La fin du voyage

Inspiré de la série TV The Walking dead

Disclaimer : L'univers et les personnages de The Walking Dead appartiennent aux auteurs suivants: Robert Kirkman (Auteur), Tony Moore (Auteur), Charlie Adlard (Auteur), Edmond Tourriol (Traduction)L'œuvre qui suit est une fanfiction, est n'a aucun but lucratif. Cependant les personnages de cette fanfiction m'appartiennent.

Chapitre 1 – La fin du voyage.

Le jour où j'ai réservé mon billet d'avion pour les Etats-Unis, j'étais loin d'imaginer que j'allais vivre les pires moments de ma vie, loin de ma famille et de mes amis.

Je n'avais pas poussé mes études très loin, après seulement six mois passé à la fac, j'avais abandonné sans crier gare. Un matin, comme ça, sans réfléchir au lendemain, j'ai tout arrêté. Je m'ennuyais. Tout était…si inintéressant. Je n'avais goût en rien, en personne. La dépression, menaçante et insistante, venait toqué à ma porte sans relâche. J'avais délaissé mes amies, qui ont fini par m'oublier aussi. J'étais devenue une errante à ma propre vie.

Au grand désespoir de mes parents, je n'avais aucune ambition. J'étais le petit canard boiteux de ma famille. Celle qui n'a rien fait de sa vie et qui ne prendra jamais de grande décision. Ce qu'ils ne savaient pas, c'est que j'avais un rêve. Un seul rêve. Les Etats-Unis. Deux ans que j'économisais pour un road trip avec ma meilleure amie.

Cécile est une fille géniale. Elle n'a jamais peur de rien. Elle est tout mon contraire.

Je suis blonde, le teint pâle et deux grands yeux verts envahissent mon visage rond qui se tient maladroitement sur un corps longiligne alors qu'elle, elle est une brune aux courbes audacieuses, aux formes envieuses, avec une bouche sublime, et pour parfaire le tout un teint doré. Je suis timide, introvertie, la solitude ne me déplaît pas. Si Cécile ne vient pas chambouler mes plans, je peux passer toute une nuit plongé dans la lecture. Elle, c'est une fougueuse, elle m'embarque dans des soirées impossibles et adore venir toqué à ma fenêtre à pas d'heure pour discuter toute la nuit sur sa dernière conquête.

J'avoue qu'elle ma redonné goût à la vie. On a embauché chez Carrefour presque en même temps. Vite autonome dans la vie, Cécile avait eu un besoin urgent de travailler pour subvenir à ses besoins. Elle avait été embauchée en tant que caissière tandis que moi, vivant encore chez mes parents, je souhaitais surtout pouvoir fuir la monotonie de ma triste vie. Travailler était devenu l'une de mes priorités. Mon entretien d'embauche fut rapide, le lendemain, je testais mes nouveaux rollers à la course poursuite du prix mystère. Je défilais à toute vitesse entre les rayons, je passais mon temps à tenter des records stupides pour oublier que les journées se comptaient en heures. Un jour elle a eu besoin de moi, et ce jour là, après un café pendant notre pause chronométré on est devenues inséparables. C'est elle qui m'a poussé à vivre mon unique rêve. A avoir le courage de le faire jusqu'au bout, a ne jamais baissé les bras. Sans elle, rien n'aurait été pareil. Elle m'a vendu du rêve. On avait tout planifié, c'est elle qui se chargerait de « communiquer » en terre Américaine et moi d'organiser et de gérer notre budget. Nous ne prenions pas notre aventure à la légère, une année sabbatique à l'étranger ça s'organise. Nous avions perfectionné notre anglais au cours du soir pendant un trimestre entier. On était enfin prêtes!

On est toute les deux du même âge, même si elle a fêté ses 21 ans le mois dernier, dans deux mois ce sera mon tour. Enfin j'aurais fêté mes 21 ans, si je ne m'étais pas faites mordre par ce putain de Zombie.

Trois semaines que nous étions là. On était en route pour Atlanta en plein milieu du mois de juillet, quand les choses ont commencé à devenir de plus en plus bizarre. D'abord on a entendu des journalistes locaux raconter des histoires invraisemblables de morts-vivants. En France aussi on a ce genre d'émissions, je me souviens d'avoir vu la soirée de l'étrange sur Tf1. On n'y a pas fait attention plus que ça. Et puis les événements sur ce sujet étaient de plus en plus nombreux, avec des témoignages sanglants, vidéos amateur à l'appui. Et c'est tout de suite devenu de plus en plus crédible. Nous aurions dû nous méfier.

Encore insouciante du danger, les premiers événements étaient loin d'Atlanta, nous étions tranquillement en train de planifier notre visite dans le musée Coca-Cola quand on a vu un Zombie pour la première fois. Il est sorti de nulle part. C'était une jeune fille, elle portait encore son uniforme de pom-pom girl, elle avait le teint vert et une sacrée paire de dents qui ne cessaient de claquaient. Elle a mordu le premier venu. Le malheureux n'a rien vu venir. Je dis « mordu ». Je suis trop enthousiaste. Elle l'a littéralement dévoré. Elle n'était pas venue seule, d'autres ce sont amassé au maigre festin de la jeune-fille. L'un d'entre eux m'a paru gigantesque. Il portait un t-shirt noir avec écrit en gros et en rouge « I love New York ». Son regard a été attiré par un groupe et il se dirigeait droit vers eux. Ce qui m'a le plus horrifié ? C'est qu'il lui manquait carrément un œil ! Des cris ont retenti de partout, c'est vite devenu le chaos. De bousculade en bousculade, on ne savaient plus ou se diriger. Ils étaient nombreux et tous affamés de chair humaine.

J'étais tétanisé par la peur. Impossible de me mouvoir ou de faire le moindre geste.

J'étais en plein milieu du hall d'accueil du musée. Je restais là, figé et horrifiée par ce qui se passait sous mes yeux. Tout à coup j'ai senti quelque chose à mes pieds. Une puanteur m'a vite donné la nausée, des bras putréfiés m'attrapaient par la cheville. Il était au sol. Il avait rampé jusqu'à à moi sans que je ne le voit.

« -Claire ! Putain ! Me hurlait Cécile. Bouge ! Bouge !

Elle donna un coup violant sur la tête du Zombie et m'agrippait violement par le bras pour m'entraîner vers une cage d'escalier. Une fois à l'intérieur elle se plaquait contre la porte pour reprendre son souffle.

-C'est-quoi-ce-bordel ! dit-elle en serrant les dents et chuchotant à bout de souffle. Je sentais bien que des larmes menaçaient de couler, son regard était fuyant et aussi horrifié que le mien.

Je tentais de reprendre mes esprits.

-On va jusqu'au sous-sol ! Il faut qu'on récupère la voiture.

Tout aussi perdue que moi quelques instants plus tôt, elle me regardait sans dire un mot.

-on descend, vient, reste bien derrière moi.

-ok, ok on va faire ça tu as raison.

J'ouvrais la descente. Nous dévalions les marches quatre à quatre. Arrivées en bas nous avons longé un petit couloir coudé avant de se retrouver face à une nouvelle porte.

-il vaut mieux jeté un coup d'œil non ? Dis-je tremblante.

Elle respira un grand coup. Et me bloquait le passage en plaquant son bras contre ma poitrine.

-laisse, je regarde. Dit-elle subitement pleine de courage. »

Après quelque seconde interminables, elle me fit signe pour rejoindre la voiture.

Une fois enfermées à l'intérieur, on quittait les lieux en trombes. Cécile avait pris le volant. Elle était bien plus lucide que moi. J'étais trop en état de choc pour conduire.

La sortie du parking menait vers une rue à l'arrière du bâtiment. Elle semblait calme. Personne à l'horizon.

Nous avons regagné l'avenue principale. L'ambiance n'était plus la même. Des Zombies bien que peu nombreux avaient pris possession des lieux. Des cadavres mutilés et éventrés jonchaient les trottoirs. Le spectacle qui se déroulait sous nos yeux était digne d'un des plus grand film d'horreur jamais connu.

Nous avons quitté le centre ville pour rejoindre le quartier de Dowtown ou se trouvait notre Hôtel.

Les passants allaient et venaient à quelques rues du musée sans se douter une seule seconde du drame qui se jouer à l'intérieur.

J'avais envie de hurler, de crier « Fuyez ! Fuyez ! » Mais j'étouffais un cri et éclatait en sanglots.

« -allez, allez, on est encore en vie ! écoute, voilà ce qu'on va faire : on va chercher nos affaires à l'hôtel, on réserve le premier vol pour Toulouse, et on se casse d'ici. Ok ? Me dit-elle rassurante. Du moins elle essayait. Il fallait que l'une de nous deux soit forte. »

J'acquiesçais en hochant de la tête. J'ouvrais un peu la vitre et tentais de me rependre tant bien que mal.

Alors qu'elle garait la voiture près des portes d'entrées de l'hôtel, une série d'ambulances et de voitures de police fonçaient à vive allure, sirènes hurlantes en direction du centre d'Atlanta.

Nous sommes montés dans notre chambre sans demander notre reste.

Cécile avait sorti les valises du grand placard d'entrée. Elle les avaient étalées grande ouvertes sur le lit et commençait à les remplir sans se soucier du rangement.

Un rire nerveux lui échappa.

Elle enfonça son poing sur le matelas pour prendre appui. Elle ne voulait surtout pas flancher. Pas maintenant. Elle pris le temps de s'asseoir sur le bord du lit.

« -j'arrive pas à le croire. Putain ! Je n'arrive pas à le croire ! Tout ses gens ! Mon dieu… elle plaqua sa main contre sa bouche avant de fondre en larmes à son tour.

Je m'asseyait près d'elle et l'entourait de mes bras.

-On va s'en sortir. On fait comme on a dit. Je vais réserver les billets, et toi tu continues de faire les bagages.

-ok, tu as raison, il ne faut pas perdre de temps. Plus vite on sera parti de ce merdier, mieux ce sera.

Je tentais de rester calme. Le plus calme possible. Paniquer ne servirait à rien.

Je me dirigeais vers le téléphone de l'autre côté du lit. J'avais chaud. Je transpirais tellement qu'un film humide commençait a recouvrir ma peau. Sans doute la chaleur ai-je pensé. Le soleil était à son zénith à cette heure. Il envahissait la chambre en s'invitant goulûment par les grandes baies vitrées.

-Claire ? ça va ? me demandait Cécile tout à coup soucieuse.

Je ne m'étais pas rendu compte que je vacillais, je tentais de faire un pas de plus mais je m'écroulais au sol tête la première.

-Claire ! Claire ! Criait Cécile qui s'était précipité à mon secours.

-j'ai chaud, ça ne vas pas…je… J'ai mal à la cheville. Marmonnais-je en serrant ma jambe droite.

Cécile souleva mon pantalon en toile.

-Bordel de merde ! Il a essayé de te bouffer ! Le connard ! Il a essayé de te bouffer ! Il t'a planté les crocs! Putain claire! »

Elle couru vers le placard d'entrée et attrapa notre trousse de premiers soins.

A la salle de bain elle attrapait le gobelet nerveusement et y versait de l'eau.

Avec beaucoup de mal je tentais de me relever en position assise. Elle me présenta deux cachets de Doliprane que j'avalais d'un coup.

Epuisée et à bout de force je m'écroulais à nouveau.

La voix de Cécile était déjà lointaine. Mes paupières étaient de plus en plus lourdes, puis ce fut le noir total. Je sombrais dans le néant.

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