Et voilà la nouvelle fic. On commence par l'enfance de Riza, du moins le tout début.
Les personnages de FMA ne sont pas à moi, tous les autres si. Disclaimer valable pour toute la fic.
Bonne lecture !
Cette histoire se déroule en des temps très lointains. A cette époque, les forêts recouvraient en grande partie Amestris, pays plus petit que celui que l'on connait aujourd'hui. Dans ces forêts vivaient des bêtes immenses, esprits des animaux et enfants de la déesse de la nature. Ces créatures étaient douées de la parole et possédaient donc une intelligence humaine. Pendant des siècles, hommes et bêtes vivèrent en harmonie. A présent, tout a changé. Les hommes sont toujours plus nombreux, et ils arrachent les arbres. Ce qui a le don de rendre fou les esprits de la nature. Ainsi, depuis plusieurs années, les animaux énormes entrent en conflit avec l'être humain. C'est ce qui arriva encore cette fois-ci.
Un bûcheron décida de s'installer avec sa femme dans une forêt. La dame attendait leur premier enfant. Le mari revendait son bois à la cité la plus proche, et parfois sculptait des objets ou fabriquait outils et portes.
« Comment te sens-tu aujourd'hui, ma chérie ?» demanda le mari en entrant.
« Lourde. Notre enfant ne devrait plus tarder à venir au monde. Je préfèrerais être en ville plutôt qu'ici.» répondit la femme qui tricotait.
« La dernière commande a été bonne, j'ai pu gagner assez d'argent pour y aller le temps que le bébé arrive.» annonça le mari en suspendant son gilet.
Sa femme afficha alors un large sourire. Pouvoir aller mettre son enfant monde dans un endroit où elle pourrait recevoir l'aide nécessaire la rassurait beaucoup. Ici ils étaient coupés de tout. Elle annonça qu'elle préparait leurs affaires immédiatement. Se levant ensuite avec difficultés, la jeune femme se rendit dans la chambre. Puis elle attrapa un sac, et commença à rassembler quelques habits. Son mari vint l'aider, et en fin de matinée ils chargèrent le sac sur la charrette.
Il leur faudrait une journée entière pour arriver à la cité la plus proche. Puis ils devraient trouver où loger, et un docteur. Le couple passa la nuit dans la charrette. Le matin suivant, ils arrivèrent dans la cité. Les gens s'affairaient, naviguant entre les étals des divers marchands. Certains commerçants attendaient sur le pas de leur boutique. Le mari continua son chemin, cherchant une auberge. Il stoppa à la première qu'il croisa.
« Oui j'ai de la place encore. L'auberge n'est pas bien grande, mais ça ira.» fit le tenancier des lieux.
« Merci. Pouvez-vous me dire où je peux trouver un médecin ?»
« En sortant d'ici, c'est tout droit puis troisième rue à gauche. Maître Yendao.»
Le mari le remercia, puis aida sa femme à gravir les escaliers. La chambre dans laquelle ils logeraient était petite. Le lit prenait à lui seul les trois quarts de la place. Sur une table au fonds de la pièce, une bassine avec un pichet. Et près du lit, une commode surmontée d'un miroir. L'homme alla déposer leur paquetage près du lit.
« Je vais aller nous présenter au médecin. Repose-toi en attendant.» annonça l'homme.
Son épouse acquiesça et s'allongea sur le lit. Quelques jours plus tard, les premières contractions arrivèrent. Le médecin, un vieil homme à la longue barbe blanche et lisse se précipita à son chevet. Le mari sortit de la chambre, et fit les cent pas dans le couloir. On était l'après-midi. Après de longues heures d'attente, les cris d'un nourrisson se firent entendre. Aussitôt le mari entra. Sa femme était en nagen, mais heureuse. Le médecin emmaillota l'enfant.
« C'est une fille.» annonça-t-il en la donnant à la mère.
« Oui, voilà Riza.» sourit la mère.
L'époux s'approcha et s'assit au bord du lit. Le bébé avait déjà un petit duvet blond sur la tête. Il lui caressa la tête un instant. La petite prenait sa première tétée. Le couple remercia le médecin, et le mari se chargea de le régler. Il fut décidé que le séjour serait prolongé, afin que la mère puisse bien se remettre. Près d'une semaine après la naissance de Riza, les nouveaux parents retournèrent dans leur cabane. Le voyage avait pris une bonne partie des économies, et pour vivre et nourrir l'enfant il leur faudrait redoubler d'ardeur au travail. Les mois passèrent. Riza grandissait, en bonne santé. Elle avait six mois désormais.
L'âge où tout commença pour elle. Un jour, une créature de la forêt s'approcha de l'habitation. Les yeux dorés observèrent le père qui sciait un arbre. Un grondement inaudible s'échappa de la gorge de la bête.
« Encore en train de dévaster la forêt, maudit humain. Je ne peux plus permettre cela.» fit la bête.
Les yeux disparurent. L'homme ne s'était aperçu de rien. A l'intérieur, Riza dormait, pendant que sa mère peignait les bibelots sculptés par son mari. Ils pourraient aller les vendre en ville, en plus d'apporter le bois demandé. Le soir tombait. Au dehors, le mari rangea ses outils. Le bois fut recouvert. Au moment où il s'apprêtait à rentrer, un rugissement le fit sursauter. Un énorme puma venait de surgir des bois. Il renversa le tas de bûches et se précipita vers l'homme. Ce dernier n'était pas de taille face au félin gigantesque.
Le mari se rua à l'intérieur de son logis. Le puma se précipita avec violence contre un mur. Il recommença, et le bois céda sous la force. Le couple fut contraint de fuir. La mère emporta son enfant, qui commençait à pleurer. Le puma fit irruption dans la maison. Ses pattes brisèrent une table, déchirèrent les rideaux. Le couple sortit dans la nuit. Par chance, le cheval utilisé pour transporter le bois était toujours là. Complètement affolé par l'arrivée du prédateur, il poussait des hennissements terrorisés.
« Vite, sur le chariot !» dit l'homme.
Sa femme s'empressa de monter. Lui se jucha sur le dos du cheval, coupa le lien qui le retenait et le lança au galop. Le puma se rua à leur poursuite. Le sol était caillouteux, et le soir commençait à tomber. La femme regardait la bête qui paraissait gagner du terrain. Si jamais elle les rattrapait ils étaient morts. Ils n'avaient aucun moyen de se défendre. Pour le moment, la jeune maman serrait son enfant affolé contre elle. Le chariot rebondissait sur les pierres, et elle craignait qu'il ne se renverse.
« Courage mon amour, il ne pourra pas nous suivre longtemps. Les pumas ne sont pas des coureurs.» fit le mari.
Effectivement, le puma parut se fatiguer. La mère esquissa un sourire. C'était bientôt terminé. Tout à coup, la roue du chariot roula sur un trou dans le sol. La mère retomba brutalement en arrière ... et lâcha son enfant. Le petit être vola, et atterrit dans un buisson.
« RIZA ! MON BEBE !!» hurla la mère.
Le père voulut opérer un demi-tour. C'est alors que le puma surgit, en plein devant eux. Le félin feula devant le cheval. L'équidé se cabra, et fila dans une autre direction. Son maître ne parvint pas à le retenir à temps. Le cheval fonça droit vers une falaise. La chute fut vertigineuse. Le puma approcha du bord, et contempla la scène. Puis il s'en fut. Et alors qu'il s'en retournait chez lui, des cris parvinrent à ses oreilles. Intrigué l'animal alla voir. Un enfant était niché au creux d'un buisson, pleurant et agitant les mains.
« Tu es sûrement cette petite que la femme a lâché.» dit le puma.
La bête fixa le nourrisson durant un moment. Ensuite, elle ouvrit la gueule aux crocs impressionnants et se pencha vers l'enfant. Le puma souleva le bébé, et l'emporta. Ses cris résonnèrent un moment dans les bois, suscitant la curiosité des habitants. Après plusieurs minutes de marche, le puma s'arrêta et déposa le nourrisson. Deux petits pumas sortirent d'un trou et accoururent assez maladroitement. Leur mère s'allongea, et présenta ses mammelles.
« Je devrais te dévorer, mais en tant que mère ...» dit-elle en poussant Riza.
L'enfant se calma en sentant une mammelle gorgée de lait. Les petits pumas tétaient à côté, pas du tout gênés par le nouveau membre de la portée.
« J'ai entendu cette humaine t'appeler Riza, je vais donc continuer à t'appeler ainsi.» reprit la femelle.
Riza fut donc adoptée par Merwen, la mère puma. Bientôt, la petite se mit à faire ses premiers pas. Ses frères félins gambadaient déjà autour d'elle.
« Allez Riza, suis-moi !» fit l'un des petits.
« Tu as bien grandi Riza, et ce que tu porte ne te suffit déjà plus.» fit Merwen quand l'enfant tomba contre son flanc.
Riza aggrippa la fourrure, et se redressa. Elle leva la tête vers sa mère adoptive. Le félin cligna des yeux, et lui lécha le visage. Ce soir, elle irait chez les humains dérober de quoi réchauffer sa fille. N'étant pas pourvue d'une fourrure, elle avait besoin de vêtement.
« Le clan des chimpanzés m'aidera peut-être à te couvrir.» reprit Merven, pendant que Riza repartait.
« Ici Riza !» reprit un des enfants de Merwen, en agitant la queue.
L'enfant émit un son intéressé, et tituba vers le petit. La nuit venue, Merwen transporta Riza vers l'arbre où vivait le clan des chimpanzés. Réputés sages de la forêt, ils seraient de bon conseil. Le doyen de la tribu et le chef vinrent à l'appel de Merwen.
« N'est-ce pas une petite d'homme que je vois entre tes pattes, Merwen ?» interrogea le chef.
Le bébé, calé contre les grandes pattes du puma, dévisageait les singes de ses yeux marrons rouges.
« Si, elle se nomme Riza et c'est ma fille.» répondit le félin.
« Et c'est not' soeur.» ajouta un de ses petits.
« Comment cet enfant a-t-elle atterri entre tes pattes Merwen ? Ne devrais-tu pas la remettre à ses parents ?» questionna le doyen.
« Ses parents sont morts. Je suis venue vous voir, car Riza n'a pas de fourrure et a donc besoin de choses pour la protéger du froid.» répondit Merwen.
« Les hommes appellent cela vêtements. Tu as été généreuse en adoptant cette enfant d'humain. Nous t'aiderons, jusqu'à ce qu'elle soit capable de faire ses vêtements seule.» répndit le doyen.
« Je savais que je pouvais compter sur vous. J'apporterais ce qu'il faut.» conclut Merwen.
« Aaahaa !» fit Riza lorsqu'elle la souleva du sol.
Le soir, le puma se rendit près de la cabane dévastée des parents de Riza. Là, elle trouva des habits, suffisamment petits pour l'enfant. Le puma considéra les vêtements, puis les balaya d'un coup de patte. Trop petits. Toutefois, elle avait une idée précise de ce qu'elle cherchait. Le félin ressortit, et marcha jusqu'à la cité endormie. En passant devant une vitrine, elle découvrit des vêtements. D'un coup de tête, elle défonça la porte. Il s'agissait de faire vite à présent. Le puma prit les affaires les plus petites qu'elle découvrait, et autant que sa gueule pouvait en emporter.
Ceci fait, elle retourna à toute pattes vers la forêt.
Les singes les attendaient, près de sa tanière. Riza dormait déjà. Les primates examinèrent ce que le félin avait ramené. Ils donnèrent leur assentiment. Avec leurs mains, ils parviendraient à habiller Riza. Les premiers essais eurent lieu de lendemain. Des femelles du groupe retrouvèrent Merwen.
« Allons-y. Meyko a vécu chez des hommes, elle sait donc comment faire.» fit une femelle en tournant la tête vers une camarade.
« Je les ai vus porter ces choses, mais je ne sais pas trop comment ils les mettent.» répondit Meyko.
« Nous trouverons bien.» dit Merwen.
Les deux femelles commencèrent par ôter les habits trop serrés et déchirés du bébé. Celle-ci en eut l'air ravie et gazouilla. Ensuite, la camarade de Meyko attrapa un vêtement dans le tas, et l'enfila à Riza. Il s'avéra que c'était en pantalon, bien trop grand pour la petite. De ce fait, elle était rentrée toute entière dans une jambe. Seule le haut de sa tête et ses yeux dépassaient. Les animaux contemplèrent le résultat.
« Ca ne doit pas être ça.» commenta la femelle.
Les deux frères de Riza se roulaient par terre de rire.
« Non, si je me souviens bien, c'est pour les pattes arrières. Voyons s'il y en a un plus petit.» dit Meyko.
Elle commença par extraire Riza du pantalon. Le bébé décida d'en profiter pour aller voir ailleurs. Mais sa mère lui barra la route et la reposa près des femelles chimpanzés. L'une prit Riza, la mis sur le dos et lui tendit les chevilles, pendant que Meyko parvint à mettre le pantalon, en douceur.
« Et voilà, on a déjà le bas.»
Riza roula sur le ventre et se remit debout. Ses frères vinrent l'entourer. Meyko attrapa une veste.
« Voyons ... pas de trou pour la tête.»
« Néanmoins y'a la place pour les pattes avant, donc on doit pouvoir lui mettre.» fit sa camarade.
« Si on la retrouve.» reprit Meyko.
Riza avait filé, peu intéressée par les chiffons. Merwen se chargea d'aller chercher l'enfant. Ses frères l'avaient entraînée un peu plus loin.
« Ne l'éloignez pas tant que nous n'avons pas fini.» lança Merwen.
« Mais on fait que la suivre nous.» répondit un des petits.
Merwen souleva Riza par le pantalon. La petite qui avait attrapé une branche, protesta. Pas question qu'elle retourne là-bas sans son jouet. Merwen tira, Riza tint bon.
« Attends m'man, je vais t'aider.» lança un des petits.
Merwen le vit se suspendre à la branche. Celle-ci allait casser, et par la force des choses lui cingler le flanc. Avant qu'elle n'aie pu protester, un craquement se fit entendre. La branche siffla, et frappa Merwen qui ferma les yeux sous la douleur.
« Et voilà !» fit triomphalement son fils.
« --.»
Le puma ramena Riza, qui tenait toujours sa branche. Elle s'en servit d'ailleurs pour en flanquer un coup sur le museau de Meyko.
« Aïe ! Désolée ma petite, mais tu jouera plus tard.»
Meyko lui confisqua la branche. Ce qui entraîna une réaction bien prévisible.
« OOOUUIIIIIIN !!»
Les deux femelles se hérissèrent à l'entente d'un cri si perçant.
« Faut lui rendre sa branche.» conseilla un des petits pumas.
Meyko remit le bâton dans la main de Riza, qui se calma petit à petit. Le chimpanzé lui mis la veste tant bien que mal. Merwen les remercia et s'excusa pour le coup de bâton. Les femelles regagnèrent leur arbre. Riza continua à grandir au sein de la famille des pumas. Les hommes pour leur part, arrachaient toujours plus d'arbes, ce qui inquiétait les animaux. Certains pensaient passer à l'attaque. Geste qui auraient des conséquences pour tous ...
