J'avais une fic en tête pour X-Men : First class.

La voici !

Hem, un peu d'indulgence…

Amour par procuration

Charles referma le réfrigérateur, déboussolé par la conversation qu'il avait eu avec Raven.

Malgré ses réticences de lire dans l'esprit de ceux et celles qu'il aimait, il n'avait pu s'empêcher de s'introduire dans celui de Raven. Interpellé par l'expression de bonheur qui irradiait de la jeune mutante.

Finalement, il aurait du s'en abstenir. Ce qu'il avait vu l'avait mis mal à l'aise et fait rougir jusqu'au bout des oreilles.

Une présence arracha Charles de ses pensées et le jeune professeur leva les yeux de la porte du réfrigérateur qu'il fixait inconsciemment.

Erik le dévisageait, une lueur intriguée dans ses yeux bleus. Mais fidèle à ses habitudes, il n'interrogea pas son ami sur la fascination que ce dernier éprouvait depuis cinq bonnes minutes pour l'appareil électroménager.

Il nota, avec une surprise muette, que le jeune professeur avait le toisait avec désapprobation.

« -Bien, Charles. Commença Erik, avec son flegme caractéristique. Si tu me disais pourquoi tu me fusilles des yeux ? »

Déconcerté par le direct de son ami et sa remarque, Charles se reprit et eut un sourire d'excuse pour Erik.

« -Je suis désolé, Erik. Fit Charles, d'une voix peu convaincue. Je n'avais pas conscience de mon impolitesse. »

Erik haussa un sourcil, sentant l'ironie du professeur sous cette excuse et se mit à étudier les traits de son ami.

Il s'approcha imperceptiblement du jeune télépathe et vit la fatigue sous-jacente sous ce masque de civilité.

Charles recula devant la proximité d'Erik et se renfrogna, en devinant l'examen dont il était l'objet.

« -Bon, je vais me coucher. Murmura Charles qui dut admettre qu'il fuyait pitoyablement. Il est tard et une longue journée m'attend demain. »

Mais une poigne d'acier le plaqua contre la porte du réfrigérateur et le jeune homme eut le souffle court : Erik, proche, très proche de lui, les deux mains posées de chaque côté du professeur, lui refusait toute fuite possible.

Charles détourna la tête, refusant d'affronter les yeux perçant de son ami. Il fut conscient, trop, que sa joue était effleurée par l'haleine et la respiration d'Erik.

Une main douce vint frôler sa joue. Charles, désorienté, implora son ami des yeux.

« -Tu sais, je ne plaisantais pas. Fit Erik, tout bas. J'étais sérieux quand je te disais que tu faisais un cobaye mignon. »

Il inclina son visage sur les lèvres de Charles qui ne se déroba pas. Un baiser, tendre et passionné à la fois, réunit les deux hommes dans un gémissement réciproque.

Mais des images de corps enlacés parvinrent à l'esprit réceptif du télépathe qui écarquilla les yeux.

« -Non ! Protesta Charles, en repoussant Erik de ses deux mains. Non ! Tu n'es qu'un menteur ! Tu as couché avec Raven ! Tu as profité de ma sœur ! »

Erik, interloqué de prime abord, soupira. Il voulut saisir le jeune professeur dans ses bras mais celui-ci, dont la colère assombrissait peu à peu ses jolis yeux, lui intima l'ordre de s'écarter de lui. D'un geste.

« -Tu as couché avec ma sœur ! Reprocha Charles, en essayant de gagner la sortie. Tu l'as séduite et tu veux jouer avec moi ! Ne t'approche pas de moi ! »

Erik vit que son jeune professeur était perdu et que la jalousie était aussi présente dans ces mots.

« -Charles, c'est toi le menteur ! Fit-il, calmement. Tu n'en a rien à faire de ta sœur en cet instant ! Tu es furieux parce que je suis allée vers elle en premier ! Dis-moi ce que tu veux et je te le donnerai. Sans restriction. »

Le jeune télépathe, suffoqué, ne put prononcer une seule syllabe et des larmes coulèrent sur ses joues.

« -Je t'interdis de me faire la leçon ! Cria-t-il. Je te l'interdis ! Tu m'avais dit que j'étais mignon ! Tu… »

Eperdu, ne sachant plus il en était, il se jeta sur Erik et le frappa de ses poings. Erik le laissa faire puis le serra contre lui.

Lui prodiguant des baisers rudes, brutaux que Charles, dans un sanglot, accepta.

A suivre.