Ceci est le premier chapitre de "All things Questionable" une histoire de "MissEmmaPerry" Fanfiction absolument géniale qui comptabilise jusque-là 16 chapitres.
La citation "Tout ce qui est stable est contestable" est de Albert Brie, j'ai pensé que ce serait une jolie façon de traduire le titre. (Oui je suis nulle pour traduire les titres !)
Enjoie !
La plupart des gens pensaient que pour être heureux, nous devions toujours rester honnêtes envers nous même. Se mentir (en se disant par exemple qu'on pouvait fumer aujourd'hui et en se promettant d'arrêter le lendemain) ne pouvait que causer la naissance d'un sentiment malsain.
Logiquement, bien entendu, rien ne pouvait démentir cette manière de penser, à part peut-être le fait que l'optimisme soit considéré comme une bonne chose. Mais bien que la frontière entre le fait de se mentir et celui de simplement croire que tout ira bien soit aussi incertaine et instable que la poussière qui tourbillonne à travers les rayons du soleil, elle n'en existait pas moins... Hermione Granger avait, depuis le temps perdu sa capacité à clairement différencier entre ces deux valeurs ; La vie qu'elle menait était presque entièrement fondée sur les illusions dont elle se berçait, inconsciemment bien entendu. L'un de ces mensonges étant qu'elle pouvait tout accomplir grâce à sa bonne volonté, et c'était de l'optimisme ça, non ?
C'était un samedi matin ordinaire et le ciel au dessus de Poudlard était d'un bleu pastel absolument parfait, parsemé de nuages baignant dans la lumière orangée du soleil levant, si Hermione parvenait à entendre le son des pas de pieds martelant le sol et des voix braillardes à travers sa porte, celui-ci ne troubla pas son sommeil, car elle était déjà réveillée depuis une heure.
Elle était sortie de son sommeil aussi soudainement que si quelqu'un l'avait attrapée par les chevilles pour la tirer hors de son lit. Elle avait à présent l'habitude de se lever le plus tôt possible pour rentabiliser au maximum sa journée, ses yeux s'ouvrant pour interrompre un rêve, elle se levait et sortait de son lit aussi brusquement que si elle devait fuir un feu !
Mais avec le temps les choses avaient quelque peu changé, Désormais ce n'était plus réjouissant d'être debout de bonne heure. Elle ne se sentait pas nécessairement mal, mais dès que son esprit atteignait le niveau le plus bas de lucidité, elle commençait à dresser la liste de toutes les tâches qu'elle espérait accomplir durant la journée, paniquant simultanément à l'idée de ne jamais atteindre son objectif. Ce matin ne faisait pas exception, bien que nous étions samedi.
Seule dans sa chambre (un des avantages de posséder le badge de Préfet qu'elle avait soigneusement rangé dans le tiroir de sa commode) elle s'était réveillée et avait immédiatement commencé à s'habiller, se concentrant plus sur le dressage mental de la liste de ses devoirs que sur ses vêtements.
Il y avait un long parchemin sur l'utilisation correcte des détecteurs de Magie Noire à rendre à Rogue ce mardi, ainsi qu'une analyse complète et une réponse à la thèse d'un chapitre qu'elle n'avait même pas encore lu, chose qui semblait frapper contre le temple gauche de Hermione tel un voisin trop insistant. Merlin, et je n'ai même pas encore pensé aux Runes ! se souvint-elle en passant un pull-over olivâtre par dessus ses cheveux en bataille.
Elle se demanda, pour la énième fois pourquoi elle s'acharnait tant que ça à continuer cette matière infernale. Fût un temps où elle trouvait cela fascinant, mais l'étude des Runes, tout comme l'Histoire de la Magie, était devenue ennuyeuse et épuisante.
Elle passa rapidement une jambe dans un pantalon, sautillant pour garder son équilibre en levant la seconde. Tellement de choses à faire pensa-t-elle, même sa voix intérieur semblait épuisée. Elle passa un coup de brosse dans ses cheveux qu'elle noua sous forme de chignon, tentant de respirer lentement, les bras en l'air, pour espérer calmer son anxiété grandissante.
Ce ne sera pas difficile ; elle s'en était convaincue quand elle s'assit pour prendre son petit déjeuner et parcourut des yeux son exemplaire du Daily Prophet, tout allait bien se passer.
Une fois terminé, elle parcourut sa chambre à grandes enjambées et descendit en sautillant l'escalier qui menait à la salle commune, celui-ci grouillait à présent avec l'activité habituelle du samedi matin.
Ron et Lavande Brown étaient en train de se peloter devant la cage d'escalier, ce qui donnait l'impression que Ron l'avait abordée à sa sortie du dortoir. Hermione faillit leur rentrer dedans, les ratant d'un cheveu. Elle dut également éviter une première année qui courait à travers la salle, un sac en tricot serré contre sa poitrine et la queue-de-cheval au sommet de sa tête bougeant au rythme de ses foulées.
Hermione soupira, exaspérée, mais le chemin vers le portrait était vide et il n'y eut que peu de monde sur celui de la Grande Salle.
A la table des Gryffondor Harry finissait un bol de porridge à moitié entamé, il ne releva les yeux que lorsqu'elle s'installa.
« 'Jour ! dit-il, attrapant son verre de jus d'orange et buvant goulûment.
« Bonjour !» répondit joyeusement Hermione.
Le toit au-dessus d'eux arborait des nuages s'éclairant progressivement, l'air de la salle était sec et froid, faisant ressortit l'odeur de douce propreté qu'elle appréciait tant. Aujourd'hui serait un beau jour si elle le permettait..
A partir de maintenant, elle s'efforcerait de le faire.
« On a faim à ce que je vois ? observa-t-elle.
_J'ai l'impression de m'être affamé pendant des jours ! Harry sourit, je ne sais pas, j'ai peut-être juste envie de reprendre des forces !
_Ah.. C'est vrai que tu es une si petite chose » le taquina-t-elle.
Il y eut un soudain bruit quand Ginny Weasley se laissa tomber sur le banc aux côtés de Harry, son front se posant directement sur l'épaule de son petit ami, elle laissa échapper un soupir qui aurait fait pâlir de jalousie un cyclone.
« J'ai pas envie de me réveilleer ! Pourquoi me suis-je réveillé, Hermione ? elle tourna sa tête contre l'épaule d'Harry ( qui n'avait même pas cligné de l'œil ) pour regarder Hermione à travers des yeux fatigués.
_Parce que tu veux profiter de la vie au Maximum, répondit celle-ci avec légèreté, piochant une orange dans le bol doré qui brillait à sa gauche.
_Je hais le matin » fut tout ce qu'elle reçut comme réponse de la part de Ginny, qui ferma prestement ses yeux et les garda clos jusqu'à ce que Ron et Lavande s'assirent à la droite de Hermione, s'entourant mutuellement de leurs bras.
« Tu me verses un peu de jus d'orange, Won-Won ? roucoula Lavande, se frottant contre la nuque de Ron qui tentait de se dépêtrer afin d'attraper le récipient.
_Tout ce que tu veux mon amour » répondit-il avec sérieux.
Ginny releva sa tête et croisa le regard d'Hermione, son visage vide de toute expression « Je crois que j'aperçois Luna » dit-elle, et avec un bisou d'au revoir sur la joue de Harry (si fort qu'il pencha sa tête légèrement vers le côté avec des yeux écarquillés) elle s'en alla, ses vêtements volant derrière elle. Hermione l'entendit clairement murmurer « des tarés, ces deux là !»
Elle lança un regard à Lavande, qui semblait regretter le départ de Ginny.
«J'aurai aimé qu'elle reste, dit-elle tristement, j'ai l'impression que nous sommes sœurs à présent, tu vois. Il faudrait qu'on apprenne à mieux nous connaître, hein Ronald ?
_Euh... Bah, si elle veut, je veux dire... Tu peux toujours lui demander, il bafouilla pendant un moment puis ricana, agitant maladroitement sa main. Puis son regard se posa sur Harry et il arbora une expression décontractée, tu veux qu'on aille voler un peu ?
_J'attendais que tu le demande ! dit Harry, daignant enfin relever la tête de son bol. Ok ! Et Qu'est ce que tu comptes faire, Hermione ? Tu veux nous accompagner au terrain ?
_J'aurai adoré, mais j'ai plein de trucs à faire, dit-elle tristement, Je serais contrainte de rester dans la bibliothèque jusqu'à mardi.
_Tu peux étudier au terrain ! répondit-il avec un geste désinvolte de la main, viens avec nous !
_Comment peux tu rester dans cette grotte poussiéreuse alors qu'il fait si beau ? demanda Ron, incrédule, Hermione tu as besoin du soleil. tu ne t'expose aux rayons qu'à travers le verre pendant les cours d'Herbologie, et les verres des serres sont dangereuses pour la santé, je dis ça en tant qu'ami ! »
Il plaqua une main sur son torse pour témoigner de sa bonne foi, un signe de moquerie évident sur ses lèvres. Lavande, ennuyée d'être mise à part, s'incrusta dans la conversation :
_N'importe quoi ! Imbécile..
_Bien que ton intérêt me touche, Ron, j'ai besoin de m'éloigner de tout ce qui peut me distraire, dit Hermione, à vrai dire... Je crois que je ferais mieux d'y aller maintenant car j'ai beaucoup de choses à faire.
_T'as rien mangé ! s'exclama Harry, mais Hermione se leva pour partir, flanquant son sac sur son épaule et souriant faiblement. Il avait raison, elle n'était même pas restée jusqu'à l'arrivée du courrier.
_Oui, mais contrairement à vous deux, son regard sévère passa de Ron à Harry, je préfère travailler autrement qu'à la dernière minute. »
Elle enjamba le banc, traversant le Hall puis la grande porte en chêne. Elle ne fit que trois pas avant d'entrer en collision avec un solide obstacle; ou plutôt, ce même obstacle la bouscula, l'envoyant valser contre le mur fait de pierre. Une douleur aiguë traversa sa colonne vertébrale.
« Ugh, Bordel ! » gronda une voix haineuse. Hermione releva ses propre yeux pour croiser ceux, gris, de Draco Malfoy, son habituel froncement de sourcils faisant danser le gris argenté de ses yeux comme de l'alliage en fusion, de quoi illuminer ma journée ! »
_C'est pas comme si je l'avais fait exprès, dit Hermione, ses joues s'empourprant presque immédiatement, en plus c'est toi qui m'est rentré dedans comme un abruti ! »
Makfoy ricana « Peut-être que tu devrais juste faire attention là où tu fous les pieds, Sang-De-Bourbe, dit-il, crachant le dernier mot comme du venin, Comme ça tu arrêtera de gâcher la matinée de gens importants !
Il frotta la manche de sa chemise bleu cobalt avec une expression de dégoût, comme si il était en train de se débarrasser de traces de vomi desséché.
_T'es qu'un idiot » répondit Hermione, riant mine de rien, elle le bouscula avec plus de bravoure qu'elle ne pensait posséder. Il y avait quelque chose chez Malfoy qui la faisait bouillonner, faisant disparaître son habituelle timidité ou inquiétude envers les personnes qui l'intimidaient.
Peut-être qu'intimider n'était pas le bon mot; Malfoy dégageait une impression de constant antagonisme gravée sur chaque trait de son visage. Chacune de ses expressions ne servait en apparence qu'à froisser les personnes plus décentes. Dès le premier jour où elle l'avait vu son apparence ne lui avait dit rien qui vaille; l'aura de supériorité absolue qui l'entourait comme de la vapeur semblait émaner de lui et était devenue palpable à toutes les personnes avec plus de deux sous de jugeote l'entourant, comme la dense humidité d'un marécage Floridien. Non pas que Hermione ait déjà été en Floride, mais chaque minute passée avec Malfoy lui donnait l'impression d'être un entraînement pour apprendre à s'adapter dans un marrais ou tout autre endroit aussi épouvantable. Et cette impression ne faisait qu'empirer plus elle le croisait, montant en flèche depuis ce moment pendant leur deuxième année. Lorsque lui et ses coéquipiers Serpentards au Quidditch avaient décidé de s'en prendre à Harry, crachant sur Hermione autant qu'il le faisait maintenant quand elle avait essayé de défendre son meilleur ami, ce fut la première fois où il l'avait appelée Sang-de-Bourbe. La première fois où Quiconque l'avait appelée Sand-de-Bourbe.
Elle n'oublierait jamais cet air de profonde antipathie ancré dans ses yeux non plus, comme si la regarder lui coûtait tout ce qui lui importait. Il lui lançait ce regard chaque fois que leurs yeux s'étaient croisés.
Pourtant elle avait toujours envie de s'éloigner de lui et d'oublier le passé, jusqu'à ce qu'il fonce derrière elle, plaquant ses mains froides sur ses poignets et la tournant pour qu'ils soient face à face.
« Tu me dois des excuses, Granger, dit-il calmement, les yeux sombres. Le visage de Hermione ne laissa paraître que le défi et l'indignation, les deux seules expression qu'elle ne lui avait jamais destinées. Ça fait deux fois que tu me touche, continua-t-il, une fois par accident et une autre faite exprès. Ça fait deux erreurs, ce qui constitue une assez bonne excuse pour que je te jette des sorts jusqu'à ce qu'on soit quittes. »
Hermione se dégagea violemment et fit un grand pas en avant, le forçant à reculer un peu. Malfoy essaya de rester digne, et Hermione était à présent assez en colère pour oublier de lui rappeler qu'il venait de la toucher lui même.
« Espèce de connard présomptueux, siffla-t-elle, nous savons tous les deux que je t'aurai déjà réduit à l'agonie sur le sol avant même que tu ne sorte ta baguette de ta poche. Alors ne me fais pas perdre mon temps avec tes menaces stupides, Malfoy. Tu n'as aucune chance contre moi, et ce depuis notre troisième année.
Elle arqua un sourcil en sa direction, A moins que tu n'ai déjà oublié que je n'ai même pas besoin d'une baguette magique pour te clouer le bec ? »
Il recula encore plus, détestant sa proximité à elle. Il pouvait presque sentir sa colère irradier d'elle, se mélangeant à l'odeur putride de son sang pollué.
« Ne te méprends pas, je ne t'ai laissé garder cette main que parce que je ne frappe jamais les femmes, dit-il, la toisant des pieds à la tête. Même si le terme femme n'est peut-être pas le plus approprié pour te désigner..
Hermione se contenta de glousser, trouvant un certain amusement dans son comportement puérile.
_C'est ça ouais » fut tout ce qu'elle répondit, et et elle le planta là, mettant un point d'honneur à paraître le moins ennuyée possible par la présence de Malfoy, bien qu'elle se doutait qu'il allait la suivre du regard.
Ndlr:
And Voilà !
Je ne sais pas vraiment quand je pourrais traduire le prochain chapitre, mais je ferais de mon mieux !
