Disclaimer: Tout appartient à JKR sauf l'histoire...
Note: Les premiers chapitres sont un peu déprimants. Je pense que ça va s'arranger par la suite! Laisser moi une review pour savoior si je dois continuer ou si j'abandonne. (ce chapitre est assez long... Je ne pense pas que les suivants le seront autant!)
I) Seul au monde
Le regard impassible, Drago Malfoy regardait son maître rire comme le cinglé qu'il était.
Apparemment, il avait gagné l'Ultime Bataille. Mais Drago ne comprenait rien. Il y avait à peine un instant, Harry tenait sa baguette levée devant le Lord, et autour les combats entres les mangemorts et les membres de l'ordre faisait rage. Et maintenant, il n'y avait plus un seul bruit, sauf ce rire glaçant démoniaque. Tous les regards étaient scotchés sur l'homme aux yeux rouges.
Celui-ci se retourna vers son disciple et daigna enfin lui expliquer ce qu'il se passait :
- Drago !!! Mon cher enfant !!! Tu as vu cette victoire totale ??
Mon cher enfant ? Mais ma parole il extravaguait totalement !! Oui bien sûr, ça c'était pas nouveau… Le fait de vouloir éliminer les moldus et les demi-sangs comme il les appelait était déjà un délire total. Etablir une société où les Sangs les plus purs seraient les maîtres du monde, lui leur Dieu, et les autres des esclaves plus ou moins importants selon leur généalogie, était carrément une divagation intégrale. Mas il n'avait encore jamais osé l'appelait « Mon cher enfant » !
Voyant que Voldemort attendait qu'il le questionne sur cette victoire non-attendue, Drago se décida à lui répondre.
- Je vois bien Maître. Mais que s'est-il passé ?
- Ne m'appelle plus Maître maintenant. Tu es mon héritier. Quand je mourrai, si jamais je meurs un jour, le monde entier sera à toi. Tu peux donc m'appeler père ou papa !
Alors là il était en plein cauchemar… Appeler cette créature « Papa » ?? Comme s'il avait hérité de quelque chose qui venait de Lui !! Non mais quelle horreur !
Bon, on va jouer le rôle de l'espion jusqu'au bout hein mais l'humanité aura intérêt à le remercier parce qu'endurer ça, c'était vraiment pas facile..
- Très bien Père. Vous voulez bien me confier le pourquoi du comment on a gagné le monde ?
- Mon fils, tu te rappelles de ce livre moldu que tu as feuilleté dans ma chambre : « Le dernier des hommes » ? Ce livre m'a donné une très bonne idée.
Nous sommes les derniers hommes. J'ai créé un sortilège qui me permet de contrôler l'espèce humaine entière. Moldus et sorciers confondus. Un « Imperium » amélioré si tu veux. Sa puissance est à peine contrôlable. Il se nomme « Tuttimperium ». Je te confierai son secret quand le moment sera venu.
Je l'ai essayé tout à l'heure, et il a remarquablement bien fonctionné. Regarde :
Voldemort regarda Harry, immobile en face de lui, et lui ordonna de lui donner sa baguette. Harry, tel un zombi, s'approcha et donna son bien le plus précieux au Lord Noir. Celui-ci la prit et ordonna à Harry de regarder. Il brisa alors la baguette. Et Harry n'eut aucune réaction.
Drago était atterré tandis que « son Père » reprenait le rire dément qu'il avait abandonné durant le temps des explications.
Son ennemi de toujours, Harry Potter, n'avait pas réagi ?? Il décida de vérifier par lui-même.
Il s'approcha alors et lança à Harry :
- Ca y est Potter. Tu vas finir comme ta Sang de bourbe de mère.. La pauvre, avoir fait tout ça pour rien… Se sacrifier pour toi alors que, manifestement, tu n'en valais pas la peine. Pauvre petit toutou. Sans Dumbledore, ton maître ce vieux fou, tu ne peux rien faire ! Et tes pauvres amis (surtout Weaslaid) ne t'ont même pas aidé.. Tiens d'ailleurs, le dernier rejeton des roux est mort tu le savais ? De la main de Bellatrix, comme ton parrain… Et Hermione, la Miss-Je-Sais-Tout est blessée. Dommage hein ? Tu vas mourir tout seul !
Harry n'avait eu aucune réaction face à la tirade. Pourtant, Drago avait utilisé tous les arguments qui blessaient le garçon à la cicatrice d'habitude. Le visage du parfait mangemort ne reflétait qu'une joie malsaine. Son masque était en place en toute circonstance .
Pourtant, ce qu'il voulait le plus à ce moment là, c'était pouvoir pleurer. Car il venait de se rendre compte d'une chose : il était vraiment le dernier des hommes.
Il était seul au monde….
Depuis quinze jours, Drago savait ce qu'était l'Enfer. L'Enfer, c'était être seul. Non pire ! Pas seul… Il était avec un fou qui cherchait ce qui pourrait bien faire plaisir à son « fils ». Drago s'était déjà vu offrir un jacuzzi, du shampoing et de l'après shampoing à foison (ce qui auparavant l'aurait empli de joie : il fallait au moins ça pour ses magnifiques cheveux mais bien sûr ça ne lui servirait à rien aujourd'hui : à qui pourrait-il bien plaire ? A Voldy ?), un tour du monde, des dîners dans des restos de luxe et la liste n'était bien sûr pas exhaustive…
Malheureusement la seule chose qu'il voulait se trouvait être l'esclave personnel de Voldemort. En effet, depuis qu'Harry était sous contrôle, Drago s'était rendu compte de l'importance du brun dans son existence. Au début il avait voulu nier cet état de fait mais au bout d'une semaine il ne pouvait pas nier : l'humanité entière lui manquait mais le brun encore plus. Il aurait donné n'importe quoi pour le voir l'insulter, le rouer de coup, l'embrasser ou n'importe quoi d'autre mais qu'il ait une réaction ! Mais à son grand damne, Potter était devenu une source de jouissance pour Voldy. Jouissance dans tous les sens du terme : il était devenu son esclave, sexuel et autres. Voldemort le tuait à la tâche. Et le pire de tout, c'est que le jeune homme était conscient de ce qu'il faisait sans pouvoir contrer son corps qui obéissait aveuglément.
En réalité, Drago n'était pas le dernier homme au monde mais il était le dernier homme libre. Tous les autres humains étaient emprisonnés dans leur propre corps.
Et le cauchemar que Drago était en train de faire ressemblait étrangement à la réalité :
« Pourquoi suis-je seul ? Personne aux alentours… Que des cadavres même pas enterrés… C'est lugubre ! Mais… je connais cette chevelure là-bas ! Non non Merlin ! Faite que ce ne soit pas vrai !
Drago court à travers l'amoncellement de dépouilles sanglantes qui jonchent le sol. Il trébuche mais ne sent rien. Il se relève rapidement et reprend sa course. Il est enfin arrivé devant…
Oh… Maman !!! Non !!!!!! Je t'en supplie ne sois pas morte ! Nan !!!!!!
Les hurlements de Drago face à sa mère trépassé ne reçoivent aucune réponse. Il pleure sans s'arrêter. Ses larmes ne tarissent pas… Il reste des heures allongé par terre à tenir les doigts gelés entre les siens et à essayer de les réchauffer. Peine perdue… Elle ne veut pas se réveiller. Elle l'a abandonné.
Drago se relève enfin et aperçoit le cadavre de son meilleur ami, Blaise. Mais il n'a plus de larmes pour le pleurer. Son cœur est broyé. Plus aucune émotion ne peut le traverser. Son père gît à côté de sa mère mais il ne l'aperçoit que maintenant. Il ne s'attarde pas sur ce cadavre. Il n'en vaut pas la peine.
En marchant parmi les défunts, Drago voit tous ceux qu'il a connu, qu'il a aimé ou détesté, qu'il a juste côtoyé, qu'il a juste aperçu. Tous ceux qui ont croisé son chemin sont ici, parmi tant d'autres. C'est toute l'humanité qui gît à ses pieds.
Soudain, alors qu'il venait de s'agenouiller auprès de la dépouille d'Harry Potter, un bruit de cape frôlant le sol l'arrache à sa contemplation morbide. Il se retourne lentement et se trouve face à un vampire. Un vampire abject, un homme voûté et ridé. Sale, souillé de sang et de boue. Il sourit mais il lui manque la moitié de ses dents, seules ses canines sont intactes. Pourtant, Drago ne recule pas. Il ne réalise plus rien. Plus rien ne lui importe. Quand le vampire s'approche et lui embrasse le cou, le blond pense : Enfin… Je ne vais plus être seul…. Il sent les crocs du vampire lui caresser la peau et… »
Il se réveille. En sueur, absolument paniqué. C'est le pire cauchemar qu'il ait jamais fait.
Et pourtant, la mort n'était rien comparé à ce qu'endurait en ce moment même toute l'humanité. Mais Drago essayait de se persuader à tous prix qu'il existait une solution. Et cette solution, il la trouverait…
Plongé dans ses pensées, le beau blond ne pût se préparer à la tornade qui atterrit sur son lit, un grand sourire au lèvres :
- Mon chéri !!! Comment vas-tu ce matin ? As-tu bien dormi ? Que pourrai-je faire pour te faire plaisir aujourd'hui mon ange blond ?
Sous le coup de la surprise, Drago s'étrangla. Cependant, il aurait dû être habitué : ça faisait quinze jours (depuis la victoire en fait) que Lord Voldemort gagatisait sur lui ! A croire qu'il fallait la mort de l'humanité pour que Voldy développe des sentiments positifs : des sentiments paternels.
Drago réfléchit longuement à ce qu'il devait demander sans savoir quoi répondre(c'est pas facile quand on sort du lit). Puis il repensa à son rêve. Et soudain la lumière de Salazar fut sur lui : dans la réalité, tous n'étaient pas morts. Il y avait beaucoup de blessés dans les geôles du Seigneur des Ténèbres.
- Je souhaiterai aller soigner les blessés, si c'est possible. Ils ne nous serviront à rien s'ils meurent. Ors, j'ai les compétences nécessaires pour en sauver au moins quelques-uns : Mme Pomfresh me laissait souvent l'assister à Poudlard avant que j'entre à votre service et elle m'a apprit tout ce qu'un bon médicomage doit savoir. J'aimerai me prouver que je suis capable de me débrouiller seul. Mais j'aurai tout de même besoin d'un assistant…
- C'est une très bonne idée mon chéri ! Tu peux me demander n'importe qui pour t'aider !
- J'aimerai avoir Harry Potter, il venait souvent avec moi à l'infirmerie. On passait notre temps à nous engueuler. J'aimerai lui montrer qui de nous deux est le plus fort… J'aimerai beaucoup le maltraiter…
Voldy s'étouffa de surprise. Que devait-il faire ? Laisser son esclave personnel à son fils spirituel ? Mais il ne pourrait pas le maltraiter ! Et c'est tout ce qu'il voulait faire aujourd'hui et pour le reste de l'éternité… C'est qu'il y tenait beaucoup au Survivant !
- Non, tu ne peux pas me demander mon souffre douleur !
Face à la moue adorable que Drago arborait, le pauvre Voldy faillit céder. Mais tout est dans le « faillit »…
- Tu auras Potter, soit. Mais quand tu auras fait tes preuves mon chou. Soigne moi cinquante personnes. Il vaut bien la moitié des gens qui pourrissent dans mes geôles ! Je ne peux pas te donner mon jouet préféré sans contrepartie n'est-ce pas ?
Demande-moi quelqu'un d'autre en attendant …
- Ma mère alors.
- Elle arrivera dans une demie-heure, avec ton petit-déjeuner. Prépare-toi en attendant !
