Coucou ! Me revoilà pour une nouvelle fic. Pour ceux qui lisent mes autres fic, ne vous inquiétez pas, je ne les oublie pas. Elles sont toujours en cours d'écriture. Mais celle-ci me trottait dans la tête depuis un petit bout de temps déjà. Et je vais me répéter, je ne sais pas quand vont sortir les prochains chapitres.

Attention ! Cette fic se passe lors de la sixième année d'Harry, même si il y a quelques SPOILERS des tomes six et sept dedans.

Chapitre 1 : L'arrangement.

Seigneur ! Qu'il avait mal. Chaque fibre de son être semblait vouloir le faire souffrir. Ses os paraissaient brisés et ses muscles entrain de brûler. Il ne pouvait même plus crier tant il endurait un calvaire sans nom. La douleur était si importante qu'elle l'empêchait même de s'évanouir. Passé ce stade, il se demandait vaguement si son esprit allait s'en remettre.

Pourtant, la journée avait bien commencé. Autant que n'importe quel jour d'été passé chez les Dursley dont les gros membres de la petite tribu avaient atteint des sommets de stupidité jusqu'alors inégalés.

Trois semaines leurs avaient permis de lui rappeler, si c'était encore nécessaire, qu'il n'était pas le bienvenu avec son « anormalité », que « les gens bizarres comme lui » ne méritaient pas de vivre et autres bêtises en tous genre.

Il était bien tenté de leur rappeler à son tour que personne ne les avait forcés à le recueillir et que tout le monde aurait été plus heureux si cela n'avait pas été le cas, mais il n'avait plus le cœur à dire quoi que ce soit. Depuis la mort de son parrain, le jeune homme passait ses journées dehors à se morfondre sur son propre sort.

Ne supportant plus que quiconque ne meure pour lui sauver la vie, il en était venu à utiliser sa cape d'invisibilité pour sortir. Elle avait l'avantage de lui servir autant pour échapper aux mangemorts que pour fuir la présence étouffante des membres de l'ordre du phénix. Même s'ils restaient invisibles, se savoir espionné en permanence n'en était pas moins quelque peu dérangeant et très fatiguant, voir exaspérant.

Comme toujours depuis le début des « vacances », il était parti dès sept heures du matin quand Pétunia avait ouvert la porte pour aller jeter les poubelles et pensait revenir à la tombée de la nuit lorsque Vernon ramènerait sa désagréable carcasse au domicile familial.

Pourtant, ce soir là, il ne rentrait que très tard, bien après l'heure prévue, et doutait de pouvoir passer inaperçu. Bien que les sorciers qui devaient « veiller » sur lui soient assez bêtes pour ne pas le remarquer le matin, ils ne manqueraient pas de voir la porte d'entrée s'ouvrir seule, ce qui restait en soit un fait plutôt inhabituel dans le monde moldu.

C'est donc en courant et en rageant violemment contre la potentielle séance de torture made in Mrs Weasley (« Tu dois faire TRES attention », « C'est dangereux mon PAUVRE PETIT chéri », etc) qu'il se dirigeait vers le quatre Privet Drive.

L'apprenti sorcier, bientôt apprenti d'un très grand mage un peu cinglé, pensait qu'il était définitivement maudit et que sa vie ne pourrait jamais être pire. Il se trompait alors lourdement.

Tout à ses réflexions de cible préférée d'un psychopathe aliéné, il ne vit pas la voiture qui fonçait sur la route, son conducteur grillant joyeusement les feux rouges. Celui-ci ne le vit pas non plus. Il y eut bien une secousse, mais ivre comme il l'était il ne se posait plus aucune question.

C'est pourquoi, actuellement, le survivant se trouvait sur la chaussée, dans une marre de sang non visible. Sa cape s'était envolée en même temps qu'il se faisait renverser par le chauffard, mais les ténèbres engloutissaient déjà cette ville encore bien paisible.

Quelle ironie pensait-il. Son morse d'oncle et son cheval de tante avaient affirmé haut et fort durant dix bonnes années que ses parents étaient morts dans un accident de voiture et c'était lui, l'élu qui aurait du tuer ou être tué par l'assassin de ses parents, qui finissait ses jours fauché par une automobile.

Non, vraiment le destin avait un humour du plus mauvais goût dont Harry se serait bien passé. Mais finalement, il semblait presque heureux d'être enfin débarrassé de cette guerre. POTTER fils ne survivrait pas. Il ne se réveillerait jamais.

Du moins, c'est ce qu'il espérait presque. Mais c'était sans compter sur ce rire cruel ? Sadique ? Amusé ? Joyeux ? Qu'il entendait en donnant son dernier souffle. Le nuisible se penchait déjà sur lui et, avant de déclarer la guerre, il lui dit dans un murmure presque inaudible :

« On va bien s'amuser, tu verras petit lion au cœur de serpent. »

Oui, les serpentards, toutes catégories confondues, avaient l'art et la manière de lui pourrir la vie et celui-ci dépasserait tous les autres, et de loin.

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« On va bien s'amuser, tu verras petit lion au cœur de serpent. »

La créature aux longs crocs et aux griffes acérées s'était alors rapprochée de lui pour le mordre ? La suite n'était qu'un trou noir, mais il se rappelait clairement s'être « endormi » au même endroit. Il se leva d'un bond pour se retrouver face à un homme de toute évidence hilare.

« Quel drôle de vampire tu fais. Mais cela devrait s'arranger d'ici quelque temps.

Furieux, le survivant portant très bien son nom s'était rué vers lui.

-Non mais ça va pas ? Vous auriez du me soigner, pas me transformer. Vous êtes cinglé ? Comment je vais faire maintenant pour aller à Poudlard ?!

-Ah ! Silence rase-mottes ! Et voilà, on leur sauve la vie et ils nous remercient en hurlant. Vive les jeunes, incapables de communiquer correctement. Tiens, rien que ce matin, j'ai rencontré un énergumène mal vêtu qui m'a parlé de « KOEUF », de « MOEUF » et de « MARAMAIS». Comme si on pouvait faire de la cuisine avec ça et ces mots font-ils vraiment partie du vocab…

Ne supportant plus le baragouinage de ce moulin à paroles et étant légèrement devenu hystérique, Harry venait de se prendre la tête entre les mains pour sortir des mots sans queues ni têtes.

-Mais comment ? …… Comment ? …… Soleil ? …… Sang ? …… Danger ? …… Pourquoi ?……Toujours MOI !

L'ancien vampire devant cela restait perplexe. Il le croyait plus calme.

-Écoute Harry…

-Comment osez-vous ? D'abord, ne m'appelez pas Harry ! On n'est pas si proche que je sache. Ensuite, pourquoi diable m'avoir condamné à un enfer pareil ?! Et…

-Je suis déçu. On m'avait dit que tu étais doué. De toute évidence, tu es juste stupide. Mais l'idiotie chez les griffondors étant leur marque de fabrique, je ne devrais pas être étonné. Alors oui, moi aussi, je me demande bien pourquoi j'ai fais çà. SILENCE ! Ferme donc la bouche, s'il te plait. Je disais donc que tu es un idiot ou un abruti si tu préfères. Mais ma gentillesse s'étant développée au fil des siècles, je vais gaspiller de l'énergie volontairement pour t'expliquer. En attendant suis-moi veux tu.

Outré par le comportement de son vis à vis, Harry avait envie de refuser. Mais contrairement à ce que sont « mentor » pensait, il était assez intelligent pour savoir qu'il avait besoin d'aide, ne connaissant absolument rien sur les vampires. Ça c'était du domaine de compétence de mademoiselle Granger Je-Sais-Tout, lui se contentant d'affronter l'ennemi.

Il l'avait donc suivi à son plus grand malheur et au dam de ses pauvres oreilles martyrisées.

-Déjà pour ton information, comme tu sembles assez bête pour ne pas le savoir, les anciens vampires ne craignent pas la lumière du jour. Ils ne t'apprennent donc rien dans cette école ? Non ne dis rien et ferme la bouche, ce n'est pas la peine de répondre. Toi même, tu fais partie de cette espèce à présent puisque je t'ai aimablement transformé dans un accès de bonté dont je ne m'étais jamais encore cru capable.

Ignorant royalement la moue dubitative du survivant qui montrait clairement que la possibilité qu'il puisse être aimable était fortement improbable, l'homme enchaînait tout en marchant.

-Tu pourras donc aller à Poudlard sans problème, mais j'exige que tu ne parles de ta condition à personne.

-Mais enf…

-Silence ! Bien, pour ce qui est de ton changement de physique, ce n'est pas un problème. Nous mettrons cela sur le compte des hormones de croissance. Ce sera donc la version officielle.

-Changement ? De quoi…

-Ensuite…Dépêche toi s'il te plais, je n'ai pas que ça à faire…Je ne peux que t'ordonner de ne jamais parler à Dumbledore de notre arrangement. Ce vieux fou n'attend qu'une chose, que tu meurs en brave petit héros griffondor que tu es.

-Alors maintenant ça SUFFIT, Dumbledore NE VEUT PAS que je meure. Il….

BANG !!

Le mentor, plus qu'exaspéré par la « naïveté » et la « mauvaise éducation » du jeune homme, l'avait joyeusement assommé en y mettant un peu trop de bonne volonté au goût de son apprenti, qui une fois réveillé s'était retrouvé avec un mal de tête carabiné.

-Si ce charmant papy veut réellement que tu vives, pourquoi a-il caché la prophétie sans t'en parler ? Pourquoi a-t-il enfermé « l'élu » chez son oncle chaque été ? Pourquoi n'a-t-il pas pris la peine d'entraîner son protégé convenablement pour qu'il puisse se défendre ?

Face au mutisme du plus jeune, il se surprit à sourire car tout le monde savait parfaitement qu'il ne souriait jamais. Pour se débarrasser de cette mauvaise chose, il entreprit de lui parler des Horcruxes et d'autres choses.

Inutile de préciser que l'adolescent n'avait rien compris, mis à part « vieux fou cinglé », « aurait pu trouver une autre solution s'il avait demandé de l'aide », « heureusement que ton nouveau sang la détruit », « diriger ta vie en fonction d'une pseudo prophétie de pacotille, non mais vraiment » et « il va falloir travailler », chose qu'il exécrait.

Certes, Harry n'était pas stupide, mais ce n'était pas non plus un génie au point de comprendre cet homme. Son discours était débité en partie en anglais, mais aussi en français, en allemand, en turc et en un tas d'autres langues dont il ignorait la provenance.

L'ancien semblait oublier qu'il faisait face à un adolescent de bientôt seize ans qui n'avait jamais mis les pieds hors de sa petite cage dorée gentiment créée par Bubus senior, qui s'avérait être légèrement perdu et qui, surtout, ne parlait que l'anglais.

-Ah ! Nous y voilà ! Dit-il en arrivant devant la maison des détestables Dursley.

-Euh monsieur ? Commença le jeune griffon d'une voix timide, alors qu'il aurait voulu hurler.

Il était peut-être sonné après cet incident qui était arrivé il y avait à peine une heure, mais gardait assez de lucidité pour savoir au bout de ce petit laps de temps que son « professeur » possédait une notion du mot dialogue très éloignée de la sienne. Mieux valait-il ne pas énerver le vampire s'il voulait avoir quelques semblants de réponse à ses questions.

-De quel arrangement parliez-vous ?

L'immortel avait stoppé net. S'il avait été honnête envers lui-même, il aurait pu admettre qu'il n'était pas très clair lorsqu'il discutait avec le jeune étudiant de Poudlard. Bien sûr, il ne l'était pas et l'assumait parfaitement.

-Je te l'ai dit ! J'ai été assez gentil pour te sauver la vie en te transformant en ancien vampire. Ce qui fait de toi un être supérieur avec de nouveaux pouvoirs, certes difficiles à contrôler au début, mais très pratique par la suite. De plus, tu vas certainement comprendre les choses bien plus rapidement car, Merlin soit loué, la transformation n'affecte pas seulement le corps et la magie mais aussi l'esprit. Et crois moi, de toute évidence, ça ne peut que t'être profitable…

Un spectateur n'ayant aucune idée de ce qui se tramait dans sa tête, aurait pu croire qu'il prenait l'adolescent pour le plus crétin de tous les abrutis, griffondors donc, d'après lui. Même si cela était partiellement exacte, la vérité était toute autre et il ne l'admettrait jamais, sous la torture ou pas.

Le fait que le Choixpeau ait voulu l'envoyer à Serpentard prouvait que le jeune sorcier avait du potentiel, mais les années passées a être constamment rabaissé, surveillé et mis à l'écart comme une vulgaire arme qu'on met de côté lorsqu'elle ne sert plus avaient eu raison de celui-ci. Il le cherchait donc et souhaitait ardemment que le « gamin » se réveille et devienne indépendant de toute autorité griffondorienne. Chose qui, à son plus grand désespoir, n'arrivait pas. Il faudrait certainement beaucoup de temps pour réparer les dégâts sur son nouveau « protégé ».

Harry, de son côté, ne savait plus quoi faire. Sa terreur à l'idée d'avoir été transformé en Vampire, ancien ou pas il s'en moquait, avait laissé place à la colère. Cet chose en face de lui était tout simplement imbuvable. Il était d'ailleurs bien tenté de lui demander si la transformation au niveau de l'esprit concernait aussi la diminution de la taille de l'ego et, si oui, comment celle-ci n'avait pu atteindre son « Altesse » sortie d'on ne sait où, mais sentant l'entourloupe il préféra se concentrer sur tout autre chose.

-Et en échange de cet acte généreux dont vous auriez pu m'épargner en me soignant, que devrais-je faire monsieur ? Demanda-t-il en employant le ton le plus respectueux qu'il pu face au nouvellement surnommé, par ses bons soins, « L'égocentrique dictateur ».

-Oh rien de bien méchant, tu dois juste continuer à faire comme avant, mais à l'aide des pouvoirs que je t'ai transmis cette fois-ci.

-C'est à dire ?

-Tuer Tom voyons !! Répondit son interlocuteur effaré qu'il n'ait pas plus suivi la conversation.

-Rien que ça ? Et pourquoi ?

-C'est simple, Tom m'exaspère. Il est la honte de tous les Serpentards. La simple idée qu'un tel déchet existe m'horripile. J'en aurais presque des crises d'urticaire. Un serpentard ne se fait pas battre par un bébé de un an, il n'a pas besoin de couper son âme en mille morceaux pour être immortel, il ne demande pas l'aide de créatures aussi dégradantes que les mangemorts, il assume ses origines quoi qu'il arrive et il n'a peur de personne, surtout pas d'une vulgaire pale copie d'un père noël constipé. C'est insupportable, ce devrait être interdit. En gros, je refuse catégoriquement que l'on m'associe à cette chose et veux m'en débarrasser. Et ce ne sera pas une grosse perte pour l'humanité, si tant est qu'il soit humain et ne fasse pas réellement partie des verracrasses.

-Et pourquoi ne le feriez-vous pas vous-même si vous avez les mêmes pouvoirs ? Monsieur, ajouta-t-il en grinçant violemment des dents.

Le plus âgé sourit intérieurement (faut pas pousser, il s'est laissé aller une fois, pas deux). Le gosse commençait déjà à changer.

-Je ne souhaite pas me salir les mains pour un résidu d'abjection pareil et surtout je ne veux pas que les sorciers sachent que je suis toujours vivant. Au mieux il me haïront, au pire il pourraient avoir l'idée stupide de me vénérer. Rien n'est plus encombrant dans la vie que des fanatiques décérébrés.

-Non mais enf…

-Bon, puisque c'est réglé et que c'est tout bénef pour moi comme je suis maintenant assuré qu'il va enfin se faire massacrer et pour toi qui possèdes à présent une assurance vie digne de ce nom, voici le programme. Ce soir, tu dors. Demain, tu souffre en silence durant la fin de ta transformation et ce n'est pas grave si au passage tu égorges ta famille déplorable et insignifiante pour passer tes nerfs. Après demain, je viens te voir pour t'apprendre à te nourrir et pour écrire ta lettre à l'ordre disant que tu souhaites rester chez ton oncle pour le reste des vacances afin d'améliorer vos relations quelque peu tendues actuellement.

-QUUOOOIIII ?!

-SILENCE ! Ou je te frappe encore. Après, nous travaillerons sur le contrôle de ton pouvoir physique puis, psychique et, finalement, magique. Cela devrais couvrir l'ensemble des vacances et de l'année scolaire. Sur ce, bonne nuit. Je repasserais vendredi.

-Une minute ! Vous comptez arrêter de me donner des ordres ?

-Non, assura le plus calme en rigolant. »

Voyant que le jeune homme était à la limite de l'apoplexie, il fit ce qu'il avait promis.

BOUM !!

Après avoir jeter l'adolescent tourmenté évanoui sur le sol de sa chambre, il s'en alla tranquillement, heureux de son nouveau jeu. Il prit cinq secondes pour se sermonner…

« Oups, j'ai oublié de faire les présentations. Il ne connaît même pas mon nom. Ce que j'ai pu manquer de savoir vivre. Où sont donc passées mes bonnes manières ? Pas grave ! Je lui ferais la surprise. »

…et disparut dans la nuit.

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Voilà ! Fini pour ce premier chapitre. J'espère que vous n'êtes pas trop déçus par celui-ci. Ne vous gênez pas si vous souhaitez me faire par de votre avis. Je ne réponds peut-être pas directement, mais je lis tous les messages et réponds aux questions au prochain chap.

Bisou, à la prochaine.