LA MORT ET MOI...

Bonjour à toutes et à tous. Voici une nouvelle fic de Bones dont je viens juste de commencer l'ébauche avec ce premier chapitre. Dites-moi si le sujet vous emballe. Si c'est le cas, je continuerai. Dans le cas contraire...

Je vous souhaite bonne lecture et attends vos reviews avec impatience. N'hésitez pas à vous lâcher ! Merci.

Disclaimer : Bones et ses personnages ne m'appartiennent pas. Je n'en tire aucun profit.


Chapitre 1

J'ouvre les yeux. Noir. Une nouvelle fois, je cligne des yeux, mais toujours noir. Pourtant, j'entends des bruits autour de moi, des gens qui bougent, des bruits de voix, comme si la journée était déjà commencée depuis longtemps. Je sens même comme une sensation de chaleur sur mon bras droit. Comme si un rayon de soleil me frappait la peau. Mais autour de moi, c'est toujours noir. Je dois être dans une chambre d'hôpital. Je reconnais l'odeur des médicaments et de la pièce aseptisée. Je hais les hôpitaux. Une perfusion dans ma main. Je sens le cathéter. Il me fait mal. Le bip bip d'une machine, juste à côté de ma tête.

Et puis la douleur.

Une intolérable douleur dans ma tête. Dans toute ma tête. Ça tape. Ça cogne. Ça fait mal. Ça me fait horriblement mal. Je pousse un gémissement de douleur et mes mains viennent d'elle-mêmes serrer mes tempes. J'appuie sur les deux côtés de ma tête, dans l'espoir vif de faire partir cette douleur.

Mais rien à faire, elle reste là, à me transpercer le crâne.

Et puis soudain, le sursaut. Je fais un bond dans mon lit et la réalité vient se faire réelle à moi.

L'explosion. La déflagration. Le bruit. Juste derrière moi. Juste derrière nous.

Des larmes, que je ne peux retenir, montent dans mes yeux et coulent sur mes joues. J'ai beau tourner la tête dans tous les sens, je ne perçois rien, juste du noir. Une obscurité d'encre. Mes mains viennent frotter mes yeux dans l'espoir de les nettoyer de cette noirceur. Quand je les rouvre, toujours cette noirceur.

Alors, je comprends.

Je suis aveugle. Et je me souviens. De tout.

J'étais en week-end quand c'est arrivé. Avec Booth. Je me souviens de ce qu'il portait ce jour-là : un pantalon bleu marine, un pull assorti et des tennis bleues. Et moi, j'étais en jeans, avec un col roulé blanc. Et des chaussures blanches toutes propres.

Au fur et à mesure que je me souviens, mon cœur s'affole et ma respiration se met à dérailler.

Ce matin-là, nous avions décidé d'aller à la banque pour réapprovisionner nos portefeuilles. Je n'arrive pas à me rappeler du sac que je portais ce jour-là. Était-ce le noir en cuir ou le sac à dos bariolé ? C'est le genre de détails qui me rend folle. Tout ce que j'ai vu et n'ai pas retenu ! Et maintenant, j'ai tellement besoin d'images.

Bref, nous sommes arrivés devant la banque et j'ai poussé la porte vitrée. Et puis ça s'est produit. L'explosion. Une voiture piégée à 10 mètres de nous. Il y a d'abord eu le bruit, la déflagration, énorme, et en même temps l'impression d'être jetée dans une fournaise. Booth m'a agrippé le bras, m'a jetée à terre. Nous étions pris dans un tourbillon de métal et de verre. Je voyais la voiture en train d'exploser, j'entendais les cris, mais je ne comprenais pas, non, je ne comprenais pas que ça se passait vraiment, que ça m'arrivait à moi, Temperance Brennan. Les gens hurlaient. J'ai vu un éclat de métal frapper la tête de Booth, et du sang – ai-je compris que c'était du sang ? – qui jaillissait. J'ai hurlé moi aussi. A mon tour, quelque chose m'a frappé à la tête. J'ai fermé les yeux.

Aujourd'hui, je les rouvre. Et je ne vois plus rien.

Et je panique. Affolée, je tâtonne autour de moi, à la recherche de la sonnette d'appel. L'infirmière. Il faut que je voie l'infirmière. Vite.

Alors que je cherche à me lever, trouvant l'arrivée de l'infirmière trop longue, j'entends quelqu'un entrer en trombe et se mettre à me crier dessus. Une voix de femme. L'infirmière, sûrement.

- Mlle Brennan, vous êtes réveillée ? Oh, seigneur ! C'est un miracle ! Non, vous ne devez pas vous lever ! s'écrie-t-elle alors que je sens ses mains se poser sur mes épaules et me pousser fermement en arrière pour me recoucher.

- Qu'est-ce qui m'est arrivée ? je lui crie dans les oreilles alors que je tente de résister à sa poussée. Je ne vois plus clair ! Je suis aveugle ! Qu'est-ce qui se passe ?

- Allons, calmez-vous, s'il vous plaît ! Vous ne devez pas vous agiter, vous êtes encore très faible. S'il vous plaît, faites ce que je vous demande ! Je vais aller chercher le médecin. Calmez-vous !

- Où est mon partenaire ? Je veux savoir où est mon partenaire ! Il a été blessé, lui aussi !

L'infirmière ne répond pas et je sens ses mains reculer légèrement. Puis elles reviennent, encore plus fermement pour me rallonger sur le matelas.

- Allongez-vous, je reviens tout de suite !

- NON ! Où est Booth ? je hurle tandis que je me débats de plus belle.

- Venez m'aider ! crie l'infirmière. Je ne peux pas la tenir toute seule !

J'entends des bruits de galopades, puis d'autres mains se posent sur moi, d'autres voix, des hommes, me disent de me tenir tranquille, des mains qui me forcent à m'allonger et me maintiennent sur le lit, puis la sensation d'une aiguille dans mon bras et je me sens soudain vide, si vide… mes forces m'abandonnent et mes yeux se ferment malgré moi.


Il pleut. Une grosse pluie épaisse, qui martèle les vitres. J'entends les rafales de vent secouer les portes et les fenêtres. A nouveau, j'ouvre les yeux et je ne vois toujours rien. Je suis calme. Je suis allongée dans un lit et j'ai froid.

Et puis je sens une présence à côté de moi, à côté du lit. Quelqu'un respire calmement. J'entends des bruissements de pages. Quelqu'un lit un livre ou un magazine, là, juste à côté de moi. Je tends une main et à tâtons, je cherche.

Ma main se pose sur une jambe. Et cette jambe sursaute sous ma main.

- Ma chérie, tu es réveillée ?

Une voix de femme. Celle d'Angela. Je la reconnaîtrais entre mille.

- Ange, c'est toi ?

C'est ma voix, ça ? Cette voix éraillée, rauque, comme si j'avais crié ou chanté toute une nuit, c'est la mienne ?

- Oui, ma belle, c'est moi.

Elle pleure. Angela pleure.

- Pourquoi tu pleures, Angela ?

Toujours cette voix rauque. J'ai soif.

- Parce que tu es revenue. Je n'y croyais plus. On n'y croyait plus.

- Pourquoi je ne serais pas revenue ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Ange, je ne vois plus rien… Je crois que je suis aveugle.

J'entends ma meilleure amie renifler et des sanglots la secouer. Instinctivement, ma main remonte vers son visage, vers ses joues où je sens couler des larmes.

- Ne pleure pas… Dis-moi la vérité, Ange, qu'est-ce qui m'arrive ? J'ai tellement mal à la tête, mon corps me fait mal, j'ai mal partout. Qu'est-ce qui s'est passé ? Et Booth, où est-il ? Comment va-t-il ? Je l'ai vu tomber, je l'ai vu saigner…

Je l'abreuve de questions, mais il faut que je sache. Il faut que je sache ce qui s'est réellement passé, compléter mes souvenirs vagues, et surtout si Booth s'en est tiré.

Mon Dieu, Booth…

- Ma chérie, dit Angela en posant une main fraîche sur la mienne qui est brûlante, tu as été victime d'un attentat à la voiture piégée.

J'avale ma salive. Oui, donc c'est bien ça, je n'ai pas rêvé, une bombe a bien explosé à côté de moi, à côté de Booth et de moi.

- Et Booth ? je demande en tentant de me redresser dans le lit.

Angela ne tente pas de m'aider, elle sait très bien que je préfère me débrouiller seule. Même maintenant. Même aveugle.

- Brennan, tu es restée dans le coma deux mois.

A suivre...


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