IMPORTANT A LIRE :Je vous ai concocté une histoire bien lourde, bien trash, puisque j'ai choisis de faire du yaoi. Vous êtes donc prévenu ! Si l'histoire est classée M, ce n'est pas pour faire joli ! Il y a aussi des risques de spoils ! Si rien ne vous tente jusqu'à présent, quitter les lieux au plus vite ! Pour les autres, voici ce qui vous attend :
Couple :TYL Mukuro x TYL Tsuna
Epoque : L'histoire prend place dans le futur, bien après la mort de Byakuran.
Disclaimer :Les personnages de Katekyoshi Hitman Reborn appartiennent à Akira Amano, et les extraits de poèmes, comme toujours, sont attribués à Dillu Timeds.
Bonjour à tous ! Que de frissons en arrivant ici, chez les fans de KHR ! Je me dis que c'est bizarre, c'est nouveau, et pourtant, c'est très agréable de se dire qu'il y a d'autres personne partageant la passion de ce manga trop peu connu ! Alors, je vous donne le ton, si vous ne me connaissez pas encore, sautez voir mon profil, vous serez garnis ! XD En attendant, je me dis que je suis gravement barge d'écrire ce genre de récit…
Chapitre 1 : Dearly Beloved
Tout n'est pas bon en ce monde.
Chaque chose à sa part d'ombre, fugace, lointaine, mais tenace,
Elle ronge ce qu'elle peut s'approprier, elle le dévore,
Jusqu'à ce qu'il ne reste, au final…
Plus rien.
Les ténèbres noires ont envahi mon être, elles s'enlisent en moi et avalent goulûment ce que j'étais autrefois pour ne laisser qu'une carcasse vide.
Plus le temps passe, plus elles s'enracinent,
Et je finis par disparaître lentement.
On frappe trois coups à la porte. Je lève mon nez de mes papiers et cligne des yeux en fronçant les sourcils. Je crie qu'on peut entrer. Un homme, grand, élancé, entre dans la pièce sans faire de bruit. Il a le visage tiré et il ne sourit pas, ce qui est un mauvais présage. Je lui désigne un siège mais il secoue la tête. Il souhaite rester debout, soit. Je finis de remplir le document et je le place sur le côté de mon bureau. Ce bureau est grand, en chêne massif, pourtant il est couvert de piles de papiers, de stylos égarés, de lettres demandant à être ouvertes, d'un ordinateur et de son imprimante, d'un plateau repas qui n'a pas été touché, et de missives codées. Il n'est pas encore assez grand semble-t-il. Je me tourne vers la personne.
-« Qu'y-a-t-il, Gokudera ? » je lui demande en essayant de dissimuler la fatigue de ma voix avec un sourire.
-« Judaime… » commence-t-il lentement. « Je suis venu vous dire que nous avons finis par découvrir qui était le traître au sein de maison. Seulement, le temps que nous arrivions… »
-« Il s'est tiré une balle dans la tête, pas vrai ? »
Gokudera hoche la tête et je soupire. C'est devenu quelque chose de courant de se suicider lorsqu'on se sait fini. Ainsi, on ne doit pas endurer les tortures, ni trahir sa famille, ou être tué par l'ennemi de façon disgracieuse. Je n'aime pas ces méthodes. Pourtant, c'était un traître qui a vendu des informations en, une personne en qui j'avais eu confiance. Je saisque l'erreur est humaine, ce qui ne m'empêche pas de me sentir coupable.
-« Qui étais-ce ? » je demande.
-« Alberto Delambre, » répond Gokudera avec colère. « L'une des dernières recrues. Je suis sincèrement désolé Judaime. J'assume l'entière responsabilité de cet échec. »
-« Pourquoi cela, Gokudera ? » je rétorque d'une voix irritée. « C'est moi qui l'ai recruté, alors arrête de te blâmer. Faites disparaître le corps et tenter de découvrir ce qu'il a pu dire aux autres familles. Ce sera tout. »
A ces mots, Gokudera comprend qu'il doit prendre congé. Il s'excuse encore une fois et sort en se retournant pour me regarder. Le souci transparaît dans son visage. Je le dévisage à mon tour. Il disparaît aussitôt en fermant la porte. Je me laisse aller contre le dossier de mon fauteuil et observe le plafond. Je n'aime pas ressentir de la peine pour une personne qui fait du mal à ma famille. C'est agaçant, et ce n'est pas digne d'un boss. Je ris tout bas. De toute façon, je n'ai jamais été fait pour être un boss.
Je passe mes mains sur mon visage et prend une nouvelle feuille dans le fouillis. C'est un document concernant les provisions engrangées dans la base souterraine. Je le signe d'une main distraite. Le suivant est un rapport sur des déplacements de la famille Pelloni. Je le parcours en sentant venir les affres d'un combat. Vu la façon dont ils se rapprochent lentement mais sûrement de notre périmètre et les commandes d'armes qu'ils passent en Amérique, ce sera pour bientôt. Il y aura encore des morts, des blessés, des épreuves. Il va falloir que je prenne des mesures le plus tôt possible. Avec un peu de chance, je pourrais peut-être l'éviter.
Cette fois, la porte s'ouvre sans qu'on ait frappé. Je me redresse pour voir un homme en costume noir et chapeau s'avancer jusqu'à mon bureau. Il s'y installe à son aise et se tourne vers moi.
-« Tsuna, fais-moi un café. »
Je pose un coude sur le bureau et appuie sur mon interphone en demandant un café. L'homme en costume noir m'observe d'un visage neutre. Je suis persuadé qu'il est là pour une bonne raison. Peu importe. Je reprends ma lecture de paperasse sans lui prêter attention. Au bout de quelques minutes, une jeune femme que je ne connais que trop bien entre avec deux tasses de cafés, du sucre, du lait, et des biscuits. Elle se jette sur le visiteur en manquant de renverser tout par terre. Je grimace. Finalement, elle pose tout sur la table.
-« Bianchi, ce n'est pas toi qui les a fait ces cafés au moins ? » j'observe.
Elle me dévisage d'un air surpris, puis avec mépris elle me répond :
-« Je ne ferais jamais de Poison Cooking à Reborn ! »
Je lui rends son regard et verse du café dans les deux tasses. Elle nous laisse après un dernier câlin. Je la regarde claquer la porte en fronçant les sourcils. Pour une raison quelconque, si j'avais le malheur de lui demander du café quand j'étais seul dans mon bureau, j'avais droit à un liquide infect qui me donnait la nausée. Le reste du temps, elle demandait visiblement à d'autres de faire le café.
Reborn glisse trois sucres dans son café et du lait. Il se met à touiller frénétiquement dans sa tasse. Pour ma part, je bois mon café noir en espérant que mon début de migraine disparaisse avec. Reborn boit une gorgée dans le plus grand vacarme possible et pose sa tasse avec un sourire. Forcément, c'est du café italien choisis par Bianchi.
-« Alors Tsuna, tu fais encore l'andouille ? »
Je lui lance un regard noir mais il n'en démord pas. Je bois quelques gorgées de café et repose ma tasse. Pendant ce temps, Léon a pris sa forme de revolver. Je lance un regard à l'arme pointée sur moi avant de bien vouloir desserrer les dents.
-« Je ne vois pas de quoi tu veux parler. »
Il tire un coup. La balle effleure mes cheveux et brise la vitre derrière moi dans un grand fracas. J'émets un son agacé. Cette fenêtre venait juste d'être réparée…
-« Ne joue pas à ça avec moi Tsunaze, » dit calmement Reborn en sirotant son café. « Tu sais bien de quoi je veux parler. »
Je plisse les paupières. Je commence à être en colère. Pas contre Reborn cependant. C'est juste que je n'aime pas me souvenir. Je n'ai aucune envie de parler d'autre chose que des affaires de la famille. Je n'ai pas envie de voir des gens.
-« Je ne pense pas avoir fais l'andouille comme tu dis, » je finis par répondre en détachant mes mots.
-« Ce n'est pas ce que j'ai entendu dire. »
Forcément, les autres lui en avaient parlé. Il fallait s'y attendre. Je croise mes mains, coudes sur la table. La posture d'un véritable chef en puissance. Il n'y a pas beaucoup de chance qu'elle fonctionne avec Reborn mais c'est un réflexe. Un réflexe défensif.
-« De mon côté, » commence Reborn en continuant de boire son café. « J'ai entendu que tu avais lancé toi-même l'attaque contre le groupe yakuza, que tu t'étais battu avec leur chef sans ta famille, et que tu avais laissé son cadavre suspendu à son balcon. J'ai aussi entendu que tu avais menacé la famille Pelloni de lancer des missiles sur les maisons contenant leurs proches s'ils continuaient de menacer les Vongola. J'ai même eu droit au rapport que tu as rédigé de ta main concernant la mort de… »
-« Ca suffit ! »
Il hausse les sourcils. Cette fois, la colère est bel et bien là, brûlante. Je la sens vibrer, et mes mains tremblent sous son influence. Je me suis mis debout sans m'en rendre compte et ma chaise est renversée en arrière. Reborn pose sa tasse en silence tandis que je tente de reprendre mon calme et mon souffle.
-« Tsuna, il est vraiment temps que tu arrêtes de te torturer avec ça. Tu ne fais de bien à personne en ressassant toute cette histoire. »
-« Je ne peux pas ! Je ne peux pas, tu comprends ?! Maintenant, sors ! »
Sans un mot, il se lève et range Léon. Je l'ai blessé. La colère m'inonde tellement que ça m'est égal. Il sort lentement de la pièce et referme la porte. Alors seulement, je me permets de pousser un cri de rage. J'explose ce qui restait de la fenêtre dans un mouvement excessif et pose mes mains sur le rebord tranchant que j'oublie. Il me faut de l'air et je le respire abondement. Les souvenirs reviennent, brutaux, tranchants, envenimés. J'agrippe le rebord pour ne pas sombrer.
Parce que, ce jour-là, cette précieuse personne est morte dans mes bras…
To be continued in « The Weight of the World »…
