Disclaimer : L'univers et les personnages de One Piece sont à Oda.

Pairing : Sanji x Cavendish

Setting : Je ne sais pas trop… Je pencherais pour le UA en fait. Si vous voulez l'imaginer dans l'univers de One Piece, allez-y. J'ai fais en sorte qu'on puisse placer cet OS dans un univers complètement random. S'ils étaient dans le monde réel, ces deux là pourraient être français alors il n'y a rien d'illogique à ce qu'ils puissent se retrouver sur Grand Line ou en France. Plus ça va, plus je pencherai pour du UA. A vous de voir.

Ndla : Me revoilà avec un autre pairing parfaitement inconnu mais qui a aussi son potentiel. Sanji, l'amoureux de la gente féminine, et Cavendish, le briseur de cœur. ça me plait bien de les confronter. Ce ne sera peut-être pas le seul écrit avec ce pairing. En tout cas, celui-ci, ce sera un treeshot si tout va bien. Au pire twoshot mais ça me semble assez court.


Fight Blondie

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1. New Game

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Sanji était perplexe. Mains dans les poches, il errait dans les rues en mâchonnant l'embout de sa cigarette qui se consumait sans qu'il ne profite de l'effet relaxant de la nicotine. Il commençait à se poser des questions sur son charme. Il était efficace. La preuve ! Viola y avait été sensible, il en était certain compte mais il se rendait compte qu'elle était une exception. Il balisait. Il ne doutait pas de lui. Il y en avait forcément une autre qui tomberait sous son charme. Parfois, l'angoisse le tenaillait puis disparaissait dès qu'il voyait une autres de ces anges si parfait.

Aucune autre femme ne répondait positivement à ses avances. Qu'est-ce qui clochait avec sa méthode ? Il traitait chacune comme le plus précieux joyau du monde, unique et distinct les uns des autres. Le jeune homme ne savait plus trop que faire pour qu'elles s'intéressent à lui. Le regarde vraiment, cherche à le connaître un peu plus.

Il avait sincèrement cru qu'en les mettant sur un piédestal, elles seraient flattées et voudraient s'entretenir avec lui. Rien. Elles partaient et le laissaient seul avec ses espoirs… et son bouquet de fleur généralement. Si ce n'était pas un verre quand il était dans un bar.

Nami et Robin n'y étaient pas sensibles, elles non plus. Sanji avait une petite explication à ce sujet. Elles le voyaient comme un ami. Son charme était forcément inopérant dans ce cas-là, ce qui ne l'empêchait pas de jouer à cet insatiable jeu de la séduction. C'était dans ses habitudes.

Le jeune cuisinier finit par s'asseoir sur un banc, fatigué d'errer dans la ville. Il leva les yeux vers le ciel et son attention se porte vers deux oiseaux. En pleine parade de l'amour, c'était bien sa veine…

Sanji jeta sa cigarette, terminée sans qu'il ne s'en aperçoive, et en ralluma une dans l'espoir que cette fois-ci, il serait plus détendu. Rien à faire. Un petit thé peut-être. Un bon French Earl Grey*, c'était toujours efficace. Il avait lu quelque part que ce thé facilitait l'élimination des toxines dans le corps entre autre, ça ne pouvait lui faire que du bien.

Il se leva, écrasant sa cigarette contre une poubelle pour l'y jeter. Il s'installa en terrasse au premier café qu'il croisa et se laissa choir sur le dossier de la chaise de jardin inconfortable. Il ne manquait plus qu'il pleuve et sa journée serait officiellement l'une des pires qu'il avait vécus dans sa carrière.

Le serveur passa pour prendre sa commande et repartit à l'intérieur, Sanji balaya d'un coup d'œil les autres tables. Pas une femme ne regardait dans sa direction. Ah ! Celle-ci souriait vers lui, timide, puis se tourna vivement vers ses amies dès que le jeune homme lui retourna son sourire. Non décidément, elles n'osaient pas… Pourquoi ? Il avait l'air intimidant ? C'était incompréhensible.

Il entendit des cris hystériques, indéniablement féminins. Il pivota de trois quart derrière lui et failli s'étrangler en déglutissant.

Un jeune homme aux cheveux blonds cascadant jusqu'à ses épaules et aux yeux bleus, aux traits efféminés. Il portait une chemise blanche au col en v ouvert sur un torse musclé, un manteau posé sur ses épaules, un pantalon moulant noir et de sombres bottines.

… C'était ce gus qui mettait les demoiselles dans un tel état de surexcitation ? D'un battement de cil de sa part, l'une des jeunes femmes rougit comme une adolescente, une autre s'évanouit dans les bras de celui qui semblait être son petit ami à la vue de son visage déformée par l'agacement et la jalousie. Le bellâtre avait l'air d'être du coin ou, en tout cas, d'être connu dans la région.

Ok, ça, c'était une déclaration de guerre. Sanji savait les reconnaître quand il en voyait. Le bel inconnu fut contraint de converser avec les quelques biches un peu plus farouches que la moyenne qui s'approchaient de lui et qui désiraient s'entretenir avec lui. C'en était trop. Il ne pourrait pas en supporter plus.

Sanji se leva, écœuré, et héla son serveur pour le prévenir qu'il changeait de table. Le jeune homme se réfugia dans le café, là où les cris et les exclamations seraient étouffés par la musique. Son thé fut posé sur la table, il s'installa sur la chaise nettement plus confortable et dut se faire violence pour ne pas regarder vers l'extérieur. Il avait trop de fierté pour pleurer sur son sort et pour penser à la probabilité qu'il s'agissait d'un rival.

Qu'est-ce qu'il avait de plus que lui ? Des cheveux bouclés ? Un meilleur after-shave ? Un parfum aux vertus aphrodisiaques ? Le jeune homme se sentait insulté. C'était facile de se prendre pour un dieu irrésistible parce qu'il avait des traits féminins, un sourire éclatant et des manières de…

― Excusez-moi.

Sanji eut un regard furieux vers l'importun. N'était-il pas évident que toute personne s'approchant de lui risquait de se prendre une semelle en pleine figure ? Ou, tout de moins, risquait de se voir être refoulé vertement.

Le cuisinier eut de la peine à écarter toute surprise de son visage. L'homme montra d'un mouvement de la main la chaise face à Sanji qui haussa les épaules. La situation empirait, ce parfait inconnu venait le narguer jusqu'ici. Sanji repéra les quelques jeunes femmes chuchoter en jetant des œillades vers sa table. Pas pour lui évidemment. Pour le bellâtre.

― Je me nomme Cavendish. Je suis navré de vous avoir indisposé.

« Cavendish »… Oui, c'était bien le nom qui avait été sur les lèvres de toutes ces jolies filles qui n'avaient d'yeux que pour lui. Tss !

― Qui vous dit que c'est vous ? répliqua Sanji qui n'arrivait pas à gommer l'intonation agressive dans sa voix. Cette table ne me convenait pas. Voilà tout.

― Ce n'était pas sans raison je suppose.

― Vous supposez bien.

Le serveur s'empressa de venir à leur table pour prendre la commande du nouveau venu. En croisant la prunelle furibonde de Sanji, il repartit aussi vite qu'il était venu après avoir noté le thé de son interlocuteur.

― Vous n'êtes pas du coin, avança le dénommé Cavendish.

― Cela se voit tant que ça ?

― C'est que vous auriez l'habitude. Moi-même, je ne suis pas d'ici. Certaines obligations m'obligent à rester là.

A nouveau, Sanji haussa les épaules. Il s'en fichait pas mal de sa vie. Ce qu'il voulait surtout savoir, c'était la différence cruciale qui existait entre lui et ce type. Il attirait les femmes comme un aimant. Étrange ce type, il avait une telle aura qu'on avait l'impression qu'il scintillait en permanence. Comme s'il y avait des étoiles qui suintaient de tous les pores de sa peau. Un peu flippant et carrément irréaliste.

Son interlocuteur connaissait l'objet de la colère de Sanji. C'était aussi évident que le nez sur le milieu de la figure. Ce fut la raison de son aveu.

― En vérité, je suis las des femmes, confia Cavendish.

Il avait lu dans ses pensées ? Par quels procédés ? Sanji se demanda fugitivement si son corps était en train de le trahir. Il maîtrisait difficilement cette curiosité, cette jalousie qui grossissait à chaque fois que son regard se posait sur une de ces femmes qu'il chérissait tant et qui préférait se tourner vers cet autre. C'était une plaie sur son cœur et sur sa fierté. Son honneur de gentleman se retrouvait bafoué et il ne le supporterait guère très longtemps.

― Tient donc… répondit avec aigreur Sanji. Je me demande bien pourquoi. Elles sont toutes à vos pieds.

― Justement. Où est l'intérêt ?

Il leva sa tasse pour attirer son attention vers elle.

― Pour faire du Earl Grey Green, on remplace le thé noir par du thé vert. Ce n'en est que plus savoureux, surtout quand c'est inédit. Les premières fois, on est perplexe parce que c'est l'inconnu mais ensuite, on l'adopte.

― J'ai peur de ne vous comprendre que trop bien…

Impossible de faire celui qui ne captait pas le message. Néanmoins, Sanji campait sur ses positions, affrontant ce regard azur qui le scrutait. Affirmer qui le dévorait des yeux aurait été extrapolé à ce stade. Sanji se sentait encore bouillir à l'intérieur. Ce n'était pas de colère mais de gêne. Il faisait trop chaud dans ce café. Bien trop. Il regrettait d'être venu à l'intérieur du café. Quoique. Ici, il était facilement explicable qu'il soit pratiquement en nage.

― Après c'est… une question de goût, avança t-il.

Assez désespérément, il fallait le préciser. Cavendish parut comprendre et, alors qu'il s'était penché vers le jeune homme durant sa petite explication, il se redressa contre le dossier de la chaise.

― Oui bien sûr. Certains préfèrent seulement une pointe de changement tout en restant le plus près possible de leur routine. Comme vous et votre French Earl Grey.

― Comment vous…

― J'ai tapé au hasard.

Il eut un sourire en ajoutant :

― Et j'ai tapé juste.

Sanji prit une gorgée de son thé qui se tiédissait, les mains moites. Il fit disparaitre une goutte de sueur qui roulait sur sa peau blafarde. Ne pas rougir. Surtout ne pas rougir.

― Je ne comprends vraiment pas comment vous pouvez penser ça alors que les jeunes femmes sont si…

― Vous savez, quand on aboi devant un arbre trop longtemps sans que nos attentes soient comblées, il arrive qu'on se lasse, qu'on s'interroge. N'est-ce pas logique ?

Si. Parfaitement logique. Sanji ne pouvait pas l'admettre voilà tout. Il avouait que, si il était à sa place, il n'aurait pas pu profiter avec autant de plaisir que ce que les apparences suggéraient. Ce qui plaisait à Sanji, c'était le jeu de séduction. Si une jeune femme le trouvait charmant non grâce à son apparence mais à son éloquence et sa personnalité… Il considérerait que le jeu finissait par un merveilleux match nul. C'était ainsi que cela devait se terminer. Pas autrement. En amour comme en séduction, ce qui comptait, ce n'était pas que l'un ou l'autre gagne. Cela revenait à lutter pour la supériorité et en amour, cette lutte n'avait pas lieu d'être.

Oui... Il fallait que cela se termine en match nul. Pas moyen que cela se finisse autrement. C'était prendre le risque que l'histoire se clôture sur de l'amertume et des regrets.

― C'est que vous arriveriez presque à me convaincre, ironisa Sanji, mais je n'aurai jamais de cesse à aboyer sous l'arbre que j'ai choisi.

― A votre aise mais est-ce que vous serez satisfait toute votre vie ? Ne serez-vous pas lassé par ces refus ?

― Il y aura au moins une femme qui répondra positivement.

Il se tut. Viola. Il avait laissé passer cette occasion par galanterie et par l'urgence de la situation où il était à ce moment-là. Il fut prit par le doute. Doute qui se dissipa dans un frisson d'antipathie. Il s'en voulu immédiatement.

― Il est aussi possible que vous soyez en train de vous foutre de moi.

― Je n'en vois pas l'intérêt. Pourquoi serai-je venu vous voir ?

― Certains trouvent plaisant d'humilier leurs pairs moins chanceux.

― Un point pour vous.

Cavendish but quelques gorgées de son thé avant de reprendre.

― De même que l'attirance évidente des femmes pour moi, je n'éprouve plus aucun plaisir à lire de la jalousie sur le visage des hommes. Je suis même un peu fâché parfois. Mais vous êtes différent.

― Pas tant que cela.

― Vous ne vous remettez pas en question, contrairement aux autres. Vous vous demandez quelle est la différence entre vous et moi mais ça s'arrête là.

Sanji entendit de l'étonnement dans cette constatation. Comme si c'était effectivement une particularité. Le jeune homme trouvait cela très réducteur et assez orgueilleux de la part de son interlocuteur de croire qu'il pouvait le cerner en quelques minutes.

― Vous ne vous dites pas une seule fois si c'est votre technique d'approche qui pose problème.

― Je suis moi. C'est tout. Je ne compte pas changer pour réussir.

― Et c'est un bon point pour vous. C'est ce qui doit faire votre charme.

Sanji resta interdit par ce qu'il prenait pour un début de compliment. C'était une fausse supposition. Il n'y avait qu'un pas à faire pour dire qu'il était en train de se faire draguer par l'homme aux milles conquête féminines en un sourire ravageur. Il ne savait pas s'il devait être flatté ou prendre ses jambes à son cou. Prenant la tasse du bout des doigts, il la fit tourner sur elle-même, soudainement intéressé par son contenu. Il était presque en train d'espérer que le serveur arrive pour leur demander s'il ne voulait pas autre chose. Il se concentra sur son souffle court. Là, il devait être d'un beau rouge pivoine. A tous les coups.

Mais ce n'était pas ça qui allait ébranler ses convictions.

― Je n'ai jamais pensé à remplacer mon thé noir par du thé vert et jamais je ne vais aboyer devant un autre arbre. C'est clair ?

Cavendish fut pensif, ses yeux plantés dans la seule prunelle visible de Sanji.

― Et si je vous proposais un petit pari ?

Autrefois, le cuisinier aurait dit non tout net. Avant même de savoir les termes, il n'aimait pas parier sur des sujets aussi sérieux. Là… C'était peut-être la curiosité, les arguments de Cavendish qui étaient plausibles ou tout simplement la séduisante idée d'avoir raison sur son interlocuteur mais Sanji décida de le laisser poursuivre.

Il préféra garder pour lui ses motivations et jouer l'hésitation.

― Tout dépend, biaisa le jeune homme.

― Vous restez combien de temps ici ?

― Un peu plus de deux semaines.

Cette réponse parut satisfaire Cavendish.

― Alors en une semaine, vous essaierez de trouver une femme qui accepte vos avances.

Sanji trouvait que cela sentait le traquenard à plein nez.

― Et vous ?

Le sourire de son interlocuteur s'agrandit.

― J'essaierai de vous convaincre que ce n'est pas si mal le thé vert.

Le cœur de Sanji rata un battement. Marche arrière toute, il préférait écarter tout sous-entendu dans sa phrase.

― … J'ai déjà essayé le Earl Green, je préfère encore le Lady Grey plutôt que ça.

― Je crois que vous avez très bien compris où je voulais en venir.

Oui malheureusement. L'esprit de compétition de Sanji prenait le contrôle de son cerveau. Il avait raison et il allait le lui prouver ! Il termina sa tasse de thé et prit une grande inspiration. Sa décision était prise.

― Et si au bout d'une semaine, c'est match nul ? On a une semaine de prolongation c'est cela ?

― Cela veut dire que vous acceptez ?

Sanji tendit la main vers Cavendish avec un sourire triomphant. L'homme face à lui le lui rendit, avec autant d'arrogance. Ils s'échangèrent une poignée de main d'un air entendu.

― A présent voyons les modalités, déclara Sanji. Tous les coups sont permis. Ils n'y a pas de limites tant qu'il y a consentement.

― Bien évidement. Je l'aurai sans aucun problème. Vous ne craignez pas que cela se retourne contre vous ?

Dieu que ce sourire énervait Sanji qui se promit de tout faire pour l'effacer. Ce fut dans une attitude purement provocatrice qu'il en termina avec cette conversation.

― Alors que le meilleur gagne.

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à suivre


*le plus c'est les pétales de rose. Oui, ça peut paraître bizarre mais c'est très bon !

C'est bizarre… Au départ, je voulais qu'ils se tutoient mais je ne sais pas pourquoi, je ne les vois pas être aussi familier dès leur rencontre. J'avoue que Cavendish attiré par les hommes, ça me semble très probable. Pour la raison que j'explique au-dessus. Je trouverai ça fatiguant d'être un aimant permanent. Et même très pénible. Pour moi, les hommes ne sont pas attirés par lui, ce n'est que de la jalousie ou des constatations. Il n'est pas exactement comme Boa Hancock qui séduit tous le monde sans distinction [Luffy étant l'exception bien sûr mais vous le savez ça...]

C'est un pairing particulier, c'est clair, mais vous en avez l'habitude cher lecteur ! Merci à vous d'être passé, laissez une review si vous voulez motiver l'auteure et… à bientôt ! Portez-vous bien !