My first story ! Je voulais créer une petite histoire basée sur les sentiments de certains personnages que j'affectionne Ainsi est née ma petite Fanfic tournant autour de Murtagh/ Eragon/ Edward
Chacun des personnages vient d'une histoire pré-existante. En effet Murtagh et Eragon viennent de l'Héritage, quant à Edward, il est directement tiré de Twilight (Fascination en français ).
Je tiens à souligner que cette histoire est Trèèèèès bien partie pour finir en Yaoi remplit de Lemon et de Sang xD (Avis aux amateurs xD) (ou pas x))
Je remercie mes amis pour leur soutien (Merki Lya ), leur pression, menaces et autres chantages (Merki Flore xD) pour avoir posé les bases de mon histoire et permit ainsi à l'aventure de démarrer avec vous (Si vous voulez xD)
Il est recommandé de ne pas lire (surtout les chapitres suivants ) cette Fanfiction dans le noir... Vous comprendrez peut être... xD
Bonne lecture... :)
Chapter 1 : The Red Angel
Murtagh grimaça lorsqu'il effleura une branche trop basse qui entailla légèrement son épaule.
Il était traqué, il le savait, sauf qu'il avait un très mauvais pressentiment sur ce qui le pourchassait dans cette forêt de pins. Qu'était donc cette créature couverte de sang, surplombant le cadavre déchiqueté et éparpillé d'une créature de forme humaine ?
Sa préférence à éviter le combat lui avait déjà plusieurs fois sauvé la vie.
Il avait la réputation durement acquise d'un courageux combattant, cependant, en bon stratège il préférait ne pas provoquer inutilement un combat qu'il ressentait comme étant perdu d'avance.
Il jeta un regard par dessus son épaule et talonna Tornac pour accélérer encore .Ce qui le suivait n'était pas à cheval, pourtant cela se déplaçait bien plus vite que lui. Il fut soudain heureux de connaître toutes ces techniques pour tromper les pistes des animaux ou autres prédateurs, que sa vie d'errant dans la nature lui avait enseigné. Son poursuivant était à bonne distance, mais toujours sur sa piste et il le rattrapait petit à petit, malgré les ruses les plus ingénieuses de Murtagh. Il grimpa le reste de la colline boisée à toute vitesse, faisant siffler les narines de son cheval épuisé.
- Nous allons devoir trouver une autre solution Tornac, souffla-t-il à son cheval après avoir mit pied à terre.
En quelques sauts agiles il fût en haut d'un énorme rocher surplombant toute la vallée. Les mains en visière, il cherchait du regard le reflet miroitant d'un point d'eau, qu'il aperçu en contrebas en direction du sud.
Il s'y dirigea tranquillement, sachant qu'il s'agissait là de sa dernière chance et dit à sa monture :
- Il va me falloir pas mal de chance sur ce coup, mais ne t'en fais pas, je ne te ferais prendre aucun risque cette fois.
Tornac, conscient de la tension palpable qui s'était installée autour d'eux, émit un hennissement lugubre, signe de sa nervosité.
Une fois au bord du grand cours d'eau, il commença à se déshabiller presque totalement, ne gardant sur lui que son caleçon et il accrocha toutes ses affaires imprégnées de son odeur sur le dos de son cheval.
- Allez l'ami, fais attention à toi ! Pars maintenant !
Il lui frappa la cuisse, avant de le voir disparaître dans le sous-bois, loin de lui et du danger qu'il courrait.
Approchant du bord de l'eau, il trempa un orteil dans le liquide gelé, puis s'immergea presque totalement. L'eau faisait frémir tout son corps, ses muscles saillants, sa taille fine et souple mise en valeur par des abdominaux très visibles, dont la forme et la grâce le laissaient indifférent. Murtagh eût le temps d'apercevoir son pâle reflet sur la surface miroitante de la rivière, détaillant ses nouvelles formes d'adulte avec considération et s'étonnant de la taille de son torse qui commençait à être d'une épaisseur acceptable à son goût.
Il se dirigea vers des plantes aquatiques dont les longues tiges sortaient de l'eau et se balançaient au rythme de la caresse du vent. Elles lui offraient une cachette idéale, il n'avait plus qu'à résister au froid qui allait vite le prendre durant les longues heures de patience qui l'attendait.
Il se cala de la façon la moins inconfortable qu'il put, et se laissa aller à ses rêveries. Il pensait désormais à son frère, qui devait maintenant être en train de fouiller toute la région à sa recherche. « Quel frère… une chance que ce soit le mien et qu'il m'aime comme je suis …Je ne le mérite vraiment pas… En plus de tout ses problèmes, il doit maintenant s'occuper de moi … »
Un tremblement violent le prit, dût tout autant à cette pensée qu'à l'eau glaciale qui brûlait sa chair. Le froid provoquait en lui une lancinante somnolence, contre laquelle il devait lutter de toute la force de sa volonté pour ne pas sombrer dans les abysses du sommeil.
Soudain, il fût soulevé hors de l'eau par une force phénoménale et fût plaqué au sol, face contre terre sur la berge en agitant vainement ses membres dans tous les sens, sans même avoir entr'aperçu son agresseur.
L'action n'avait pas duré plus de deux secondes, mais Murtagh n'avait pas été blessé. Un seul genou dur comme du granit l'immobilisait. Devant l'inutilité de son acharnement, le jeune homme arrêta de gesticuler et ce qui l'avait sortit hors de sa cachette le retourna pour le regarder sans cesser de le maintenir au sol. Ce qu'il vit alors fît disparaître instantanément toute sa rage.
Devant ses yeux ébahis se tenait un ange.
Enfin, c'est ce qu'il cru voir, tant il était ébloui par les reflets scintillant de la lumière sur la peau d'albâtre de l'homme. Le corps entier rayonnait et illuminait le visage stupéfait de Murtagh, littéralement frappé par cette vision invraisemblable, subjugué par la clarté et la pureté des traits sans défauts du jeune homme. Il était souriant et triomphant, calme et invulnérable, son aura charismatique écrasait tout autant Murtagh que le genou de granit sur son ventre.
Lorsqu'il osa enfin le regarder dans les yeux, ce fût pour y trouver la pureté de l'or qui étincelait dans chaque oeil comme un couché de soleil se prolongeant pour l'éternité.
Le jeune homme ne se sentit pas un seul instant menacé par ces traits doux et fins, ceux d'un ange au visage serein et candide, d'un blanc immaculé. Sur ses épaules, les mains étaient élégantes et raffinées, mais dures, comme taillées dans la roche. Le corps de son agresseur était réellement bien fait. Jeune, d'une allure fine et longue, il était de taille moyenne et avait un torse en "V" délicieusement musclé, qui n'aurait pas manqué d'attirer toutes les jeunes filles du monde si seulement sa peau n'était pas aussi aveuglante. Lorsqu'il ouvrit la bouche, une voix claire et mélodieuse déclara sur un ton enthousiaste :
- On peut dire que tu m'as donné du mal ! J'ai rarement eu autant de peine à débusquer mes proies, fit-il avec une moue gênée. Sais-tu ce que je suis ?
Murtagh, réalisant soudain qu'on s'adressait à lui, abandonna sa contemplation et redescendit brusquement sur terre, retrouvant aussitôt toute sa fouge.
- Pas quelque chose de normal ! Ca ne fait aucun doute !
- Effectivement ! Je suis sincèrement désolé que tu m'ais vu légèrement tâché tout à l'heure, je ne m'att...
- Tu n'es qu'un animal sanguinaire sous des airs angélique, un meurtrier. Je ne m'y tromperais pas !
- Ce n'était qu'un vieux puma, pas un humain, c'est ce sang partout qui t'a trompé, je le vois dans tes yeux … dans ton esprit...
Il ferma les yeux, avant de lui adresser un nouveau sourire compatissant. Ses mains froides maintenaient fermement les épaules gelées de Murtagh sans donner l'impression de faire le moindre effort. Le contact de leur corps était glacial, tel un homme humide contre une statue marmoréenne
Le regard du jeune homme croisa à nouveau celui de son agresseur. Il était hors du temps, comme figé dans le marbre blanc depuis des siècles, dessiné sur un visage divin que les années ne semblent pas avoir affecté.
- Tu as décidé de me tuer au final ? dit Murtagh d'un air moins assuré qu'il l'aurait voulu.
- Je ne veux pas te tuer, mais j'y suis obligé. Tu m'as vu faire preuve d'une sauvagerie qui éveille les soupçons et une des règles des vampires est de garder le secret sur notre existence et sur nos capacités hors du commun ... Je suis sincèrement désolé.
- Un Vampire ? Tu me prends pour un imbécile ?
- Très bien ! Essaye donc de bouger !
Murtagh ne se risqua même pas à être une nouvelle fois ridicule, il avait bien vu que l'homme le tenait sans forcer et il était évident, vu son immobilité, qu'il aurait eu moins de mal à soulever un ours à bout de bras.
- Ce ne sont que des légendes !
- J'ai l'air d'une légende ? fit-il d'un air amusé, faussement flatté.
- Ta … beauté est un peu trop irréelle pour passer inaperçue ! Et …euh, tu as un nom ?
- … Drôle de compliment, ajouta-il en montrant légèrement ses dents éclatantes, et je m'appelle Edward. Regarde ! Ton épaule, elle saigne…
Ses pupilles s'agrandirent brusquement, à la vue de la blessure sanguinolente de Murtagh. Il devint rigide et immobile comme une statue et son regard se figea sur l'estafilade au coin de l'épaule. Après de longues secondes d'immobilité il prit un regard triste, comme si le combat qui s'était déroulé en lui venait d'être gagné par le camp qu'il voulait voir perdre. Ses yeux croisèrent ceux de Murtagh qui comprit immédiatement.
Ce dernier frappa Edward au visage. Le coup fût accompagné d'un craquement, et d'un hurlement du jeune homme prisonnier. Ses doigts brisés retombèrent lentement à côté de lui, et ses yeux se perdirent dans le spectre de la mort qui approchait inexorablement.
Le vampire qui réfléchissait plus que jamais la lumière du soleil se plaça alors sur lui et se pencha en avant pour approcher son visage de l'épaule entaillée de Murtagh, les pupilles emplies de mélancolie et de désir, de chagrin et d'envie. Il respira l'odeur des gouttes qui s'en échappait toujours, les paupières closes, savourant ce parfum si puissant qui enflammait ses sens. Ses lèvres s'écartèrent pour laisser sa langue lécher le précieux nectar.
Il nettoya toute la plaie, doucement d'abord, puis avec avidité ensuite, il pressa l'entaille pour en faire sortir le plus de sang possible. Il devenait de plus en plus brutal, acharné, ne se retenant plus, il laissait ses besoins vitaux prendre le dessus, consumant chaque parcelle de sa volonté qui l'aurait aidé à tenir.
Murtagh, les bras ballants et les paupières fermées était presque en état de transe, laissant sa tête tanguer sous les gestes adroits d'Edward. Ce dernier écarta la plaie qui se déchira un peu plus, amenant avec elle un flot de sang et des cris déchirants de souffrance.
Il continua à savourer la précieux liquide et approcha ses lèvres du cou de Murtagh où la peau était pâle et délicate et semblait l'inviter. Sa langue humidifia toute la gorge du jeune homme et il y déposa, tendrement, un léger baiser qui tira un doux soupir à sa victime.
Puis, attisé par le désir et le sang dans sa bouche, il montra ses canines et égratigna de ses crocs la peau fraîche et blanche, avant de les planter férocement dans la jugulaire d'où gicla avec force, sur son visage, le liquide rouge sombre, essence même d'un être humain.
Murtagh hurla. Il ne pouvait s'empêcher d'exprimer sa douleur, de crier ce mal qui brûlait son corps et vidait ses veines de toute vie, qui lui donnait autant l'envie de survivre que de mourir sur le champ, délivré d'une lente agonie qui lui ferait revivre tous les moments de sa misérable vie, la vie avant Eragon.
A la pensée de son frère, ses yeux se brouillèrent de larmes. Comment pourrait-il jamais le remercier de tout ce qu'il a fait pour lui ? Il avait été son sauveur, son phare au milieu de la tempête de ses pensées haineuses et violentes, sa lumière lorsque sa vie s'enfonçait dans le trouble et l'incertitude. Il avait conduit Murtagh à ne plus se détester comme il se détestait avant, sa vie et sa mort étaient donc liées à celles de son dragonnier de frère, sauf qu'aujourd'hui, la mort semble être venu le chercher lui d'abord, sous les traits du plus beau des anges, du plus infâme des vampires…
La douleur irradiait son corps, elle était en train de lui faire perdre la raison. Il sentait s'insinuer en lui le mal et la corruption qui avilissaient un peu plus son âme à chaque coup de dent du vampire. Chaque gorgée était le plus terrible des supplices pour Murtagh, il sentait ses forces l'abandonner, tout comme l'espoir de revoir le si beau et si désirable visage d'Eragon.
Il ouvrit brusquement les yeux, comme pour vérifier que ces pensées confuses et singulières étaient bien dues aux blessures plutôt que des reflets de ses désirs inconscients.
Edward qui se retira du cou ensanglanté, sembla revenir à lui. Murtagh croisa son regard emplit de doute et de pardon, il était fasciné par cet être, même si il allait mourir de ses mains.
Leurs yeux vrillèrent ensemble et l'espace de quelques instants. Murtagh eut de la compassion pour cet esclave de sang, il avait vu qu'au fond, ce n'était pas ce qu'il désirait, il ne voulait pas lui infliger tout cela, il y était contraint par sa nature, par ce qu'il était.
Edward quant à lui était complètement désoeuvré. Comment tuer un tel homme sans éprouver haine et colère envers soi ? Il paraissait si jeune, et pourtant si mature. Chaque contact qu'il avait avec lui l'électrisait et faisait surgir en lui la honte et horreur de ce qu'il lui infligeait.
C'était malgré tout plus fort que lui, il allait encore se soulager de longues minutes et se délecter de son sang avant d'achever ses souffrances. Il se pencha à nouveau sur le corps de sa victime à moitié consciente et continua de s'abreuver lentement, léchant avec délicatesse les deux profondes blessures qu'il lui avait fait.
La tête renversée, la bouche ouverte, Murtagh souriait. Il avait vécu tellement d'épreuves et tué tellement de brutes sanguinaires en se battant avec bravoure … Aujourd'hui il allait mourir, sans pouvoir opposer la moindre résistance, d'une longue agonie, quelle ironie…
Ses yeux se perdirent dans la contemplation du ciel clair emplis de nombreux nuages blancs. Ces derniers se déplaçaient lentement, avec désinvolture, ballottés par les vents, légers et libres, loin des dangers et des difficultés d'une vie mortelle. Il s'habitua peu à peu à la clarté des cieux, jalousant les oiseaux de leur insouciance.
Un détail attira le peu d'attention qu'il pouvait mobiliser. Une forme, sombre et particulièrement petite grandissait à une vitesse trop importante pour être un simple oiseau. Un sourire illumina son visage déchiré par la souffrance et il fit d'un air presque enjoué :
- Dis moi … Tu as déjà vaincu ... un Dragon ?...
Edward, interloqué par la question, redressa la tête et dévisagea Murtagh.
- Un dragon ? Je ne serais pas là pour te le raconter, dit-il en lançant un sourire sanglant qui se voulait bienveillant.
Il replongea une dernière fois dans le cou de sa victime qui grimaça, sans cesser de fixer le point qui avançait dangereusement vers eux.
Approchant de plus en plus, Murtagh discerna les formes de Saphira, volant à toute allure, presque en chute libre. Le vampire, obnubilé par sa soif et l'odeur de sang, ne fit attention à Saphira que trop tard, celle-ci ne s'arrêta même pas et percuta de plein fouet Edward qui s'était tout juste relevé pour fuir.
Il fût projeté loin en arrière, avant de s'écraser contre le tronc d'un vieux chêne. Saphira se rua sur lui dans un grand fracas mais il avait déjà disparu.
Murtagh vit à peine Eragon sauter de sa monture pour se précipiter à ses côtés. Le sol et le ciel tournaient autour de lui, comme si les fondations du monde semblaient soudain céder.
Il sentit la paume fraîche de son cadet sur son front, ses traits soucieux, ses douces lèvres figées dans un rictus d'angoisse.
Une intense lumière apparut devant ses yeux, pendant que ces lèvres s'animaient, prononçant clairement les mots « Waise Hell ».
Il n'eût le temps d'apercevoir que les orbes bleus et scintillants d'Eragon fixer avec inquiétude les siens, cherchant avec espoir une étincelle dans ses yeux vides, avant de fermer ses paupières lourdes. Il sentit la main de son frère caresser sa joue froide avec délicatesse et affection, avant de sombrer dans un sommeil profond et sans rêves.
