Perdre (three shot)
Résumé : Okami Yashiro, la seconde plus jeune capitaine, nommée à la tête de la 5ème division. Elle est un Okami-denshi, une femme louve, elle possède une apparence humaine et peut devenir une louve quant elle le désire. Lors d'une mission avec son partenaire, le capitaine de la dixième division, Tôshirô Hitsugaya, elle perd l'un de ses sens, quelles en seront les conséquences ?
Personnages : OC, T. Hitsugaya.
Genre : Romance/Drame
Avertissement : Les personnages ne m'appartiennent pas, ils sont à Tite Kubo.
Note: Le personnage de Yashiro Okami est ma création, elle est le personnage principal d'une autre fiction, bien plus longue que celle-ci, elle sera sans doute postée un de ces jours ! Sur ce bonne lecture !
La bataille contre Aizen avait prit fin et Kugo Ginjo était mort. La vie avait reprit son cours, mais depuis quelques temps des attaques de hollow avaient lieu au rukongai, des restes de la défaite d'Aizen. Cette fois là des menos avaient fait leur apparition. Afin de neutraliser la menace deux capitaines avaient été envoyés sur place avec quelques hommes, il s'agissait des deux plus jeunes capitaines de la Soul Society, Hitsugaya Tôshirô, le capitaine de la 10ème division, reconnaissable à sa chevelure blanche, dont quelques mèches rebelles tombaient sur son œil gauche, à ses étranges et magnifiques yeux turquoise, à son fidèle zanpakuto trônant dans son dos et à son écharpe turquoise. Depuis les derniers évènements le jeune homme avait même prit plus d'une quinzaine de centimètre, à son plus grand bonheur.
Le second capitaine choisi était la jeune capitaine de la 5ème division, une jeune femme aux longs cheveux blancs, descendant jusqu'aux hanches, avec sur le haut de sa chevelure une fleur de glace. Elle avait de saisissant yeux vairons, l'un était bleu céleste et le second d'une belle couleur lavande. Son shihakusho était composé d'un haut sans manche, celles-ci étant attachées sur le haut des bras, d'une jupe, descendant jusqu'au milieu des cuisses, un obi rouge dont les bout tombaient de chaque côté de ses hanches et avec autour, tombant sur le côté, un tissus blanc, des loose socks noirs et bien sur un haori de capitaine sans manche ainsi qu'une écharpe rouge. Dans son dos trônait deux sabres, maintenus par des bandes blanches. Elle était à peine plus petite que le jeune homme. Ils s'étaient rencontrés lors de la mission de surveillance à Karakura, avant la bataille d'hiver, à l'époque elle était le troisième siège de la 8ème division, le capitaine Kyoraku l'avait envoyée en renfort auprès de l'équipe Hitsugaya. Avec le temps ils avaient bien comprit que ce n'était pas un hasard, et pour cause, tout deux possédaient des zanpakutos semblables, lui le dragon de glace et elle le dragon de lumière, chacun pouvant fusionner ses pouvoirs avec l'autre. De retour à la Soul Society ils s'étaient entrainés durement sur le sujet. Ils sont vite devenus un duo puissant. De plus la petite blanche avait d'autres particularités, la première étant qu'elle possédait deux zanpakuto distincts, autrement dit, elle avait deux pouvoirs différents, le second zanpakuto étant Okami Megami dont l'élément était le vent. Enfin elle était une Okami-denshi, une femme louve, elle pouvait en devenir un quand elle le souhaitait.
Le duo de prodige envoyé par le seireitei arriva vers la zone de l'attaque, le 81ème district de rukongai, non loin du 92ème dont était issus la jeune blanche. Tout deux ordonnèrent un arrêt pour mettre au point leur attaque.
- D'après les informations que l'on a les menos devraient se trouver non loin de nous, dans la forêt ouest, restez toujours par groupe de 2 au minimum. Ils ne sont peut être pas seuls. Expliqua Hitsugaya.
- Il y aurait d'autres ennemis, capitaine ? S'enquit un soldat inquiet.
- Il ne faut pas l'exclure. Affirma la louve. Soyez prudent.- L'ordre de dispersion fut donné et les deux blancs partirent de leur côté.
- Tu sens quelque chose ? Interrogea le capitaine aux yeux turquoise.
- Ils ne sont pas loin mais…
- Mais ?
- Je ne sens rien d'autre que leur odeur, je ne crois pas qu'il y est d'arrancar ou de vasto lord. Ça m'inquiète pourtant… Admit-elle.
Le jeune homme fronça les sourcils, son amie avait souvent des intuitions correctes, bonnes ou mauvaises d'ailleurs.
- Dépêchons nous. Fit-il.
La capitaine acquiesça et ils accélérèrent. Ils finirent par déboucher sur une vaste plaine abimée par le temps, là se trouvait une dizaine de menos.
- Ils sont nombreux, comment ont-ils fait pour venir jusqu'ici ?
- Ils ne l'on pas fait seuls, ce n'est pas possible, reste sur tes gardes Yashiro.
Leurs hommes arrivèrent peu après eux, le combat débuta, les menos étaient, certes, grand mais pas très malin, mais étrangement aujourd'hui ils semblaient savoir se qu'ils faisaient, prenant les shinigami en étau. Le tendo regarda vers sa partenaire, elle avait anticipé sa demande et se concentrait pour trouver la trace d'un éventuel autre ennemi contrôlant les menos. Elle sursauta soudain.
- Attention à droite ! Prévint-elle juste assez rapidement pour que ces hommes évitent un cero.
Malheureusement deux avaient été blessés. Elle se rua vers eux avant d'être arrêtée par un arrancar qui se mit devant elle. Il avait de long cheveux bleus et des yeux verts, une partie de masque se trouvait sur sa joue droite.
- Qui es-tu et que veux-tu ?! S'exclama la jeune femme.
- Moi ? Pas grand-chose ma belle, m'amuser un peu, on s'ennui au Hueco Mundo ! Rit-il.
La blanche engagea le combat pendant que son ami, inquiet, s'occupait des derniers menos. Il ordonna ensuite à ses hommes d'aller se mettre à l'abri dans la forêt voisine et de soigner les blessés. Il s'empressa ensuite d'aller aider son binôme. L'ennemi, se sentant en danger, libéra son zanpakuto, plusieurs doubles apparurent.
- Alors ? Où suis-je ? Lequel est le vrai ? Si vous ne trouvez pas vous allez mourir ! Rit-il.
Les deux blancs grognèrent, dos à dos, en regardant les doubles leur tourner autour, attendant d'attaquer. Cette comédie dura plusieurs minutes avant que certains attaquent à rythmes irréguliers, épuisant petit à petit les deux capitaines. Eux qui avaient combattus des espadas étaient menés par un simple arrancar, quelle déchéance… Soudain les attaques se firent plus nombreuses et serrées, mais il était toujours impossible de localiser le vrai, ils avaient beau se débarrasser des doubles qui les attaquaient ils revenaient toujours, ce serait comme cela jusqu'à ce qu'ils aient le bon… Les doubles attaquèrent de plus en plus simultanément, la blanche voulu prévenir son ami qu'un des ennemis allait l'attaquer de dos, mais elle ne pourrait le prévenir à temps, il combattait déjà deux doubles… Elle se jeta entre lui et l'arrancar, celui-ci, bien que surprit, donna le coup de sabre destiné au blanc à la louve, elle fut touchée en plein visage, le bout de la lame avait blessé les deux yeux de façon très nette, d'une longue entaille de droite à gauche, malgré le choc elle réussit à riposter et blesser l'ennemi. Celui-ci recula, la blanche tomba alors inconsciente dans les bras de son partenaire, le visage en sang, fou de rage il activa son bankai et détruisit tous les adversaires avec une immense vague de froid, les congelant et détruisant sur le coup.
L'ennemi détruit le capitaine désactiva son bankai, les hommes accoururent vers les deux capitaines.
- Comment va-t-elle capitaine ?! S'enquit le 3ème siège de la 5ème division.
- Je ne sais pas, elle est blessée aux yeux… Il faut vite rentrer, contactez la 4ème division pour annoncer notre arrivée avec un blessé grave ! Ordonna-t-il.
Il prit la blanche dans ses bras et tous rentrèrent aussi rapidement qu'ils le purent au seireitei. A la 4ème division la blanche fut rapidement prise en charge. Devant la salle d'opération le jeune capitaine faisait les cent pas, il se sentait affreusement coupable, si il avait sentit l'ennemi dans son dos elle n'aurait pas été blessée… Il fut coupé dans ses pensées par Hinamori, elle arriva vers lui, essoufflée et inquiète pour sa capitaine et amie. Elle était infiniment redevable envers la jeune femme, elle l'avait sortie d'un profond abysse dans lequel elle s'était plongée après la trahison d'Aizen.
- Hitsugaya-kun… comment va-t-elle ?
- Je ne sais pas… Admit-il tristement.
- Comment est-ce arrivé ?
- Tes hommes ne t'on rien dit ? S'étonna le capitaine.
- Je ne leur en ai pas laissé le temps, quand ils m'ont dit que la capitaine était blessée je me suis précipitée ici. Avoua-t-elle.
- Je vois… Elle… elle m'a protégée d'une attaque de dos… je n'ai rien pu faire… le temps que je me retourne elle s'était placée entre l'arrancar et moi, recevant le coup à ma place… Je suis désolé, Hinamori…
La jeune fille resta bouche bée un instant, son ami d'enfance s'était excusé ? Elle se ressaisit en voyant l'air coupable qu'avait son frère. Elle savait à quel point le lien entre les deux blancs était fort, et pas seulement à cause de leurs similitudes physiques ou leurs pouvoirs mais à cause de leur passé, ils étaient pareils, avaient été seuls et rejetés pour leur différence et leur comportement froid…
- Tu sais, Shiro-chan, elle serait surement en colère si tu culpabilisais à cause d'elle, elle l'a fait en connaissance de cause, pour elle les autres comptes plus qu'elle-même.
- C'est bien ça le problème ! Elle devrait d'avantage penser à elle ! Grogna-t-il, faisait abstraction de son surnom sous la colère.
La brune ne sus que dire, la blanche était surement la seule à pouvoir l'aider. Soudain la porte s'ouvrit, laissant passer le chariot où était allongée la jeune louve, les yeux couvert par un bandage blanc. Les infirmiers ne firent même pas attention aux deux gradés et amenèrent la blanche ailleurs. Une fois hors de vue du frère et de la sœur le capitaine Unohana sortie du bloc, Hinamori se jeta sur elle.
- Comment va mon capitaine !?
- Du calme vice-capitaine Hinamori, sourit la femme. Sa vie n'est pas en danger.
Un long soupir soulagé lui répondit mais elle continua.
- Cependant nous devons parler, venez dans mon bureau, tous les deux.
Inquiet les deux shinigami la suivirent. La femme s'assis face à eux.
- Elle se remettra, dit-elle calmement, ses yeux vont guérir d'ici quelques semaines, elle guérit rapidement habituellement, par contre …
- Par contre ? Fit incertaine la vice-capitaine.
- Je ne vous garantis pas qu'elle retrouvera la vue un jour.
Les mots de la capitaine jetèrent un lourd silence, le jeune capitaine vacilla pour s'assoir dans le divan non loin du bureau. Si il n'avait pas autant de sef-contrôle il aurait surement hurlé sur la capitaine, mais il savait que ça ne rendrait pas la vue à son amie. Elle ne verrait plus jamais et c'était de sa faute… La culpabilité le pesait plus que jamais, il baissa la tête, les mains sur le front, tremblant de colère et de tristesse.
- C'est pas possible… murmura-t-il.
- Capitaine Hitsugaya, je sais se que vous pensez mais vous n'y pouvez rien, elle a fait se qu'elle croyait juste, ne vous blâmez pas ainsi.
- C'est facile pour vous de le dire, ce n'est pas à cause de vous qu'elle va perdre un sens ! Gronda-t-il.
- Bon, soupira-t-elle, si vous vous sentez coupable alors rachetez vous en l'aidant à votre tour, elle aura besoin d'aide au début pour s'habituer à sa nouvelle vie. Sachez que ça n'entachera pas son travail de capitaine quand elle se sera habituée, Tôsen était bien aveugle et pourtant il était compétant. Expliqua la femme.
Le blanc hésita, mais si son amie le détestait à présent ? Si elle ne voulait pas de son aide ? Il soupira.
- Je soutiendrai mon capitaine moi aussi. Intervint Hinamori, c'est mon devoir, elle m'a aidé tellement de fois, c'est à mon tour, je peux enfin rembourser la dette que j'ai envers elle.
- C'est très bien. Elle a beaucoup de chance de vous avoir, tout les deux. Vous pouvez aller la voir si vous le souhaitez à présent.
La brune ne se fit pas prier et couru vers la chambre de sa supérieure, en revanche le blanc se fit plus hésitant. La capitaine reprit.
- Capitaine Hitsugaya, si vous la fuyez c'est elle qui se sentira coupable et plus encore, rejetée du seul ami qu'elle ait vraiment. Elle ne vous blâmera pas, vous devriez le savoir plus que qui conque.
Le capitaine ne répondit pas, toujours dos à la femme médecin, il soupira et s'en alla avec un faible ''excusez-moi''. Le jeune homme rentra directement à sa division et s'étendit sur le divan de son bureau, regardant le plafond sans le voir, ne cessant de se repasser la scène en boucle. Il n'avait même pas eu le courage d'aller la voir dans son lit d'hôpital, il avait conscience des mots d'Unohana mais n'arrivait pas à faire face… Il se sentait terriblement faible et lâche. Plus tard Matsumoto entra dans la pièce, elle eut la surprise de voir son capitaine dans le canapé et non devant son bureau un pinceau à la main. Elle s'approcha de lui doucement, il ne réagit même pas à sa présence. Elle avait eu vent de se qu'il s'était passé et savait que son capitaine se sentirait coupable mais la il colmatait… Même après l'histoire d'Hinamori à la bataille d'hiver ne l'avait pas mit dans cet état. La blanche était définitivement plus qu'une simple amie ou partenaire pour le jeune prodige. La rousse n'aimait pas voir son capitaine ainsi, lui qui était toujours fort et fière, elle préférait largement le voir lui crier dessus à cause de paperasse non remplie que de le voir dans cet état.
- Taicho, commença-t-elle, vous allez bien ?
- Matsumoto ? S'étonna-t-il brièvement en levant la tête vers elle. Oui ça va.
- Ce n'est pas votre faute. Elle savait se qu'elle faisait et risquait, ça veut bien dire qu'elle tient à vous, non ? Vous devriez aller la voir.
- Tout le monde me répète la même chose ! Mais le fait est que c'est entièrement de ma faute ! Je ne suis même pas capable de protéger qui que se soit ! Cracha-t-il en colère avant de s'en aller brusquement de la pièce.
- Taicho ...
Le capitaine était en colère, il n'avait pas besoin de la pitié des autres ! Soudain un papillon de l'enfer apparu devant lui, une réunion des capitaines était imminente. Il émit un grognement et se dirigea vers la 1ère division. Les capitaines arrivèrent les uns après les autres, le blanc préféra rester à l'écart, il n'avait pas manqué la pitié dans le regard de ses confrères, il n'avait pas besoin de ça. Ukitake et Kyoraku voulurent aller le voir mais furent arrêtés dans leur mouvement par l'arrivée du commandant en chef. La réunion commença sur les sujets habituels, ambiance dans la division, remarques éventuelles, missions… Puis vint le sujet que le capitaine de la 10ème division voulait absolument éviter, l'état du capitaine de la 5ème division.
- Elle est stable, elle guérira sans problème mais les chances quelle retrouve la vue sont minces. Cependant avec le temps et un entrainement adapté elle pourra sans problème reprendre son poste.
- La réadaptation peut prendre un long moment, fit remarquer le capitaine de la 12ème division, quel dommage, tout cela à cause de l'incompétence d'un de nos capitaines. Ajouta-t-il d'un air faussement désolé en regardant son voisin.
- Capitaine Kurotsuchi ! Ce n'est pas la peine de remuer le couteau dans la plaie ! S'indigna Ukitake.
- C'est bon, fit doucement le plus jeune, je sais se que j'ai fait, j'en emporte toute la responsabilité, je m'occuperai moi-même du capitaine de la 5ème division et des conséquences de son handicape. Ajouta-t-il aussi calmement que possible.
- Bien, alors c'est réglé. Intervint le commandant. La réunion est terminée.
Les capitaines se dispersèrent, le blanc voulu partir rapidement mais fut retenu par ses collègues de la 8ème et 13ème division.
- Hitsugaya-taicho, commença Ukitake, nous t'épaulerons si tu en as besoin.
- C'est vrai, après tout Yashiro-chan est une personne précieuse pour nous aussi. Sourit le capitaine au haori fleuri.
- Merci. Fit faiblement le garçon.
- Tôshirô… Je… Reprit le grand blanc avant que le plus jeune ne l'arrête d'une main.
- Si vous voulez me dire que ce n'est pas de ma faute ou quelque chose dans ce genre là, alors cessez cela immédiatement. Je n'ai besoin de la pitié de personne. Gronda-t-il avant de partir.
- Il se sent affreusement coupable. Fit Kyoraku une fois le blanc hors de vu.
- Oui… ça allait forcément arriver, on le savait. Mais ce n'est pas de sa faute, elle l'a fait pour lui, parce que c'est se qu'elle voulait… Elle ne le tiendra pas pour responsable.
- C'est vrai, mais va lui faire comprendre toi. On ne doit surement pas êtres les premiers à lui dire. Par contre elle risque de lui en vouloir si elle comprend que c'est se qu'il ressent. Elle va prendre ça pour de la pitié. Je me demande se qu'il va bien pouvoir se passer.
- Moi aussi…
- Cela dit ça peut leur être bénéfique aussi. Fit mystérieusement le brun.
De son côté le capitaine de la 10ème division vagabondait sans but dans le seireitei, il voulait juste un peu de paix… Ses pas le conduisirent vers le seul endroit qu'il n'aurait pas voulu voir, la 4ème division. Il prit son courage à deux mains et il trouva rapidement la chambre qu'il craignait temps. Il inspira, priant pour que la blanche ne soit pas encore réveillée, et entra. Elle dormait paisiblement, à travers la fenêtre entrait les rayons du soleil couchant, rendant sa douce chevelure blanche enflammée. On pourrait croire qu'elle allait parfaitement bien si la bande blanche autour de ses yeux n'était pas présente. Il s'approcha et s'assis sur la chaise en face du lit, il remit en place quelques cheveux qui tombaient dans le vide sur le lit. Il nota qu'ils étaient très doux. Il regarda son visage paisible, sa chevelure faisait ressortir sa peau blanche, telle une poupée en porcelaine. Il écarta une mèche rebelle du visage de la jeune femme, frôlant sa joue, il éloigna rapidement sa main, rougissant. Mais pourquoi diable réagissait-il ainsi ?! Puis ses yeux tombèrent sur le bandage immaculé sur les yeux de la jeune femme, la culpabilité lui reprit à la gorge, c'était sa faute… Il saisit doucement la main de la blanche, qui était posé contre elle, et la serra, une boule se forma au niveau de sa gorge et ses épaules tressautèrent, étouffant un sanglot, tout était de sa faute, uniquement la sienne. A cause de lui elle ne verrait plus jamais, elle ne connaitrait plus les changements de ce monde ni les divers paysages à découvrir, ni les visages… Rien. Elle vivrait dans le noir toute sa vie, à cause de lui. Les remords lui tordaient la gorge et l'estomac. Il baissa la tête, posant la main de la louve contre sa joue.
- Je suis tellement désolé… Pardon Yashiro, pardon… pardonne moi… Murmura-t-il d'une voix rauque.
Une goute salée dévala sa joue, la seule qu'il n'ait jamais versée, même pour sa propre sœur. Pour la femme qui comptait plus que tout et qui peut être le détesterait. Il avait peur d'entendre ses mots si douloureux, ''Je te déteste''. Il ne voulait pas les entendre, il ne le supporterait pas.
- Je te jure que je ferai tout pour t'aider, je ne te laisserai pas tomber, même si tu me hais…
- Toshiro ...
La voix était faible mais bien réelle. La jeune femme était réveillée. Le blanc se tendit, redoutant la réaction de son amie. Elle bougea doucement la main, la posant contre son visage en frottant sa joue avec son pouce, tournant la tête pour vainement vouloir le voir. Elle lui offrit un fragile sourire.
- C'est toi n'est-ce pas ? Ajouta-t-elle.
Une brulure le prit au cœur.
- Oui… Murmura-t-il douloureusement.
- Je le savais, j'ai sentis ton odeur.
Il avait complètement oublié ça, son flair et son ouïe étaient plus développé que n'importe qui, elle pourrait s'en sortir mieux qu'il ne le pensait, plus facilement du moins.
- Ne pleure pas à cause de moi, je t'en supplie.
- Je ne… !
- Si, je le sens.
Il ne pouvait pas lui cacher, il le savait, il préféra se taire.
- Tôshirô, je suis heureuse que tu n'ais rien. Tu n'as rien n'est-ce pas ? Je ne sens pas l'odeur du sang.
- Oui, je vais bien. Yashiro tu…
- Ne dis rien. Coupa-t-elle. Je ne la récupérais pas, n'est-ce pas ?
- De quoi tu…
- Ma vue.
Le silence suivant était éloquent, la blanche soupira, tournant la tête vers le plafond, laissant tomber sa main sur le matelas.
- Je m'en doutais. Annonça-t-elle. Je peux malgré tout rester capitaine ?
- Oui, il faudra du temps pour que tu t'habitue mais avec de l'entrainement ça ne sera plus un problème. Expliqua difficilement le jeune homme.
- Je vois. Merci. Qui va s'occuper de moi et de ma division ? Hinamori ?
- Moi.
Elle ne répondit pas, renforçant le mal aise du jeune homme.
- Merci, Tôshirô. Sourit-elle faiblement.
Le silence ce fit de nouveau, le blanc décida de s'en aller, il murmura un mot d'excuse avant de prendre congé, marchant machinalement vers sa division. Restée seule la jeune femme se sentait mal, elle ne souffrait pas physiquement mais mentalement. Sa vue ne reviendrait pas, elle en avait eu conscience dès le moment où elle s'était interposée entre l'arrancar et son ami. Elle s'en voulait, se sentait affreusement coupable et idiote, elle causait plus de souffrance au jeune homme qu'il n'en aurait eu si il avait été blessée. Elle se recroquevilla sur elle-même, laissant quelques larmes lui échapper, c'était sa faute… Son ami souffrait à cause d'elle, il s'en voulait et elle n'était même pas capable de lui dire qu'elle ne lui en voulait pas, parce que en fait elle lui en voulait d'avoir pitié d'elle, même involontairement, elle savait que c'était inévitable.
- Je suis tellement désolée Tôshirô… Pitié ne m'en veux pas, ne t'en veut pas… Ne t'excuse pas… Je t'en prie… Gémit-elle.
Voilà le premier chapitre ! N'hésitez pas à m donner votre avis ! Merci de votre lecture !
