Voilà, j'ai repris l'idée de mon début de la dernière fois qui ne me plaisait que très peu au final donc j'ai remanié le texte. Les points de vues des personnages sont au présents car ils n'expriment que des pensées et des émotions, or je trouve que ça donne mal au passé s'il n'y a que ça. Le reste est au passé parce que je maîtrise mal le présent dans les actions (et pourtant je suis francophone). Mais comme tout est dans l'ordre chronologique, c'est facile à suivre. En fait, ça risque d'être pareil pour toute mes fics.
Les personnages ne sont malheureusement pas à moi, sauf les grands-parents. Je ne le dirai qu'une seule fois. Cette fic traite de mon couple préféré, Karma/Nagisa.
Réécris
PDV Karma
Il est là, à l'autre bout de la classe, à parler avec les autres, le sourire aux lèvres. Il y a surtout cette fille, Kayano. Ça ne devrait pas me déranger. Alors pourquoi est-ce le cas ? Je ne me comprends pas il ne peut pas me manquer. C'est vrai qu'il ne vient plus me parler, mais c'est entièrement de ma faute. Je ne parle à personne, j'ignore tout le monde. Même tenter de tuer notre poulpe de professeur ne m'amuse plus. Je devrais faire un effort, aller leur parler à tous. Je ne n'ai pas envie, pas vraiment. Je suis bien, seul. Tout est si tranquille, j'ai l'impression que le monde est un film que je regarde. Comme ça, ils ne peuvent pas voir mes lames que j'aiguise chaque fois qu'ils tournent le dos. À chaque seconde que je passe loin d'eux, je deviens capable des pires atrocités. Je peux être moi librement, ne pas porter ce masque ridicule que j'endosse à cause de notre cible. Je suis un monstre, un démon. Mais ça, personne ne doit le savoir. Nagisa est le seul à s'en douter il m'a déjà vu faire avant. Je crois qu'il comprend, c'est pour ça qu'il ne dit rien. Et sa place n'est pas dans mon monde, il est trop...fragile pour ça. Non, pas fragile, faible. Moi, ce que je veux, c'est gouverner, diriger une armée, intriguer et écraser mes ennemis sans une once de pitié. Je veux m'amuser. Quen ai-je à faire de cette classe ? J'apprends, mais rien n'est plus si drôle.
Et, pourtant, dans ma tête, il y a cette voix. On l'appelle conscience. Elle me rappelle toujours à l'ordre malgré mes efforts pour la faire taire. Elle me demande qui j'essaie de convaincre en pensant ainsi. Moi, elle ou eux ? Elle me connaît mieux que tous, elle est moi… Mais ses désirs ne sont pas les miens, elle exige autre chose, pour compenser le champ libre qu'elle me laisse. Elle veut de l'amour. Non pas de cette chose rose pleine de cœurs et de douceur. Elle me laissera régner en paix si cette autre personne est capable de se tenir à mes côtés, sur la plus hautes marche du piédestal. Quelqu'un de fort, très fort, qui m'inspirera la peur, qui me forcera à lutter plus que jamais. Cette idée, elle est stupide. Je préférerais un soumis, un être qui ne serait plus qu'une extension de ma volonté. Mais elle me rappelle que ce n'est pas de l'amour, que ça causerait mon ennui. Alors elle contrôle mes rêves, m'impose des images quand je suis dans la lune. Elle ne désigne personne en particulier, elle veut juste me voir céder parce qu'elle est comme moi. Et force m'est d'admettre que c'est une bataille perdue d'avance que je ne peut que faire traîner en longueur.
Les personnes de ma classe, il y a des têtes qui me reviennent bien. Okuda, mais ce n'est qu'un outils. Nakamura… Trop dangereux, une lutte sans fin qui n'aura rien d'agréable. On se ressemble trop, bien trop. On ne ferait pas un bon couple, trop de fierté, trop de sadisme. Et c'est moi qui pense ça. Je dois vraiment être au fond du trou. Personne ne peut me convenir, les autres ne sont pas assez intéressants. Ils ont peur, tous, même Nagisa. Peut-être même qu'il est celui à qui je fais le plus peur. Il est si faible, il se laisse faire et n'a pas de volonté. J'ai presque pensé à lui en parlant de soumis. Il n'est pas si bas dans mon estime, il est même plutôt haut. Ça ne veut rien dire du tout, c'est juste ma vision du monde et ce monde n'est pas mien, pas encore. Et l'approcher, je le vois bien fuir… Avant de se retourner pour tenter de m'éliminer, d'éliminer sa peur.
D'ailleurs, en parlant de lui, il discute toujours avec Kayano. Mais il tire une sale tête et regarde sans arrêt son portable. Son problème m'importe peu, mais je ne peux m'empêcher d'aller voir. En plus, je suis de mauvaise humeur et l'embêter me fera le plus grand bien. C'est comem ça que je fonctionne, après tout.
PDV Narrateur
Karma se leva et se dirigea d'un pas nonchalant vers l'avant de la classe. Il s'approcha lentement, sans un bruit, pour ne pas perturber la conversation. Visiblement, Nagisa ne voulait pas en parler et sa camarade insistait toujours plus, ce qui n'avait pour seul effet que d'énerver le bleuté plus encore. Son visage d'ange était crispé et il luttait visiblement pour ne pas laisser déborder sa colère. Finalement, il se leva et partit en direction de la porte, déterminé à ne rien dire. Il manqua de percuter le rouge qui le retint par l'épaule. Nagisa leva des yeux interrogateurs vers la personne qui s'était mise en travers de son chemin. Remarquant son identité, il se crispa, rougit légèrement et de dégagea brusquement en marmonnant un « Pas tes affaires. » sur un ton dégoulinant de venin qui n'était pas le sien, avant de sortir d'un pas rapide. Interloqué par cette réaction, Karma s'approcha de Kayano et lui demanda ce qu'elle savait. La jeune fille hésita, s'il ne voulait pas en parler, ce n'était pas à elle de le faire. Elle ne savait pas vraiment quel était le lien entre les deux garçons, ils n'étaient plus très proches. Mais, face à l'air suppliant et faussement angélique de son interlocuteur, bien que sachant qu'il n'éprouvait pas le moins du monde ce sentiment et n'avait rien d'un ange, elle céda. Leur Nagisa avait reçu un long message de la part de sa mère et avait entamé une longue conversation avec elle, devenant de plus en plus fermé à chaque message. Elle ignorait de quoi il retournait, mais ce ne devait pas être une simple mauvaise nouvelle connaissant sa mère. Dieu seul savait de quoi elle pouvait être capable et sa réputation n'était plus à faire. Rares étaient ceux qui savaient, mais eux oui.
Finalement, les deux élèves supposèrent qu'il s'agissait encore d'une histoire de genre. C'était le seul sujet possible entre cette mère et sa supposée fille. Mais, il manquait les détails les plus importants et la seule personne capable d'y répondre n'était pas disposée à le faire. Ils demandèrent de l'aide à Ritsu, mais Nagisa avait supprimé les messages et éteint son portable, ce qui l'empêchait d'accéder aux informations voulues. La jeune fille s'en avoua satisfaite ce n'était pas très bien. Il faudrait donc attendre, ou lui faire cracher le morceau d'une manière ou une autre.
Cependant, nombreux étaient les élèves qui avaient entendu parler du problème et tous venaient pour en savoir plus. Koro-sensei et Bitch-sensei eux-même étaient là, à l'écoute. Mais, comme personne ne savait rien au final, la situation dégénéra un peu, beaucoup même. Terasaka accusa Kayano de cacher des informations, soutenu par une bonne partie de la classe. Celle-ci se défendit de son mieux avant de partir bouder dans son coin, vexée par ces insinuations. Cette réaction engendra un crise de première importance : Karma se mit à hurler sur Terasaka, de même qu'Itona. Le pauvre accusé, qui l'avait pourtant mérité, tenta tant bien que mal de gérer les deux disputes en même temps. Une partie des filles s'y joignirent, agressant un peu tout le monde, au hasard. Quelqu'un prononça un mot en trop, le premier coup partit. Bitch-sensei se joignit à la mêlée suite à une insulte particulièrement bien placée et perdit sa seule et unique chance de calmer le jeu par la même occasion. Koro-sensei tenta d'intervenir, mais les élèves utilisaient leurs armes anti-sensei pour se frapper et bougeaient trop aléatoirement pour lui permettre de faire quoi que ce soit. Finalement, quelqu'un le traita de pervers et c'en fut finit de lui. Il devint rose et se justifia en devenant de plus en plus louche. Un élève parvint même à lui envoyer un coup de poing, mais personne n'y prêta attention et ce haut fait resta anonyme, devenant une légende urbaine.
Imaginez donc la stupéfaction de Nagisa quand celui-ci revint en classe. Son arrivée passa totalement inaperçue car plus personne ne se préoccupait du but originel Tous se frappaient, hurlaient, s'insultaient. D'autres se traînaient par terre ou se cachaient dans le plus grand désordre. Il ne parvenait pas à comprendre, et personne n'était visiblement disposé à tout lui expliquer. Comme le cœur de la bataille se déroulait près, si ce n'était sur, sa place, il renonça à récupérer ses affaires et décida de ne pas manger. Il lui semblait par ailleurs bien trop dangereux de s'approcher de la masse composée d'un poulpe boudant sous un banc, d'élèves déchaînés et d'une professeur complètement hors d'elle. Et, comme un malheur n'arrive jamais seul, il s'agissait du seul jour de l'année où leur dernier professeur, bien le seul capable de mettre fin à cette guerre civile au sein de la classe avec facilité, était malade. Discrètement, il revint sur ses pas et se rendit sur le terrain de sport. De là, il écouta les bruits de la bataille en observant le ciel.
La crise prit fin quelques minutes plus tard, quand Ritsu leur fit remarquer qu'ils étaient tous complètement hors-sujet et qu'il aurait suffit de faire pression sur le principal intéressé. Tous encore bien remontés, ils décidèrent de mettre au point un plan pour parvenir à leurs fins. La méthode forte étant risquée pour un sujet aussi sensible que sa mère, ils convinrent d'y aller doucement et de consacrer l'après-midi à essayer. Quant à la force brute, plus personne n'était en état de se battre, Karma excepté, la force de l'habitude. Le plan devrait se dérouler en trois étapes qu'ils mirent sur papier.
1. Laisser Karma et Kayano lui parler en privé durant la pause de midi.
2. Lui mettre la pression à tour de rôle durant les cours.
3. Le menacer de mettre la photo de lui en fille sur le net et d'y ajouter son nom et son prénom.
Satisfaits, tous se préparèrent. Les deux acteurs de la première partie du plan prirent son repas qu'il n'avait pas pu venir chercher et le lui apportèrent. Ce fut un échec cuisant, même s'il confirma involontairement que son genre était bien mis en cause. Mais, étant l'hypothèse principale de la classe, cette maigre information ne servit à rien et les deux espions ratés devinrent la risée de la classe. La deuxième phase se joua plus ou moins subtilement, surtout moins, nous parlons de la classe E après tout. Il eut même droit à un baiser de Bitch-sensei, ce qui lui arracha diverses informations, mais pas celles qu'ils recherchaient tous activement. On en vint même à supposer que la torture ne fonctionnerait pas sur lui, aux grand désespoir d'élèves motivés ayant repris des forces que je ne nommerai pas. Par chance, l'ultime recourt fonctionna sans poser de problème particulier. La photo prise durant leur sortie scolaire existait encore malgré ses efforts. Le pauvre Nagisa rendit donc les armes, les larmes aux yeux.
« Depuis que je suis tout petit, ma mère m'habille en fille à la maison, et parfois même dehors. Or, mes grands-parents vivent loin de chez nous et j'étais en fille la dernière et seule fois que je les ai vus…
Comme ma mère ne parle de moi qu'au féminin, ils n'ont pas pensé un seul instant que je pouvais ne pas être ce qu'ils voyaient. Ma mère ne l'avouera jamais, mais elle a un peu honte de ce qu'elle fait quand les gens découvrent la vérité. En fait, elle part en dépression à chaque fois et tout retombe sur moi. Donc, elle refuse que mes grands-parents l'apprennent. Malheureusement, ils reviennent nous voir samedi et restent jusqu'à dimanche soir. Donc, ce week-end, je devrai jouer une fille…
Ne riez pas ! C'est loin d'être drôle. Elle me veut en jupe et en top, maquillée et tout le tralala. Premièrement, je ne sais absolument pas comment arriver à ce résultat, deuxièmement je ne veux pas le faire et, troisièmement, je refuse qu'elle m'aide. Elle est tellement loin dans son délire que ça pourrait lui donner des idées. »
Un frison le traversa sur cette dernière phrase. S'interrompant un bref instant pour sonder les visages stupéfaits de ses camarades, il continua en rougissant à la simple idée de ce qu'il disait.
« Donc, j'ai besoin de votre aide, à tous. Je vais le faire. Pas pour elle, mais pour moi. Mon corps est un atout en plus dans l'assassinat et me travestir en fille risque de m'arriver si je choisis cette voie. Autant m'entraîner dès maintenant. J'y ai bien réfléchis pendant que vous me harceliez… Il me faudra des vêtements adaptés, un peu de maquillage, une paire de faux seins pour forcer un peu le trait, et quelqu'un pour me laisser me préparer chez lui le samedi matin puisqu'il ne faut pas que mes grands-parents arrivent en avance et vous voient. Je comptais demander de l'aide à Bitch-sensei après les cours, mais puisque vous insistez tous autant… »
Il n'acheva pas sa phrase, il n'en n'avait pas besoin. Ils avaient compris, et, bien que l'origine de l'idée fût mauvaise, le projet final était plutôt bien. Terasaka tenta de faire une remarque, mais un regard dur de la part de Karma le fit taire avant qu'il n'eut ouvert la bouche. Quelqu'un fit remarquer qu'il s'agissait presque d'une préparation d'assassinat, ou plutôt d'une mission d'infiltration. Cette idée bien en tête, ils commencèrent à se coordonner. Le lendemain, les filles devraient fabriquer une paires de faux seins adaptés à sa morphologie androgyne et lui choisir des vêtements répondant au critères de sa mère. Le tout sous la supervision de Bitch-sensei aussi chargée d'aider au maquillage et à la coiffure. Si tout se passait comme prévu, il passerait l'après midi en tant que fille et devrait jouer le jeu face aux garçons chargés de lui poser les questions les plus incongrues et de le placer dans des situations où son véritable genre risquerait d'être dévoilé. Le soir, le matériel nécessaire serait apporté chez Karma qui avait les avantages d'habiter à proximité et d'avoir beaucoup de place chez lui, d'autant plus que ses parents étaient en voyage.
Ainsi le plan le plus foireux du monde vit le jour pour une des raisons les plus idiotes.
Enfin terminé le premier chapitre...^^ J'me suis bien amusée à le réécrire jusqu'à pas d'heure. J'ai pas changé grand-chose dans l'histoire, mais plutôt dans la tête de ce cher Karma.
Avis ?
