Quand j'étais petit, mon père égyptologue est revenue à la maison avec un présent pour moi. J'étais vraiment petit à l'époque et cet anneau brillant m'obsédait. Si j'avais su … si seulement j'avais su jamais je ne l'aurais pris en main et jamais je ne l'aurais passé autour du cou.

Je possède en moi un être qui fait des dégâts
Mais qui ne me ressemble pas
Il guide mes actes,
S'empare de ma voix
Il m'entraine vers le bas .

Depuis ce jour là je dois vivre avec l'autre … Tout à commencer par de petites pertes de mémoires sans incidences, puis quand je m'éveillais de ces périodes de noir je me rendais compte que plus rien autour de moi n'était pareille : des meubles bougés, un mot sur mon bureau, mon corps m'était douloureux … puis est venue le sang … sur mes mains, ma chemise blanche, mes cheveux. Le sang était partout mais ce n'était pas le mien … je ne cherchais jamais à savoir d'où il venait de peur que la folie me submerge. Mais j'étais dejà fou ...

De sa folie je suis l'hote
Il me pousse a la faute
Se nourrit de mes peines
J'ai beau chercher le remède
Hurler pour que l'on m'aide
Rien ne le fais disparaître

J'ai compris peu à peu que tout ces événements étranges venait de mon anneau. J'ai essayé de le retirer bien sur … mais ses pointes s'enfoncèrent dans mon torse, faisait couler à nouveau le sang. C'est à ce moment là que je l'ai vu pour la première fois … l'autre … dans le reflet du miroir je le voyait rire et se moquer de moi. Il me trouvait naif, mou … tellement manipulable. Je lui plaisais cela n'en faisait aucun doute, son amour maladif était empreint de violence. Je me retrouvait de plus en plus seul, personne ne s'approchait de moi. Cette aura malsaine m'enveloppait de toute part ….

De mon visage il s'est emparé
Je sens monter en moi
Un nouvel orage
Près a me foudroyer
Près à survivre encore une fois

Je me suis enfuis, tenté des aventures à droite à gauche mais cela ne conduisait qu'a de plus violente crises. Je restais dans ces chambres d'hôtel où gisait le corps d'un compagnon nocturne que j'avais choisit pour oublier cette vie … l'autre arrivait avec un sourire étrangement tendre, venait ensuite les caresses et les baisers. Je me laissais faire entre ces mains semblables au miennes, seul le cadavre à nos côté était témoins de ces échanges fou. « Tu es ma marionnette Ryo …. a moi seul » Je m'endormais dans les bras de l'autre et au petit matin il n'y avait plus aucune trace du crime de la veille. Noyé dans cette solitude intense je me suis alors raccroché à l'autre, et j'ai tenter de trouver des raisons à ses actes …. jalousie, folie douce , vengeance ….

Parfois lassé de lutter
J'hesite a lui abandonner
Mon enveloppe charnelle
Si je pouvais retomber
Et a mon tour l'habiter
Le corps et l'esprit egaré

Quand j'ai compris que cette relation me tuerais à petit feu je me suis rebeller, l'autre ne comprenait pas mais cela ne lui plaisait pas. Il a tenter de s'en prendre à mes amis, prétextant une vieille rancœur de plus de 5 000 ans. Mais au fond de moi je savais qu'il faisait ça par pur jalousie, et peur de se retrouver à nouveau seul. Plusieurs fois j'ai cru qu'il avait disparut pour de bon … même si je ne supportais pas se parasite, je faisais le deuil de cette présence omniprésente et quand enfin je reprenais une vie normal j'entendais son rire au loin. « Tu seras toujours ma marionnette adorée Ryo ... »

Un nouvel orage
Près a survuivre encore une fois
Un nouvel orage
Près a survivre encore une fois

Je me suis laissé à nouveau submergé par sa prestance, j'exectuais à présent docilement ses demandes. J'étais ses mains, son corps, son instrument de vengeance. Car il n'y avait en réalité nul jalousie … seul la vengeance le poussais a agir et le maintenait en vie. Mais que faire contre un cœur amoureux ? J'ai tout appris de sa vie millénaire, de la tragédie qui l'entour, baigné de sang il a vu le massacre des siens, en tentant de se venger il s'est fait maudire et passe à présent pour un monstre. Tout le monde le vois ainsi lorsqu'il chevauche son cheval dans le désert à la poursuite de Pharaon, mais moi ce que je vois c'est un cœur meurtrie qui crie à l'aide !

Sa vengeance à échoué, il ne nous reste qu'une nuit à partager avant que son âme ne parte dans le royaume des morts. Je pleure … je pleure sur sa folie, sur sa violence, sa stupidité … je pleure sa future absence et le trou immense qu'il laissera dans mon cœur. Car je sais que cette fois ci il ne reviendra plus. Mon cœur se serre, j'ai l'impression qu'il va exploser. Mon âme tremble … je veux juste que tout ceci s'arrête. La mort au bord des lèvres je l'embrasse une dernière fois avant que son esprit ne quitte se monde. Adieu mon trublion … j'ai aimé de haïr autant...