l'entretien au bureau des Aurors ne s'est pas bien passé ?
- Non, tout comme les trois entretiens qui ont précédés, marmonna Drago. Peut-être que le secrétaire a raison, peut-être devrais-je me contenter d'un poste administratif, regarde Blaise, il s'en est plutôt bien tiré.
- On parle de moi ?! s'écria une voix derrière les Malefoys.
Le meilleur ami de Drago était apparu comme par magie derrière le père et le fils et se tenait, souriant, au pas de la porte du salon.
- Entre Blaise, déclara Lucius en faisant signe au jeune homme de s'asseoir à ses côtés.
- Tu viens de sortir du travail ? demanda Drago en observant le costume que portait Blaise.
- Je suis venu dès que j'ai entendu la nouvelle, répondit Blaise.
- Quelle nouvelle ? questionna Lucius.
- L'énième reject du dossier de Drago.
- Eh bien les nouvelles vont vite, grogna l'intéressé. Tu peux m'expliquer comment le fait que j'ai une nouvelle fois était recalé soit arrivé jusqu'aux oreilles d'un des employés de Gringotts ?
- C'est une coïncidence vraiment. Tu sais que c'est moi qui m'occupe des dossiers des employés du Ministères, et il se trouve le secrétaire avec qui tu as eu ton entretien est passé à mon bureau juste après que tu sois parti, et naturellement, comme je savais que tu devais y aller cet après midi, je lui ai demandé comment ça s'était passé et il s'est fait un véritable plaisir de m'annoncer la nouvelle…l'enfoiré…
Drago poussa un soupir qui ressemblait plus à un grognement de frustration et ferma les yeux.
- Ces gens là me détestent, déclara-t-il. Je n'ai aucune chance d'intégrer la formation des Aurors.
- Ne sois pas si défaitiste Drago, répondit Lucius. Il y a toujours un moyen d'arriver à nos fins.
- J'en doute, déclara Blaise en balbutiant presque.
- Pourquoi cela ? demanda le père de Drago.
- Eh bien, j'ai eu l'occasion de discuter avec ce secrétaire, et apparemment les Aurors ne tiennent pas à ce qu'un Malefoy intègre leurs rangs. Vous avez été trop exposés durant la guerre. Il faudrait vraiment un événement exceptionnel pour qu'ils acceptent ta candidature Drago. Il faudrait que tu leur prouves que tu as changé, que tu es devenu quelqu'un de bien. Mais j'ignore comment.
- On a déjà essayé l'argent, et participer à des évènements caritatifs, ça ne marche pas, répondit Drago. je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus.
- C'est vrai ça ! surenchérit son père. On fait une donation de milliers de Gallions et on n'a même pas eut le droit au moindre signe de reconnaissance !
- Père, je vous en prie, arrêtez de ressassez cette histoire.
- Quand même ! Des milliers de Gallions perdus pour rien ! bougonna Lucius en se replongeant dans son journal.
- Réfléchissons à une autre solution dans ce cas, proposa Blaise. Lucius, à quelle occasion avez-vous fait la une des journaux ?
- Eh bien, si on remonte chronologiquement, la dernière fois, c'était quand le tribunal nous a acquitté Drago et moi de toutes les charges qui pesaient sur nous. Mais, l'article n'était pas très élogieux, c'est le moins qu'on puisse dire…sinon la fois d'avant c'est quand Arthur Weasley, cet imbécile, a ordonné une inspection de notre maison pour y trouver des produits de magie noire…et encore avant c'était pour mon acquittement lors de mon premier procès de…
- Ça suffira je crois, le coupa Blaise.
- Tu vois Blaise, reprit Drago. Les seules fois où la société et la presse se sont intéressées à nous ces derniers temps, c'était pour nous discréditer.
- Ah non pas seulement ! Je me souviens d'une période où je faisais toujours la une et là cela n'avait aucun rapport avec la magie noire ! s'écria Lucius.
- Vraiment ? s'étonna Drago en levant un sourcil interrogateur.
- Mais oui ! déclara Lucius. C'était quand je faisais la cour à ta mère, et que nous nous fiancés et ensuite mariés ! La presse s'est déchaînée sur nous et en bien je te l'assure Drago. Apparemment la société a adoré la façon dont je couvrais ta mère de cadeaux et ma façon si romantique de la séduire.
- C'est très bien tout ça mais je ne vois pas en quoi ça pourrait nous aider, répondit Drago. Je ne vois personne en ce moment et très honnêtement, je ne pense pas que la presse s'intéressera à ma future conquête.
Il y eut un petit silence dans la pièce et Drago vit son père s'agiter sur son siège. Il l'observa de plus près et aperçut un énorme sourire machiavélique envahir son visage.
- Quoi ? demanda Drago sur la défensive.
- Tout dépend de qui est ta prochaine conquête, susurra Lucius d'un air entendu.
- Je ne comprends pas, balbutia Drago.
Il jeta un coup d'œil vers son meilleur ami pour s'assurer que lui aussi ne voyait pas où son père voulait en venir et reporta son attention sur Lucius.
- Eh bien, expliqua Lucius, si tu avais une relation avec une jeune femme très bien vue dans la société, cela pourrait t'apporter de très bonnes retombées médiatiques.
- C'est vrai que c'est une bonne idée, approuva Blaise. Mais avec qui est-ce qu'il pourrait s'afficher ? Pour bien faire il faudrait quelqu'un qui a participé à la guerre et qui a combattu valeureusement le seigneur des ténèbres…
- Minerva McGonagall ? proposa Lucius.
Drago, horrifié, poussa un cri d'indignation.
- Trop vieille, répliqua Blaise. Hannah Abbot ?
- Non, elle s'est retirée du monde sorcier après la guerre à cause de la mort de sa mère, répondit Lucius.
- Une des chanteuses des Bizarr' Sisters alors ? reprit Blaise.
- Déjà fait…répondit Drago avec un large sourire. Je suis sorti avec les trois et ça ne me dérangerait aucunement de recommencer.
- Non, ça ferait mauvais genre, décréta Malefoy père d'un ton strict.
- Il ne reste plus grand monde après ça, déclara Blaise. Ginny Weasley, sans compter qu'elle serait hors d'atteinte, est déjà en couple avec Potter. Il y a bien Luna Lovegood…
- Il n'en n'est pas question, la réputation de son père ne ferait que nous enfoncer. Non, il faut quelqu'un de droit et d'irréprochable, expliqua Lucius.
- Dans ce cas, je ne vois qu'une seule personne qui pourrait faire l'affaire, déclara Blaise en plongeant son regard dans celui de Drago.
Ce dernier mit un certain temps pour comprendre ce que Blaise insinuait mais dès que l'information atteignit son cerveau, le rouge lui monta aux joues et il secoua vivement la tête.
- Non, non, non, non, non et non ! Il n'en n'est pas question !
- Quoi ? s'écria Lucius. Qu'est-ce qui se passe ?
- Il est hors de question que je sorte, ne serait-ce qu'une soirée avec Granger. Oublie cette idée Blaise.
- Mais c'est une excellente idée ! s'exclama son père.
Drago se leva et se mit à arpenter la pièce de long en large.
- Je n'arrive pas à croire que vous, père, vous m'incitiez à faire ça ! Après tous vos discours sur la pureté du sang !
- Je te conseille ça pour ton bien ! Si tu veux ce poste d'Auror, il faut t'en donner les moyens, et si il faut que tu sortes avec cette péronnelle, fais-le !
- Vous oubliez un petit détail tous les deux, reprit Drago. Jamais, ô grand jamais, Granger ne consentira à ce que je l'invite, même pour un dîner. Elle me déteste, et je vous assure que le sentiment est réciproque. Rien de ce que je pourrais faire, si tant est que j'ai envie de le faire, ne pourrait la séduite.
- Qui te parle de la séduire ? répliqua Blaise. Je connais un moyen beaucoup plus sûr pour toi d'arriver à tes fins.
- Je ne te suis plus là Blaise, soupira Drago en se rasseyant.
- J'ai vu Hermione Granger deux fois en trois jours cette semaine. Elle est venue me supplier de lui accorder un nouveau prêt. Elle en a contracté un il y a quelques mois pour s'acheter un appartement, et même si on ne refuse rien à un membre du Trio d'or, il n'était pas question pour la banque de lui accorder la somme faramineuse qu'elle demandait, surtout qu'elle refuse de nous révéler les raisons qui la poussent à vouloir ce nouveau prêt. Elle avait l'air vraiment désespéré.
- Et alors ? demanda Drago.
- Propose lui de l'argent sous forme de contrat. Elle apparaît à tes côtés dans quelques endroits stratégiques et en échange, tu lui donnes l'argent dont elle a besoin.
- Elle n'acceptera jamais. Elle est beaucoup trop fière pour ça, répondit Drago.
- Tu ne le saura jamais si tu ne lui proposes pas, déclara son père.
- Non, répliqua Drago d'une voix ferme. Je préfère encore passer le reste de mon existence derrière un bureau à faire un boulot minable plutôt que de m'abaisser à faire ça. Je ne sortirai jamais avec Granger. Fin de la discussion.
Le lendemain après-midi, Drago était planté devant le bureau du secrétaire des Aurors. Ce dernier était parti faire sa pause déjeuner et Drago l'attendait de pied ferme. Il n'allait certainement pas se laisser faire par ce petit homme obséquieux. Les Malefoys n'abandonnent jamais, et Drago comptait bien réussir à devenir Auror. C'était son rêve depuis des années et il ferait tout pour le réaliser.
Le secrétaire arriva quelques instants plus tard et poussa un soupir d'exaspération quand il aperçut le jeune homme devant sa porte.
- Monsieur Malefoy, je vous ai déjà dit que je ne pouvais rien faire pour vous.
- Non, vous ne voulez rien faire, c'est différent, répondit Drago en le suivant dans son bureau.
- J'ai été honnête avec vous, répliqua l'homme. Je vous ai dit que votre candidature ne pourrait jamais être acceptée. Vous pouvez revenir tous les jours si ça vous chante, mais ça ne servira à rien, si ce n'est à m'agacer prodigieusement et je finirai par appeler la sécurité pour qu'il vous jette dehors, est-ce cela que vous voulez ?
Drago ne répondit rien et se mit à observer attentivement l'homme derrière son bureau. Si il suivait son conseil et optait pour une carrière administrative, il finirait sûrement comme lui, terne, froid, insignifiant.
- Croyez-moi monsieur Malefoy, prenez exemple sur moi, contentez vous de ce que vous pouvez obtenir et vous en serez très heureux, enchaîna le secrétaire.
Ce fut la phrase qui acheva de convaincre Drago. Le secrétaire le regarda d'un air éberlué sortir en courant hors de la pièce. Il courut à perdre haleine dans les couloirs jusqu'à atterrir devant le bureau qu'il cherchait. Il entra sans même prendre le temps de frapper et referma rapidement la porte derrière lui. Il s'avança vers le bureau de la jeune femme qui surprise, s'apprêtait à ouvrir la bouche.
- Tais-toi Granger. Ce que je m'apprête à te dire me fait horreur mais je n'ai pas le choix alors tu vas te taire jusqu'à ce que j'ai terminé, c'est bien compris ? Alors voilà, j'ai besoin de ton aide, lâcha Drago tout en essayant de reprendre son souffle.
Hermione, intriguée, referma d'une main le dossier qu'elle était en train de lire, et s'adossa confortablement dans son siège.
- Je t'écoute.
- J'ai besoin de redorer rapidement mon image si je veux avoir une chance d'intégrer la formation d'Aurors, et j'ai déjà essayé de donner de l'argent ou de participer à des associations caritatives mais ça ne marche pas, alors il ne me reste plus qu'une seule solution, je dois m'afficher avec quelqu'un qui fera rejaillir sur moi une bonne opinion. Et je t'ai choisi toi, acheva-t-il avec un sourire narquois qui se voulait séducteur.
Hermione écarquilla les yeux un instant, puis se mit à rire nerveusement. Cependant au bout de quelques instants, voyant que Drago restait parfaitement stoïque et sérieux en face d'elle, son rire s'étouffa dans sa gorge et elle demanda :
- Attend une minute, tu es sérieux là ?
- Bien sûr.
- Bien, Malefoy, écoute, je suis très flattée de l' « honneur » que tu me fais mais je dois décliner ton offre, je suis navrée, répondit Hermione en souriant légèrement.
- Ton prix sera le mien, répondit Drago sans se démonter.
- Je te demande pardon ? s'écria Hermione.
- Ecoute, on ne va pas tourner autour du pot pendant des heures, je sais que tu as un besoin pressé d'argent, et moi je refuse d'attendre encore pour devenir Auror, alors je te propose un marché. Tu m'accompagnes dans quelques soirées où nous faisons semblant d'être ensemble et je te donne, en compensation, l'argent dont tu as besoin.
- Tu te rend compte que je pourrais faire virer Blaise pour t'avoir révéler ces informations sur moi ? rétorqua Hermione qui avait perdu son sourire, et affichait désormais des yeux froids et coléreux.
- Granger, tu as besoin d'argent, j'ai besoin de ta réputation, appelons ça un échange de bon procédés.
- Tu me dégoûtes Malefoy, cracha Hermione en se levant brusquement de son siège.
Elle se dirigea vers le fond de la pièce et lui tourna le dos. Au bout de quelques instants de silence pesant, Drago, sentant qu'il était en train de perdre du terrain sur leur lutte verbale, lança :
- Tu crois peut-être que ça ne me dégoûte pas de devoir en arriver à te demander à toi d'être ma prétendue petite amie ? Mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour devenir Aurors, et toi tu as besoin de mon argent, je ne veux pas savoir pourquoi, mais toujours est-il que tu en as besoin. Je t'en prie Granger, ne m'oblige pas à te supplier.
Hermione, trop bouleversée pour répondre, resta silencieuse. Elle sentait les larmes prêtes à jaillir de ses yeux, mais elle ne ferait jamais le plaisir à Malefoy de pleurer devant lui. Elle était en train de ravaler ses larmes quand elle le sentit bouger derrière elle. Elle se retourna et vit qu'il était dos à elle, et se dirigeait vers la porte, pensant sûrement que le silence de la jeune femme équivalait à réponse négative. Hermione, terrifiée à l'idée de perdre la seule chance qu'elle avait de gagner cet argent tant désiré, s'écria avant qu'il ne passe la porte.
- J'accepte Malefoy.
Ce dernier, interloqué, se retourna lentement et lui fit face calmement. Il n'aurait jamais pensé qu'elle accepterait…jamais.
- Tu es sûre ? demanda-t-il.
- Certaine, répondit-elle d'une voix plus assurée.
- Très bien, déclara-t-il. Passe au Manoir Malefoy une fois que tu auras terminé ta journée de travail, on mettra tous les détails au point.
- Parfait, à ce soir alors, conclut Hermione.
Drago hocha la tête, et encore légèrement choqué par la tournure qu'avait pris son escapade au ministère, sortit du bureau de la jeune femme. En refermant la porte derrière lui, il laissa un soupir et murmura :
- Pauvre Granger.
Fin de ce premier chapitre !
J'espère qu'il vous aura plu, surtout n'hésitez pas à me laisser vos impressions sur ce chapitre ça me donne toujours envie d'écrire ;)
Bises à tous !
