ADDICTION.

Ce que les ténèbres doivent à la lumière.

Disclaimer : Les personnages appartiennent à Marvel. L'histoire, elle, est à moi, et j'ajoute que je ne touche rien pour l'écrire. Modeste bénévole.

Pairing : Tony/Loki.

Résumé : Anthony Stark, aka Iron Man, n'aime personne d'autre que lui-même. Sa vie, il en contrôle le moindre détail. Les méchants, il sait comment les stopper. Sauf Loki Laufeyson. Ça ne devait être qu'un simple sauvetage de l'Univers. Ce qui va en découler ne faisait pas du tout partie de ses plans.

Note(s) : Ma première incursion dans l'univers Avengers, alors merci d'être conciliant ^^. Je vous informe que j'écris sur ce fandom parce que ces deux personnages sont mes chouchous, et que le film Avengers m'a bien plu. En bref, je ne connais ni les comics, ni le film Thor (Dieu merci, j'ai tout de même vu les Iron Man, ma culture est sauve o/) et tout ce que j'en dis proviens de mes déductions, de mes lectures sur le web, et des différentes fics françaises et anglaises que je parcours à longueur de journée. Bref, si vous voyez que je patauge dans les références, merci de m'en faire part.

"Addiction : ce que les ténèbres doivent à la lumière.", au titre franchement prometteur, vous pouvez le souligner, aura de multiples chapitres, allant de drabbles de 500 mots à des chapitres d'environ 2000 à 3000. Je ne voulais pas faire quelque chose de typique, parce que je préfère empiler les moments de vie plutôt que raconter platement tous les évènements en détails. Fainéantise de ma part ? Je ne sais pas ^^.

Je vous laisse avec le premier chapitre. Et, je tiens à vous dire qu'il est possible que les personnages vous semblent un peu OOC. Pour moi, Tony n'est pas qu'un con cynique et Loki un Dieu mégalo et cinglé. J'essaye de creuser la psychologie, j'adore ça.

Je posterai une fois par semaine, deux quand les chapitres seront vraiment minuscules ; ).

Sur ce, bonne lecture !

REAL WOLRD , THE ALL-AMERICAN REJECTS.


I – THIS CAN'T BE THE REAL WORLD.

Tony.

L'instant est irréel.

Ses yeux s'ouvrent sur une clarté aveuglante. Un feulement animal traverse ses lèvres, alors qu'il s'empresse de refermer les paupières. Son crane résonne de bruits et d'échos, sa migraine est carabinée. Il tente de porter une main à sa tête, mais son corps refuse de lui répondre. Ou, plutôt, il se retrouve dans l'incapacité d'effectuer le moindre geste.

Lentement, la conscience lui revient. Il est Anthony Stark. Il est Iron Man. Il bouge les doigts, les orteils, pas de déficience, il a toute sa tête, son corps répond aux stimuli. Il a mal à différents endroits, à l'arrière du crane, aux flancs, dans sa jambe droite. Douleur supportable, et par la désagréable sensation qu'il ressent dans le creux de son coude, il sait que c'est à cause de la dose de calmants qu'on doit certainement lui injecter par intraveineuse. Il ouvre de nouveau les yeux, papillonne un peu des paupières afin de s'adapter à la luminosité de la pièce, puis la parcourt des yeux.

Il est chez lui, dans sa chambre, Tour Stark, New-York. La pièce ressemble à tout point au souvenir qu'il a d'elle. Il a l'impression qu'il n'y a pas mis les pieds depuis un moment. Il ignore pourquoi. Des draps défaits sur un lit qui n'est pas le sien. Son regard se pose sur le lit, et sur les contentions qui le plaque contre le matelas. Il est solidement attaché par des liens de cuir. Pourquoi lui infliger un tel traitement, cela, il ne saurait le dire.

- Stark ?

Rogers se retrouve dans son champ de vision, et ses traits semblent tirés et anxieux. Des cernes violacés minent son visage et par ses vêtements froissés, Tony comprend qu'il a dû le veiller un long moment. Lentement, il tente de parler. Sa bouche est pâteuse, et il tourne les yeux vers le verre qui repose sur la table de chevet pour tenter de faire comprendre à Steve ce qu'il désire. Il n'a jamais ressenti de tels sentiments, jamais pensé que ses sens pouvaient s'enflammer ainsi, de cette façon, pour cette raison.

- Ah, oui. Attends une minute.

Il prend le verre d'eau et, un instant, hésite sur la démarche à suivre. Ses yeux se posent sur les liens qui retiennent les poignets de Tony. Plusieurs fois, ses yeux effectuent le voyage entre le cuir et les prunelles agacées et interrogatrices de l'alité. Qu'est-ce que c'est que ces putains de sensations, ces fichues pensées ? Finalement, après une bataille silencieuse, et un soupir résigné, Steve défait les attaches retenant le poignet droit, aide Tony à se redresser et lui met le verre dans la main. Reconnaissant, l'homme avale le contenu d'une traite, toussant un peu.

- Putain, Rogers … Qu'est-ce que c'est que ce bordel ? Pourquoi est-ce que j'étais attaché ? Et qu'est-ce qui t'es arrivé ? On dirait qu'un putain de train t'ai passé dessus.

Steve n'ait pas vraiment habitué au langage cru. Son teint rosit un peu, il détourne le regard et semble s'affaisser sous le regard inquisiteur de l'ingénieur. C'est vrai que son état est pitoyable, mais un peu comme doit être le sien. Un bandage entoure sa main droite, il a un œil tuméfié et une belle coupure au niveau de l'arête du nez. On dirait bien qu'il s'est pris une sacrée dérouillée. Une main est pressée contre sa gorge, une autre s'égare. Il laisse les doigts descendre lentement sur son torse, se poser sur l'ark qui pulse paisiblement entre ses côtes.

Steve gigote, mal à l'aise, sur le lit. Il se lève, sort son téléphone portable – Tony se souvient encore des longues heures qu'il a pu passer à tenter de lui apprendre à se servir de cet appareil – et semble écrire un long message, non sans, apparemment, quelques difficultés. Finalement, il relève les yeux vers un Tony un peu perdu.

- Les autres arrivent. Je crois que nous ferions mieux de les attendre …

Okay. Le temps se fait long et, même s'il a mal un peu partout et qu'il sait déjà qu'il aura bien du mal à se lever de ce foutu matelas, il tente tout de même sa chance, enlevant les autres attaches qui le retienne de sa main libre, sous le regard quelque peu effrayé de Steve. Son regard, celui de l'autre, n'est jamais effrayé. Il brille de désir, de rage, parfois d'un peu de mélancolie et de remord, mais il n'est jamais effrayé. Il en est à se tourner vers le bord du lit quand Banner et Romanov entrent brusquement, la porte venant claquer contre le mur.

- Merde, faites un peu attention !

Il grogna quelques mots sur un décorateur trop cher et sur des dégâts qu'il faudrait rembourser, tentant de se redresser par la maigre force de ses bras. Ses trois comparses le regardèrent faire sans bouger. Leurs yeux reflétaient une certaine appréhension, une crainte, voir un peu de ressentiment et de colère. Tony avait bien du mal à en percevoir la raison.

Quelque chose n'allait pas.

- Je suis désolé. Tellement désolé.

Lentement, Natasha s'approcha, vint s'agenouiller face à lui, sous sa surprise flagrante. Elle posa une main sur la sienne, en une attitude qu'il eut bien du mal à reconnaître chez la jeune femme. Ses yeux reflétaient le plus grand soucis et intérêt.

- Tony, quels sont tes derniers souvenirs ?

Il pose une main sur sa joue, et c'est comme toucher de la glace. Sa peau est froide, et ses yeux d'un bleu perçant se reflètent dans les siens, brillant de la même couleur surnaturelle. Le Tesseract. Il chasse l'idée, et il voit sur son visage qu'il tente de faire de même.

La question était idiote. Il ricana même un peu, pour bien lui montrer ce qu'il en pensait. Il passa une main dans ses cheveux ébouriffés, réveillant une douleur plus forte dans ses côtes et répondit en souriant, moqueur.

La peau contre la peau, les lèvres contre les lèvres, le moment est irréel. Rien ne se passe comme prévu, il lit dans ses yeux que ce n'était pas dans son plan, que la situation est dérangeante et malsaine, mais c'est ainsi. Rien n'était joué d'avance. Il semble aussi surpris que lui de la tournure des évènements.

- L'héliporteur. Barton revenu à la raison. Depuis combien de temps est-ce que je suis ici ?

Les yeux de Natasha brillent d'inquiétude. Elle se redresse, et Tony voit du coin de l'œil le visage sévère de Bruce se fermer. Ses trois comparses échangent des regards éloquents. Le milliardaire, cassé de fatigue et à bout de nerfs, le cerveau retourné par les moments qu'il redécouvre, se lève, arrachant la perfusion. La douleur revient en vagues, et il est obligé de se rasseoir dans un cri quand sa jambe cède sous son poids. De petits points blancs pulsent derrière ses yeux clos. Aussitôt, les autres s'inquiètent.

Il prend son visage dans ses mains avec douceur, sans haine aucune. Il ne l'aurait jamais pensé si doux, si aimant. Mais, depuis qu'il partage ses pensées, depuis la prise de contrôle du Tesseract sur ses sens, il commence à comprendre ce qu'il est, qui il est, et pourquoi il en est arrivé là. Il l'aime, et il a envie de lui dire.

- Tony, tu es encore trop faible pour te lever. Thor a dû te briser la jambe, tu étais incontrôlable. Nous avons même dû laisser Hulk t'assommer pour éviter que tu ne blesses davantage …

- Ce que tu ressens, je le ressens. Je sais, alors s'il te plait ne m'en veux pas, mais c'est là la seule solution. Tu dois m'aider. Les Avengers, il faut les écarter de notre but. S'ils arrivent jusqu'à nous sans que la mission confiée ne soit réalisée, nous mourrons tous.

Peut-être qu'il comprend. Natasha le regarde palper un point à quelques centimètres à peine de l'ark et de son cœur, là où ils savent tous, d'après les caméras de surveillance, que lui fut implanté la volonté et la conscience du Tesseract.

- Tu as blessé Clint. Rien de grave, rassures-toi, côtes fêlées, épaule démise, nez cassé. Steve s'en est pris un coup également, et Bruce a peu apprécié le fait que tu l'ai jeté du dernier étage de ta tour. Il y a eut quelques agents et civils morts, mais ce n'était que par rapport aux Chitauris … et à Loki.

Le mot, le nom, est comme une douce violence, un électrochoc qui l'enveloppe et l'étreint. Dès lors, il revoit son visage. Il entend mieux ses mots.

- Anthony, je n'ai pas peur de mourir. Et toi ? Es-tu effrayé à l'idée de ta mort imminente ?

- Loki t'a piégé à l'aide du Tesseract. Il t'a retourné contre nous.

Il pense qu'il pourrait mourir immédiatement. Il se sent sale, utilisé, souillé. Comme si on avait manipulé son corps sans son accord. Pourtant, désormais, son esprit est clair. S'il en veut à Loki, il comprend néanmoins qui il est, ce qui le motive. Il retombe sur ses oreilles comme un pantin sans vie. Tout revient devant ses yeux, comme si tout s'était passé la veille.

Il sourit, il l'embrasse. Non, il n'a pas peur de mourir. Pas pour lui. Il a l'impression de l'avoir toujours connu, il semble tout savoir de lui, et c'est une sensation si parfaite et extatique.

- Ne t'inquiètes pas, Tony, désormais, tout est rentré dans l'ordre.

Il n'en est pas si sûr.


A vos reviews, et à la semaine prochaine !