POV Kame

Nous étions là, assis sur le canapé, à parler de tout et de rien. Soudain je me suis énervé, mais j'ai oublié la raison de mon emportement, tu as essayé de me calmer, en vain. Je t'ai insulté, frappé, et d'autres choses tout aussi horrible. Tu disais que tu étais désolé, mais pourquoi ? Tu ne faisais rien de mal. Je savais très bien que tu détestais plus que tout que l'on se dispute. Je t'ai hurlé de sortir et c'est ce que tu as fais en t'excusant de nouveau. Je continuais de frapper le mur en criant que je te détestais, même si je ne le pensais pas. J'ai fini par redescendre très vite de l'appartement et te demander de me pardonner. Je t'ai vu traverser le passage piéton, je t'ai appelé, tu t'es retourné vers moi et tu as eu un accident. Une voiture t'as percuté. Tu es resté au sol, ne bougeant plus. Je me suis rapproché.

Tu es maintenant entouré de sang, des gens se pressant autour de nous, les ambulanciers arrivants. Ils t'examinent et décident de t'emmener à l'hôpital, je te suis. Sur place on me fais attendre, je pris pour que tu t'en sortes vivant. Au bout d'une heure et demie, un médecin vient, il m'annonce que ton état est, pour le moment, stable. Je soupire de soulagement et demande à te voir. Le docteur me conduis à ta chambre, j'entre. En te voyant allongé sur ce lit blanc, entouré de tout ces fils, mon cœur se sert et les larmes dévalent mes joues. Je m'assied près de toi, entourant ta main de la mienne. Tu ouvres lentement les yeux et me vois. Tu souris. Je dépose un baiser sur ton front. Tu souris de nouveau, je suis heureux de te voir ainsi. Je te demande de me pardonner et tu me réponds que tu m'accordes ton pardon. Je souris à mon tour. Je suis vraiment désolé et tu le vois. Tu as failli mourir par ma faute, mon cœur déclenche de nouveau mes larmes et tu me caresses doucement la joue pour me rassurer. Nous restons quelques instants ainsi. D'un seul coup ton état semble s'aggraver, tu as des difficultés à respirer, ton pouls ralentit dangereusement. Je m'affole, j'appelle des médecins et ils te remmènent en urgences. J'attends de nouveau, plus anxieux que jamais. Bien plus tard, un autre médecin vient et m'annonce ce que je n'aurais jamais voulu avoir à entendre. Je n'ai cependant pas l'autorisation de te revoir. Je sort de l'hôpital. Je vois Yamapi courir vers moi, je ne tiens plus et m'effondre, en larmes et criant que je ne suis qu'un abruti. Tu ne méritais pas la mort. Je ne le veux pas. Je t'aimais et je t'aime encore tant.

Mon cœur est a jamais brisé.

« Eh, Kazu ! Ça va ? »

J'ouvre les yeux et te vois me secouer, inquiet.

« Pourquoi tu pleurais Kazu, tu as fais un mauvais rêve ? »

Un mauvais rêve ? Oui, et c'est bien mieux ainsi, je te sert dans mes bras, rassuré. Tu ne comprends pas mais tu fais preuve d'extrêmement de tendresse. Plusieurs minutes plus tard, je te raconte mon cauchemar, tu me sers dans tes bras et m'embrasse, tu me dis que ceci m'arrivera jamais. Nous nous levons et commençons notre journée comme nous la commençons toujours. Vers 11heure du matin, nous nous asseyions sur le canapé, nous parlons, puis je m'énerve.

Une semaine plus tard

Kamenashi est assis, regardant par la fenêtre donnant sur sa rue. Il reste là, sans jamais bouger. Yamashita s'occupe de lui. Le cœur de Kamenashi n'est plus que poussières. La disparition de l'être qu'il aimait le plus est de sa faute. Il ne se pardonnera jamais. Les traces de sang sur la route sont enlevées mais pas celles sur les mains de Kamenashi. Il revoit Jin, sur la route le regardant, avant d'être à terre dans un liquide rouge, puis il le revoit dans la chambre d'hôpital, lorsque qu'il s'éteint et qu'il lui prononce ces quelques mots :

« Je ne t'en voudrais jamais Kazu, je t'aimes trop pour ça. »