Bonjour !

Je vous présente donc ma nouvelle fanfiction sur Yuri on ice. Une deuxième beaucoup plus sombre arrivera plus tard. En esperant que vous aimerez !

Disclaimer : Les personnages appartiennent aux auteurs de Yuri on ice.

Pairing : Viktor/Yuri et Yuri/Viktor. Peut etre du Yurio/Otabek et du Chris/Viktor est abordé mais uniquement au passé.

Rating : M


Chapitre 1 : Epervier es tu la ?

Des cris retentirent dans toute la maison. En ce beau samedi, la tension régnait chez le célèbre couple Viktor/Yuri. Le couple était souvent présent sur le devant de célébré magazines aussi bien de sport que de mode. Ils étaient devenus de vrais icônes et le symbole du mouvement gay.

Voilà déjà deux ans qu'ils vivaient ensemble près d'Hasetsu. Ils étaient restés durant 1 an après leur mariage à saint Petersbourg, chez Viktor, mais l'homophobie ambiante et l'attitude méfiante de la fédération russe envers Yuri, avait fini de convaincre Viktor de quitter sa ville natale. Le russe vivait très mal ce changement. Le japonais lui avait appris sa langue mais il restait encore parfois hésitant sur certaines prononciations et n'arrivait clairement pas à intégrer une grande partie des kanjis. Cela avait été un vaste terrain de désaccord avec son amoureux. Ce dernier avait fait des efforts de patience et d'apprentissage pour intégrer la langue natale de Viktor alors que ce dernier peinait avec la sienne. Yuri s'était trouvé que plus blessé quand il avait apprit que son époux parlait couramment français.

Cette accumulation de rancunes plongeait le couple dans des tensions permanentes.

- Je n'avais pas le temps Yuri ! Tu sais que je dois m'entraîner !

- Et tu penses que j'ai le temps moi ?! Ce n'est pas une raison pour oublier notre fille à la crèche ! Hurla le japonais en retour.

Encore un grand point de divergence. Les deux hommes avaient adoptés ensemble une petite fille. Dans les premiers temps, ils avaient été les pères les plus heureux du monde mais maintenant... ils aimaient la petite mais ses pleurs la nuit, les longues nuits blanches et leur programme chargé les mettaient de mauvaise humeur.

Leurs amis s'inquiétaient de leur relation tendue. Viktor et Yuri n'était pas le genre de couple à s'épanouir dans le conflit.

- Je me suis excusé ! Tu veux quoi ? Que je t'embrasse les pieds ?! Oh merci Seigneur Yuri ! Vous êtes tellement bon seigneur Yuri !

- Je veux juste que tu n'oublies pas tout le temps tout ! T'a développé un Alzheimer ou quoi ?

- J'ÉTAIS DÉJÀ COMME ÇA QUAND TU M'AS RENCONTRÉ !

- PEUT ÊTRE QUE J'ESPÉRAIS QUE TU CHANGES !

Les deux hommes se fixèrent. La colère brillait dans les pupilles aigue-marine de Viktor.

- Tu aurais dû y songer alors avant de m'épouser alors. A moins que ce mariage ne compte si peu pour toi. Après tout, je ne suis qu'une récompense pour avoir gagné ta médaille d'or.

Ces mots avaient été volontairement dur bien que le russe ne le pense pas. Beaucoup de média internationaux avaient critiqués leur relation juste après l'annonce de leur fiançailles. Il avait fallu quelques années pour le japonais réussisse à obtenir la médaille d'or lors du grand prix. L'année qui avait suivi, Viktor avait remporté la finale puis Christophe Giacometti avait enfin réussit à se distinguer en obtenant l'or. Pendant d'une interview, le couple avait révélé que si le japonais obtenait la première place, ils se marieraient. Évidemment, la victoire de Yuri avait déchaîné les médias qui s'étaient rapidement accordé pour critiquer cette union comparant le russe à un trophée.

Dans un geste symbolique, le russe prit son alliance, au-dessus de leur porte bonheur, et le déposa sur la table. Il jeta un dernier regard triste au japonais qui ne savait plus quoi dire ,prit ses clés, son manteau et s'en alla. Yuri était désespéré. Il sentait que son couple avec Viktor se disloquait mais... il était tellement fatigué... entre les crises de sa filles, le mal être de Viktor, la tension au sein de leur couple et surtout leur nombreux entraînements, il ne supportait plus rien. Sa fille le ramena au moment présent en gazouillant. Il souleva la petite fille d'un an dans ses bras et la câlina tendrement. Il la berça tranquillement et posa un baiser sur son front. Elle était si belle et il l'aimait plus que tout. Ses grands yeux bleus lui rappelait ceux de son époux.

- ce n'est pas ta faute ma chérie... Tes papas t'aiment plus que tout au monde ! Papa Viktor reviendra vite ne t'inquiète pas mon cœur... Il revient toujours...

Viktor s'installa au volant de sa voiture. Il avait pris l'habitude de faire ça pour se calmer. Il mis un coup dans le volant et s'affaissa dessus. Il repris lentement sa respiration. Il n'aimait pas se fâcher ainsi avec son amour. Il aimait Yuri. Il n'en doutait pas... à vrai dire... c'est ce qui lui faisait le plus peur et le poussait à prendre la fuite à chaque dispute... que se passerait-il s'il perdait Yuri ?! C'était l'amour de sa vie ! Jamais il n'aimerait un autre homme comme il aime son compagnon. Il se redressa et essuya ses larmes et démarra la voiture. Il avait besoin de penser à autre chose. Il songea à retourner s'entraîner mais il risquait de se heurter à une pluie de question.

Le russe se dirigea vers l'autoroute. Après une grosse demi-heure de route, Viktor prit une sortie au hasard.

Le patineur russe s'étonna de ne jamais être passé la. Il se trouvait dans un petit village. Il observa un peu autour de lui et estima qu'une balade serait un bon prétexte pour se calmer. Il se gara et délaissa la voiture de luxe. Il eu un petit sourire. Il passerait plus inaperçu ainsi qu'avec sa décapotable rose. Après une petite heure de visite, il se stoppa en tombant sur un grand bâtiment. Bien qu'il ai du mal à lire les kanji, il aurait pu reconnaître ses longs et larges tubes amenant l'air froids n'importe où. Une patinoire ! Il s'approcha. Patiner lui vidait la tête et il ne risquait pas de rencontrer l'armée de fan du couple ici ou un de ses amis. Viktor n'avait pas patiné pour le plaisir depuis un certain temps et il s'en réjouissait d'avance. Il grogna en se rendant à l'évidence. Il n'avait pas ses patins sur lui. Il rentra tout de même. Rien que la proximité de la glace le calmait. Il s'étonna de trouver un guichet à l'entrée. Il s'approcha et regarda l'ecriteau. La patinoire était ouverte au publique. Il se plaça devant le guichet coloré et pour la première fois de sa vie, Viktor Nikiforov loua une paire de patin à glace. La guichetière lui remis deux tickets : un vert et un bleu et lui indiqua la patinoire contre quelques centaines de yen. Il entra dans un grand hall. Le russe était tout perdu. Habituellement il mettait ses patins dans un vestiaire lui étant réservé. Il chercha un modèle à imiter. Il observa un enfant donner les tickets a un homme derrière une espèce de bar. L'enfant donna ses chaussures et sa taille et récupéra une paire de patin. Il eu une moue dégouté. Il n'aimait pas l'idée de mettre ses pieds dans ses patins ayant appartenu à 200 personnes. De plus, ces lames avaient clairement besoin d'un bon affûtage... À ses yeux, ses patins à lame doré étaient ses bébé. Des bijoux auquel il tenait plus que tout. Il patinait avec depuis des années. Il avait gagné des dizaines de médaille avec eux. Il imita l'enfant et donna les deux tickets en retirant ses chaussures de ville. Il indiqua sa taille et le loueur lui remis une paire rouge et noire aux lacets dépareillés. Une fois les patins enfilé il leva les jambes devant lui comme un enfant. Il tourna ses jambes pour observer dans plusieurs sens. Ce n'était pas très esthétique... il jeta ses préoccupations. De toute manière, ici, personne ne saurait qui il est.

Il s'approcha de la patinoire et posa le pied dessus. La sensation était différente. Les appuis étaient différents... comme étranger. Il avait déjà ressentit ça quand il avait été obligé de prendre des patins de secours mais la... les appuis étaient grossiers et le centre de gravité semblait complètement decallé. Il fit quelques tour de la patinoire pour s'habituer. Le russe détonnais par rapport a la foule autour de lui. Il n'avait jamais vu autant de monde sur une patinoire. C'était presque étrange. Il compris rapidement qu'à part faire des tour et des petits pas de base, il ne pourrait pas faire grand chose. Placer un saut avec autant de monde autour serait extrêmement dangereux. Il se repris et se tapa deux fois sur les joues pour reprendre ses esprits. Il était là pour s'amuser non pour s'entraîner. Après avoir prit ses aises, il fit quelques tours en marche arrière avec une facilité déconcertante pour certains badauds. Impossible de tenter un saut avec autant de monde. C'était bien trop dangereux. Se balader simplement sur la glace était agréable. Il n'avait aucune pression. Il observa autour de lui. Des enfants jouaient, des couples patinaient main dans la main et des jeunes s'amusaient ensembles.

Il remarqua une petite fille s'entraînant à faire des petits sauts de valses. C'était ce que l'on apprenait au débutant pour les initier au saut. C'était quelque chose de naturel pour lui. Il s'approcha calmement.

- Ton saut ne doit pas partir de tes chevilles mais de tes hanches. De plus, tu as un léger desquilibre vers l'avant. Redresse tes hanches et ton buste. Gaine toi bien et garde tes jambes bien fléchie, dit il avec le peu de vocabulaire dont il était capable.

Elle fixa le champion d'un œil circonspect, ne sachant si elle devait vraiment se fier à ce bel inconnu. La jeune femme détailla le russe. Elle décida qu'elle n'avait rien à perdre et appliqua le conseil du coach. Son saut fut plus puissant et gracieux. Le russe l'applaudit avec un de ses grands sourires sincères.

- Il t'embête Hinoka ?

Le champion se retourna et tomba face à une armée d'enfant. Il lui sembla être en pleine guerre des boutons. Le chef du groupe le regardait, méfiant. Il semblait prêt à lancer ses troupes sur lui pour sauver la jeune femme. C'est vrai que son habitude a corriger les imperfections des autres patineurs le mettait couramment dans des situations incongrues. Il se rappellerait longtemps la réaction de Yakov quand il avait donné des conseils à un champion américain pour mieux réussir ses triples Axel. Il avait rarement vu Yakov aussi en colère.

Dans ce cas, Viktor se rendit compte qu'il ressemblait à un homme adulte un peu trop proche d'une petite fille.

- Ne t'inquiète pas Asami. Il me donnait des conseils, s'exclama la petite fille en se plaçant devant l'homme comme pour le protéger.

- Tu sais bien patiner ? Demanda le chef du groupe d'un mouvement de menton dans la direction du russe.

- Je me débrouille, répondît le trentenaire d'un air mystérieux.

Immédiatement les petits lui sautèrent dessus pour le tirer à leur suite. Le champion ouvrit de grand yeux mais se laissa faire curieux. Les petits le traînèrent de l'autre côté de la patinoire.

- Viens jouer avec nous alors ! On joue à l'Epervier.

- Je ne connais pas ce jeu.

Les enfants le regardèrent comme si il venait de leur avouer avoir mangé Makkachin. Viktor se gratta l'arrière de la tête un peu gêné.

- On va t'apprendre ! C'est tout simple ! On se met derrière cette ligne et on doit aller jusqu'à l'autre ligne sans être touché !

Le russe hocha de la tête. En effet, les règles étaient simples. Il se laissa tirer par les enfants jusqu'à la ligne. Les petits paillaient en gloussant. L'adulte les fixait, attendrit. Il espérait que sa fille puisse jouer comme ces petits quand elle sera plus grande. Il savait qu'avec ses deux parents, elle deviendrait sans contexte une championne de patinage. Aussi bien Viktor que Yuri étaient d'accord sur le fait que jamais ils ne forceraient leur petite mais en étant baigner toute sa vie dans le sport de ses papas, il y avait de forte chance qu'elle y prenne goût. Viktor eu un pincement au cœur en repensant à l'époque lointaine où le patinage n'était qu une passion. Où il ne patinait que pour s'amuser. Il aimait la compétition et vivre de sa passion mais... cela ne pouvait plus être considéré que comme un jeu. Il se promis intérieurement de protéger cette petite part d'innocence de sa fille. Perdu dans ses pensées, il ne vit pas le petit garçon s'approcher timidement, sûrement mandaté par les autres.

- Dis... tu t'appelles comment ?

- Viktor et toi ?

Le petit semblait tout perdu en l'absence d'un nom de famille. Il regardait ses amis ne sachant que faire. Viktor s'empressa de compléter.

- Appelle moi juste Viktor. Chez moi on appelle les gens par leur prénom.

- Tu viens d'où ? Dit-il avec intérêt.

- Je suis russe.

- Oh comme Pietrovitch-kun !

Il montra un petit blond qui lui fit un grand coucou.

- Moi c'est Hiro Namasaki ! Et le garçon qui t'a parlé c'est Asami Aruno, le frère d'Hinoka. La bas c'est Reiji Tendo. Lui c'est Mikado Kakei et elle, c'est Shina Midoriya.

Il continua à lui présenter un à un tous ses amis. Viktor, n'ayant déjà pas beaucoup de mémoire, oublia les noms et prénoms aussi vite. Asami déclara qu'il ferait l'épervier malgré les protestations de certains enfants. Une fois en place, ils se mirent à crier le fameux : "epervier es-tu prêt ? " auquel le petit garçon cria un oui sonore. Immédiatement une horde de bambin déboulèrent sur la glace. Les plus rapides échappèrent à Asami mais les plus faibles furent toucher. Sa priorité était clairement de réduire les troupes adverse. Viktor sentit une petite mains dans la sienne. Il baissa la tête et vit le petit Hiro lui faire signe de le suivre.

- il faut vite y aller sinon nous serons des cibles faciles !

Le patineur lui obéit. Visiblement ils n'étaient pas dans le radar du jeune garçon en épervier. Ils passèrent rapidement la ligne dans un soupir de soulagement. Trois enfants avaient été touchés. Le reste des participants se concentrait et élaborait des stratégies pour passer. Cette fois, le russe et l'enfant furent poursuivit par Azami. L'un comme l'autre réussirent à passer de peu. Évidemment, Viktor n'était pas au maximum de sa vitesse mais il aurait été injuste de le faire. Il imagina Yura jouer à ce jeu. Il était de loins le patineur le plus rapide et le plus agile qu'il connaissait mais jamais il n'aurait jamais concéder la victoire sans s'énerver. En grandissant, Yuri Plisetski avait appris à contrôler ses crises de colère enfin... un peu plus... Il eut un petit sourire à cette idée. Il se souviendrait toujours de la tronche qu'avait tirer le jeune russe quand lui et le Yuri japonais l'avaient battu au championnat du monde.

Le jeu repris. Cette fois, les enfants s'étaient ligués contre eux. Il était vrai que Viktor semblait être une cible facile vu de l'extérieur. Il était plus grand et plus vieux donc moins agile et avec plus de surface à toucher. Le passage fut compliqué. Le patineur russe réussi à passer in extremis mais Hiro fut toucher juste avant la ligne d'arrivée. Il tourna la tête. Il ne restait que lui et Yuna. Cette dernière patinait comme un chat. Elle semblait courir plus qu'elle ne patinait. C'était très étrange et le chorégraphe se mit à imaginer rapidement quelques pas inspiré de cette manière de patiner.

- Tu patines bien ! Dit la petite fille.

- Merci, toi aussi.

- Mais c'est moi qui vais gagner ! S'exclama la petite avec vigueur.

Chacun se prépara de son côté. Ils attendirent le « oui » symbolique pour partir. Ils foncèrent chacun d'un côté de la patinoire vers le mur en face. Viktor fit tourner en bourrique les enfants avant de se laisser toucher. Il concéda la victoire à la petite Yuna. Cette dernière cria de joie.

Ils jouèrent ainsi durant une heure et demi avant que le patineur réclame une pause. Il s'assit sur un banc pour se reposer un peu. Hiro, qui ne le lâchait plus s'assit près de lui et posa sa tête sur ses jambes. Le petit semblait également épuisé. Un homme d'âge mur s'approcha de lui. Il avait un visage carré mais pourtant sympathique.

- Les enfants vous ont adopté à ce que je vois.

- Ce sont de gentils enfants.

- Gentils certes mais crevant ! Nous étions méfiant en voyant un étranger ici, si près des enfants mais je suis rassuré. Merci de vous être occupé d'eux.

Le russe eu un petit sourire.

- Oui... je ne sors pas beaucoup d'Hasetsu.

- Oh ! Vous venez de si loins juste pour patiner ! Cela doit être à une demi-heure de voiture. Et il y a une magnifique patinoire olympique.

- Disons que j'avais besoin de prendre l'air.

- J'ai entendu que vous étiez originaire de Russie ?

- Oui. J'ai déménagé il y a deux ans au japon avec ma famille.

- Je comprends. Vous avez épousé une japonaise qui avait le mal du pays ?

- On peut dire ça... je vais y aller... en tout cas merci de votre confiance monsieur...

- Akihito. Heiji Akihito. Ravi de vous avoir rencontré Viktor.

- Le plaisir est partagé ! Je vais y aller.

- Bonne fin de journée.

Le russe se leva en repoussant le petit avec douceur. Il leva vers lui une tête ensommeillée et frotta ses petits yeux.

- Dit... tu reviendras samedi prochain ? Demanda Hiro en sortant de son sommeil.

- Tu dois revenir ! S'écria la voix joyeuse de Yuna.

Il se retourna et tomba face à la bande d'enfant qui semblait un peu triste. Viktor remis ses cheveux en place et leur fit signe de venir lui faire un câlin. Ils lui sautèrent dessus et le champion les enlacèrent tendrement.

- Les enfants... j'ai une famille dont je dois m'occuper... sans parler de mon travail...

- S'il te plaît ! Tu t'es pourtant bien amusé ! Protesta Asami.

- Et puis tu peux emmener ta chérie !

Au mot « chérie », les petits gloussèrent. Viktor n'osa pas les détromper et céda.

- Bien... je ferais de mon mieux !

Les enfants hurlèrent leur joie comme si la réponse était déjà actée. Le patineur retourna dans le vestiaire et retira ses patins de location. Après avoir remis ses chaussures, il partit à la recherche d'un fleuriste pour se faire pardonner. Pendant ces quelques année de vie avec Yuri, Viktor avait compris quelque chose de simple : avec la personne que tu aimes, il est moins douloureux d'abaisser sa fierté et de s'excuser que d'attendre des excuses.

Il en trouva un fleuriste, non loins de l'endroit où il avait garé sa voiture. Il acheta un beau bouquet mêlant roses et chrysanthèmes. Il songea qu'il devrait changer un jour ou l'autre. Ce cadeau était symbolique. Le chrysanthème représentait Yuri, une fleur pure, rare, discrète et à floraison tardive. Quant à lui, on l'avait toujours comparé à une rose, éclatante, majestueuse mais couverte d'épine, pouvant blesser ceux ne s'en méfiant pas.

Le retour à Hasetsu lui sembla plus long. Sûrement l'envie de retrouver celui qu'il aimait. Il se gara devant chez eux et rentra. Il ne trouva pas de signe de son époux ou de sa fille. Il trouva finalement Yuri emmitouflé dans leur couverture avec leur fille dans les bras et tenant la veste rouge et blanc de Viktor. Il s'approcha.

- Mon coeur ?

- Viktor ? Tu es de retour ?

Malgré l'obscurité, Viktor remarqua les yeux rougit par les larmes de son Yuri. Il l'avait blessé et s'en voulait.

- Je suis désolé mon chrysanthème. Je déteste te voir aussi triste.

- J'ai... j'ai eu si peur...

Il se remit à pleurer.

- Quand on se dispute, tu reviens au bout d'une demi-heure mais la... tu ne revenais pas... j'ai cru que... tu ne reviendrais plus jamais... que tu ne voulais plus de moi car tu peux avoir qui tu veux...

Le beau russe caressa sa joue et l'embrassa.

- À quoi bon avoir n'importe qui d'autre alors que j'ai l'homme le plus gentil, le plus beau et le plus endurant, facteur non négligeable, que je connaisse ! Tu es celui que j'aime mon Yuri. Celui avec qui j'ai voulu fonder une famille. Même si l'on se dispute fréquemment, c'est toi que j'aime mon amour. Je suis désolé de te faire du mal.

Le japonais se blottit dans les bras de son entraîneur avant de chercher ses lèvres. Ils s'embrassèrent langoureusement un long moment. Viktor serrait fortement le japonais qui s'accrochait à lui désespérément.

- Ai shiteru Katsuki Yuri.

- Ya lyublyu tebya Nikiforov Viktor.

Viktor récupéra le bouquet de fleur et lui remit. Yuri eu un grand sourire et se serra contre le torse de son époux. Il passa la main sous son haut.

- J'ai vraiment beaucoup de chance d'avoir un époux si seduisant... dit Yuri d'un air aguicheur.

Viktor eu un sourire amusé.

- Je le pense aussi. Je ne sais pas comment tu fais pour garder un aussi beau spécimen que moi, dit il en plaçant une jambe entre les cuisses de son époux.

La petite pleura, délaissée pleura. Le japonais planta un baiser sur les lèvres de son époux et prit la prit dans ses bras. Il l'a rapprocha de son autre papa et ensemble, la câlinèrent. Ils aimaient sans contexte leur fille. Yuri posa un baiser sur le front de la petite et la déposa dans son berceau. Ils passèrent la soirée à faire l'amour pour fêter leur réconciliation.