A/N :
Coucou tout le monde ! Je vous présente le premier chapitre d'une fic qui, pour donner de la vie et de l'originalité, est écrite au présent et à la première personne du singulier. L'histoire est du point de vue de Ginny, donc elle communique ses opinions et ses pensées ; ne soyez pas choqués si elle émets quelques jugements très objectifs… Voilà, je vous laisse découvrir et, je l'espère sincèrement, apprécier. Bonne lecture !Disclaimer :
Les personnages et contextes de Harry Potter sont à Madame J.K. Rowling. (Classique, je sais, mais je n'ai pas le courage de chercher quelques chose de plus original…C'est trop déprimant ! Lol !)Une vie à la mer
Chapitre I :
Pourquoi tant de pitié ?
Ils payeront, je vous en fais le sermon. Tous, jusqu'au dernier, souffrirons comme vous avez souffert. Reposez en paix et ayez confiance, je vous vengerais. Adieu, ma famille, votre amour me guidera jusqu'à mon dernier souffle.
Et voilà, nous y sommes. L'heure approche. Qu'ils soient prêts à affronter mon courroux, et qu'ils expient leurs fautes. La barrière qui me sépare du Poudlard Express ne m'a jamais parue aussi dérisoire. J'avance sans un regard, sans un regret et traverse comme un courant d'air. Les élèves m'observent en chuchotant sur mon passage… Quelle bande de connards. Peuvent-ils seulement s'imaginer que la petite Ginny Weasley ne sera plus jamais heureuse ? Non, ils ne peuvent pas… Ils n'ont jamais rien compris. Sans accorder un instant d'attention aux commérages, je monte dans le train. En un clin d'œil je me débarrasse de mes bagages. Il ne me reste plus qu'à trouver un compartiment vide… La porte à côté de laquelle je passe s'ouvre soudain à la volée, découpant dans la lumière qui filtre par la fenêtre la silhouette de l'homme que j'ai le moins envie de voir. De toutes façons, même avec ses yeux violacés, son désespoir apparent et ses petits airs navrés, il n'aura plus jamais ma confiance. Il nous a trahit. Il va payer.
- Ginny ! Enfin ! Mais où étais-tu passée ? On t'a cherché pendant des jours après… Oh ! Ginny ! Pardonnes-moi, je t'en supplie !
Qu'est ce que je disais ! Tant mieux pour eux, s'ils m'ont cherché. L'espoir de me retrouver les a tenu en haleine quelques temps ! Et voilà qu'il se met à chialer ! Pense-t-il s'attirer ma pitié ? Ah ! Laissez-moi rire !
- Oui, Potter, tu peux être désolé. Ce que j'ai fais cet été n'est pas ton problème, et saches que je ne te pardonnerais jamais. Tu as agit comme un enfant gâté, et maintenant, tu récoltes ce que tu as mérité.
Prends-toi ça dans les gencives ! Il n'y a que les Saints qui pardonnent. Et je n'en suis pas une. Bien au contraire… Tiens, voilà Hermione. Allez, on affiche un sourire crispé et on reste polie.
- Salut Hermione ! Tu ne m'en veux pas si je pars, je préférerais faire le voyage seule. De toutes façons, on se voit ce soir !
Cette fille a été la seule à contester la décision générale. Elle ne mérite pas mon antipathie. Par contre, je ne comprends pas pourquoi elle supporte encore de traîner avec cet égoïste… D'ailleurs, il tire une drôle de tête, celui-la. Mais enfin, c'est sa vie et elle en fait ce que bon lui semble.
- D'accord, à ce soir. Bon voyage !
Et c'est bien la seule qui ne me regarde pas avec pitié. Je lui fais un signe de la main et je m'éloigne très dignement, mes bottes en cuir résonnant avec un claquement sur le sol du wagon. Alors… Plein… Plein… Plein… Ah ! Vide. Je prends possession des lieux et fais coulisser la porte pour la refermer. Á la seconde où je m'affale, le train donne le signal du départ et s'ébranle en bringuebalant ses passagers, moi y comprit. Cela m'agace. Alors comme ça, ils se sont inquiétés pour la pauvre petite malheureuse que je suis… Intéressant. Si seulement ils avaient été au courant de mes activités ce dernier mois, je suis persuadée qu'une bonne partie d'entre eux auraient fait une crise cardiaque. Dommage… Je décide de me replonger dans l'analyse de mon plan d'action.
Plusieurs minutes plus tard…
Le bruit d'une poignée de porte que l'on tourne parvient à mes oreille. Irritée, je lève les yeux. Malfoy se tient devant moi en arborant un sourire froid qui n'entache en rien sa beauté physique. Agaçant. Il referme nonchalamment le battant et prend la permission de s'assoir en face de moi. Une grande bouffée d'air frai refroidit mon sang bouillonnant. Je ne dois pas lui arracher la tête… Je ne dois pas l'étriper… Le laisser en vie… Même si je sais qu'il est trempé jusqu'au cou dans cette sale histoire, je n'ai aucune preuve… Je hausse les épaules et contemple le paysage des landes vallonnées. Son regard pèse sur moi. S'il n'arrête pas bientôt, je ne répondrais plus de mes actes…
- Tu m'as l'air en pleine forme, Weasley. Il faut croire que l'indépendance te réussit plutôt bien.
Il a signé son arrêt de mort. Il me parle comme si je revenais d'une semaine à Ibiza. Il va apprendre à se frotter à la dernière des Weasley. D'un mouvement souple, je sors d'une de mes poches une petite fiole en verre contenant un liquide transparent et je pose tranquillement mes yeux sur lui.
- C'est étrange, tu ne trouves pas ?
Je ris, et le son qui sort de ma gorge et aussi glacial que la morsure d'un vent polaire. Malfoy me détaille d'une façon très comique.
- Il y a quelques temps encore, je ne pensais qu'à me faire remarquer par la gente masculine. Mais, comme tu le dis si bien, l'indépendance m'a ouvert les yeux. Sans elle, je n'aurais jamais comprit à quoi pouvait servir la maîtrise de l'art des potions. Cela aurait été du vrai gâchis… Regardes, par exemple, ce liquide. Il suffirait d'une goutte absorbée pour que la victime perde à jamais la vue. C'est tout simplement fantastique, n'est-ce pas ?
Il semble déstabilisé, puis sourit énigmatiquement. Il extirpe des replis de sa robe de sorcier un petit sachet qu'il secoue négligemment.
- La même consistance que du sel, le même goût que du sel, le même effet qu'un Avada Kedavra, le tout à distance et aucune chance de se faire repérer.
C'est à mon tour de l'observer. Je ne comprends pas où il veut en venir… Puis il se lève.
- La vengeance est un plat qui se mange froid, Weasley. Mais c'est délicieux si tu es prête à en accepter les conséquences…
Et il se tire. Pourquoi m'a-t-il dit ça ? Est-ce qu'il est au courant de mes projets ? Impossible. Je n'en ai parlé à personne. Mais alors, comment sait-il ? S'il a parlé de vengeance, c'est peut-être qu'il en a une à exécuter, lui aussi ? De quoi peut-il bien s'agir… Une petite investigation s'impose. Ma résolution prise, je me laisse gagner par un sommeil cauchemardesque.
Trois coups sec sur la porte de mon compartiment résonnent dans ma tête jusqu'à mon réveil complet.
- Quoi ?
Un individu entre après avoir jetés des coups d'œil rapides dans le couloir pour vérifier qu'il était désert. Au moment où celui-ci me fait face, je le reconnais.
- Merde, qu'est-ce que tu fous là ?
- Je venais juste te rappeler qu'on avait un accord, tous les deux. J'ai honoré ma partie du marché. C'est à toi de jouer, maintenant, ma belle.
- Je sais, je ne suis pas stupide. Donnes-moi jusqu'à Noël, dernier délai.
- Très bien. Mais n'abuses pas de ma patience, sinon tu sais ce qui va arriver.
- J'ai pigé le message. Mais tu va dégager d'ici avant que quelqu'un t'y trouves !
Et je le pousse avec vigueur hors du compartiment puis referme la porte avant qu'il n'ait eut le temps de répliquer. Si seulement il avait put m'oublier… Mais bon, un accord est un accord, et c'est à mon tour de l'honorer. Avec un soupire, je remarque la gare de Pré-au-lard dans le lointain. Je me résigne à subir le repas dans la Grande Salle sans broncher car je n'ai aucune chance d'y échapper. Je laisse passer une demi-heure, enfile ma robe de sorcier et m'engage dans le couloir qui commence à s'enfler d'une masse mouvante d'élèves en grande discussion. Á mon approche, les échanges animés s'éteignent pour repartirent de plus belle une fois que je suis à une distance respectable. Pathétique. Patiemment, j'attends l'immobilisation du train pour sortir sur le quai couvert d'une fine pellicule d'eau. Je n'avais pas remarqué les gouttelettes de pluie qui batifolaient dans les airs avant de s'écraser avec légèreté sur le sol rendu glissant. En faisant bien attention de rabattre mon capuchon pour me protéger de l'humidité, je me dirige vers les diligences. Le temps d'observer un instant de stupéfaction devant les étranges chevaux harnachés devant les carrosses, je ne remarque pas le professeur McGonagall qui fond sur moi.
- Par Merlin, Ginny ! Vous êtes saine et sauve.
Aussi incroyable que cela puisse paraître, elle me prend dans ses bras.
- Quel soulagement pour nous tous lorsqu'on a apprit votre arrivée à King's Cross. Oh ! Ma petite, vous avez une mine affreuse… Mes condoléances, Ginny, je suis vraiment navrée. Mais où diable étiez-vous passée ? Et l'enterrement… Pourquoi n'êtes-vous pas venue ? Oh ! Je suis désolée avec toutes mes questions… Mais quel soulagement de vous retrouver ! Venez, le professeur Dumbledore souhaiterait vous parler.
Et la voilà qui m'entraîne dans une diligence qui double toutes les autres pour partir rapidement vers le château. Durant tout le voyage, ni elle ni moi ne semble vouloir continuer la conversation. Tant mieux ! Nous arrivons un bon moment avant les autres élèves devant l'école, et le professeur m'entraîne dans son sillage jusqu'au bureau du directeur. Elle me glisse un regard en biais avant de frapper quatre coups secs.
- Ginny Weasley est ici, Albus.
- Entrez !
La voix du directeur, d'habitude si enjouée, semble quelque peu terne et fatiguée. J'entre dans la pièce en me composant un masque de circonstance et remarque le contraste frappant entre la barbe et les cheveux argentés de Dumbledore et son visage grisâtre, aux traits tirés et à l'expression grave. Mais lui non plus ne mérite pas ma pitié. Pas plus que mon pardon ou ma confiance. Je me contente d'attendre la suite des événements sans manifester d'émotions particulières. Le directeur adresse quelques mots à McGonagall qui se retire avec une mine inquiète. Le vieillard devant moi m'observe un instant avant de m'offrir un siège. Je secoue la tête en signe de négation et lui explique que je préfère rester debout. Il m'accorde cette faveur, puis entame la conversation, ou plutôt son monologue habituel.
- Je m'excuse sincèrement, Ginny, pour l'erreur fatale que j'ai commise. Je comprends votre fureur envers moi, mais je tiens tout de même à vous ouvrir les yeux sur un petit détail. Ce que j'ai fais, je l'ai fais pour protéger tous les êtres qui vous étaient chers. Je sais que vous n'étiez pas en accord avec ma décision, ni avec celle de votre famille, mais si tout c'était passé comme cela aurait dû, la perte de vos proches ne serait pas arrivée. Malheureusement, j'ai surestimé la force mentale de Harry et nous n'avons pas eut le temps de lancer le sort Fidelitas. Et si Harry vous a mis, en lieu sûr, c'est pour honorer la dernière demande de vos parents et non pas pour fuir. Nous avons tous fait des erreurs dans cette tragique histoire, et nous en sommes affligés. Mais n'oubliez pas, Mademoiselle Weasley, que seule la coalition peut apporter la victoire, et que si vous décidiez d'agir à l'encontre des principes de base de cette école et de la morale de vos parents, je ne vous gratifierais pas d'un quelconque traitement de faveur. Mes pensées sont avec vous, mais n'y voyez pas un affront personnel si je ne m'apitoie pas sur la mort de votre famille. La guerre est à nos portes, et je dois me tenir prêt. Je vous remercie de m'avoir écouté, et j'espère sincèrement que mes paroles pourrons apaiser votre souffrance. Vous pouvez aller participer au festin.
Je le regarde avec des yeux exorbités. Est-ce là tout ce qu'il trouve à me dire ? Est-ce comme ça qu'il espère me faire revenir sur ma décision ? Je ne lui pardonnerais jamais, c'est certain, mais il aurait tout de même pu essayer de souffrir un peu ! La guère est à nos portes, certes, il me présente ses excuses, très bien, mais pas un mot en mémoire du courage de ma famille, grave erreur. Ne t'en fais pas pour ta guerre, mon bonhomme, je vais faire en sorte que la victoire nous revienne. Mais après, une fois que chacun aura joué son rôle, il y aura certaines pertes inexpliquées… Oh ! Oui, je saurais attendre, et ça n'en sera que plus libérateur… Mais il faut tout de même que je mette au clair un certain point.
- Professeur, je vous remercie de votre sollicitation et tâcherais de réfléchir à vos propos. Mais j'ai une chose à vous demander. Avez-vous retrouvé les corps de ma famille ?
Il paraît surprit de ma question… Ses yeux me détaillent encore une fois. Ce que je déteste, quand il prend ses airs de mystérieux qui a la science infuse ! Alors, il me répond, oui ou non ?
- Le Terrier était en cendres. Nous n'avons pas identifié avec précision les corps, mais d'après les récits de certaines personnes, ils ont malheureusement bel et bien été tués.
Les récits de certaines personnes ? Etrange… Qui sont donc ces certaines personnes pour affirmer ainsi que ma famille est décédée ? S'ils n'ont pas identifié les corps, peut-être sont-ils encore en vie ? Un espoir insensé parcourt mes veines alors que cette idée fait le tour de mon esprit. Mais Dumbledore semble lire dans mes pensées.
- Ils ne sont plus, Ginny. Je suis désolé de mettre fin à vos rêves, mais n'espérez pas les revoir un jour. Il est impossible qu'ils aient survécus.
La ferme ! Laisse-moi espérer, vieux tas de rides ! Il ne me reste plus que ça pour continuer ! Un espoir et une vengeance ! Bon. On se calme, il ne sert à rien de rentrer en conflit. On fait la petite fille bien gentille qui accepte tout.
- Je sais qu'il ne faut pas se faire d'illusions. Á propos, vous ne me demandez pas ce que j'ai fais, le mois dernier ?
Non mais ! En plus, il ne s'intéresse même pas à moi ! Heureusement que je lui rappelle que j'avais disparu, sinon il aurait certainement oublié.
- Se sont vos affaires, Mademoiselle.
Là, j'en reviens pas ! Il ose en plus me piquer ma réponse ! Cet homme n'a aucun savoir-vivre et aucune civilité ! Il veut vraiment que je le haïsse ? Hein ? C'est ça que tu veux ? Eh ! Bien c'est réussit ! Voilà ! Je te déteste ! Heureusement que j'ai appris à contrôler mon expression sinon je crois qu'il serait sortit en hurlant de terreur devant tant de haine. Il faut que je sorte d'ici, et très vite.
- Bien, Monsieur. Je ne vais pas user de votre temps alors que cela n'est plus nécessaire. Je vais me rendre à la Grande Salle.
Il acquiesce d'un signe de tête et je peux enfin sortir du bureau. En retournant la pensée que ma famille est peut-être toujours en vie, je me rends rapidement à la source des éclats de voix qui me parviennent. Mon entrée au festin ne passe pas inaperçue, mais je me drape dans ma dignité et avance d'un pas déterminé vers la place qu'Hermione m'avait gardée. Un ange passe au-dessus de la table des Gryffondors, puis la rumeur des conversations reprend. Sir Nicolas apparaît soudain au milieu de mon assiette et je recrache mon jus de citrouille sous l'effet de la surprise. Avec un sérieux à fendre la pierre, il me présente ses sincères condoléances et disparaît sans me laisser le temps de le remercier.
Lorsque je lève les yeux, c'est pour tomber sur un Dean fulminent. Je remarque que sa robe est constellée de tâches et me rends compte qu'il s'agit de mon jus. Le pauvre ! Il a vraiment une tête de taureau enragé. Aucun humour quand on touche à sa petite personne… Pourtant, il n'en manque pas lorsqu'il s'agit de comploter contre les autres… Heureusement que Seamus est là. Lui, il a l'air de trouver que le jus qu'il a reçu forme des dessins très intéressants ! N'y tenant plus, j'éclate de rire devant la tête de Thomas. Je crois qu'il n'apprécie que très moyennement la manifestation de mon amusement. Hermione me lance un regard indigné et j'éclate d'un rire trois fois plus sonore. Ce n'est pas de ma faute si toute la tension que j'ai accumulée rends mon rire hystérique. Dean trouve vraiment cela très désobligeant car il tente de me broyer avec des petits pois. Mais je suis passée maître en matière d'esquive. Seulement je n'apprécie pas qu'il m'attaque ouvertement. Il n'a aucune finesse. Je vais lui montrer, moi, ce que c'est, d'être une Weasley ! Reprenant contenance, je me hisse sur la banc duquel j'avais glissé et incendie Dean du regard. Tout à coup, il semble mois querelleur… On se demande pourquoi. En tous cas, je n'ai aucune idée de ce qui a pu le calmer… Avec un sourire torve, je lui tend la main.
- Sans rancune ?
Il observe ma paume tendue, méfiant, puis la serre finalement.
- Sans rancune.
Tu as encore beaucoup de choses à apprendre, mon cher Dean. Quand un ennemis te propose une trêve, ce n'est que pour mieux te rouler deux secondes plus tard. Admire la pro. D'un très discret mouvement de baguette, alors que tous les regards sont accaparés par nos mains serrées, j'ordonne à son assiette de se remplir continuellement de purée. Une fois que la nourriture s'élève à une hauteur respectable, j'emmêle les lacets d'une élèves qui passe malencontreusement pas là et la pauvre chérie trébuche contre Dean et le fait se plier en deux, la tête la première dans la purée. Acte deux : le buffle Thomas au banc d'essai ! Décidément, le goût de la vengeance est réellement succulent. Dean écume littéralement et cette fois-ci, c'est à l'élève qui n'y est malheureusement pour rien qu'il s'en prend. L'accusant des pires atrocités, il s'attire l'attention de toute la salle. On en parlera encore longtemps, du Thomas farcit aux pommes de terre en purée ! Il n'y a que Harry, qui est resté dans un mutisme total depuis le début de la soirée, qui ne semble pas ravi de l'état de son camarade. Mais je me fiche de Potter.
Dumbledore se lève soudain pour réclamer l'attention. Tiens, je ne l'ai pas vu arriver. Il a le chic pour passer inaperçu ! Il va nous faire son petit discours tout mignon, bla bla bla, et il va nous laisser partir. Mais, d'habitude, ce n'est pas AVANT le festin, qu'il nous le pond, son monologue ? Enfin… Courage, mon lit n'est plus qu'à un discours de vieux fou et quelques couloirs prêts ! Me tournant comme tout le monde en direction du directeur, j'affiche une expression intéressée et commence à compter les bougies flottantes. Il ne croit quand même pas que je vais l'écouter ! Alors… Un… Deux… Trois… Quatre… Cinq… Tous les élèves me regardent… Six… Sept… Tous les élèves me regardent ? Je cligne des yeux pour me rendre compte que, effectivement, toute l'attention est tournée vers moi. Hermione me fait un signe de recueillement, et je comprends qu'il s'agit de la minute de silence en mémoire des Weasley. Rattrape-toi comme tu peux, va, mais ce n'est pas en faisant croire à ton affliction devant tes élèves que mon estime pour toi remontera, Dumbledore. Malgré mes pensées vengeresses, j'adopte néanmoins la déconfiture que tout le monde s'attend à observer sur mon visage. Ils ne se rendent donc pas compte que j'ai déjà versé toutes les larmes de mon corps et que malgré cela, le flot ne se tarit pas ? Evidemment non. Une minute plus tard, le directeur nous souhaite une bonne nuit et nous envoie dans nos dortoirs. Hermione me donne le mot de passe, et je fonce à travers le château en direction de ma tour.
- Nova.
La Grosse Dame ne demande pas son reste et pivote aussitôt. La décoration de la tour est similaire à toutes les années précédentes ; je ne m'arrête donc pas pour contempler les tapisseries. Comme une fusée, je me retrouve dans ma chambre, me prépare pour la nuit et m'étale sur mon lit. Avant de me laisser complètement envahir par la fatigue, je prends soin de refermer les tentures de mon baldaquin ; je ne veux pas que mes compagnes de chambrée voient les larmes qui roules comme chaque soir le long de mes joues.
A/N :
Et voilà le chapitre qui arrive à sa fin. J'espère que vous avez apprécié et j'attends vos commentaires avec impatience !Gros bisous,
Ambrazka.
