Hellooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo

Comment allez-vous ? Je vous ais manqué j'espère :p

Alors, comment se prépare vos vacances ?! Quoi vous faites ?

Moi c'est Juillet farniente où j'oscille entre sieste et écriture : LE PIED !

Bref, je voulais encore vous remercier pour ma précédente fic "Yin & Yang" et l'accueil exceptionnel qu'elle a reçu, je vous n'aime plus que tout \o/

J'espère que celle-ci suivra le même chemin. J'ai pris le parti de faire une fic plus courte mais axée plus sur l'humour.

N'hésitez pas à donner votre avis, positif ou négatif, sur cette nouvelle fic que j'ai pris beaucoup de plaisir à écrire !


ps : pour ceux qui me "follow" ya des chances que je poste une autre fic sur la série "The 100" (si vous ne connaissez pas, courez-y !) qui sera une Clexa évidemment. Donc, si vous avez double mail de postage, ce n'est pas une erreur.


ps2 : Après une journée sans Internet, j'ai ENFIN trouvé un moyen de poster ! HOURRA !


ENJOY


Saison : AU

Pairing : SQ

Résumé : Quand une star de cinéma courant après sa gloire perdue, se voit contrainte de jouer une belle mascarade avec une jeune inconnue rencontrée dans un ascenseur fortuitement.


Rencontre

Mascarade : action hypocrite relevant d'une mise en scène trompeuse.

Ne vous est-il jamais arrivé d'attendre une chose autant que de la craindre ? D'avoir envie d'une chose impatiemment mais en même temps vouloir la fuir ? D'avoir ce sentiment d'envie et de peur en même temps ?

A la sortie de chacun de ses films, Gina Mills avait cette impression.

Elle était excitée, comme une enfant au matin de Noel, mais aussi fébrile comme lorsque l'on attendait des résultats d'examens.

Seule dans son salon, elle tapotait nerveusement ses ongles sur sa table en verre. Elle détestait cet état de stress et de peur, elle détestait se trouver faible devant de simples chiffres. Elle qui avait été devant les feux de la rampe une grande partie de sa vie, aujourd'hui ces feux n'étaient plus aussi vivaces et chacune de ses nouvelles sorties dans les salles sombres était un challenge qu'elle détestait subir.

Alors quand la sonnette de l'entrée retentit, elle sursauta presque, plongée dans ses pensées. Quand la sonnette insista, Gina n'avait plus aucun doute sur la personne derrière la porte.

- Oui, oui voilà !

Elle ouvrit la porte avec agacement avant d'apercevoir une plantureuse rousse aux yeux verts se tenir sur le perron.

- Hello darling !

- Zelena … Quel déplaisir de te voir, grinça la jeune femme

- Ne sois pas si cynique, tu sais que c'est mon petit rituel à chaque sortie. Je peux ?

- Entre.

La belle rousse passa devant Gina, distillant son doux parfum de pomme sur son passage, suivie de Gina pour le moins irritée.

- Pas de nouvelles encore ?

- Aucune …

- Remarque, le film n'est sorti que ce matin … Les chiffres ne devraient plus tarder. Je le sens bien celui-là ! s'enthousiasma la jeune femme

- Si tu le dis …

- Si toi-même tu ne crois plus au succès des films que tu tournes …

- Je ne suis pas pessimiste, je suis lucide. Je ne sais toujours pas pourquoi j'ai accepté de tourner celui-là.

- Hm laisse-moi deviner : parce que tu es sur la paille ? Et que depuis environ … 5 ans, tu n'es plus abonnée aux cartons cinématographiques dont tu avais l'habitude depuis tes 17 ans ?

- La ferme … grogna la jeune femme en fronçant le nez. Et je ne suis pas sur la paille comme tu dis. J'ai encore de généreuses réserves.

- Tu as accepté de tourner dans ce film de seconde zone simplement pour t'occuper, pas pour rechercher le blockbuster du siècle. Tu dois bien te douter qu'il ne va pas rentrer au panthéon des films à succès.

- Tant que je peux encore exercer mon métier …

- Mais dans quel état ? Regarde-toi : tu n'as plus 20 ans Gina … Tes années « star montante d'Hollywood » sont derrière toi. Il faut que tu admettes qu'à l'approche de la quarantaine, seules Charlize Theron et Julia Roberts ont encore leurs chances.

- …

- Ou alors, tu abandonnes le cinéma et tu te tournes vers la télé. Regarde « Desperate Housewives » a relancé les carrières d'actrices sur le retour et toutes flirtant avec la quarantaine.

- Tu es sensée être mon agent, c'est donc à toi de me dire ce que je dois faire ou pas.

- Je suis certes ton agent, mais aussi et avant tout ta sœur figure-toi. Et en tant que telle, j'ai pas envie de voir ma sœur sombrer dans des films de séries Z, puis dans l'oubli. Tu as été la petite fiancée d'Hollywood, tu as tourné avec les plus grands, tu as été la compagne d'autres. Je n'espère pas que tu puisses retrouver ta notoriété d'antan, mais je ne veux pas non plus que l'on te jette aux oubliettes.

Soudain le téléphone de la jolie rousse vibra et lorsqu'elle lu le contenu du message, elle grimaça :

- Verdict ?

- Moins de 30 000 entrées … Soupira la jeune femme. Désolée.

Gina se leva alors, grognant de frustration et fit les 100 pas dans son salon, allant de sa cheminée sa table et inversement, sous le regard peiné de sa sœur.

- Gina …

- J'ai une interview au Hilton dans une heure, la coupa la jolie brune

- Je sais, soupira Zelena. Je t'y emmène ?

- Non je … J'aimerais être seule …

Zelena opina doucement avant de sortir de son sac une feuille :

- Ce sont les questions que la journaliste est sensée te poser. Mais il y a de fortes chances qu'elle parle des chiffres.

- Je sais.

La rousse incendiaire se leva alors et s'approcha de sa sœur. Elle hésita quelques secondes avant d'initier un geste tendre vers elle, elles qui n'avaient plus eu de contact vraiment chaleureux depuis que le succès avait frappé à la porte de Gina.

Jeune portoricaine vivant dans le Bronx, Gina s'était toujours prédis un avenir hors norme. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle avait toujours su, au fond d'elle-même, qu'elle serait quelqu'un.

Alors quand, lors d'un cours de théâtre, il y eu un appel pour un casting, c'était avec tout l'espoir et la fraicheur de ses 17 ans qu'elle s'y présenta. Et pour sa plus grande surprise, elle fut retenue pour un second rôle qui la propulsa à Hollywood.

Puis de fil en aiguille, elle avait gravi les échelons, allant d'un film à un autre, mettant les projecteurs sur elle et sa jeune carrière. Elle fut bientôt baptisée la petite fiancée d'Hollywood à qui tout souriait, enchainant film à succès sur film à succès, enchainant les interviews sur les plus grandes chaines, enchainant aussi les conquêtes qu'étaient ses partenaires à l'écran, la plupart du temps.

Puis le temps passa, Gina prit de l'âge et même si elle était toujours une très belle femme à 36 ans, d'autres jeunettes avaient pris sa place dans le cœur des producteurs et d'Hollywood, la poussant doucement vers la sortie.

Mais Gina était une femme sûre et fière qui n'avait jamais dit son dernier mot. Elle savait qu'elle était née pour cela, elle ne se voyait pas faire autre chose. Mais les offres se faisaient de plus en plus rares et bientôt sa notoriété fondit comme neige au soleil.

Bien sur, sa famille avait toujours été là pour elle, mais lorsque sa notoriété fut acquise à Hollywood, elle se détacha d'eux et oublia presque d'où elle venait. Ce n'est qu'avec la présence de Zelena qu'elle se souvenait d'où elle était partie.

Zelena était sa sœur ainée, suivant des études de droits lorsque Gina fut appelée à devenir une grande actrice hollywoodienne. Sachant pertinemment que ce monde n'était rempli que de requins, elle préféra suivre la carrière de sa sœur en devenant son principal agent et avocat.

Et même si sa sœur lui menait la vie dure parfois, la traitant comme une esclave, Zelena ne l'avait jamais abandonnée, ne s'était jamais détournée d'elle comme avait pu le faire la majorité de leur famille. Malgré les sauts d'humeur de sa sœur allant avec le déclin de sa carrière, Zelena avait toujours eu foi en elle.

- Tiens-moi au courant, lança la belle rousse devant la porte d'entrée

- Promis.

Et quand la porte claqua, Gina soupira en levant les yeux au ciel.

Elle savait qu'elle était injuste envers sa sœur, la seule qui la soutenait et y croyait encore en elle. Pourtant, elle aurait mérité plus d'indifférence de la part de Zelena tant elle avait été odieuse avec elle parfois, ses humeurs allant avec les audiences de ces films. Et si, en ce moment, elle se sentait en danger une nouvelle fois, elle reportait sa colère et sa frustration sur sa sœur.

Mais malgré l'amour qu'elles se portaient, indéniablement, l'une comme l'autre avaient instauré une distance entre elles, effaçant les liens fraternels pour ne garder que l'aspect professionnel : l'un était l'agent de l'autre, point final.

Et ainsi allait aussi leur rapport : les gestes de tendresses étaient rares entre elles, et, si l'on était extérieur à cette relation, on avait peine à imaginer qu'elles étaient sœurs.

Une fois seule, Gina tapota sur son téléphone à la recherche des premières impressions du film. Elle devait savoir ce qui l'attendait lors de son interview. Les critiques n'étaient pas vraiment mauvaises en soi, mais l'intérêt du scénario semblait avoir eu raison de celui des spectateurs.

De plus comment lutter contre les grosses machineries hollywoodiennes qui ne marchaient qu'à grands coups d'effets spéciaux ? Machineries dont elle avait fait partie fut un temps … Un temps bien lointain maintenant.

Elle prit alors sa veste, son sac et la feuille de questions avant de sortir de chez elle et de s'engouffrer dans sa Mercedes, un des seuls vestiges de sa vie de star.


Quand elle arriva devant l'hôtel, Gina soupira lourdement : les interviews faisaient partie du jeu. Au début de sa carrière, les journalistes l'adoraient, l'adulaient, se bousculaient pour obtenir le précieux sésame qui leur permettraient de rencontrer Gina Mills, LA star montante d'Hollywood.

A présent, elle devait presque supplier, même si elle ne s'abaisserait jamais à cela, pour obtenir une interview, même dans un simple magazine people.

Alors c'est toujours plein d'espoir et d'entrain, en imaginant que cette interview pourrait relancer l'intérêt du public pour elle, qu'elle entra dans l'immense hall tout en marbre, dorures et strass où trônait une fontaine gigantesque.

Elle se dirigea vers le comptoir à l'accueil :

- Excusez-moi, j'ai rendez-vous avec … Miss Waters.

- Oui vous êtes là pour la promotion de « Cowboys and lovers » ?

Gina serra la mâchoire quand elle comprit que la jeune femme à l'accueil ne l'avait même pas reconnu, elle qui faisait quand même partie du film, certes en second rôle, mais quand même.

- C'est ça, finit-elle par lâcher en grinçant des dents

- 12ième étage, chambre 1237.

- Merci.

Gina haussa le nez avant de se tourner vers les immenses ascenseurs vitrés donnant directement sur le grand hall. Elle n'aimait pas vraiment ce genre d'ascenseur, le vide ne lui faisait pas particulièrement peur, mais elle n'était pas rassurée. Pourtant, elle n'avait pas le choix : elle n'était pas en avance et il était impossible qu'elle monte 12 étages !

Elle s'engouffra alors dans la cage d'ascenseur et ferma les yeux brièvement avant de sentir la cage monter. Au bout de longues secondes, les portes s'ouvrirent et Gina en sauta alors, rassurée d'être sur la « terre ferme ». Elle regarda à droite, puis à gauche avant de prendre la direction de gauche et chercha du regard le numéro de chambre.

Juste avant de toquer, elle jeta un œil à son reflet dans une glace dans le couloir et remit de l'ordre à ses cheveux avant de remettre une touche de gloss sur ses lèvres. Elle souffla de courage avant de toquer finalement.

Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit sur une jeune femme d'une vingtaine d'années, petite aux cheveux bruns dont le visage était rehaussé par de petites lunettes rondes.

- Bonjour miss Mills ! s'enjoua la jeune femme, visiblement ravie de rencontrer l'actrice.

- Bonjour.

- Installez-vous !

Gina entra et vit un immense poster du film en question ainsi que 2 fauteuils l'un en face de l'autre. Elle prit place dans un, tandis que la journaliste s'installa dans l'autre.

- Vous êtes la troisième que je reçois aujourd'hui.

- Ah oui ?

- Oui, j'ai déjà interviewé John Ashton et Maria Carter.

- Hm oui …

Evidemment, Gina passait après les 2 têtes d'affiche du film : John et Maria étaient des jeunes premiers à qui tout réussissait en ce moment. Gina se remémorait avec nostalgie ses premières années où elle était à la place de cette Maria : fraiche et pleine d'espoir.

A présent, elle passait au second plan, reléguée à des rôles secondaires mais vitales pour le bien-être de son compte en banque. Elle était respectée, pour son passé chargé en succès, mais à présent, elle était taxée d'actrice « has been » et ne pouvait jouer, comme dans ce film, que des mères de jeunes actrices.

- Nous commençons ?

- Entendu.

La jeune femme alluma son dictaphone et prit son calepin.

- Bien ... Parlons des chiffres qui sont sortis ce midi.

Gina se crispa alors … Cette interview serait bien trop longue …


Elle sortit de la chambre 1237 avec une migraine carabinée et des crampes aux mains tant elle s'était crispée lors des différentes questions. La journaliste n'avait cessé de mettre en avant les chiffres quelques peu faibles des entrées en salle et avait largement mis l'accent sur la relation entre le peu de succès rencontré au cinéma et son âge …

Evidemment, comme toute bonne comédienne, Gina avait feint et n'avait rien montré de son désagrément face à ces questions qu'elle jugeait stupides de la part de cette journaliste qui semblait débuter dans le métier.

Quand elle sortit de la chambre, elle se massa douloureusement les tempes, avant de regagner l'ascenseur. Elle était tellement irritée que son mal du vide ne se fit même pas sentir quand l'ascenseur commença à descendre 5 étages avant que les portes ne s'ouvrent pour laisser apparaitre une jeune femme dont les cheveux blonds étaient attachés en queue haute. Regina lui jeta un rapide et curieux coup d'œil : la jeune femme avait la trentaine à n'en pas douter, assez fine et grande. Des lunettes à monture noire sur un nez en trompette. Elle portait un simple jeans et un sweat à rayures, un café Starbuck dans une main, jurant totalement avec le lieu où elle se trouvait : un hôtel 5 étoiles.

Curieuse mais sans plus, Gina retourna au massage de ses tempes quand l'ascenseur repartit.

- Dites … Vous seriez pas …

Gina soupira d'avance : combien de fois lui avait-on parlé en entamant la phrase par ces mots … Elle s'attendait déjà à devoir signer un autographe sur un bout de feuille ou une serviette qu'elle aurait probablement volé sur un chariot dans un couloir …

- Oui ?

- Vous seriez pas Gina Mills ?

La jolie brune leva les yeux au ciel avant d'inspirer et expirer

- Oui c'est moi.

- Oh cool !

Gina haussa un sourcil, bizarrement amusée par l'attitude pour le moins contradictoire avec les lieux. La jeune femme se tourna alors vers elle, trop virulemment fallait-il croire, car le café qu'elle tenait dans la main gicla sur le chemisier blanc et la jupe grise anthracite de la belle brune.

- Vous pourriez me … Oh merde ! Désolée, désolée !

Regina sursauta de surprise sa bouche formant un « O » figé. Elle leva les bras au ciel avant de se regarder et de voir des tâches maculer son précieux tailleur.

- Mais …

- Désolée je … Laissez-moi vous …

La jeune femme mit un genou à terre avant de sortir un kleenex de sa poche et de le frotter sur la jupe.

- Ca suffit, arrêtez ! argua Gina

- Non, non attendez, je suis désolée, c'est pas … Désolée, vraiment. Oh merde …

Et alors qu'elle semblait insister en tapotant sur la jupe, Gina la prit par les épaules et la força à se redresser.

- Je vous en prie, cessez cela !

La jolie blonde se figea alors, la fixant les larmes aux yeux et ce n'est qu'à ce moment-là que Gina en vit la couleur : des yeux bleus verts avec des pointes de doré à l'intérieur, rendant son regard étrange et hypnotisant. Ce n'est qu'en entendant la voix de la jeune femme en face d'elle, qu'elle sortit de ses pensées.

- Je suis terriblement désolée …

- Ce … Ce n'est rien … C'est un accident, constata Gina en lâchant les épaules de la belle blonde

Cette dernière essaya de sourire péniblement avant de remettre une mèche vagabonde derrière son oreille.

Soudain la porte de l'ascenseur s'ouvrit, faisant limite sursauter les 2 jeunes femmes, quand Gina en sortit rapidement, suivie de la mystérieuse blonde. L'actrice eu un léger regard derrière elle mais la jolie blonde n'était déjà plus là. La seule trace de son passage résidait sur sa chemise et sa jupe.

Elle remit sa veste pour cacher les tâches et son sac à main devant sa jupe jusqu'à remonter en voiture. Cette journée ne pouvait pas être plus catastrophique : entre les résultats de son film, l'interview horrible et cet incident dans l'ascenseur … Oui, les choses ne pouvaient pas être pire … Du moins c'est ce qu'elle croyait.


Ce fut la sonnette stridente de l'entrée qui la sortit difficilement de son sommeil. Deux jours étaient passés depuis la sortie et le flop de son film et Gina avait décidé de « fêter » cela en s'enfermant dans sa villa et en buvant plus que de raison une bonne partie de la nuit en feuilletant un de ses anciens book où elle était encore jeune et pleine d'espoir en son avenir dans le cinéma.

On ne pouvait pas dire qu'elle avait eu une vie malheureuse, mais le succès fulgurant avait rendu la chute plus rude et dure pour la jeune femme. Les flashs des projecteurs et les crépitements des appareils photos avaient fait place à un désert de tournage et des nuits solitaires, elle qui avait été l'amante de beaucoup d'hommes, notamment de grands acteurs et producteurs.

Et quand la sonnette retentit une énième fois, Gina grogna avant de s'extirper difficilement de son lit, une belle gueule de bois lui matraquant le crane comme si un troupeau d'éléphants tambourinaient dans ses tempes.

Elle jeta un œil à son réveil dont les lettres écarlates indiquaient un 10h32 du matin. Elle se leva alors, s'étira, faisant craquer sa colonne vertébrale, avant de descendre et de pousser un soupir d'agacement en voyant qu'il s'agissait de sa sœur derrière la porte.

Et lorsqu'elle ouvrit la porte, elle eut juste le temps de voir une tornade rousse débouler dans son salon en ricanant telle une sorcière.

- J'y crois pas ! ricana-t-elle

- Bonjour à toi aussi chère sœur … lança, fatiguée, Gina

- Petite cachotière !

- Pardon ?

- Tu ne m'avais pas d… T'es saoule ?

- A peine …

- Tu as une mine affreuse … ironisa Zelena

- Charmante … lança Gina en se laissant tomber dans son canapé tout en se massant les tempes

- Bref, tu aurais pu me le dire !

- Te dire quoi ? s'agaça la jolie brune

- Ca ! lança Zelena en brandissant un magazine au dessus d'elle dans un large sourire

- Qu'est-ce que c'est ?

Pour toute réponse, la jolie rousse lui balança le magazine sur les genoux et lorsque Gina le retourna pour en voir la couverture, son cœur s'arrêta net.

- Mais … Qu'est-ce que ça veut dire … soupira-t-elle en fixant la photo en couverture

Ce qui la frappa en premier ne fut pas la photo mais le titre en lettre jaune pétant « Gina Mills : le coming out assumé ? ». Puis son regard alla du titre à la photo, scrutant chaque détail : oui, elle se reconnaissait sur la photo, c'était indéniable. Elle était dans ce qui ressemblait à un ascenseur, vitré, la tête levée vers le ciel tandis qu'à ses pieds … Une personne, une femme.

Le visage de cette dernière était malheureusement caché par un reflet sur la paroi vitrée, on distinguait à peine sa queue de cheval dorée. Sa position, plus qu'équivoque, aux pieds de Gina, suggérait qu'elle était en train de faire plaisir à la jolie brune qui semblait, pour le coup, plus que réceptive.

- Qu'est-ce que c'est que cette abomination ! hurla-t-elle en lançant le magazine en direction de sa sœur qui le rattrapa au vol

- Comme tu le vois … Tu aurais pu me dire que tu étais …

- Que j'étais quoi ?!

- A voile et à vapeur, gloussa-t-elle. Oh ça ne me gène pas … J'ai toujours cru que tu étais la plus coincée de nous deux.

- La ferme ! Ce n'est qu'un tissu de mensonge !

- C'est pourtant bien toi dans cet ascenseur, qui semble prendre ton pied.

- C'est ridicule, je ne connais même pas cette femme !

- De mieux en mieux … Attends, ne me dis pas que c'était une prostituée ?!

- Qu… Quoi ? Mais tu es folle !

- En tout cas, tu sembles apprécier … Et tu n'as pas vu les photos à l'intérieur, lança Zelena en feuilletant le magazine

Gina bondit alors hors du canapé et arracha le dit magazine des mains de sa sœur

- Donne-moi ça !

Elle fit défiler les pages pour tomber sur un article en double page. Elle ne prit même pas la peine de lire les colonnes, s'attardant sur les 3 photos dans l'article : la première reprenait la photo de couverture, et les 2 suivantes montraient Gina et la mystérieuse femme debout l'une en face de l'autre, Gina semblant la tenir par les épaules. Là encore, la mauvaise qualité de l'image et les reflets rendaient l'identité de la femme à ses cotés impossible.

- Alors, tu vas me dire ce qu'il se passe ?

- Ou as-tu trouvé ça ?

- C'est dans les kiosques depuis hier soir. Tu as hiberné ou quoi ?

- Non, j'ai décuvé … grogna la jeune femme lisant à présent l'article qui ne disait rien de bien nouveau si ce n'était de relater sa carrière fulgurante ainsi que son déclin.

Zelena s'assit dans un fauteuil alors et croisa les jambes, l'air serein :

- N'empêche qu'en ces temps … Ca a du bon d'être gay.

Gina la fixa d'un regard noir, fermant violemment le magazine avant de le poser, ou plutôt de le jeter, sur la table.

- Magnifique ! ironisa Gina

- Non sérieusement ... Ou étais-tu ces dernières 24h… Gina, as-tu regardé les chiffres d'hier ?

- De quoi tu parles bon sang ?!

Pour toute réponse, Zelena sortit son téléphone sur lequel elle pianota avant de le tendre à sa sœur qui le prit avec agacement. Quand cette dernière vit le contenu de l'écran, elle écarquilla les yeux.

- Mais … Est-ce que … C'est vrai ?

- Absolument. Depuis la parution de ce magazine avec toi en couverture, les entrées de ton film ont doublé.

Gina n'en croyait pas ses yeux. Elle, plus que quiconque devait bien savoir l'impact que pouvait avoir tel ou tel article. Elle savait que le pouvoir des images étaient indéniables, surtout lorsque l'on était connue.

- Gina, te rends-tu compte que grâce à cette photo, ta côte de popularité est en train de grimper en flèche !

- Impossible …

- Comme je viens de te le dire : être gay est à la mode.

- Je ne suis pas gay ! s'insurgea-t-elle

- Mais on s'en fout ! L'essentiel étant que les gens le croient et que ça te servent. Dans le cas contraire, on aurait fait un démenti. Mais là … Ca te rend plus populaire que jamais !

Gina fixa le magazine avant de le reprendre et de fixer la couverture

- Alors dis-moi, qui est cette jeune femme qui semblait beaucoup apprécier ta présence ? gloussa la jolie rousse.

Après quelques secondes de silence et de regards vers la photo, elle soupira :

- Je n'en ais aucune idée. Je ne sais même plus quand a été prise cette photo.

Zelena soupira avant de lui reprendre le magazine :

- Voyons voir … Cet ascenseur est celui du Hilton, incontestablement. Quand t'es-tu rendue au Hilton ?

- Aucune idée …

- Fais un effort !

Et comme si sa migraine se rappelait à son bon souvenir, Gina se massa les tempes avant qu'un éclair de génie ne jaillisse :

- L'interview ! J'ai fais une interview i jours dans cet hôtel. Avec cette affreuse journaliste qui connaissait à peine son métier et …

- Stop. Reprenons donc. I jours, tu es montée dans cet ascenseur et tu as croisé cette femme.

Gina fixa de nouveau l'image, essayant de se remémorer ce jour-là.

- Je … Oui, je me souviens. Elle portait des lunettes, elle a renversé son café sur moi ! Oui c'est ça : elle était en train d'éponger le café sur ma jupe, dit-elle en pointant l'image de son index.

- Ok d'accord, et donc, il s'est passé quoi après.

- Après ? Les portes se sont ouvertes et nous sommes allées chacune de notre coté.

- Pas un mot échangé ?

- Je … Je n'en sais rien … Je crois qu'elle m'a reconnu et elle s'apprêtait certainement à me demander un autographe lorsque son café a atterri sur mon tailleur a 500$.

- Ok. Donc, tu ne sais rien d'elle.

- Absolument rien.

- Bon, imaginons que grâce à ce magazine ta popularité et les sorties de ton film augmentent, il ne serait pas dans notre intérêt qu'elle se reconnaisse sur cette photo. Elle pourrait lancer un démenti et tout tomberait à l'eau.

- Que doit-on faire alors ?

Zelena sembla réfléchir alors un moment avant de pointer le magazine.

- On doit la retrouver. On doit acheter son silence, ou mieux la faire marcher dans la combine !

- La combine ? Quelle combine ?

- Réfléchis Gina : si les gens croient en ton homosexualité, tu seras de nouveau populaire. Regarde l'impact qu'une simple photo a eu en 2 jours ! Imaginons que … Imaginons que vous prétendiez être un couple : faire des sorties officielles ou officieuses, se faire prendre en photos par quelques paparazzis … Alimenter la chose, imagine les répercussions sur ta carrière. Tu retrouveras un intérêt aux yeux des gens.

- Mais … Je ne suis pas gay !

- Je le sais. Tu le sais. Mais, les bénéfices sont au-delà de nos espérances.

- Tu es un agent nullissime ! argua la jolie brune

- Certes, mais en tant qu'agent, je fais passer ta carrière en premier, et crois-moi quand je te dis que ce n'est que le début.

- Et si les gens venaient à se rendre compte de la supercherie, je serais la risée de tout Hollywood.

- C'est un risque à prendre. Regarde où tu en es : à jouer les seconds rôles dans des films minables.

- Mais au moins je partirais la tête haute en faisant ce que j'aime, pas en prétextant une idylle avec une femme.

- Prends cela comme LE rôle de ta carrière, celui que tu ne peux pas louper.

Gina soupira alors, jetant un œil de nouveau au magazine :

- C'est bien beau tout cela, mais tu oublies une chose.

- Laquelle ?

- Cette femme. Imagine qu'elle ne veuille pas marcher dans la combine. Imagine qu'elle décide de tout raconter !

- Oh crois-moi : l'appât du gain ne rend personne insensible, sourit la rousse machiavéliquement

- Tu veux que je la paie pour sortir avec moi ? Tu sais que ça porte un nom ce genre de chose ?

- Quelque chose entre prostitution et mensonge je suppose ?

- C'est stupide !

- Peut-être, mais qu'on le fasse ou pas, il y a une chose que l'on va devoir tout de même faire.

- Quoi donc.

Zelena pointa du doigt la forme de la jeune femme blonde :

- On va devoir la retrouver.

TBC


NEXT : Une nouvelle rencontre, une proposition ... indécente ? Dans le prochain épisode !