Titre original : Spirit that Denies.

Auteur Original : Tsukiori.

Traductrice : Miettalia.

Rating : T.

Pairing : Alexander/Daniel.

Disclaimer : Le jeu Amnesia ne m'appartient pas, ainsi que ses personnages. Ils appartiennent tous à Frictional Games. Cette fic ne m'appartient pas non plus, mais les droits reviennent entièrement à Tsukiori, qui m'a permis de la traduire. Merci à elle !

Merci également à Chapy, à Aurore, et à Lisa pour leurs conseils.

Sur ce, Enjoy !


Chapitre 1.

La lumière du soleil, se reflétant au travers des fenêtres, était une présence rare dans ce petit coin de la Prusse. Daniel ouvrit brusquement les rideaux et un sourire illumina son visage en voyant le temps radieux; il était vraiment impatient de pouvoir sortir faire une promenade. Il s'était auparavant demandé si le Baron l'aurait rejoint à l'extérieur s'il le lui avait demandé. Après réflexion, il décida qu'il était sûrement préférable d'y aller seul.

Récemment, le vieil aristocrate semblait songeur, et une journée sans la compagnie de Daniel ne lui ferait que du bien. Le jeune homme soupira, et jeta une fois de plus un regard fixe aux bois que l'on apercevait depuis l'extérieur, ayant très envie d'aller y faire un tour avant de prendre son petit-déjeuner.

Cela ne devait pas être facile pour Alexander. Non seulement Daniel était apparu du jour au lendemain sur le seuil de sa porte, espérant que ce Noble puisse le sauver, mais en plus, le pauvre homme devait supporter ses jacassements incessants.

Deux problèmes supplémentaires venaient de s'ajouter à la liste du Baron, et le jeune homme s'en voulait cruellement.

Il frappa à la porte de la salle d'études. Il entendit Alexander grogner quelque chose et prit cela comme autorisation d'entrer. Il reprit son souffle, qu'il avait retenu depuis, expira lentement pour se calmer et poussa la porte ouverte.

Je ne vais pas harceler ce pauvre homme en lui posant des questions dès le matin, je ne vais pas harceler ce pauvre homme en lui posant des questions dès le matin, je ne vais pas-

« Quelles fleurs charmantes, Alexander ! Où les avez-vous trouvées ? Est-ce qu'elles proviennent d'une espèce qui pousse uniquement en Prusse ? Je n'en ai jamais vu comme celles-ci auparavant. Quel est leur nom ? » Il se gifla mentalement.

Alexander leva les yeux du livre qu'il lisait, une tasse de thé fumante à la main, son petit-déjeuner intact devant lui. Il attendait toujours l'arrivée de Daniel pour commencer ses repas, une petite courtoisie qui n'est pas passée inaperçue aux yeux du jeune homme.

« Le jardin. Je ne sais pas. Une race d'orchidée sans doute. »

« Elles sont charmantes. » Daniel venait de se répéter, et s'imposa un sourire afin de cacher le rougissement naissant sur son visage.

« Je suis heureux que vous le pensiez. Elles sont pour vous après tout. »

« Pour moi ? Cela expliquerait pourquoi elles sont sur le bord de ma table. Je les emmènerai à ma chambre après que nous ayons mangés. C'est vraiment très gentil de votre part que vous... » Le Baron ferma son livre et commença à manger, ignorant visiblement Daniel.

Oh, moi et ma maudite langue.

Il s'assit à la petite table et commença à trier la nourriture avec sa fourchette. Il se jura de ne plus prononcer un seul mot avant qu'ils n'aient fini de manger; il remercierait son hôte pour le repas et retournerait ensuite dans sa chambre. Ses yeux s'illuminèrent en apercevant de nouveau les fleurs.

« Les avez-vous cueillies vous-même ? » Finit-il par demander. S'apercevant de son manque de tact, il se mordit la lèvre.

Alexander laissa échapper un soupir. « Qui d'autre cela aurait-il pu être, Daniel ? »

Ce dernier rougit, lançant un regard en biais sur sa fourchette qu'il tenait trop fermement dans sa main. « J'ai pensé que... Peut-être les serviteurs... » Mais il les voyait rarement, et du peu qu'il savait d'eux, il se doutait qu'ils semblaient ne pas se soucier de choses aussi futiles tel que confectionner des bouquets de fleurs pour rendre le château plus accueillant.

Il ne pouvait non plus imaginer les hommes du Baron, ces brutes qui marchaient tapies dans l'ombre du château ou surveillaient les accès aux portes dès que Daniel passait près d'eux, sortant dans les jardins à la demande d'Alexander.

« Elles sont vraiment charmantes. »

« J'ai remarqué que vous les aimiez. Vous en avez fait la remarque trois fois déjà. »

« Oh. Oui. » Son visage était si chaud qu'il craignait que le Baron n'entende le sang bouillant dans ses joues. « Je les emmènerai dans ma chambre alors. Comme j'ai dit auparavant. » Il se leva, laissant ses couverts sur la table et se pencha pour prendre le vase.

Il sursauta lorsque les doigts froids de l'aristocrate se nouèrent autour de son poignet. « Déjà, Daniel ? Vous avez à peine touché à votre déjeuner. »

Daniel se débarrassa de la main du Baron. « Je n'ai pas faim ce matin, Alexander. Je veux dire, Monsieur le Baron. Merci pour le... » Sa voix s'estompa lorsqu'il se souvint du nombre de fois qu'il avait déjà remercié le vieil homme. Il courut presque jusqu'à sa chambre, saisissant le vase et le tenant fermement contre sa poitrine.

Le coup porté à sa porte quelques minutes plus tard le sortit des bras de Morphée dans lesquels il était tombé. Après le petit-déjeuner, il avait constaté qu'il n'avait aucune énergie pour une promenade et s'était jeté sur son lit pour regarder fixement le plafond et rejouer dans sa tête tout ce qu'il avait dit et fait depuis son arrivée à Brennenberg. « Oui ? »

« Vous sentez-vous mieux ? » Demanda Alexander à Daniel après avoir ouvert la porte à la volée et marché à grands pas dans la pièce.

« Oh, je ne me sentais pas mal en point, si vous voulez tout savoir. »

Des doigts frais s'égarèrent sur son front. « Vous ne semblez pas être fiévreux. »

« Je vais bien, vraiment, Alexan... Baron. »

« Si vous alliez bien, vous auriez mangé votre petit-déjeuner, et vous ne vous seriez pas enfui de la pièce comme si quelque chose était à votre poursuite.» Une petite grimace apparut sur son visage, comme si le Baron avait immédiatement regretté ses paroles.

« Je vais vraiment bien, mon ami. » Il se mordit la lèvre. « Mon Seigneur. »

Le vieil homme arqua un sourcil. « Nous sommes tous les deux seuls ici, Daniel. Vous n'avez pas besoin d'être aussi à cheval sur l'étiquette avec moi. Pour tout vous dire, je préférerais que vous arrêtiez. »

« Merci... Alexander. » Il détourna les yeux, manquant de peu le petit sourire flottant sur les lèvres du Baron. Il releva la tête et lui jeta de nouveau un coup d'oeil lorsqu'il senti le poids du vieil homme se répartir sur le matelas.

« Je vous ai vexé ce matin ? C'est bien cela ? »

« Vous ? Non ! Non non non ! »

« Alors les fleurs n'étaient pas un geste trop gros ? »

Daniel cligna des yeux, se demandant si l'aristocrate ne confondait pas un mot anglais avec un autre, quoique d'habitude sa maîtrise de la langue anglaise était parfaite. « Gros ? Comment cela ? C'était un geste charmant. J'étais heureux de les recevoir, et que vous ayez pensé à moi ce matin en allant les cueillir m'a fais extrêmement plaisir. »

« Votre compliment me va droit au cœur, Daniel. »

Une main, qui aurait dû être ridée et faible avec l'âge, caressa la joue du jeune homme. Ce dernier pouvait y sentir émaner de la force et de la douceur, et cela n'a jamais cessé de le stupéfier de s'apercevoir comment le Baron pouvait être robuste malgré ses longues années.

« Vous avez dit qu'il y avait un jardin ici ? »

« Oui, il y en a un. Vous devriez aller le voir. Cela vous plairait-il ? Nous pourrions y prendre notre déjeuner. Il fait bon aujourd'hui. »

« J'ai eu exactement la même pensée ce matin ! De la douceur d'aujourd'hui, pas du jardin, j'ignorais totalement qu'un jardin existait ici jusqu'à ce que vous m'en parliez pour tout vous dire, mais vous ne pensez pas que d'aller voir votre- » Il prit une inspiration, et essaya de ravaler ses mots.

« Cela me plairait beaucoup. Merci. »

Alexander rit. C'était enrichissant de vivre avec un homme de vingt ans plus jeune que lui. « Vous m'amusez toujours, mon ami. Dans mes longues et jeunes années, je ne pense pas avoir rencontré quelqu'un d'aussi singulier que vous. »

« Vous me trouvez étrange, alors. » Daniel ne pouvait pas s'empêcher de faire la moue.

« Je vous trouve adorable. »

Le Baron releva le menton et se remit sur ses pieds. « Eh bien, en sortant, nous n'aurons qu'à dire où envoyer notre déjeuner au personnel de cuisine. » Il tendit sa main à Daniel pour l'aider à se relever du lit. Ce n'est que lorsqu'ils erraient vers les jardins que le jeune homme remarqua qu'Alexander et lui se tenaient toujours la main.


Voilà, le chapitre 1 est fini ! Je compte vite poster le deuxième, et prendre de l'avance sur la traduction pour que vous puissiez vite avoir la suite.
Encore merci à Tsukiori pour m'avoir permis de traduire sa fic que je trouve magnifique.

Merci de laisser une petite review si vous avez aimé, car malgré les apparences, traduire une fic est bien plus long et difficile que d'en faire une soi-même ! Ah, et si vous relevez des fautes, n'hésitez pas à me le signaler.

Bisous !