Salut tout le monde ! ^^
Ceci est ma première FanFiction que je poste sur ce site :) Suite à l'avis d'une amie, je me suis dit que je pouvais bien la poster, non ?
C'est du StingLu ! Non, ne partez pas en courant, je n'ai pas mis de Nalu(Vive le Nalu !) car, dans cette histoire, le Nalu ne pouvais pas...fonctionner. Enfin, vous allez voir ^^' La Fanfic se passe dans le monde de la Lucy du futur, donc les dragons ont réussis à traverser la porte éclipse et c'est le chaos. Bref, vous allez tout voir par vous-même :)
Tout ce qui a rapport à Fairy Tail ne m'appartient pas, cela appartient à Hiro Mashima.
N'oubliez pas de mettre en favoris et de reviews ^^(si vous aimez ou n'aimez pas, tous les commentaires sont bienvenues !)
La solitude est une façon de se prendre en otage
Chapitre 1
Il était dans mes bras, son corps inerte, sans vie, froid… Froid, son corps qui était si chaud d'habitude. Sa peau était cireuse, ses cheveux ternes et ses yeux… Eux qui étaient si joyeux, brillants, n'étaient maintenant que des globes oculaires perdus dans le vide, sans éclat ni joie. Il n'y avait que de l'indifférence face à la mort qui l'avait accueilli. Des larmes, MES larmes inondaient mon visage pour ensuite couler le long du sien. Pourquoi fallait-il qu'il…qu'il… je ne pouvais même pas prononcer ce mot, j'en étais incapable. Lui qui paraissait invincible, intouchable, n'était réduit qu'à un corps inanimé. J'étais seule à présent, seule et abattue. Sans lui, qu'allais-je devenir ? Sans lui, je n'étais rien. J'aurais dû profiter de sa présence, de ses sourires, ses éclats de rires… Maintenant, il était trop tard, et ça me faisait mal, plus douloureux que n'importe quelle blessure physique. Ça m'était insupportable de savoir que plus jamais, malgré tous mes efforts, je ne reverrai son visage enjoué, ne sentirai la chaleur de son corps, n'entendrai plus aucun mot venant de sa bouche. Chagrin, souffrance, déchirement. Tels étaient mes pensées à ce moment. Pourquoi étais-je encore là ? Ne devrais-je pas avoir déjà succombé à la mort ? Cette mort qui me serait tant libératrice. Celle qui ferait s'effacer toutes mes souffrances, mes tourments, mon deuil… Comment avais-je pu survivre alors que lui gisait sur mes genoux ? Mon cœur allait exploser, je voulais que cette douleur s'arrête, qu'elle ne devienne qu'un horrible souvenir qu'on oublie.
« Alors, s'il-te-plaît, réveille-toi! Retrouve cette étincelle si particulière à ton regard. Redonne à tes cheveux leur couleur si vivifiante. Fais bouger tes lèvres, dis-moi que ce n'était qu'une blague. Je ne me fâcherai pas, mais je t'en prie, reviens-moi… Qu'attends-tu ?»
Je le lui disais, je le lui criais pour ensuite le lui murmurer. Je hurlais, pleurais et hurlais encore. Les mêmes mots, je les répétais et répétais, dans une litanie sans fin. Reviens-moi, reviens-moi, reviens-moi… J'étais incapable de défaire mon étreinte. Comment allais-je me souvenir de lui ? De la couleur de ses yeux et ses cheveux ? De son visage si beau ? Je ne voulais pas le perdre… et encore moins l'oublier. Malgré tout, malgré cette peine qui criait en moi et ce flot de larmes sur mon visage, je réussie à desserrer mes bras autour de sa taille, à passer une dernière fois ma main dans ses cheveux, sur sa peau, son visage. J'abaissai ses paupières, après avoir regardé et incrusté chaque détail de ses yeux dans ma mémoire. Je me levai, difficilement et péniblement. Mon corps me faisait terriblement mal, mes jambes peinaient à me porter et mes bras m'élançaient. Cependant, toute cette douleur s'éclipsait derrière celle dans ma poitrine, oppressante et soutenue. Reprenant un semblant de courage, je jetai un dernier coup d'œil à son corps et j'en fus sûre. Sûre de ne jamais oublié son grand sourire, le teint de sa peau, ses cheveux roses, ses yeux onyx… Sûre de ne pas l'oublier lui, Natsu…
Je m'éloignais de lui, traversant le paysage dévasté qu'était maintenant Fiore. Les 10 000 dragons avaient réussi à traverser la porte Éclipse et, malgré l'effort de toutes les guildes présentes, personne ne put la refermer. Donc, la chasse aux dragons fut annoncée. Seulement, un à un, mages et habitants périrent et maintenant, il ne restait que très peu de survivants. Fairy Tail… Fairy Tail n'avait pu survivre à un tel assaut, même avec ses trois dragonslayers. Alors le peu de personnes qui avaient survécu se réunirent au Mercurius. J'y étais allé une seule fois, au début de l'apocalypse. Voir tous ces visages défaits, souffrants… C'en était trop. Ainsi, Natsu et moi étions allés à l'extérieur, abattre les dragons… Nous en étions à notre 7ième lorsque Natsu est… Je lui avais dit de ne pas y aller, de ne pas essayer. Mais il m'a souri, et m'a dit que rien ne lui arriverait…que tant que je serai à ses côtés, il ne s'autoriserait pas à mourir… qu'il avait encore une raison de vivre : me protéger. Sauf qu'un deuxième dragon était survenu et nous n'en pouvions plus. J'ai fait une seule erreur… une seule. Je ne me le pardonnerai jamais.
« Jamais, jamais, jamais, JAMAIS ! » Je criais ce mot, le crachais, le vomissait presque. Il me brûlait la gorge, compressais mes poumons, asséchait mon cœur… Il n'était plus là par ma faute, à cause de moi il ne pourra plus jamais se relever. J'étais seule, et c'était tout ce que je méritais. Je ne m'autoriserais plus aucune compagnie, prenant la solitude comme une punition. J'en souffrirais, même peut-être qu'un jour cette souffrance remplacerait celle qui brûle dans ma poitrine. Au fond de moi je l'espérais, cette idée égoïste s'insinuait dans mon esprit comme un poison.
J'avais marché pendant des jours me cachant quand un dragon passait au-dessus de moi. À chaque fois, je me demandais si je ne devais pas me laisser prendre par cette créature, m'abandonner pour que la mort vienne me chercher. Cependant, j'en étais incapable. Je me disais que je me le refusais, que c'était le comportement d'un faible, mais la véritable raison, celle qui m'empêchait de me suicider de la sorte, était que j'avais peur, que j'étais lâche et que je le serai toujours. Comment Fairy Tail avait fait pour m'accepter, moi ? Comment Natsu avait réussi à m'aimer, Lucy Heartfilia ? Comment avaient-ils fait, alors que moi je me détestais. J'étais faible et maladroite, alors à quoi bon m'aimer ? Moi, qui n'apportais que malheurs et problèmes. Peut-être que leur amour était sincère, peut-être faisaient-ils semblant, mais une chose était sûre, plus personne n'était là pour me répondre et plus jamais quiconque ne m'aimera, pas après tout ce que j'avais causé.
Je dormais, mangeais et buvais peu. La terre détruite par les flammes restait stérile, ne laissant qu'un désert inhospitalier sans végétation, source d'eau ou faune. Toute vie sur ces terres avait été annihilée. Je vagabondais, me cachant difficilement des dragons qui passaient près de moi. Bientôt, toutes mes forces me quittèrent. Mes jambes me lâchèrent, me délaissant sur le sol. J'étais épuisée, vidée de toute énergie vitale, incapable de me relever. Progressivement, je perdais l'usage de mes membres. J'aurais dû paniquer, sauf qu'aucun sentiment ne montait en moi. Le vide total. Peut-être avais-je perdu à la même occasion toute humanité ? Je ne pensais qu'à un seul mot : « Enfin ! » J'étais soulagée que tout se finisse, que lorsque je fermerais les yeux, plus jamais ils ne s'ouvriraient. Mon souffle ralentissait tranquillement, mes paupières s'abaissaient doucement, me cachant un peu plus la lumière à chaque instant jusqu'à ce soit le vide. Vide, sans lumière, sans tristesse…
Cette douleur, je croyais qu'elle était partie. Ma poitrine me faisait mal, atrocement mal. Pourquoi ? N'étais-je pas morte ? Je voyais de la lumière qui s'infiltrait derrière mes paupières. Je ne voulais pas la voir, je voulais que tout reste sombre. J'aimais ces ténèbres, aussi noires que mes sentiments. Je sentis de la pression sur mon épaule : quelqu'un me secouais légèrement.
«Lucy ?»
Cette voix… était-ce… Sting ? Je ne pus m'empêcher d'ouvrir les yeux. Le paysage qui m'accueillait était la voûte céleste. Ainsi que le visage d'un jeune homme. Cheveux blonds, yeux bleu Klein, charmant, Sting. Il avait l'air inquiet et… content.
«Salut, Blondie.»
Que faisait-il ici ? Comment m'avait-il trouvée ? Trop de questions se bousculaient dans ma tête.
«Sting ?»
Un sourire apparut sur son visage, un sourire fier.
«En chair et en os Blondie !»
Qu'avait-il à sourire de la sorte ? Une bouffée de colère montait en moi, réchauffant mes joues, augmentant le rythme de mon cœur.
«Efface-moi ce sourire de ton visage. Nous n'avons aucune raison de se réjouir.»
Je m'étais relevée avec peine, le foudroyant du regard. Lui, qui avait verrouillé ses yeux dans les miens, leur avait donné une expression moqueuse.
« Ah oui, Blondie ? Et si je t'en donnais une ? Être vivant ! N'est-ce pas assez ?»
Il devait blaguer, non ? Impossible qu'il le pensait vraiment. Pas après tout ce qu'il avait dû traverser.
«Vraiment ? Être vivant ?»
«Oui, se réjouir d'être vivant. Ou si tu préfères, se réjouir de n'être pas mort.»
De n'être pas mort ? Et si c'était justement ce que je voulais être, morte ! Mais il n'y comprenait rien, il était sans cœur et n'avait pas de sentiment ! Il se foutait de ses amis, de sa guilde… Il ne pourrait jamais savoir ce que j'endurais.
«Que fais-tu de ceux qui, justement, sont morts ? Tu les oublies ? Tu t'en fous de leur sort, tant que toi tu survis ? Tu vas continuer à sourire, même après que toute ta guilde soit morte ? Tu…»
«Arrête !»
Il avait crié, c'était un cri de détresse, de ceux qui vous chamboulaient. Sting me dévisageait. Des larmes inondaient son visage. Tant de tristesse, de souffrance… cette même peine qui me déchirait. Il vivait cet enfer, celui, infini, de notre propre esprit qui nous tourmente jusqu'à nous rendre fous.
«Arrête… S'il te plaît, arrête. Je n'en peux plus.»
Il respirait péniblement, étouffé par son propre chagrin.
«Je souris… je souris car je ne sais pas quoi faire d'autre. Je me suis dit que… que peut-être qu'en souriant je réussirais à me défaire de cette sensation horrible qui me ronge ! Mais ça ne marche pas ! Elles me hantent toujours ! Toutes ! Chaque image de mes amis en sang, mort, car je n'ai pas su les protéger ! Alors ne me dis pas que je les oublies, que je m'en fous ! J'essaie juste de vivre pour ceux qui n'ont pas eu cette chance, ceux qui auraient voulu vivre, mais qui sont morts ! Peux-tu en dire autant !? Peux-tu dire que tu vis pour eux, qui ont péri !? Qu'à chaque jour tu penses à eux et te dis que, aujourd'hui encore, tu vas survivre pour pouvoir vivre cette vie à laquelle ils n'ont pas eux droit !?»
Il s'était approché, criant plus fort à chaque phrase, ajoutant du ressentiment à chaque mot, doublant sa tristesse à chaque syllabe. Pourquoi ses paroles me faisaient-elles mal ? J'étais impuissante, lamentable. À mon tour de pleurer. Un torrent descendait le long de mes joues. Je devais être pathétique.
« Non, je ne peux pas ! J'en suis incapable ! Incapable de vivre sans eux, incapable d'être forte. Je ne suis même pas capable d'avoir la volonté de vivre, ni même la volonté de mourir. Je suis faible, si faible… À cause de moi… il est… mort ! MORT ! Je l'ai dit ! Mort ! Mort ! Mort ! À cause d'une stupide erreur…»
À présent, c'était moi qui criais. Martelant son torse de coups. J'avais l'impression que chaque battement de mon cœur était le dernier. Sting emprisonna mes poignets dans ses mains, puis, remis mes bras le long de mon corps. Ils ballottaient, étaient faible et n'avaient plus aucune volonté de frapper. Ils ne voulaient que rester immobiles. Il m'enlaça, me serrant contre lui. Je me laissais faire, allant même jusqu'à le serrer en retour. Je pleurais et pleurais, et malgré que je ne voyais pas son visage, je sentais, aux soubresauts qui secouaient son corps, que lui aussi ne pouvait s'empêcher de verser des larmes.
«C'est la même chose pour moi…»
Sa voix m'avait surprise, résonnante et grave. Empli d'une tristesse si profonde… Je m'étais trompé à son sujet, il était comme moi, perdu par le deuil d'un nombre incalculable de personnes qui nous étaient proches. Je l'avais regardé, lui, son visage, ses yeux… et un désir était monté en moi.
«Reste avec moi.»
J'avais à peine murmuré. Il avait resserré son étreinte, fermé les yeux et déposé son menton sur le dessus de ma tête.
«D'accord.»
Un sentiment de paix m'avait envahi, un sentiment que je n'avais plus ressenti depuis la mort de Natsu.
