J'ai recommencé le début. J'espère qu'il vous plaira. n'oubliez de me dire ce que vous en pensez.

Merci à Blue Wendigo pour son aide et son regard extérieur.

OooO

Ce monde est terrible et vaste, si vaste que j'ai parfois l'impression que je vais m'y perdre. Je me sens trop petite, trop faible et trop seule pour faire face.

Je me souviens que petite, j'ai dévoré les histoires de Tolkien. Le Seigneur des Anneaux, le Silmarillion, je les ai lus et relus. Mais toujours seule, je rêvais. A ce moment, je devenais la femme de Thranduil, la fille d'Elrond, la sœur des fils d'Aragorn, la voix de Maglor mais je n'étais aucun d'entre eux. Je le savais. Je le sais.

J'ai malgré tout la chance de ne pas être une simple Moldue, mais une sorcière. Je suis la fille de Severus Albus Potter. La petite-fille de Ginny et Harry Potter : une célébrité dès ma naissance. Ma famille est si importante pour le monde des sorciers...Personne ne croirait que cette famille si parfaite ne l'est qu'en apparence. Ah, si seulement, ils le savaient...

Je ne révèle rien de mon mal être : ni à mes parents, ni à ma famille, même si papa sait ce qu'est la pression mise par ce monde. Mon cœur ne pourrait plus continuer. Des larmes coulent sur mes joues. Mes amis se disent que je suis exceptionnelle, comme mon grand-père et mon père. Le premier a vaincu Voldemort, le deuxième est devenu un Auror si connu qu'il est devenu le chef de son département.

Moi, je vais rentrer à Poudlard et j'ai peur. Tout le monde essaye de me rassurer mais je suis livide en pensant à cette école. Je suis déjà allé à l'école Moldue, mais je ne m'y suis jamais bien intégrée, j'étais trop précoce. Là-bas, personne ne me connaissais, mais à Poudlard, tout le monde connaîtrait mon nom. J'aurais voulu que tout ça ne soit qu'un rêve, et oublier ce que l'on pouvait bien penser de moi.

Je me réveille en sursaut, mon corps tremble. Mon cœur va exploser. Je me sens si seule, j'ai une peur que je ne pourrais jamais révéler. J'ai peur des autres, ils m'effrayent : ce n'est plus une peur mais une phobie. Je pleure, j'ai envie de hurler. Je ne hurlerai pas mais je me libérerai. Je me lève, me prend les pieds dans mes couvertures et tombe. Je me mordis pour éviter de crier et de réveiller ma famille. J'oublie un moment d'où je viens, qui je suis mais surtout pourquoi j'ai peur. J'ai réussi à oublier et je retenterai cette méthode: avoir mal pour oublier.

Personne ne veut comprendre ma douleur, enfin ce n'est pas exact, personne ne la remarque. Je sais que jepeux me faire mal, personne ne le remarquera. Je voudrais ne plus être seule? J'en veux à la terre entière. Pourquoi mes parents m'ignorent ? Pourquoi mes grands-parents sont indifférents à mes problèmes ? Mais je crois que le pire, c'est que je m'en veux surtout à moi-même. Je souhaiterai ne plus vivre. Sur ces pensées sombres, je m'endors dans un sommeil sans rêve.

Je me réveille encore une fois sans que personne ne soit à la maison. Maman est partie surveiller le premier ministre de la magie et comme à son habitude Papa doit avoir dormi dans son bureau. Je sais que je ne verrais personne de la journée.

Je me lève et descends prendre mon petit-déjeuner. J'aperçois une lettre qui m'est destinée. Un subit espoir me prend, Maman se souvient-elle de moi encore, m'a-t-elle laissé une lettre en son absence ? Malheureusement, je crois que cette fois encore je devrais me contenter d'un vulgaire morceau de parchemin me donnant des tâches ménagères; mais il se trouve qu'aujourd'hui j'ai le droit de sortir de la maison pour aller dans le bois à coté, si j'ai finis la liste de corvées. Nous avions un jardin mais je préférais le bois.

Je pris rapidement mon petit-déjeuner, c'était enfin aujourd'hui, le jour où je pouvais sortir dans le bois; le jour où je pouvais m'amuser avec mon arc, mes flèches, mon sabre et grimper dans les arbres. Je me dépêche de finir toute mes tâches; je lave, frotte et range la maison avec une grande rapidité. Puis je cours vers les bois mais quelqu'un m'attrape le bras. Je vois mon grand ennemi de toujours, Jack Pitt. Il me tire les cheveux et me vocifère :

« Alors cheveux roux, on va dans le bois.

-Lâche-moi, crie-je apeuré, lâche-moi !

-Non, me sourit Jack, tu vas voir tête de flammes.

-Non, pas ça, dis-je en pleurant, pas mes cheveux! Pas de feu !

-Si, rit –il, tu vois tête de flammes, tu as vraiment des idées biscornues. »

Il prend un briquet, l'allume et brûle une partie de mes cheveux. Je m'arrache de lui à sa prise, et je cours vers le ruisseau. Heureusement, on est en juillet et il fait chaud. Après je cours dans les bois et je grimpe dans un arbre, sûre que là-haut, il ne viendra pas me chercher.

Une fois calée, je regarde mes cheveux. La moitié a été brûlée, je le déteste. C'est comme s'il m'avait pris une partie de moi. Je pleure à chaudes larmes, sans savoir pourquoi il s'en est pris à moi.

Alors que je me pose mille et une questions, J'entends un crac puis je me sens chuter. J'entends mamy Ginny criant mon prénom. Je suis sur le sol, paralysée, et je vois la voit pleurer. Elle chuchote mon prénom puis appelle papy Harry. Elle me prend dans ses bras et m'explique que tout ira bien. Elle découvre mes cheveux brûlés et mes morsures sur mes bras. Des larmes coulent sur ses joues, autant d'incompréhension que de peur. Papy est enfin là, il voit mamy en larmes et il me voit. Je le regarde de mes yeux verts, comme les siens, et je murmure un pardon avant de les fermer. À peine les ai-je fermé, que je l'entends hurler mon prénom. Mes oreilles bourdonnent et mon esprit s'envole, laissant mon corps seul dans les bras de ma famille.