Salut tout le monde !

Cela fait un moment que je n'avais rien écris pour cette histoire. Du coup, je me permets de la remettre un peu au goût du jour, histoire de pas m'ennuyer trop vite. L'histoire change de la version précédente…Ce n'est pas le même scénario même si ça commence pareil, c'est pas les mêmes couples, c'est pas pareil du tout en fait, même si j'ai déjà toute l'histoire dans mon cerveau de grosse cinglée. Donc pour ceux qui s'y sont déjà frotté, n'hésitez pas, re-frotter-y-vous ! Et pour les nouveaux, bienvenue (insérer ici un rire diablement machiavélique et très terrifiant)

Comme d'habitude, les personnages ne sont pas à moi, même si bien évidemment ils vont tous encore bien souffrir, ils sont au monsieur avec le nom que je n'arrive toujours pas à prononcer. En fait, je suis partie pendant deux ans, mais ils ne sont toujours pas à moi…Que la vie est injuste !

Bref, je me la ferme, et je vous laisse profiter, mes petits amis…


Prologue : S'il te plait, ne me déteste pas.

L'hiver vient. Il fait plus froid que d'habitude, ce soir.

Assis devant sa Maison, sur les marches blanches de pierres dures, Aiolia est recroquevillé sur le sol, la tête posée sur les genoux, comme un enfant assoupi. Ses yeux clairs sont perdus dans l'immensité des pierres, d'où émergent les constructions des autres maisons... Il est si fatigué.

Encore une nuit de cauchemars...Il en fait sans cesse, depuis la longue nuit et la guerre sainte contre l'autre cinglé d'Hadès.

Dans sa grande gentillesse, Zeus a choisi de ressuscités l'ensemble des Chevaliers, tout en indiquant expressément aux autres dieux de ne plus s'attaquer à cette dernière, sous peine de sanctions radicales.

Personnes n'a apprécié, bien évidemment. Mais bon, entre la paix et la damnation éternelle, le choix est vite fait.

Les traîtres d'alors ont été pardonnés, évidemment. Dokho a embrassé Shion dès que celui-ci s'est réveillé, lui arrachant d'ailleurs la moitié des cheveux au passage : 243 ans à attendre, à souffrir en solitaire, loin l'un de l'autre... Ces deux-là, maintenant, méritent vraiment tout le bonheur du monde.

Aiolia serait mort, certainement, si lui avait dû vivre aussi longtemps sans la personne aimée. En un sens, c'est ainsi qu'il a vécu, sans son frère pour l'aimer.

Ensuite, viennent Saga et Mu. Les plus discrets, si on veut. Le Gémeau s'est approché du Bélier comme un enfant devant un animal blessé, tremblant à l'idée de le faire fuir, et puis, d'une voix douce, s'est excusé. Une fois, puis deux, puis trois…Pour la Mort de Shion, l'exil forcé à Jamir, les coups donnés et reçus, les larmes versées, la douleur et les mensonges. Et Mu, pas une fois, ne l'a interrompu, le regard indéchiffrable, des sanglots silencieux secouants doucement ses épaules, ses larmes s'écoulant en même temps que celles de son ainé.

A la fin du discours, le Bélier l'a envoyé joyeusement valser à l'autre bout de l'arène, avant de l'attirer contre lui et de l'embrasser longtemps, les yeux fermés et les paupières crispées, comme si l'autre allait à nouveau disparaître pour laisser la place à un monstre.

Aiolia est heureux pour eux, même si lui-même a du mal à pardonner à Saga, malgré le fait que dès son réveil, celui-ci lui a littéralement sauté dessus pour s'excuser en lui pleurant littéralement dans les bras, avant de se faire empoigner par un Kanon désireux, lui aussi, de saluer son frère.

Le pardon viendra, si on lui laisse assez de temps : il lui est difficile, de toute façon, en voyant son comportement avec le Bélier depuis leurs résurrections, de le haïr plus que cela. Et puis, à l'inverse de beaucoup, Saga n'était pas lui-même.

Après, il y a eu Camus et Milo. Comme Chacun s'y attendait, ils se sont contentés d'un simple sourire un peu idiot, avec des yeux lourds de blessures et de non-dit. Une simple caresse douce sur une joue, un baiser déposé délicatement dans une crinière de cheveux d'ors…Pour eux, savoir que l'autre est là, vraiment là, pas juste un fantôme, ça vaut plus que toutes les choses qu'ils pourront se dire. Et bien sûr, il y a eu la mort de Camus, son retour, ses mensonges, encore et toujours. Ils ont tellement des choses à se dire, des cris à pousser, des larmes et des blessures à guérir…Mais ils sont là. Le pire est passé, ils ne peuvent qu'avancer, à présent. Et ils savent qu'ils veulent avancer ensemble.

Deathmask et Aphrodite se sont un peu moqués d'eux. Avant, bien sûr, de s'embrasser passionnément sous les applaudissements divers, leur couple plus fort que jamais. Tous les deux ont trahi beaucoup de gens, dans ce monde et dans l'autre. Cependant, ils se sont toujours restés fidèle.

Et puis son frère est revenu.

Dès qu'il l'a vu, Aiolia n'a pas voulu y croire, refusant de bouger, restant cloué par terre avant que Kanon, l'autre petit frère, ne lui tapote gentiment le bras pour lui dire de bouger. Aioros n'a pas fait un pas, se contentant de lui tendre les bras, hésitant, comme s'il avait oublié comme être autre chose que le défenseur d'Athéna, et que son petit frère pouvait le rejeter.

Ensuite, tout est brouillé. Il se souvient de ses larmes, des bras de son grand frère autour de sa taille et de sa voix lui répétant, encore et encore, que le cauchemar était fini et que maintenant, il était là, tandis qu'il lui effleurait les cheveux, des larmes coulants de ses yeux verts pour terminer leur chute dans les mèches plus claires du lionceau.

Oui, son frère est de retour...Et ce dernier a pardonné, sans poser la moindre réserve, à Saga, Kanon, et tous les chevaliers du sanctuaire. Y compris Shura…

Aiolia ne peut s'empêcher de froncer les sourcils en songeant à l'autre...Haine, déception profonde, et colère.

Aioros a beau lui répéter que le Capricorne n'y est pour rien, qu'il ne faisait qu'exécuter les ordres, Aiolia ne peut pas oublier. Ni les injures, ni les regards méprisants, ni les larmes. Et surtout, il y a tellement de sang qui lui tache les doigts, et d'années passées à haïr la mauvaise personne, pour simplement passer dessus, même par simple respect pour son frère.

Alors il évite l'autre, tout simplement...Et si son frère le regarde souvent en fronçant les sourcils, tandis que Shura baisse le regard et accepte, malheureux, le Lion l'ignore, attisant le feu glacé de la colère dans son âme, tout en faisant croire que tout va bien pour lui.

Même si jamais il ne s'est senti aussi seul, qu'il passe ses nuits à pleurer et à cauchemarder, et que le souvenir des années ne quitte jamais son esprit…Il souffre, mais peu importe.

Tout plutôt que de demander de l'aide à celui qui lui a pris la seule personne à avoir jamais vraiment comptée pour lui.


-Il me déteste...Tu ne penses pas ?

Aioros redresse la tête, sursautant à cause de la surprise, tandis que Shura se glisse en silence à ses côtés, les yeux baissés.

Les deux combattants se trouvent en haut de Star Hill, sous l'œil bienveillant des étoiles et la surveillance discrète et mentale du Grand Pope. Même si ce lieu est réservé traditionnellement à Athéna, Shion a choisis, après la guerre, de le laisser ouvert à tous. Une manière de tourner la page sur tous les terribles souvenirs qui y sont attachés.

Le Sagittaire soupire, ses cheveux sombres tombants devant ses yeux, malgré le bandeau rouge qu'il affectionne toujours autant. Il faudra probablement qu'il pense à les couper…

-Je ne pense pas qu'il te déteste vraiment.

-Je n'ait pas été franchement sympathique avec lui, pendant ton...absence prolongée. Et puis quel crétin voudrait encore adresser la parole à l'Homme qui porte sur ses mains le sang de son frère ?

Chose qu'il fait bien trop souvent, en ce moment, Aioros songe à ce petit frère qu'il ne connait plus vraiment aujourd'hui. Il garde encore l'image du petit garçon aux yeux verts et rieurs, à califourchon sur les épaules de Shura. Comment son frère a-t'il pu changer à ce point ?

-Et moi qui pensais que tu avais cessé de pleurnicher sur tes malheurs. Il ne te déteste pas. Il lui faut juste un peu de temps pour comprendre que tu n'es pas vraiment responsable de ma mort.

-Il me regarde à chaque fois comme s'il voulait me fracasser le crâne, je te fais remarquer.

-Oh oui ! Et c'est plutôt comique, d'ailleurs... Plus sérieusement, Lia a toujours été plus difficile que moi quand il s'agissait de pardonner. Bon, il a accepté les excuses de tous les autres sans broncher, je te l'accorde. Cependant ton cas à toi est différent, vu qu'il te faisait confiance. En plus, si, comme tu dis, tu l'as fait souffrir... Mon frère a dû se refermer sur lui-même, suite à ma mort, pour ne pas être blessé. Même à moi, il a du mal à faire confiance, aujourd'hui. Je déteste ça.

Les deux hommes restent un instant silencieux.

-Shura ? Est-ce que je peux te poser une question ? Ça risque de ne pas te plaire, et ça concerne mon frère.

-Dit toujours ?

-Est ce que tu aimes mon frère ? Et par aimer, je parle de plus que de la simple amitié...

Shura ne répond pas...Et Aioros, tournant la tête, le vois pour la première fois de leur vie commune rougir comme une tomate, ce qui a le mérite de le faire éclater de rire.

-Absolument pas ! Comment peux-tu seulement penser un truc pareil !? Je suis un serviteur d'Athéna !

-Ne te fatigue pas. Tu as ma bénédiction, idiot. Enfin, seulement si tu arrives à te faire aimer de Lia, avant. Mais je te préviens. Qu'il souffre encore une seule fois, et ami ou non, je te fais manger Excalibur, c'est clair ? Il en a déjà assez vu comme ça, il n'a pas besoin d'en subir encore plus.

-Aioros, je ne suis pas amoureux de ton frère...Sort-toi ça immédiatement de la tête !

- C'est cela...Apprend à mentir, si tu veux mon avis, mon vieux.


Assis en tailleur, dans la position si simple du Lotus, Shion, pour une fois séparé de son atroce masque à pointe et de ses lourdes robes de cérémonies, médite, tout en écoutant d'une oreille distraite la discussion de ses deux chevaliers.

Vraiment, parfois la télépathie a du bon...

Soudain, deux bras solides se glissent autour de sa taille, le relevant, tandis qu'un souffle chaud lui chatouille la nuque, et qu'une odeur reconnaissable d'orange, de citron piquant et de menthe fraîche envahis l'atmosphère, des cheveux roux et soyeux lui effleurant la joue...

-C'est très vilain, votre seigneurie, dites-moi...Tu écoutes aux portes, maintenant ?

Tout en se blottissant un peu plus contre Dokho, Shion pousse un léger soupir de bien-être, et puis sourit.

-Que veut-tu, j'ai appris du meilleur des maîtres...Tu n'avais pas un disciple à aller ennuyer ?

-Shiryu se débrouillera très bien sans moi. Alors, que disent-t-ils ?

-Ils parlent d'Aiolia...

-Ouch ! Sujet sensible...Pauvre Shura !

-En fait, c'est plutôt amusant : Aioros s'est mis dans la tête que Shura et son frère formeraient un joli couple... C'est mignon, le grand frère qui joue les entremetteurs.

-S'ils ne s'écharpent pas avant... Mais je suis assez d'accord. Il a l'œil, Aioros...

Shion se met à ronronner, tels un petit chat câlin, tandis que Dokho se met à lui mordiller la nuque. 243 ans. Il a attendu cet énergumène écervelé et frondeur pendant 243 longues années, à lentement se laisser mourir, pour revenir, le retrouver, et puis partir encore. Maintenant, plus de combats, et surtout, plus de guerres saintes stupides et trop sanglantes... Ils peuvent enfin vivre ensemble.

Juste la paix, teintée de vigilance, mais une paix méritée par tous et gagnée par chacun.

Une main douce, légèrement calleuse, le sort soudain de ses pensées, tandis que les doigts doux de Dokho remontent vers les attaches de ses vêtements, tous doucement...Des lèvres douces se posent sur les siennes, et Shion en oublie presque de respirer, tandis qu'une langue chaude et sucrée, si sure d'elle, passe la barrière de ses lèvres pour s'enrouler autour de sa compagne, dans un baiser violent, affamé, et pourtant étrangement doux...Un baiser chassant les ténèbres.

Dans un bruissement léger de tissus, les deux hommes se relèvent, les vêtements de Shion tombants uns à uns sur le sol, tandis que des mains douces parcourent son corps, lui arrachant des soupirs et des gémissements, sonnant comme des sanglots...Et bientôt, les lèvres remplacent les doigts, parcourant avec langueur la peau lisse et sans défauts d'un Atlante gémissant. C'est si bon...

Shion s'écarte cependant des lèvres de l'autre, haletant.

-Il faudra quand même que je pense à une idée...Ils ne peuvent pas rester ainsi.

Dokho hoche simplement la tête, et dans un doux élan reprend ses lèvres.


-Kanon, je peux savoir ce que tu fais dans ma maison, sur mon fauteuil en train de boire ma bière ?

L'ancien traître est paisiblement installé sur l'un des fauteuils de la maison du Sagittaire, un grand sourire sur les lèvres, et une pile de bouquins visiblement « empruntés » de la bibliothèque personnelles de Camus posée sur une table basse, juste à côté d'une bouteille déjà vide.

Aioros hausse un sourcil, agacé, reflétant le mouvement des épaules de l'autre qui sourit, hilare...Kanon.

A l'opposé de son frère, le si sage Saga, le plus jeune est comparable à une véritable tempête... Par moment, il rappelle Aiolia au Sagittaire, mais celui-ci préfère penser que son petit frère n'est pas aussi sombre, à se mettre volontairement en danger pour ennuyer son frère...Cela ne l'empêche pas d'apprécier Kanon. Il se souvient du nombre effarant de blagues stupides qu'ils ont faites, autrefois. Avant que l'autre ne le trahisse, provoquant sa mort.

-Kanon...Répond et arrête de ricaner bêtement, ou je peux t'assurer que tu vas passer ta nuit dehors.

-Oui, bon, ça va ! Saga m'a demandé, non, supplié, de lui laisser la maison pour ce soir...C'est leur premier vrai rendez-vous, à lui et à au bébé cornu. Apparemment, je risque de gâcher l'ambiance…

Le regard du plus jeune se fait plus sombre, tandis qu'Aioros le regarde fixement, les yeux écarquillés : Oh, si Saga lui tombe sous le bras, il va passer un mauvais quart d'heure…Shion le lui a dit et répété. Si Kanon a trahi, c'est parce qu'il a l'impression, depuis le départ, de ne pas avoir de place auprès de son frère. Si le plus âgé peut concevoir qu'il veuille passer un moment tranquille avec Mu, c'est stupide d'agir ainsi et de jeter son frère dehors comme s'il n'était pas le bienvenu. Kanon a beau vouloir le cacher, Aioros sait comment est Saga lorsqu'il veut quelque chose de quelqu'un et que ce quelqu'un est son frère. Il s'énerve généralement beaucoup trop vite, fini par dire des horreurs et ne s'excuse jamais, drapé dans le voile de sa dignité, ceci juste parce qu'il n'aime pas perdre face à Kanon.

-Je peux partir, si je te dérange.

-Quoi ? Oh non, c'est bon, reste...Comme ça tu pourras m'aider.

-Euh...A faire quoi, si ce n'est pas indiscret ?

-Et bien à faire en sorte que mon frangin et Shura ouvrent les yeux et se rendent compte des sentiments qu'ils ont l'un pour l'autre...Rassure-moi, je ne suis pas le seul à m'en être rendu compte ?

-Le Chaton avec Monsieur « Je fais tout mieux que tout le Monde » ? J'ai des images qui me viennent, à faire pâlir Milo en personnes. Déesse, par pitié, sortez -moi ça du cerveau ! Pouah !

Aioros éclate de rire, lui balançant un polochon en plein visage, tandis que le Gémeau prend un air angélique...La nuit promet d'être longue.


En vrai, ils m'avaient tous bien manqué…Je pense que moi pas du tout, par contre. Vu que quand j'écris sur eux, ils ont toujours tendance à souffrir un maximum.

Comme d'habitude, n'hésitez pas à commenter. J'ai toujours plein d'idées pour mes fics, mais il me faut mon carburant. Le premier qui s'y colle gagne un méga-cookie de la mort qui tue !