Bonjour à tous et à toutes, et merci beaucoup de vous lancer dans la lecture de Never let me go, la 30 000ème fan fiction de catch sur à cette heure ! Une histoire d'amour, d'action, de haine et de ... Bref ! Ne voyez dans le titre aucun rapport avec un quelconque film ou album, juste un cruel manque d'inspiration pour trouver quelque chose de plus original de la part de l'auteur ... Shame on me...
Disclaimer :Les personnages ne m'appartiennent pas et appartiennent à eux-même ainsi qu'à la WWE, sinon Eden Farrett, qui est une création de ma part, ainsi que Cassidy, son personnage !
J'espère que cette fan fiction vous plaira, et que vous prendrez le temps de me laisser votre avis ou vos commentaire concernant cette histoire ! Sur ce, je vous souhaite une bonne lecture à tous !
C'est dans un sursaut brusque que je me réveille, essoufflée et en nage. Encore des cauchemars. Toujours des cauchemars. Je savais bien que Barbara mentait quand elle disait que je pouvais me passer de somnifères, que la fatigue suffisait. J'ignore pourquoi j'ai eu la faiblesse de l'écouter, une fois encore. Je suis résolument incapable de lui refuser quoi que ça soit ! Le bruit assourdissant qui résonne dans ma tête se calme peu à peu, et laisse rapidement place au silence qui règne sur la chambre. Il ne doit pas être bien tard, puisque pas un rayon de soleil ne filtre au travers de l'épais verre de la fenêtre. Comme toujours, il a mis un point d'honneur à ne pas fermer les volets. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres alors que je pivote dans un bruissement de draps, pour faire face à une silhouette se découpant dans l'obscurité. Plus mes yeux s'habituent et plus je distingue les traits du visage de Matthew. Entouré d'un halo d'obscurité, il semble serein. L'un de ses bras enserre toujours ma taille, et celui-ci oppose une légère résistance avant de retomber mollement lorsque je m'extirpe de son étreinte et me glisse hors du lit. L'espace d'un instant, j'ai peur qu'il ne se réveille, mais seul un son discret s'échappe de sa bouche, un souffle ayant glissé contre ses cordes vocales, et il bouge dans un grognement avant de retomber dans un profond et silencieux sommeil. Cette simple vision fait se dessiner sur mes lèvres un sourire attendri. Matthew est certainement le plus gros dormeur que je connaisse. Un rien lui suffit. Un banc, un fauteuil, une chaise … Jusqu'à un simple appui sur un mur lui semblerait confortable. Repenser à sa silhouette vacillante de sommeil appuyée contre un mur de l'aéroport alors que nous sortions d'un long vol épuisant ne fait qu'accentuer mon sourire, jusqu'à me faire étouffer un rictus, et je me faufile discrètement dans notre salle de bain avant de le réveiller en riant toute seule.
Mes vêtements de la veille sont toujours abandonnés à même le sol, posé en tas sur ceux de Matthew, et il ne me faut que quelques secondes pour me glisser dedans. L'organisation n'a jamais réellement été mon fort, et encore moins maintenant que j'ai trouvé quelqu'un ayant un sens du rangement aussi mauvais, voir encore pire que le mien. Malgré tout, avant de quitter la pièce, je prend consciencieusement le temps de replier une à une chacune de ses affaires, fourrant mon nez dans son tee-shirt pour y capter encore son odeur. Celle-ci y demeure toujours imprimée, douce, sucrée, agréable. Je la délaisse cependant pour regagner notre chambre. Matthew n'a toujours pas bougé. Il est toujours là, immobile, serein, perdu dans un rêve certainement agréable au vues du sourire dessiné sur son visage. Je me glisse près de lui et fourre mon portable et ma clé de notre chambre d'hôtel, avant de déposer un léger baiser sur sa joue mal rasée et de me glisser hors de la pièce. Rester ici à ne rien faire me paraît être une vraie torture, et mon besoin de prendre l'air commence à sérieusement me chatouiller les sinus. Il faut que je sorte. Que je respire l'air frai du dehors, sans posséder de limites. Les couloirs de l'hôtel son désert, et seul l'écran de mon portable illumine les murs lorsque je me soucie enfin de connaître l'heure. 4h34… Qui se baladerait dehors à une telle heure ? De tous mes amis et collègues, je n'en connais qu'un. Et à l'heure qu'il est, il doit avoir fort mieux à faire.
Malgré le fait que l'hôtel soit parfaitement désert à une heure aussi avancée de la nuit, un réceptionniste persiste, totalement avachi sur son comptoir, et je le vois se redresser d'un bond gêné lorsque je débouche dans le hall, dont la seule source de lumière provient de la lampe qui orne son comptoir ciré à la perfection. D'un geste nerveux, le voilà qui lisse sa chemise, remet son nœud papillon en place et baille discrètement, avant de m'offrir un sourire des plus faux. Par pur mécanisme, je lui réponds à l'identique avant d'abandonner mes clés sur le comptoir.
-Ah ! Mademoiselle Cassidy !
D'entendre mon nom de scène me fait tiquer, et je me retourne d'un bond pour faire face au garçon de l'accueil, qui me fait de grands signes, derrière son comptoir.
-Ce n'est peut être pas prudent de sortir la nuit ! Vous devriez vous faire accompagner par quelqu'un !
-Merci, mais je pense que ça ira !
Lui lâché-je dans un sourire pour la forme avant de faire une nouvelle fois volte face. Mais sa voix me stoppe à nouveau. Et sur un ton identique, il répète : « Mais vous pourriez faire de mauvaise rencontre ! », et malgré la courtoisie que je me force à avoir, je ne peux m'empêcher de lever les yeux aux ciel. Cependant, alors que je m'apprête à me tourner à nouveau et pour, je l'espère, la dernière voix, c'est une toute autre voix qui résonne dans la hall désert.
-Je vais aller avec elle.
-Ne te donne pas cette peine.
Lâché-je froidement en me tournant de l'endroit d'où vient la voix. Stephen s'avance et pénètre dans le halo de lumière, m'adressant un léger signe de la main avant de déposer à son tour sa clé au réceptionniste. Il échange quelques mots avec celui-ci avant de me rejoindre. Mais j'ai déjà gagné l'entrée.
-Une vraie lady attend quand un gentleman se propose de l'accompagner.
-Je n'ai jamais accepté que tu m'accompagnes.
Conclus-je en haussant les épaules avant de pousser la lourde porte en verre de l'hôtel. L'air froid me prend instantanément à la gorge, et mes poumons sifflent de douleur lorsque j'inspire à en tousser l'air glacé du dehors. Nous sommes fin avril, et pourtant, la nuit avoisine les degrés négatifs. Du coin de l'œil, j'observe Stephen resserrer les deux pans de sa veste et remonter son écharpe autour de son cou, avant que nous ne nous engagions dans les rues désertes de la ville.
-Encore une insomnie ?
-Encore une, oui.
-Ca doit être épuisant, à la longue. Déclare-t-il dans un sourire compatissant.
-On s'y fait.
Je ponctue ma réponse d'un bref haussement d'épaules. C'était certes très pénible, au début. Mais ce n'est qu'une question d'habitude. Au bout d'un certain, ne plus dormir que quelques heures par nuit ne s'avère plus sur fâcheux que ça.
Nous perçons la brume en marchant silencieusement côte à côte. L'envie de parler me manque. Stephen pèse certainement le pour et le contre de ce qu'il s'apprête à dire depuis quelques minutes. Cet homme est le plus méticuleux que je connaisse, et l'inverse m'étonnerait. D'autant plus aux vues de la situation actuelle.
-Que veux Phil ?
Lâché-je froidement, devançant les paroles de l'irlandais qui tourne brusquement la tête de mon coté sans savoir comme réagir, s'il doit afficher satisfaction de ne plus avoir à ruminer ses paroles ou embarras d'être ainsi pris sur le fait. Finalement, il semble opter pour l'embarras et se contente à son tour d'un bref haussement d'épaules, avant d'afficher un air faussement surpris.
-Mais rien du tout ! J'ai une volonté propre hors de Phil, tu sais ?
-Je sais … Ce n'est pas ta volonté propre que je remets en cause. Simplement le fait que je te connais suffisamment pour savoir que tu as quelque chose à dire et que tu te retiens. Et étant donné qu'il n'y a pas grand-chose desquelles tu t'abstiens de me parler, j'en déduis qu'il s'agit de Phil. Mais surtout, si j'ai tord arrête moi.
Dis-je d'un ton sarcastique et Stephen se contente, sans surprise, d'obtempérer, avant de lâcher un soupire las.
-Ta logique m'épatera toujours... Mais bon, d'accord … Mais à chaque fois qu'on te parle de lui, tu sors de tes gonds…
-Va savoir pourquoi.
Sifflé-je entre mes dents, avant de presser le pas. A mon plus grand damne, Stephen m'imite. Et nous voilà bientôt à marcher à la limite de la course, rythmant le silence du bruit sec de nos talons contre le bitume, alors que ni lui ni moi ne lâchons un mot. Je sais très bien qu'il n'a pas renoncé et qu'il retentera de placer ce qu'il voulait me dire à propos de Phil plus tard dans la conversation. Alors, prenant les devant, je m'arrête brusquement, et observe Stephen faire encore quelques pas avant de réaliser que je ne marche plus à ses cotés, et se retournés, surpris, pour me trouver, le dévisageant, sourcils froncés.
-Vas-y. Je t'écoute. Lâché-je en levant les yeux au ciel.
-Quoi ?
Me demande-t-il, surpris par tant de soudaineté, et je ne peux m'empêcher de lâcher un soupire las avant de me remettre à marcher d'un pas lent. Stephen se calque rapidement sur mon pas, et nous repartons au hasard des rues, les mains fermement enfoncées dans nos poches respectives pour fuir le froid environnant s'insinuant dans le moindre interstice de notre peau.
-Il m'avait prévenu …
-De quoi donc ?
-Que tu étais toujours d'une humeur massacrante quand tu te réveillais en pleine nuit.
-Ecoute Stephen, si c'est pour entendre des sarcasmes, je préfère encore marcher toute seule !
-Pardon, pardon …
Lâche-t-il en levant les mains, le visage éclairé par une expression de pure innocence, avant de s'empresser d'enfoncer à nouveau ses mains au plus profond de ses poches.
-Non, je ne suis pas ici pour te parler de Phil. Pas entièrement en tous cas.
-Ah ? De quoi veux-tu parler d'autre alors ?
-Je ne sais pas trop … De toi, pourquoi pas. Ca va, avec Matthew ?
-Très bien, oui. Pourquoi ça n'irait pas ?
-Très bonne question. Ca a bien fini par ne plus aller avec…
-Je t'en supplie, Stephen. S'il te plaît. Je veux bien discuter de plein de choses avec toi, mais pas de ça.
Le ton de ma voix est bien loin de la catégoricité que j'avais espérée, et sonne comme une plainte, une supplication désespérée. Matthew m'avait, un jour, fait la remarque. « Tu es comme un petit oiseau tombé en bas d'un arbre. Du essaye de t'en sortir, mais toute seule, ce n'est pas possible. Tu appelles à l'aide, mais peu de gens te prennent en considération. Ils se disent que, si tu as pu grimper jusque là haut alors qu'eux en sont incapable, tu n'as pas besoin d'eux pour réitérer… Moi, je veux t'aider à remonter. » Avait-il fini par me murmurer, plus sérieux que je ne l'avais jamais vu, alors que nous étions assis, collés l'un à l'autre dans un avion entre New York et Atlanta. Phil m'avait promis une relation basée sur un château de carte avec Matt. Il s'est avéré que je trouvais que, pour un château de carte, je trouve qu'il démarrait sur des bases solides.
Matthew n'est pas instable. Il est égal à lui-même, toujours. C'est certainement ce que j'aime le plus chez lui. Même lorsque rien ne va, il est toujours capable de sortir une bonne vieille blague, qui suffit à le remonter à bloc pour les semaines à venir. Matt est ma bouffée d'oxygène, la lumière que j'aperçois du fond du lac. Il est la chaleur qui m'attire. Son sourire est un rayon de soleil qui, à lui seul, suffit à me réchauffer la peau.
Je ne me rends compte de mon sourire ébahi que lorsque Stephen me tire de ma torpeur. Je le dévisage un instant, surprise, et le visage rayonnant de mon homme disparaît pour laisser place à l'obscurité, troublée par la brume, de la nuit. Nous sommes dans les allées boisées des bords du fleuve qui coule ici. Nous sommes arrêtés. Et Stephen me dévisage avec intérêt, comme si je venais de lâcher la pire énormité de toute ma vie.
-Qu'est ce qu'il y a ? M'enquis-je à la vue de sa mine souriante.
-Rien … Je me demandais si tu étais vraiment absente ou si tu faisais juste semblant pour ne pas écouter ce que je te racontais. Mais tu es étais vraiment absente.
-Ah ? Désolée … Que me disais-tu ?
-Rien de bien important. Pas dans l'immédiat.
Lâche-t-il dans un sourire satisfait, avant de se remettre à marcher, lâchant de temps à autres une remarque sur diverses choses, jusqu'à notre retour au point de départ. Ce n'est qu'une fois de retour à l'hôtel que je remarque qu'il n'a jamais vraiment abordé le sujet de Phil, et ce malgré la discussion engagée. Il ne m'en faut pas plus pour comprendre qu'il s'agit là de ce que je n'ai pas entendue, alors que j'étais perdue au fin fond de mes pensées.
-Ah ! Stephen !
L'arrêté-je net alors qu'il ferme derrière lui la porte des escaliers, une fois nos clés respectives récupérées. L'irlandais se tourne vers moi et me questionne du regard.
-Merci. De ne pas avoir insisté. A propos de Phil.
Conclus-je, alors qu'il nie lentement, dans un sourire relevant des mystères que je ne suis pas en mesure d'atteindre.
-Ne me remercie pas pour ça. Il faudra vraiment que je t'en parle. Mais tout à l'heure, tu avais l'air trop sereine pour que je ruine ça … Ta mauvaise humeur avait enfin disparue !
-Je ne vois vraiment pas de quoi tu parles !
Lâché-je dans un rictus en enjambant quelques marches de l'escalier, avant d'être à nouveau arrêtée par la voix de l'irlandais, qui résonne dans mon dos.
-Au contraire, je suis sûr que tu vois très bien Eden… Parce que dans mes souvenirs, tu n'avais pas ces sautes d'humeur…
Sa remarque suffit à faire s'effacer mon sourire. Et par la même occasion celui de Stephen, qui se mord nerveusement la lève inférieure.
-N'importe qui peut avoir des sautes d'humeur à presque 6 heures du matin. Et si par avant tu entends avant que Phil et moi, ça ne soit fini, et bien tu n'as pas tout à fait tord. Simplement, demande-lui s'il se souvient pourquoi j'en suis arrivée à changer aussi radicalement. A cause de qui. Bonne nuit.
Conclus-je d'une voix ferme et coupant court à tout dialogue. Voilà exactement pourquoi je voulais rester seule. Pourquoi je ne voulais pas que Stephen vienne avec moi. Pourquoi j'aurais du rester dans mon lit ce matin. Mon sang bat dans mes tempes lorsque je pénètre dans ma chambre, et toutes mes tensions retombent lorsque j'aperçois la silhouette de Matt, étalée dans le lit. Voilà exactement pourquoi je fuis Stephen. Parce qu'il me rappelle Phil. Et que me rappeler de Phil m'éloigne un peu plus de Matthew. Me met de mauvaise humeur. Et je ne veux surtout pas lui faire subir ça. Parce que Matthew est, à l'heure d'aujourd'hui, la personne qui fait vivre mes journées. Que je refuse de lui faire subir mes tourmentes.
D'un bref geste de la tête, je chasse les idées embrumées qui s'insinuent petit à petit dans mon esprit avant de retirer à nouveau mes vêtements et de me glisser dans mon pyjama, puis de me faufiler entre les draps. Le corps de Matthew est chaud, brûlant, et de me coller contre lui me fait un bien fou. C'est certainement cette différence de température entre mes membres gelés et les siens, bouillants, qui le fait se réveiller à moitié.
-Eden ?
Murmure-t-il sans ouvrir les yeux, et son souffle chaud vient caresser mon visage, alors que je me blottis un peu plus contre lui.
-Elle-même. Lui répondis-je dans un sourire attendri.
-Je t'aime.
Lâche-t-il finalement en enroulant ses deux bras autour de mon corps pour me presser un peu plus contre lui. D'où je suis, j'entends son cœur. Je sens la chaleur qui émane de sa peau. Je respire son odeur. L'espace d'un instant, il demeure ainsi, à me serrer contre lui, avant que ses muscles ne se relâchent un à un. Alors, seulement, je lui murmure, dans un souffle :
-Moi aussi …
Avant de fermer à mon tour les yeux, profitant de ces moments durant lesquels le temps pourrait aisément s'arrêter.
