Titre : SOUVIENS-TOI DE MOI…
Auteur(e) : Athena
Date de création : Mars 2005
Cote : R - … Are you safe? Are you my friend? Or are you toxic for me?
Saison: 1 – Entre l'épisode no. 4 et 5 de la saison 1, soit LA THÉORIE DE BROCA (THE BROCA DIVIDE) et LE PREMIER COMMANDEMENT (THE FIRST COMMANDMENT). Se situe également à la suite de : MEILLEUR QUE DU CHOCOLAT. Alors mieux vaut d'abord avoir lu celle-là…
Spoilers: The Broca Divide
Avertissements : Tout appartient à une panoplie de gens (MGM, Gekko, Double Secret, Showtime, et à tous les autres…) ou du moins les personnages, lieux, situations, etc... Cependant, cette histoire sort tout droit de mon imagination ! Elle implique une certaine relation amoureuse entre les deux femmes les plus importantes de la série Stargate, soit Samantha Carter et Janet Fraiser. Si ce genre de relation ne vous sied pas, veuillez passer votre chemin. Sinon, alors je vous souhaite bonne lecture !
SOUVIENS-TOI DE MOI REMEMBER MEPar Athena
Chapitre 1Il y a de ces fois où votre raison vous envois des messages que votre cœur ne peut se résoudre à accepter, et ce, malgré tous vos meilleurs efforts. Cette nuit, elle est apparut dans mes rêves, encore… Pas que je m'en plaigne, bien au contraire, je remercie dieu pour cette générosité opportune, seulement, ce matin la seule envie – ou devrais-je dire obsession – qui me dévore est de la voir dans ce monde bien réel qu'est le nôtre. J'ai besoin de la voir. Besoin de sentir son regard posé sur moi, de la voir me sourire mystérieusement comme elle le fait si souvent. Pour être honnête, je n'arrive plus à me l'enlever de la tête. Dans mon rêve nous étions si proche… Même si je sais que je me fais des illusions à son sujet, je ne peux m'empêcher de penser à elle de cette façon. Au diable la Daedra et toutes ces ridicules promesses que j'ai pu me faire… Je n'arriverais jamais à les tenir. Il se passe quelque chose en moi… Quelque chose que je n'ai pas ressentit depuis au moins une éternité… Ai-je complètement perdu la tête ? Probablement… Ce baiser enflammé que nous avons partagé l'autre soir à l'observatoire ne me quitte plus. Bien malgré moi, il me possède et a fait de moi son esclave, il est mon maître… Cette chose est en moi, comme un poison qui doucement m'intoxique en trouvant lentement son chemin à travers mes veines pour remonter jusqu'à mon cœur. Est-ce une malédiction ou une bénédiction ? Très certainement les deux… C'est complètement insensé, je sais, pourtant je n'y peut rien. Même si je ne sais plus très bien où j'en suis, je sais seulement une chose, jamais je ne lui avouerais quoi que ce soit. J'ai bien faillit la perdre une fois, pas question de remettre ça. Ce que je ressent pour Janet, est, et restera à jamais mon secret le mieux gardé…
Deux semaines s'étaient écoulées depuis l'incident de P3X-596 et aussi depuis ce soir fatidique où elles avaient échangées un ardent baiser. La semaine dernière, à leur arrivée d'une planète inconnue, P3X-797, SG-1 avait ramené un virus très contagieux qui avait comme propriété de faire régresser la personne atteinte au stade primitif. Toute la base avait été infectée sauf Teal'c, Daniel et heureusement Janet Fraiser. Encore une fois, cette dernière leur avait sauvé la vie en confectionnant un puissant vaccin anti-histaminique. Mais tout ça était derrière eux maintenant.
Elles ne s'étaient revu qu'une seule fois hors base, pour aller au cinéma voir une rediffusion version grand écran de Brazil. Le petit médecin avait été complètement conquise ! Dans le monde de Brazil, les voitures étaient petites, les écrans des machines à écrire-ordinateurs étaient petits, l'espace, comme toute idée d'individualisme, était restreint, compressé, rationalisé. Alors imaginez un cloaque gris et étouffant, visuellement coincé entre les années 50 et une improbable fin de XXe siècle, gangrené par une bureaucratie absurde et une paranoïa étatique, un univers totalitaire au bord du chaos, qu'une simple mouche – qu'un bug – pouvait faire exploser à tout moment. Imaginez un rêve de modernité qui aurait en quelque sorte mal tourné. Avec sa troisième réalisation en solitaire – après Jabberwocky et Time Bandits –, Terry Gilliam laissait exploser toute sa créativité et sa virtuosité plastique dans ce qui était devenu un film inclassable à tout point de vue. À la rencontre d'Orwell et de Kafka, l'esprit "cartoon" en plus, l'ex-Monty Python s'amusait avec les genres et les époques, avec ce mélange d'humour corrosif et de non-sens décalé déjà très présent dans les petites saynètes animées du Flying Circus dont il était l'auteur. Par une mise en scène époustouflante qui amasse sans compter inventions visuelles, décors somptueusement baroques et envolées lyriques hallucinées, Terry Gilliam entretenait un cauchemar éveillé de deux heures vingt qui ne pouvait que laisser sans voix ! Bref un des films fétiche de Sam. Et depuis, de Janet également…
Sam se dépêcha de s'engouffrer dans sa volvo grise P1800 - un coupé sport modèle 1961 - de démarrer la voiture et de foncer vers la base. Une soirée des plus agréables, se souvint-elle en tournant le bouton de son lecteur cd. La musique envahit l'habitacle.
… Are you safe? Are you my friend?
Or are you toxic for me?
Will you betray my confidence?
Naming things is empowering Healthy dependence
I balance, walk, and coordinate myself, alive
Aliveness energy
And healthy independence
And healthy assurances
This love's a nameless dream
And healthy boundaries
And how long would you miss me…
Aujourd'hui elle avait un tas de truc à faire. Bricoler son réacteur au naquadah… Voir Janet… Apporter quelques améliorations au MALP… Parler à Janet… Dessiner les plans d'un MUVA qu'elle avait en tête… Examiner cette sphère miniature que SG-11 avait rapportée de P3X-333… Inviter Janet à prendre le lunch avec elle… Enfin, Janet devait bien manger de temps à autre, non ? Sam sourit, n'était-elle pas passée maître dans l'art de trouver des excuses afin d'être en compagnie du petit médecin ? Si, en effet… Lui souffla sa petite voix intérieure.
… Are you safe? Are you my friend?
Or are you toxic for me?
Will you betray my confidence?
En fredonnant ce refrain, qui comme bien des choses lui évoquait Janet, elle gara sa voiture dans le large stationnement à l'endroit qui lui était réservé et coupa le contact. Ça allait être une bonne journée somme toute. Le soleil commençait à monter dans le ciel et elle respira à fond avant de se diriger vers le premier point de contrôle.
Il était presque 9h30 et elle avait déjà accomplit la moitié des tâches qu'elle s'était fixées. Il était temps d'aller dire un petit bonjour à Samantha Carter. "Infirmière Grant…" Commença-t-elle en s'adressant à une toute nouvelle recrue qu'elle venait d'intégrer à son équipe. "Il y a quelque chose dont je dois m'occuper." La jeune infirmière hocha la tête. "Je ne serai pas longue, quand je reviendrai, nous repasserons ensemble les protocoles de décontamination, d'accord ?"
"Bien, Madame." Répondit la jeune infirmière.
"Voilà quelque chose à lire." Elle lui tendit une petite pile de dossiers. "Vous pourrez les parcourir d'ici à ce que je revienne."
"Oui, Docteur Fraiser." Dit encore la jeune femme en attrapant la pile qu'elle lui tendait.
Janet lui sourit puis tourna les talons et se dirigea vers la sortie. Elle regarda une dernière fois son reflet dans le petit miroir près de la porte de son infirmerie, puis vola plus qu'elle ne marcha en direction de l'ascenseur. En fredonnant un air guilleret, elle appuya sur le dix-neuf, puis les portes se refermèrent en silence. Grant ferait un très bon membre de SG-8 une fois qu'elle l'aurait formé comme il se doit. Elle l'avait choisit parmi une centaine de candidats parce qu'elle était l'une des meilleurs de sa classe. Soit, elle était encore bien jeune, mais il serait d'autant plus facile de l'intégrer puisqu'elle n'avait pas d'expérience, donc pas de mauvaises habitudes. Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent et elle marcha d'un pas léger vers le laboratoire de Sam. Cette dernière lui était apparue en rêve cette nuit. Janet ne se rappelait plus exactement de ce rêve, sauf quelques petites bribes qui la firent de nouveau sourire. Les rêves étaient parfois si étrange…
Lui tournant le dos, la grande blonde était postée devant son ordinateur fort concentrée sur quelques complexes équations. Janet, ne voulant pas l'interrompre, demeura immobile sur le seuil pour l'observer en silence. Sur le moniteur apparaissait un plan tridimensionnel représentant une petite sphère sur laquelle Sam était en train d'effectuer des recherches : un petit globe argenté, pas plus gros qu'une boule de billard. Elle enfonça rapidement quelques touches et différentes lignes commencèrent à bouger pour former une espèce de bulle translucide.
"Encore quelques minutes et…" Se retournant, elle aperçut Janet qui, toujours sur le seuil, une épaule contre le chambranle, les mains enfoncées dans les poches de son sarrau, l'observait en souriant tranquillement. Depuis combien de temps était-elle là ? "Docteur Fraiser ?" Dit Sam en rougissant sans la quitter des yeux. "Je ne vous ai pas entendu, ça fait longtemps que vous êtes là ?" Elle sourit comme une écolière et sentit une bouffée de chaleur lui envahir le visage.
Janet ne bougea pas tout de suite. "Désolée, je ne voulais pas vous interrompre."
"Oh, non…" Sam avala avec un peu de difficulté. "Vous n'interrompez rien du tout." Avec ce petit pincement au cœur qui lui était devenu si familier quand elle la rencontrait au hasard d'un couloir ou encore quand fortuitement elle l'apercevait au loin, elle sourit de plus belle.
Janet s'approcha en désignant de la main le moniteur. "Sur quoi est-ce que vous travaillez ?"
"Heu… Je n'en suis pas encore tout à fait certaine, mais…" Sam se retourna vers l'ordinateur et ses doigts volèrent sur la console. "Vous voyez ça ?" Elle jeta un regard brillant vers Janet.
La petite brunette fixa un moment le moniteur. La bulle à l'écran s'élargit d'un coup et un petit flash de lumière, presque subliminal la fit cligner des yeux. "Qu'est-ce que c'est ?" Finit-elle par demander tout à coup très intéressée par ce à quoi elle venait d'assister. Le sourire de Sam s'élargit et la lueur dans ses yeux brilla encore plus fort.
"Une bulle temporelle… Enfin c'est mon hypothèse…" Elle loucha vers la sphère qui était maintenu par quatre petites tiges dans un support prévu à cet effet. Cette dernière était reliée à l'ordinateur par une dizaine de minuscules senseurs.
"Une bulle temporelle ?" Répéta Janet d'un ton circonspect.
"Oui, cette sphère, si j'ai raison, permet de détecter les différentes dimensions qui existent ici sur terre…"
"Incroyable…" Éructa Janet en haussant les sourcils, fort intriguée.
"Ouais… Je sais…" Dit Sam en affichant un petit rictus diabolique. "Si j'ai raison, ce petit globe métallique, nous permettra de prouver, sans qu'aucuns doutes ne persistent, la théorie de la relativité d'Einstein…"
"Vraiment ?" Souffla Janet en fronçant encore les sourcils. "Comment ?"
"Hé bien, c'est une explication assez complexe…" Hésita Sam qui ne voulait pas l'ennuyer avec son habituelle bavardage scientifique.
"Essayez toujours…" La défia Janet une expression adorable sur le visage.
"D'accord… Si vous y tenez…" Commença lentement Sam en inclinant la tête sur le côté tout en haussant un sourcil. Comment refuser ? C'était cependant assez inhabituel, car la plupart des gens étaient incapable de la suivre dans ses raisonnements d'astrophysicienne. Elle hésita un instant encore puis se lança. De toute façon elle en mourait d'envie. "Très bien, alors, selon la mécanique quantique l'état d'une particule est non seulement inconnu mais aussi indéterminé jusqu'à ce qu'on la mesure: c'est le fameux principe d'incertitude d'Heisenberg. Notre vision du temps et de la durée appliquée aux systèmes complexes est encore linéaire et unidimensionnelle. Nous avons tendance à considérer que les processus évolutifs s'inscrivent sur des courbes extrapolables se déroulant dans un univers vide, pur et parfait, sans influence directe sur l'évolution des systèmes qu'il englobe. En réalité, les évolutions des sous-systèmes de la société peuvent être représentées par des faisceaux de courbes décrivant des phénomènes non linéaires affichant des courbures plus ou moins importantes selon les vitesses d'évolution."
Sam marqua une pause pour voir si Janet l'écoutait toujours. D'ordinaire, les gens décrochaient bien avant qu'elle en arrive jusque là, mais le petit médecin hocha subrepticement la tête pour lui démontrer qu'elle comprenait et attendait la suite, ce qui ne manqua pas d'étonner Sam qui poursuivit son exposé. "À une date donnée, tous les points coexistent dans une tranche de présent mais possèdent des potentialités évolutives différentes. Il semble que la densité des informations, sorte de masse critique informationnelle, crée une bulle temporelle ayant des constantes d'évolution propres. De même que la masse d'une étoile courbe l'espace-temps, ainsi que le montre la théorie de la relativité, une masse critique d'information de très haute densité - résultant de multiples interactions, traitements parallèles et réseaux ramifiés de communication densifie le temps. Les processus évolutifs pourraient donc être représentés dans des bulles temporelles, certes coexistant à un moment donné, mais présentant en interne des vitesses et donc des potentialités d'évolution, d'auto sélection et d'exclusion compétitive très différentes par rapport à celles d'autres bulles. Cette représentation me paraît introduire une nouvelle dimension dans l'appréciation des phénomènes évolutifs complexes."
"Les systèmes chaotiques ?" Répondit Janet qui était suspendue à ses lèvres. Elle n'avait pas perdu un seul mot de ce que Sam venait de lui dire. Dieu qu'elle est brillante… Se dit-elle totalement engagée dans cette conversation relativiste.
"Exactement !" S'étonna franchement Sam. "La création de temps potentiel peut être replacée dans le contexte des systèmes chaotique au sein desquels une multitude d'agents produisent et diffusent de l'information en parallèle. Les systèmes complexes qu'ils créent forment autant de bulles temporelles qui évoluent simultanément." Répondit-elle complètement emballée. Elle afficha un petit sourire et reprit. "Chaque bulle temporelle créée par un système complexe exprime des densités différentes du temps. Ces temps coexistent car leur évolution est mesurée par le même temps universel. L'idée est de ne pas considérer les objets fondamentaux de la physique comme des particules ponctuelles de dimension 0 mais des entités de dimension 1, dotées d'une longueur très petite."
"La théorie des cordes ?" Tenta Janet qui avait, par une sacrée coïncidence, lu un article qui y faisait référence dans le magazine Ciel et Espace qu'elle avait acheté en début de semaine. Depuis quand t'intéresses-tu tant à l'astrophysique Fraiser ? D'abord, pourquoi as-tu acheté ce magazine ? Se questionna-t-elle bien malgré elle.
Sam haussa les sourcils, fort impressionnée. "Vous connaissez la théorie des cordes ?"
"Si peu…" Répondit Janet. "Suffisamment, cependant pour suivre cette conversation…" Termina-t-elle en songeant qu'elle s'intéressait peut-être plus à l'Astrophysicienne qu'à l'astrophysique à proprement parler.
Wow… Vraiment… Wow… Pensa Sam totalement épatée. "Alors, comme vous le savez peut-être, deux types de cordes sont envisageable: ouvertes et fermées. Une corde typique serait si petite qu'il faudrait en mettre 10e20 bout à bout pour atteindre le diamètre d'un simple proton. Il n'existe sur Terre aucun moyen de tester en laboratoire de façon expérimentale la structure de la matière à cette échelle, il faudrait pour cela un accélérateur de particules plus grand que la Terre elle-même. Mais je crois que cette sphère permet de le faire." Termina Sam en posant les yeux sur le petit globe argenté.
"Épatant…" Éructa Janet totalement galvanisée. "C'est dangereux… Je veux dire, y a-t-il des risques de…" Elle n'eut pas le temps de terminer sa phrase.
"Oh, non… Je ne crois pas… Il me faudra des années pour la faire fonctionner… Enfin, si j'y arrive jamais… Cette sphère est..." Sans trop réfléchir à ce qu'elle faisait Sam s'empara d'un stylo et posa la pointe sur la surface métallique et lisse du globe. Au même instant un petit flash de lumière blanche les aveugla toutes les deux. "Wooohhh…" S'écria-t-elle en fronçant les sourcils. Elle retira vivement sa main.
Janet posa sur elle des yeux inquiets. "Qu'est-ce que c'était ?"
Sam la regarda tout aussi inquiète, puis ses yeux se posèrent de nouveau sur la petite sphère. "Je l'ignore, c'est la première fois qu'elle fait ça…" Elle posa les doigts sur la console, et commença à taper frénétiquement quelques commandes pour demander à l'ordinateur de procéder à un diagnostique de niveau deux sur tout le système. "Ça n'aurait pas dû se produire…" Une série de ligne apparurent bientôt et elle poussa un petit soupir soulagée. "Tous les paramètres sont normaux…" Elle déconnecta aussitôt les senseurs qui reliaient la sphère à l'ordinateur.
"Parlez-moi, Capitaine." Dit Janet d'un ton alarmiste.
"Ça va, Docteur, pas de dommage… Seulement de l'électricité statique…"
"Oh… Vous en êtes certaines ?"
"Oui, je n'aurais pas dû me servir de ce stylo… métal contre métal… à quoi est-ce que je pouvais m'attendre…" Sam afficha un petit sourire en coin fort embarrassée puis posa de nouveau les yeux sur Janet. "Ça vous dirait de prendre le lunch avec moi ?" Lui demanda-t-elle de façon inattendue.
Cela tira instantanément le petit médecin de ses pensées et elle leva les yeux vers Sam en lui souriant d'un air mystérieux. "Luncher ?" Répéta-t-elle sur un ton ravit.
"Oui…" Se dépêcha d'acquiescer Sam. "C'est moi qui offre." Bien sûr, toutes les deux savaient parfaitement que les repas offerts par la cantine du SGC étaient gratuits mais Janet joua le jeu.
"Si c'est vous qui offrez, alors impossible de refuser… Je prendrai ce qu'il y a de plus dispendieux !"
"Ça va de soit." Répondit Sam en affichant de nouveau ce sourire diabolique qui faisait perdre tous ses moyens au petit docteur.
Janet la fixa droit dans les yeux. Un jour ce sourire allait lui faire dire ou faire des choses qu'elle allait regretter. Non, non, Janet… Stop… Stop… Stop… Rappelles-toi de notre discussion à ce sujet… plus de ça entre vous… Sentant un petit pincement au creux de son estomac, elle cacha le fait qu'elle était contrariée par la voix de sa raison, en jetant un œil à sa montre. "Je dois y aller… J'ai encore du travail… L'infirmière Grant, une nouvelle recrue que j'ai prit sous mon aile, m'attend très certainement depuis une bonne quinzaine maintenant…"
"Sous votre aile ? Quelle chance elle a… J'espère qu'elle le sait…" C'était sortit sans qu'elle ne l'ai prévu et Sam se mordit la lèvre inférieure avant de reprendre rapidement en se retournant vers le moniteur de son ordinateur pour dissimuler son embarras. "On se rejoint là bas vers 11h30, enfin, si ça vous va ?" Lui dit-elle d'un air faussement détachée qui ne dupa pas le moins du monde le petit médecin.
Un petit sourire en coin joua sur les lèvres de cette dernière. "Ça me convient parfaitement. Je met cela à mon agenda…" Elle lui jeta un dernier regard perçant, un tantinet amusé, et tourna les talons. "… 11h30. Rancard avec Samantha Carter…" Dit-elle à voix haute en sortant du laboratoire.
Sam resta un long moment la bouche entrouverte à fixer son écran les yeux perdus dans le vague. Un rancard… Un rancard ? Elle soupira pesamment. Un rancard ? Un rancard… Elle secoua la tête. Le petit médecin avait-elle délibérément choisi ce mot ? Cela ne faisait qu'ajouter à sa confusion.
