« Un majordome se doit d'être bon avec son maître »

Banlieu de Londres, XIX ème siècle.

Un jeune homme âgé de treize ans, se tient à un bureau. Il est assis. Il semble s'ennuyer profondément, et attendre quelque chose. Ou même quelqu'un...

Les minutes défilaient, lorsque enfin le bruit d'une main frappant à la porte se fit entendre :

-Jeune maître ?

Ces paroles venaient d'être prononcées par Sebastian, le majordome de la maison Phantom, grande industrie de jouets et de friandises pour enfants. Sebastian était grand, très fin et doté d'une insolente prestance. Ses yeux vermillions, devant lesquels tombaient nonchalamment une longue mèche de cheveux brune, trahissaient une grande intelligence, et un cynisme certain. Le majordome s'adressait au garçon assis derrière son bureau, Ciel Phantomhive. Depuis la mort de ses parents dans un terrible incendie, il était le dirigeant de la société Phantom et devait chaque jour s'occuper de tâches toutes plus ingrates les unes que les autres. Loin d'être fainéant, Ciel vouait une grande partie de son temps au bon fonctionnement de l'entreprise familiale. Bien entendu, ce n'était pas facile de tout diriger, et l'aide de Sebastian lui était précieuse. Elle lui était d'autant plus précieuse, que Sebastian était un démon. Un véritable disciple du Malin, assigné sur Terre jusqu'à clôture du contrat. Autrement dit, tant que Ciel n'aurait pas vengé l'assassinat de ses parents de ses propres mains, le diable serait contraint de rester sur Terre et de lui rester fidèle durant ce laps de temps. Une fois la close respectée, Sebastian se repaîtrait de son âme.

Dès la seconde où Ciel entendit son majordome frapper doucement la porte de sa main gantée, il se redressa et se saisit d'une feuille au sommet de la pile de documents s'étalant sur toute la longueur du meuble.

-Entre, Sebastian.

Le majordome s'exécuta, un plateau supportant une tasse de thé et une part de gâteau au chocolat à la main.

-Jeune maître. Voici votre thé, ainsi qu'une part de gâteau.

Bien que la couleur de la gourmandise ne laissait nul doute quant à sa saveur, Ciel, un sourire en coin, le regard fixé sur Sebastian répondit :

-Sebastian. Je vois très bien que c'est un gâteau. En revanche, je ne suis pas censé savoir de quel genre de pâtisserie il s'agit. Dis moi quel est son parfum.

Le majordome, docile, se courba et murmura d'une voix suave :

-Yes my Lord ! Veuillez m'excuser. Je manque à mon devoir. Il s'agit là d'un gâteau au chocolat noir, j'ai spécialement fais venir les fèves de cacao d'Afrique.

Tout sourire, il rapprocha l'assiette des lèvres de son maître, coupa un morceau du gâteau avec la petite cuillère en argent, se baissa à son niveau et lui présenta l'ustensile.

-Monsieur, voulez-vous que je vous le fasse goûter ?

Ciel, satisfait que l'homme lui obéisse, satisfait que celui ci lui donne la becquée, acquiesça d'un hochement de tête et entrouvrit la bouche.

Sebastian, ravi, inséra le morceau dans l'orifice du jeune homme. Ils se regardèrent pendant une fraction de seconde. Cela suffit à faire frémir Ciel, qui en oublia presque le morceau de pâtisserie qu'il avait en bouche. Il sentait son bas ventre se contracter. Une fois de plus...

L'instant fût de courte durée, et Ciel choisit de se reconcentrer sur la chose qu'il goûtait. Chose exquise qui plus est.

Sebastian, amusé par ce qu'il venait de se passer, mais ne laissant rien paraître interrogea Ciel :

-Dites-moi... Aimez vous cela ?

-Ce gâteau est sublime. Merci.

Enchanté, le majordome posa l'assiette sur le bureau de son maître, et mit la cuillère à côté. Ciel commença à déguster le met fin, et y prenait visiblement du plaisir.

La gourmandise de son maître complaisait à Sebastian. Il aimant tant le voir se lécher les lèvres et dévorer des yeux le contenu de son assiette. Il le trouvait attendrissant. Sûrement parce que ce qu'il voyait là était la seule particule d'innocence qui avait survécu lors de ses nombreux sévices.

Au bout de quelques secondes, Ciel se redressa.

-Tu n'as rien de mieux à faire ?

Sebastian, remettant à plus tard ses rêveries, et jurant intérieurement, fit claquer ses gants blancs avant de mentir pour se justifier :

-Pardonnez-moi, maître. Je songeais au repas de ce soir... Que souhaitez-vous dîner ?

-Hum... J'aimerais manger une soupe de vermicelles.

-Bien. Et ensuite ?

-Peu importe. Occupe- t'en.

-Yes, my lord.

Sur cet échange, Sebastian se courba et sortit de la pièce, un rictus perfide dessiné sur ses lèvres.

Diable. Comme son maître était intéressant.

La porte se ferma, et Ciel se trouva de nouveau seul. Il ne voulait plus de son gâteau. Il le voulait lui.

Pourquoi avoir incité Sebastian à sortir de son bureau ? Franchement, il avait aimé sentir son regard posé sur lui. Il en frissonnait et ne pouvait s'empêcher de sourire, tout en mangeant. Et puis, comme à son habitude, pour prouver Dieu sait quoi, il l'avait rabroué. Son majordome était si parfait. Et c'est bien cela qu'il recherchait. La perfection. Il n'y avait pas de demi mesure. La plupart des gens se trouvaient dans la basse. Sebastian, lui, était au sommet. Désirer un homme n'effrayait pas Ciel. Au contraire, il trouvait cela tout à fait naturel. Quant au fait que Sebastian ne soit pas humain, cela faisait redoubler son envie d'être avec lui, et prouvait bien que Ciel n'était vraiment pas banal. Il aimait cela. Ne pas être une copie conforme de tous ces benêts.

Ciel avait adoré le moment où leurs yeux s'étaient croisés, il aurait pu jurer que le démon avait sondé son intérieur. Dans tous les cas, Sebastian avait sourit, et, à la simple idée que son majordome puisse avoir intercepté volontairement son regard, son cœur ne fit qu'un bon et une chaleur grisante l'envahit. Il était certain qu'une fois couché, il s'adonnerait à ses fantasmes habituels et se toucherait sans aucune retenue.

Le garçon mit la cuillère dans sa bouche. Il jouait avec en la faisant tourner doucement avec sa langue. Il ne pouvait s'empêcher de penser à Sebastian. Il souriait. Et se léchait les lèvres.

Sebastian rapporta le plateau à la cuisine. Quel idiot il faisait. Comment se faisait-il qu'il est était autant absorbé par Ciel toute à l'heure ? Il ne s'était pas rendu compte de son absence. Lui qui était toujours sur le qui-vive... Cela ne lui ressemblait pas. Depuis quand un démon s'attendrissait-il devant un gamin ? Hum. Le problème était là. Ciel, n'était évidemment plus un enfant. Du moins il ne l'était que physiquement, car au niveau de ses décisions, de ses dires, de ses désirs... Un adulte avait prit place. Quant au comportement étrange de son maître, de ses réactions face à lui... Le doute n'y était pas. Il savait pertinemment qu'il lui plaisait. Ne serait-ce que lorsque il avait soutenu son regard, quand il lui avait enfourné le morceau de gâteau dans la bouche. Ciel avait tressailli. Et lui aussi, mais de manière plus discrète, presque infime... Ce genre d'instants volés étaient de plus en plus fréquents, cela devenait un petit jeu malsain entre eux. Ce serait à celui qui provoquerait le plus l'autre, à celui qui pousserait le bouchon un peu trop loin. D'ailleurs, il fallait bien l'avouer... Sebastian était certainement le plus doué pour cela. Il aimait tant troubler son maître, se plonger dans ses yeux froids et avides... Hum... Délicieux petit être fait de chair et de sang...

Tout en pensant, Sebastian lavait le plateau et son plan de travail. Il fallait que tout brille, que tout resplendisse. Le manoir devait être absolument propre et parfait. Sebastian se mit à faire la vaisselle. Il avait retiré ses gants, laissant apparaître de longs doigts fins, aux ongles vernis en noir. Il les plongea dans l'eau, appréciant la douce chaleur qui se propageait dans ses mains, puis passait dans ses bras, son tronc, ses jambes... Il se sentait tellement vivant. Tellement fort. Il se caressait les mains, parcourait doucement ses avants bras de ses doigts tout chaud. Il voulait le faire à Ciel. Lui faire ressentir sa vie, son plaisir... Oh Jeune Maître... Dur, froid et beau, comme le marbre.

Soudainement, un grand fracas troubla le silence de mort qui régnait. Un énorme bruit de vaisselle que l'on casse. May-Linn... Bien entendu, cette sotte n'avait une fois de plus, put faire un pas sans détruire quoi que se soit... Quelle imbécile. Et si inutile. Pourquoi devait-il s'encombrer de gens aussi futiles ? Il n'avait en aucun cas besoin d'eux. Les trois énergumènes ne faisaient que de lui rajouter du travail, ils ne le soulageaient en rien. D'un geste vif, Sebastian se saisit d'un torchon, s'essuya les mains, les bras et courut en direction du vacarme. La bonne était au salon. Assommée par la honte, elle était méprisable. Et dire qu'elle était en admiration devant lui... Pfff. Que s'imaginait-elle ? Il ressentirait bien plus de plaisir en la tuant qu'en l'honorant. Elle était si pitoyable... Si bête. Elle ressemblait à un chien. Servile et incapable de prendre la moindre bonne décision seule. Diable. Comme il la haïssait. Les humains comme elle, il en avait servi des dizaines. Et des moins pires. Si seulement il pouvait la faire souffrir, la rendre incapable de se mouvoir... Une bonne fois pour toute.

À la vue de Sebastian, May-Linn couru se jeter dans ses bras, manquant de le faire tomber :

- Sebastiaaaaaaaaan ! Je suis désolée, terriblement désolée !

-May-Linn. Cesse de te ridiculiser. Arrête ton travail pour la journée, vaque à tes occupations. Je ne supporterais pas une fois de plus le bruit pharaonique de la vaisselle que tu détruis au quotidien. Allez, va.

La bonne, blessée et triste, redoubla ses larmes.

-Laisse moi passer. Je dois nettoyer ce désastre.

Piteuse, les yeux rougis de pleurs, May-Linn baissa la tête et sortit doucement de la pièce. Elle disparut dans le couloir et se mit à courir en direction de sa chambre.

Les mains sur les hanches, le majordome analysait la situation :

-Eh bien. Elle n'y est pas allée de main morte. Une fois de plus, arrangeons tout cela...

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Sebastian ramassa tous les bouts de porcelaine cassée, jeta les assiettes, les verres et les bols ébréchés. Il en profita pour épousseter les quelques bibelots, la poussière n'ayant évidemment pas était faite. Tant de travail... Heureusement que Ciel était là pour relever le niveau. Tout était si bas sur Terre. Si...petit et insipide. Quant il eût fini, le majordome revint à la cuisine et put terminer la vaisselle en paix. Ensuite, il se mit à arpenter les couloirs, afin de vérifier si aucun incident ne s'était produit et que tout était bien en ordre.

Une fois le tour effectué, il se permit une petite pause et décida d'aller voir son maître.

Une fois devant la porte, il se stoppa net. Qu'allait-il dire ? Le jeune homme ne l'avait pas appelé, et il venait sans aucune raison apparente. Il ne pouvait prétexter l'heure du dîner, il avait environ une heure à combler avant de se mettre à le préparer. Pour la première fois, Sebastian ne savait pas trop quoi faire. Il hésitait. Puis, une idée lui vint. Et si il prenait les devants et allait choisir un ou deux livres à la bibliothèque, afin de les proposer à Ciel, pour sa lecture du soir ? Cela lui ferait sûrement plaisir. Sebastian sourit et s'apprêta à faire demi tour, lorsqu'il sentit une présence derrière lui. Ciel était là, depuis quelques temps apparemment. Il n'avait fait aucun bruit, il devait se demander pourquoi son majordome restait planté là, devant la porte de son bureau sans oser y entrer.

-Tu écoutais à la porte ? Manque de chance. J'étais parti aux toilettes.

Sebastian, reprenant rapidement ses esprits rétorqua :

-Non jeune maître, je ne me permettrais jamais... J'arpentais le couloir, lorsque je me suis souvenu que je devais récupérer l'assiette et la cuillère de votre goûter. Je n'ai pas osé entrer, car je me suis dis que vous dormiez peut-être.

-Tu ne te gênes pas pour me réveiller d'habitude.

-Et... C'est bien pour cela que je prends plus de précautions maintenant.

Sebastian affichait un sourire radieux. Ciel ne put s'empêcher de sourire, discrètement lui aussi.

-Bon. Je te crois, pas la peine de te justifier. J'allais de toute façon t'appeler. J'ai mal au crâne. Tu veux bien me masser ?

À ces mots, Sebastian sentit son corps s'embraser. Lui qui toute la journée avait voulu toucher le garçon...

-Yes, my Lord.

Il prit le garçon dans ses bras. Leurs visages étaient si proches. Sebastian plongea ses yeux dans ceux de Ciel. Tout au long du trajet ils se regardèrent, l'enfant avait l'impression de voler, le démon se mouvait sans difficulté, il n'avait même pas besoin de regarder où il allait. Il le savait pertinemment. Ciel, bouillant intérieurement mais affichant une indifférence des plus placide, se délectait de ce spectacle. Il avait Sebastian pour lui tout seul.

Le démon ouvrit la porte de la chambre et posa délicatement son précieux maître au bord du lit.

Il se mit à genoux et commença à retirer les chaussures du garçon.

-Sebastian, j'ai mal au crâne. Pas aux pieds.

Le majordome leva doucement les yeux vers lui et murmura :

-Monsieur... Laissez moi faire.

Le regard de braise de Sebastian suffit à faire entendre raison au garçon, qui se contenta de hocher la tête et de continuer à fixer l'homme.

Sebastian retira ses gants et effleura la plante des pieds de Ciel, ce qui eût pour effet de le faire frémir.

-Détendez-vous. Voyez-vous, chaque membre est lié au cerveau. Il me suffit de masser longuement un endroit particulier de votre pied pour que votre mal disparaisse.

Un sourire en coin, Sebastian touchait tout doucement le pied doux et frais du jeune homme. Il voulait que ce mal de tête s'en aille, et il aimait vraiment toucher le corps de l'enfant. Il était si frêle, si pâle... Une poupée de porcelaine.

Le majordome prenait le pied à pleine main, appuyait dessus, faisait glisser ses longs doigts fins... Puis, il demanda à Ciel de s'allonger, ainsi il se sentirait mieux plus rapidement. Le majordome monta sur le lit, se mit à genoux et poursuivit son délicieux massage. Ciel s'abandonnait complètement, il avait relâché tous ses membres et respirait calmement. Le démon prenait énormément de plaisir à le voir ainsi, détendu et confiant. Sebastian se sentait à présent comme un marionnettiste, chaque réaction du corps de Ciel dépendaient de lui, chaque souffle un peu long était le fruit de son toucher. Il abandonna les pieds, et commença à masser les mains du jeune maître. Ciel, de par sa faible corpulence avait les mains parfaitement bien dessinées et le cartilage était apparent. Cela plaisait énormément à Sebastian, il avait envie de les mettre dans sa bouche, de les suçoter... Ce qu'il fini par faire. À sa grande surprise, Ciel ne protesta pas, au contraire, il effectuait un mouvement de va et vient dans la cavité chaude et humide de son majordome. Il soupirait et se laisser complètement aller. Tant et si bien qu'il fût rapidement en érection, la verge levée vers Sebastian, formant une bosse à l'entrejambe du pantalon. Ce détail n'échappa pas au démon qui se lécha les lèvres en signe d'approbation. Non sans réticence, le majordome laissa la bosse où elle était, s'avança un peu plus, écarta les jambes et se plaça sur Ciel.

Il se mit à lui toucher le visage, à le caresser fiévreusement. Les lèvres humides, haletant, Ciel recevait avec bonheur toutes les caresses de l'homme. Il adorait que Sebastian le touche, et il était très excité. Il en voulait plus mais n'osait pas le demander. Il espérait juste que son démon prendrait l'initiative seul d'aller voir vers son pantalon...

Le majordome, sachant pertinemment que son maître en désirait d'avantage n'alla pas plus loin.

-Plus tard bel ange, plus tard... pensait-il.

L'homme se mit à l'embrasser. Il caressait ses douces lèvres de sa langue humide, et força l'entrée de sa bouche. Ciel, les yeux fermés s'agrippait à la tête de Sebastian, et lui appuyait dessus. Les secondes passèrent. Leur fougue s'était accentué, il ne tenait plus, et dans un dernier souffle, il éjacula.

-Aaaarrh... Sebastian...

En entendant le râle de plaisir de son jeune maître, le majordome redoublait de désir. Il vit la tâche de sperme se répandre sur toute l'entrejambe et eût une terrible envie de satisfaire le garçon. Il se leva d'un bond, descendit du lit et fit face à l'adolescent, les joues rosies d'excitation, les membres tremblants, les yeux hagards...

Il tendit la main vers lui et lui susurra :

-Maître... Vous vous êtes souillés. Venez prendre un bain avec moi.

Il souriait largement et semblait vraiment impatient. Le jeune homme ne se fit pas prier et glissa hors du lit. Il avait du mal à tenir debout, l'homme le prit dans ses bras.

-Monsieur... Comme vous êtes beau.

Sebastian entra dans la salle de bain, posa Ciel, et se mit de nouveau à genoux. Il entreprit de le déshabiller. En premier, il enleva la chemise à jabots du garçon et se mit à lui lécher les tétons. Il les mordillaient vigoureusement, Ciel grimaçait tant de douleur que de plaisir, il commençait à se toucher le sexe. Sebastian arrêta la main de son maître, et enleva son pantalon. Il découvrit alors le pénis de Ciel, lisse et humide de foutre. Une petite traînée blanche s'écoulait, il en profita pour passer un bref coup de langue sur le membre en érection du jeune homme, ce qui le fit doucement gémir :

-Oh Sebastian... J'en ai envie... Tellement envie...

-Pas encore Monsieur... Pas encore...

Le démon recula, se leva, et se mit à contempler le garçon dénudé. Quelle belle chose... Et cet adorable pénis... Comme il voulait s'en occuper, le prendre en main...

N'en pouvant plus, Sebastian se déshabilla, plia correctement ses habits, prit la main du jeune garçon et le guida jusqu'à la baignoire. Le majordome avait un sexe imposant et Ciel avait les yeux rivés dessus, cela se voyait qu'il en avait envie... Cependant, Sebastian se contenta de se glisser face à lui et de le fixer durant quelques secondes. Puis, tout doucement, il se rapprocha de lui et l'embrassa encore une fois. Ils tournaient leurs langues en rythme et se mordaient mutuellement les lèvres. L'homme décida de cesser sa douce torture et de s'occuper un peu de l'entrejambe de son maître. Il faisait glisser sa langue sur l'abdomen de son maître, lui touchait les mamelons... Il releva la tête, le fixa de nouveau et se saisit de son phallus. Ciel serra les dents de plaisir, depuis le temps qu'il attendait cela... Il se sentait bouillir intérieurement, il ne pensait plus qu'à son propre désir et à ses sensations. Il ferma les yeux, ce qui interpella son majordome :

-Monsieur, je veux vous voir jouir, regardez moi dans les yeux.

Sebastian accompagna ses paroles de gestes. De sa main libre, il se saisit du menton du garçon et le forçait à le regarder dans les yeux.

Il poursuivait les va-et-vient sur le sexe de son protégé, il le pressait, jouait avec son gland...

Ciel n'en pouvait plus, il le fixait sans vraiment le voir, tant aveuglé par son inconditionnel plaisir. Il gémissait, se tordait, tremblait, soupirait... Sebastian lui glissa deux doigts dans l'anus, Ciel se cambra violemment.

-Sebastiaaaan ! Je n'en peux plus, c'est si bon ! Continue, ne t'arrête pas, ne t'arrête plus jamais !

Dans un sourire satisfait et malsain, Sebastian sussura :

-Yes, my Lord...