Je me lance dans une petite série de drabbles sur l'univers de Barakamon, parce que, qu'on se le dise, il y a vraiment trop peu de fanfictions sur ce magnifique manga. Vous allez retrouver un peu tous les personnages de la série dans de petites scénettes de leur vie quotidienne... parfois un peu mouvementée ! Les drabbles sont très courts (une centaine de mots chacun), mais vous pourrez retrouver des liens entre certains ;)
L'univers et les personnages appartiennent à Satsuki Yoshino, achetez ses manga ! Qui sait, peut-être qu'on aura droit à une deuxième saison de l'anime ?
Péripéties insulaires
Miwa
Franchement ce type était pas croyable. Vingt-trois ans, quand même ! Et la seule chose qui le passionnait était la calligraphie. Bon c'est bien d'avoir un hobby, mais delà à ne jurer que par ça, passer ses journées et ses nuits devant ses feuilles et son encrier, il y avait une limite !
Elle avait perdu tout espoir en découvrant que la photo qu'il gardait précieusement était celle du Dieu de la calligraphie. Et après on disait que c'était les gens de la campagne les coincés !
« Allez donc discuter avec un calligraphe, leur dirait Miwa. Vous allez voir, c'est pas nous qui avons un balais dans le cul ! »
Handa, Naru
« SENSEI ! Allons jouer !
- Tu ne vois pas que je suis occupé, Naru ? grogna Handa. »
Pas du tout impressionnée, la petite chipie se laissa choir de tout son poids sur les épaules du calligraphe. Surpris, il tomba la tête la première sur son matériel de peinture.
« Na… Mais qu'est-ce que ?!
- Hahaha ! Trop fort Sensei, je savais pas qu'on pouvait écrire comme ça ! Tu me montres ? »
Le pinceau de Handa était resté coincé dans son nez.
Handa, Hiro, Tama
Tama cherchait Miwa depuis quelques dizaines de minutes. Elle avait fait tout le tour du village et aucune trace de son amie. À présent il ne restait que la maison de Handa à vérifier.
Elle avala sa salive, et courageusement, se convainquit qu'elle pouvait rentrer sans crainte. Elle poussa donc la porte.
« Non, sérieux c'était pas une blague ce qu'elle m'a raconté ? Lança Hiro, interloqué.
- ...
- Ha tu rougis Sensei ! Fit-il, victorieux. Alors tu as vraiment réussi à te mettre ce pinceau... »
Tama n'en écouta pas plus et fit demi-tour précipitamment.
Handa, Miwa, Tama
Quelle humiliation ! Et dire que c'était Naru qui l'avait vu dans cette situation ridicule, d'ici peu tout le village serait au courant.
« Bonjour Sensei ! lancèrent joyeusement Miwa et Tama, entrant dans la maison comme dans un moulin.
- Ah bonjour… marmonna-t-il.
- Vous n'avez pas l'air très en forme, constata Miwa. Vous devriez pourtant ! »
Handa regarda vers elle, haussant un sourcil interrogateur.
« Bah il parait que vous vous êtes mis à l'art moderne ! C'est chouette, non ? »
Le calligraphe lui lança un regard noir.
Naru, Handa
« Yo Sensei ! »
Handa leva les yeux vers la digue et y aperçut Naru, les mains posées sur les hanches.
« Qu'est-ce que tu fais là haut ? demanda-t-il curieux.
- J'fais des dérapages ! Il a plu, ça glisse super bien !
- Hein ?! Mais c'est dangereux, tu risques de tomber et te casser quelque chose ! »
Naru fit la sourde oreille et repris ses dérapages contrôlés, concentrée comme jamais.
« Mais arrête ça, voyons ! » s'alarma Handa, tout en entreprenant d'escalader la digue pour stopper la petite.
Arrivé en haut, il eut juste le temps d'entendre un « Attention Sensei ! » et le boum résultant de leur collision. Arrivé en bas, il entendit le plouf qu'il fit en tombant dans la mer.
Tama, Miwa
« Non mais tu te rends comptes ? Aki m'a dit qu'il ne savait pas se servir du téléphone ! Certes il est ancien mais…
- Ce type est vraiment incroyable, y a-t-il une chose qu'il sait faire seul à par calligraphier ?
- Des fois je me pose la question, marmonna Tama.
- Mais mince quand même ! Il est plus vieux que nous, il a forcément vu un téléphone fixe sans touches ! se fustigea Miwa.
- Peut être que ses parents sont très riches et qu'il avait un majordome qui s'occupait de ses appels et des tâches quotidiennes. Ça expliquerait beaucoup…
- Nan Tama, ça c'est dans tes manga. »
Tama
Tama regarda rapidement sa montre et constata qu'elle était bien en retard sur l'horaire à laquelle elle aurait du rejoindre Miwa et Hiroshi chez Handa. En effet elle n'était pas encore sur le pas de la porte qu'elle entendait déjà le tapage qui se faisait dans la maison.
Lorsqu'elle fit coulisser le battant, elle vit Sensei qui se penchait sur un homme blond à lunettes couvert de tatouages. Elle détourna la tête, pour tomber sur Hiro qui se disputait avec un jeune garçon, l'un tirant sur les vêtements de l'autre.
Elle referma vivement la porte.
« Tout ça c'est dans ta tête, Tama. Tout ça c'est dans ta tête. »
Hiro, Handa
Comme tous les soirs, le jeune homme se rendait d'un bon pas chez le calligraphe pour lui apporter sa pitance. Comme tous les soirs, il pestait contre cet assisté, même pas capable de se cuisiner un bol de riz sans risquer de bousiller sa cuisine. Comme tous les soirs, il poussa la porte restée entrouverte à son attention.
Comme tous les… Pour la première fois, Hiro trouva Handa avachi sur sa table basse, endormi, le visage barbouillé d'encre de Chine. Il s'était assoupi sur une de ses œuvres.
Comme tous les soirs, Hiro déposa le repas, impatient de revenir le lendemain.
Handa
Les joies de la campagne insulaire japonaise.
Le typhon qui avait ravagé l'île hier soir avait privé tous les habitants d'électricité, et Handa se retrouvait à faire la queue à la supérette pour pouvoir utiliser le seul téléphone encore fonctionnel du village. Qu'allait-il pouvoir dire à Kawafuji cette fois ?
« Salut, mon ami ! Tu m'as manqué depuis la dernière fois, dis-moi, ça ne te dérange pas de recevoir mes calligraphies avec une semaine de retard ? … Comment ça une blague ? Mais pas du tout ! D'ailleurs la foudre a frappé juste au-dessus de ma maison, je crois que mon fax et l'ordinateur son foutus, tu m'en envoies des nouveaux ?»
Handa, Hiro
« Bah alors Sensei, elle a sacrément morflé votre maison ! Comment ça se fait, vous ne l'avez pas barricadée correctement ?
- Je ne l'ai pas barricadée du tout, oui ! Le typhon n'était pas sensé arriver sur les terres, s'énerva-t-il.
- Ah mais la météo de la métropole, on peut pas s'y fier…
- Oui et bien la prochaine fois, ça serait sympa de me prévenir ! s'insurgea Handa. Et puis elles sont faites en quoi vos maisons pour avoir besoin d'être renforcées à cause d'un typhon ?
- Hein ? À Tokyo vous ne condamnez pas vos fenêtres ? S'étonna le lycéen.
- J'habite dans un immeuble antisismique avec double-vitrage, Hiro.
- Citadin, marmonna-t-il. »
Naru
« Le typhon est là ! s'écria Naru. »
A peine eut-elle fini sa phrase que le courant sauta, la laissant seule avec son grand-père dans le noir.
« Le typhon a éteint la lumière ! rigola-t-elle.
- Eh oui, c'est qu'il est costaud ce typhon ! sourit son grand-père. Dis Naru, allons voir comment s'en sort not' citadin, t'veux bien ?
- Oui, allons chez Sensei ! »
Naru se précipita vers le placard, en sortit son imperméable et enfila ses bottes en caoutchouc.
« A nous deux, typhon ! »
Et la foudre lui répondit.
C'est tout pour cette fois, j'espère que ça vous a plu !
Je ne mets pas cette fic' en "Complete" car d'autres drabbles viendront s'ajouter par la suite. Ne me demandez pas quand, moi-même je ne le sais pas ! Mais ça viendra, ne vous en faites pas ;)
En attendant, une petite review pour me motiver à écrire une suite ? Oui, vous avez le droit d'appeler ça du chantage xD
